Montesquieu, Lettres Persanes (1721)

Transcription

Montesquieu, Lettres Persanes (1721)
FICHE ŒUVRE - M. CASANOVA : Montesquieu, Lettres Persanes (1721)
1.
Généralités : Roman épistolaire (par lettres), publié sans nom d’auteur qui
fit scandale en raison de la satire du christianisme et du gouvernement.
Le roman fut publié au printemps 1721 à Amsterdam, et Montesquieu,
par prudence, n’avoua pas qu’il en était l’auteur. Selon lui, le recueil était
anonyme et il se présentait comme simple traducteur, ce qui lui
permettait de critiquer la société française sans risquer la censure.
2.
Repères chronologiques en lien avec la critique de la monarchie absolue :
Montesquieu (1689 à 1755) a vécu sous les règnes de :
 Louis XIV (1638 – 1715) mort à 72 ans (Monarque ayant régné le plus longtemps).
 Louis XV (1710 – 1774), arrière-petit-fils de Louis XIV.
Louis XV ne pouvant assurer le pouvoir à l’âge de cinq ans, le pays vécut de nouveau une
Régence avec le Duc d’Orléans (1674-1723), petit-fils de Louis XIII.
 En 1721, au moment de la publication des Lettres persanes, c’est donc le Régent qui assure le
pouvoir en France.
3.
Résumé de l’œuvre :
Deux seigneurs persans, Usbek et Rica, entreprennent un voyage d'étude
en France. Ils quittent tous d'eux Ispahan, leur ville natale, le 14 mars
1711.
Usbek quitte presque à regret un sérail de cinq épouses larmoyantes
(Zachi, Zéphis, Fatmé, Zélis et Roxane), qu'il confie à plusieurs eunuques.
Rica, lui, est libre de toute attache et vient en France avec le souhait de
côtoyer les salons, les beaux esprits et les jolies femmes.
Les deux voyageurs traversent la Perse, la Turquie et l'Italie et
commencent une correspondance avec leurs compatriotes restés à
Ispahan.
Ils arrivent à Paris en mai 1712. Leur absence de préjugés et leur esprit
vif leur valent de s'intéresser à la pratique politique, à l'étrangeté des
mœurs, et aux traditions religieuses. Ils en soulignent tous les ridicules.
Leur esprit impertinent les conduit à en critiquer tous les travers. Leur
plume acerbe met en cause les fondements même de notre société.
Pendant ces huit années qu'ils vont passer en Occident, les deux
seigneurs persans échangent 161 lettres avec un nombre important (vingt-cinq) de correspondants, ce
qui leur permet d'aborder tous les grands sujets de leur époque.
A la fin du roman, Usbek finit par apprendre que le désordre règne aussi dans son harem d’Ispahan.

Documents pareils