Revue Évaluation hormonale de la fonction testiculaire chez l`adulte
Transcription
Revue Évaluation hormonale de la fonction testiculaire chez l`adulte
Revue mt médecine de la reproduction 2007 ; 9 (5) : 284-92 Évaluation hormonale de la fonction testiculaire chez l’adulte jeune Evaluation of the testis endocrine function by the young adult Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Yves Reznik Service d’Endocrinologie et Maladies Métaboliques, CHU Côte de Nacre, 14033 Caen Cedex <[email protected]> Résumé. L’exploration de la fonction endocrine du testicule s’appuie sur le dosage de la testostérone plasmatique totale réalisé le matin. Ce dosage suffit généralement à évaluer la fonction leydigienne, mais peut être pris en défaut pour des valeurs proches du seuil inférieur de la normale ou dans certaines situations cliniques qui perturbent la biosynthèse des androgènes ou de sa protéine de liaison SHBG. Le dosage de la testostérone libre ou de la testostérone biodisponible peut dans ces circonstances particulières être un appoint diagnostique, et doit faire appel à des méthodes directes qui sont lourdes et relèvent de laboratoires spécialisés, ou à des méthodes indirectes basées sur des équations validées. Le dosage des gonadotrophines utilise des méthodes immunométriques qui ont une sensibilité généralement suffisante pour différencier les insuffisances testiculaires primaires ou secondaires. Ces 10 dernières années ont été développés des immunodosages de l’inhibine et de l’hormone antimüllérienne (AMH) qui permettent d’étudier la fonction sertolienne et pourraient constituer des marqueurs prédictifs au cours de l’infertilité masculine. Les tests dynamiques pour l’exploration de l’axe gonadotrope ont un intérêt pour appréhender la physiologie du testicule mais leur utilisation en pratique clinique est restreinte. Mots clés : testicule, testostérone, gonadotrophine, dosage hormonal Abstract. The measurement of morning total testosterone plasma concentration is pivotal for evaluating the endocrine function of the testis. This parameter is generally sufficient for the detection of leydig cell deficiency, but mild lowering of plasma total testosterone may be misleading, particularly in clinical situations that affect SHBG plasma concentration. In such situations, the measurement of free testosterone or bioavailable testosterone levels add subsequent information, and may be performed by direct methods which are highly accurate but performed only in specialized laboratories, or indirect methods based on validated algorithms. Basal plasma gonadotropin measurement by immunometric methods are generally accurate tools for the distinction between primary testicular or secondary hypogonadotrope deficiency. The measurement of plasma inhibin and anti-mullerian hormone are promising tools for the in vivo evaluation of sertoli cell function, and may be used as predictive markers for male infertility. Dynamic testing of the gonadotrope axis has limited value in the clinical investigation of the physiology of the testis. Key words: testosterone, testis, gonadotropin, hormonal concentration measurement L 284 les circonstances cliniques qui incitent à réaliser ces explorations, les outils biologiques dont dispose le clinicien pour explorer le testicule endocrine, et enfin les modalités pratiques de l’exploration d’une anomalie de l’axe testiculaire. Circonstances qui amènent à l’évaluation de l’axe gonadotrope L’exploration hormonale de la fonction testiculaire chez l’adulte mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 doi: 10.1684/mte.2007.0103 Tirés à part : Y. Reznik e testicule exerce 2 fonctions distinctes, la sécrétion des hormones androgéniques par les cellules interstitielles de Leydig d’une part, et la formation et la maturation des spermatozoïdes au niveau des tubes séminifères et des cellules sertoliennes d’autre part. Les perturbations de la fonction testiculaire peuvent toucher l’une des 2 fonctions – leydigienne ou séminifère – ou les deux simultanément. Nous nous attacherons principalement à décrire les modalités de l’évaluation hormonale de la fonction endocrine du testicule, en précisant fonction exocrine du testicule dans ses aspects quantitatifs et qualitatifs. Ce deuxième volet sera brièvement abordé dans cet article axé sur l’exploration hormonale de la fonction testiculaire. Les dosages hormonaux statiques Le dosage de la testostérone plasmatique totale constitue en général un index suffisant pour affirmer ou infirmer un déficit androgénique. Le dosage de la testostérone plasmatique basale est le plus souvent suffisant [1], le recours aux dosages dynamiques restant d’un usage d’exception dans certaines situations particulières. Les explorations hormonales doivent être réalisées à distance de toute maladie intercurrente, ou de prise de médicaments ou drogues pouvant affecter l’axe gonadotrope, comme les glucocorticoïdes qui ont un double impact hypothalamo-hypophysaire et leydigien, le kétoconazole ou les opiacés. Le dosage de la testostérone plasmatique Son dosage est la pierre angulaire de l’évaluation hormonale du testicule. La testostérone est secrétée de manière pulsatile et suit un cycle nycthéméral avec un taux maximal le matin vers 8 heures. L’amplitude de variation nycthémérale de la testostérone plasmatique est relativement faible (figure 1). Elle est présente dans la circulation sous plusieurs formes : une forme liée avec une faible affinité à l’albumine qui est la forme prédominante (68 %), pour 30 % sous une forme liée avec une forte affinité à sa protéine de transport spécifique, la SHBG ou TeBG (constante d’association Ka : 1 x 109 L/mol), et enfin pour une faible fraction sous forme de testostérone libre. En effet, la fraction libre de la testostérone ne représente que 0,5 à 3 % de la testostérone totale, mais constitue le meilleur reflet de l’action des androgènes circulants puisqu’elle est la fraction biologi8 Testostérone (ng/mL) Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. jeune sera motivée par l’observation par le clinicien d’une constellation de symptômes qui réalisent le tableau d’hypogonadisme, défini comme la défaillance du testicule endocrine à produire un taux physiologique d’androgènes circulants et/ou la défaillance quantitative de la spermatogenèse révélée lors de l’exploration de l’infertilité du couple [1]. Pour certains, l’hypogonadisme implique l’existence d’une insuffisance leydigienne. Certains symptômes possèdent une spécificité forte et indiquent à eux seuls la réalisation d’un dosage hormonal : il s’agit en premier lieu d’une baisse de la libido et/ou de l’activité sexuelle habituelle de l’individu, plus rarement d’un trouble de l’érection. Ces symptômes peuvent s’accompagner de signes physiques caractéristiques comme une sensibilité mammaire voire une gynécomastie, ou une raréfaction de la pilosité axillaire et pubienne. Les testicules ont souvent une consistance molle. Lorsque le déficit s’est installé précocement en période péripubertaire, les testicules peuvent être très petits (< 5 ml). Dans les formes historiques avec un important retard diagnostique, la carence hormonale peut avoir un retentissement musculaire (faiblesse, amyotrophie) ou osseux (déminéralisation, tassements vertébraux, fractures). À côté de ces symptômes à forte valeur diagnostique, d’autres manifestations du déficit androgénique moins spécifiques peuvent être l’élément d’appel ou de consultation : une asthénie à tous les modes, un manque d’énergie vitale, un trouble de l’humeur de type dépressif, des troubles cognitifs (mémoire, concentration), une baisse des performances physiques... Ces symptômes moins spécifiques doivent faire rechercher les signes majeurs du déficit androgénique listés plus haut. Ce tableau clinique, plus ou moins complet, constaté chez un adulte jeune doit conduire à réaliser des explorations hormonales simples pour confirmer – ou infirmer –– le diagnostic d’hypogonadisme. Enfin, le déficit androgénique peut parfois être révélé lors de l’exploration de l’infertilité du couple. En pratique, l’hypogonadisme de cause prépubertaire est à l’âge adulte une évidence clinique du fait de l’impubérisme. Mais l’hypogonadisme acquis post-pubertaire est de diagnostic souvent difficile car les signes de virilisation acquis à la puberté sont quasi indélébiles, la pilosité régresse peu et tardivement, la verge reste développée, et il est évoqué sur des signes fonctionnels (libido, activité sexuelle, asthénie...) non spécifiques, sans signe objectif ou presque. Adultes jeunes 7 6 Hommes âgés 5 4 Évaluation hormonale de l’axe testiculaire 8 Elle est basée sur l’exploration du testicule endocrine qui s’appuie sur les dosages hormonaux en particulier de testostérone et des gonadotrophines plasmatiques LH et FSH. L’examen du sperme permet quant à lui d’explorer la 12 16 20 24 4 8 (Heures) Heure au cours du nycthémère Figure 1. Variations nycthémérales de la testostérone plasmatique chez l’homme adulte sain. D’après : « Bremner WJ. J Clin Endocrinol Metab 1983 ; 56 : 1278 ». mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 285 Revue Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Tableau 1. Circonstances associées à des modifications de la SHBG, (en gras, les circonstances les plus fréquentes) Circonstances associées à une élévation de la SHBG Circonstances associées à une baisse de la SHBG Vieillissement Cirrhose hépatique Hyperthyroïdie Infection HIV Estrogènes Anticonvulsivants Obésité Syndrome néphrotique Hypothyroïdie Glucocorticoïdes Androgènes Progestatifs quement active. La testostérone liée à l’albumine est rapidement mobilisable du fait d’une liaison de faible affinité (Ka : 3,6 x 104 L/mol) et ainsi d’une dissociation rapide du complexe « stéroïde-protéine ». La testostérone non liée à la SHBG, qui correspond à la testostérone libre plus la testostérone liée à l’albumine, représente un fidèle reflet de l’hormone biologiquement active [2]. La testostérone totale est, dans certaines circonstances, un indice moins précis pour évaluer la fonction androgénique. En effet, différentes conditions physiologiques ou pathologiques peuvent modifier la concentration d’albumine mais surtout de SHBG, variations qui peuvent se traduire par une anomalie de concentration de la testostérone totale alors que la fraction libre active reste à un taux circulant normal. Ces circonstances sont cependant relativement rares et peuvent justifier le recours à un dosage de la testostérone libre ou de la testostérone biodisponible, principalement lorsque le taux de testostérone totale est équivoque (cf. infra). Les conditions du dosage de testostérone plasmatique Le dosage de testostérone plasmatique doit être réalisé en début de matinée vers 8 heures, pour s’affranchir de la fluctuation nycthémérale des sécrétions androgéniques testiculaires qui se traduit par des taux vespéraux de testostérone circulante réduits de 30 % par rapport au pic matinal (figure 1). En cas de valeur de testostérone plasmatique modérément abaissée en dessous du seuil de normalité, le dosage devra être répété 1 ou 2 fois avant d’affirmer un hypogonadisme. Dosage de la testostérone totale C’est le dosage à réaliser en première intention, du fait de sa simplicité et de son faible coût. La mesure de la testostérone totale après extraction et purification est la technique la plus précise, et est parfaitement corrélée à la mesure par spectrométrie de masse couplée à la chromatographie gazeuse (CG-MS) ou liquide (CL-MS) qui constitue le dosage de référence, mais n’a pas d’utilité en pratique clinique courante. Des dosages directs sans étape d’extraction sont largement diffusés dans les laboratoires hospitaliers ou de ville, basés sur des méthodes immunologiques (RIA) ou immunoradiométriques (IRMA). Ces dosages automatisés ont une précision suffisante pour diffé- 286 rencier la plupart des valeurs pathologiques des taux normaux [3]. Il existe cependant une grande variabilité des performances des immunodosages de la testostérone qui sont commercialisés, ce qui rend nécessaire une meilleure standardisation des techniques utilisées en routine [4]. Certaines circonstances pathologiques peuvent affecter le taux circulant de la SHBG et ainsi mettre en défaut la précision du dosage de la testostérone totale. Une élévation de la SHBG conduira à une surestimation et à l’inverse une baisse de la SHBG à une sous-estimation de la production de testostérone (tableau 1). Les valeurs normales du taux de testostérone plasmatique sont variables en fonction des laboratoires et des méthodes de dosage utilisées. Chez l’homme jeune, le seuil de 3 ng/mL (10,4 nmol/L) est souvent considéré comme la limite inférieure de la normale, mais le clinicien doit se baser sur les valeurs de référence établies par le laboratoire qui réalise le dosage [1]. En fait, il nous manque la connaissance du seuil en-deçà duquel existe un déficit androgénique au niveau des organes cibles : certains hommes n’ont aucun signe fonctionnel avec une testostérone plasmatique inférieure à 2 ng/mL, et la barre de 3 ng/mL reste arbitraire, même si elle est le plus souvent admise. Néanmoins, la testostérone plasmatique est généralement effondrée en dessous de 1 ng/mL dans les hypogonadismes, rendant le diagnostic biologique facile. Dosage de la testostérone libre La méthode de référence pour doser la fraction libre de la testostérone est la dialyse à l’équilibre à 37 °C, qui permet de séparer à travers une membrane semiperméable la testostérone libre marquée « [3H]testostérone » qui diffuse librement à travers la membrane de dialyse, de la testostérone liée aux protéines (SHBG, albumine) qui, elle, ne diffuse pas. L’inconvénient de la méthode est sa lourdeur technique et sa durée puisque l’équilibre est atteint après plusieurs heures [5, 6]. Cette technique n’est réalisée que par quelques laboratoires spécialisés. La valeur constituant le seuil inférieur de la normale généralement rapportée par les laboratoires de référence pour cette méthode est de 50 pg/ml (0,17 nmol/L) [1]. mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 A B 1000 250 n = 28 n = 28 200 aFT pMol/L FT pMol/L 800 600 400 y = 1,002x + 0,877 R = 0,987 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. 200 0 150 100 y = 0,1859x + 4,3797 R = 0,937 50 0 0 200 400 600 800 1000 0 200 AFTC pMol/L 400 600 800 1000 AFTC pMol/L Figure 2. Corrélations entre la testostérone libre dosée par dialyse à l’équilibre (AFTC) et A- calculée à partir de la testostérone totale et de la SHBG (FT) et B- mesurée par la méthode utilisant un analogue (aFT). D’après « Vermeulen A. J Clin Endocrinol Metab 1999 ; 84 : 3666 ». Des algorithmes ont été mis au point pour calculer l’index de testostérone libre, à partir des concentrations de la testostérone totale et de ses protéines de liaison, en particulier la SHBG immunoréactive. Ces algorithmes ne sont pas toujours applicables aux différentes concentrations des protéines de liaison, et leur précision peut être grevée par des variations importantes des concentrations de ces protéines. La comparaison de plusieurs algorithmes pour le dosage de la testostérone libre sur un pannel de 400 échantillons a montré une grande variabilité selon la formule utilisée [7]. Une méthode indirecte basée sur la mesure des concentrations de testostérone totale et de SHBG par méthode immunoradiométrique permet de calculer la testostérone libre par une équation du second degré intégrant la constante d’association de testostérone et SHBG. Cette méthode indirecte apparaît parfaitement corrélée à la dialyse à l’équilibre (figure 2) et ne nécessite pas d’ajustement pour des concentrations normales (4050 g/L) d’albumine [8, 9]. Un ajustement est nécessaire dans les situations modifiant sévèrement l’albuminémie comme le syndrome néphrotique ou la cirrhose hépatique. Cette méthode nécessite un programme d’analyse informatique spécifique. Un dosage direct de la testostérone libre utilisant un analogue de la testostérone comme traceur a été commercialisé, c’est la méthode couramment proposée par les laboratoires d’analyse de routine pour évaluer la testostérone libre. Cette technique a l’avantage d’être rapide, et est bien corrélée à la méthode de dialyse à l’équilibre (figure 2). Cependant, elle fournit des valeurs de testostérone libre qui représentent une fraction variable (20 à 60 %) de la testostérone libre par dialyse à l’équilibre, en fonction des taux circulants de SHBG [8], ce qui rend délicate l’interprétation des valeurs basses. Dosage de la testostérone biodisponible La testostérone biodisponible peut être mesurée par précipitation avec le sulfate d’ammonium à 50 % qui sépare la testostérone liée à SHBG (précipitée) de la testostérone libre plus celle liée à l’albumine (non précipitée). Cette méthode est également lourde, et n’est pas standardisée. Une méthode indirecte est basée sur l’utilisation des constantes d’affinité théoriques de la SHBG et de l’albumine pour la testostérone (supra), mais cette méthode fournit des résultats discordants avec la méthode de référence par précipitation. L’utilisation de constantes d’association optimisées de SHBG et d’albumine pour la testostérone permet d’améliorer la performance de la méthode du dosage calculé de la testostérone biodisponible [10]. Le dosage de la testostérone biodisponible apporte une précision diagnostique lorsque le taux de testostérone totale se situe dans la fourchette des valeurs plasmatiques comprises entre 1,85 et 3,5 ng/mL [11]. Quelle méthode en pratique ? Les discordances entre testostérone totale et testostérone biodisponible sont le plus souvent observées pour les concentrations de testostérone proches de la limite inférieure de la normale, c’est-à-dire entre 1,8 ng/mL (6,5 nmol/L) et 3,5 ng/mL (13 nmol/L). Ainsi pour les valeurs de testostérone totale en-deça ou au-delà de cette fourchette, la mesure de la testostérone biodisponible est inutile. Pour les valeurs intermédiaires, une méthode indirecte basée sur la mesure de la testostérone totale et de la concentration de SHBG circulante peut apporter une précision par rapport à la seule testostérone totale [11]. Le dosage des gonadotrophines Les gonadotrophines hypophysaires LH et FSH ont chacune une cible spécifique, la LH agissant sur la cellule mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 287 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Revue 288 de Leydig pour stimuler la production de testostérone, la FSH agissant sur la cellule de Sertoli pour stimuler le processus de maturation au cours de la spermatogenèse. Les gonadotrophines LH et FSH constituent un dosage de seconde ligne, demandé par le clinicien devant un abaissement de la testostérone plasmatique dans le but de distinguer son origine secondaire (déficit hypothalamohypophysaire ou hypogonadotrope) ou primaire (déficit testiculaire ou hypergonadotrope), ou devant une anomalie du sperme (cf. infra). Les hormones LH et FSH sont couramment dosées par des méthodes immunométriques de type sandwich avec 2 anticorps utilisant la fluorescence ou un traceur radioactif (IRMA). Ces techniques sont plus sensibles que les anciens RIA, et de plus sont spécifiques de la molécule entière. Les immuno-dosages automatisés de LH et FSH donnent d’assez faibles variations inter-essais dans une étude menée auprès de 15 laboratoires australiens [4]. Il est difficile de définir des normes pour ces dosages, certains hommes normaux ayant des taux circulants de LH et/ou FSH bas voire indétectables. Le dosage des gonadotrophines repose généralement sur une seule mesure, cependant le caractère pulsatile de leur sécrétion (en particulier LH) fait préférer plusieurs mesures répétées à 15-20 minutes d’intervalle. L’étude de la pulsatilité de LH est un moyen indirect pour examiner l’activité du générateur hypothalamique de GnRH qui est libéré sous forme de pulses (épisodes sécrétoires) générant eux-mêmes des pulses de LH et FSH. Cette technique nécessite des prélèvements toutes les 10 minutes sur des périodes de plusieurs heures, et une analyse par un logiciel informatique qui permet de calculer notamment la fréquence et l’amplitude des pulses de LH. Cette technique sophistiquée est réservée à la recherche. L’information fournie par les dosages de LH et FSH de base est généralement suffisante en pratique clinique : lorsque la testostérone plasmatique est basse, un taux élevé de LH signe un déficit primaire leydigien, alors qu’un taux de LH abaissé en dessous de la norme du laboratoire ou dans la zone des valeurs normales signe un déficit secondaire hypothalamo-hypophysaire. Devant un taux de testostérone plasmatique totale dans les valeurs basses de la normale, un taux de LH élevé traduit généralement un déficit leydigien compensé. Parfois, les valeurs normales de testostérone et LH traduisent une fonction leydigienne conservée alors que l’élévation de FSH et l’oligospermie témoignent de lésions séminifères au cours de certains hypogonadismes primaires. Une situation particulière est celle d’un hypoandrisme associé à une élévation conjointe des taux circulants de testostérone et de LH qui traduit le rare syndrome de résistance partielle aux androgènes [12]. La bioactivité de LH ou FSH peut être mesurée in vitro en utilisant respectivement des cellules interstitielles ou sertoliennes isolées de rongeur, mais ces techniques ont été supplantées par des modèles de cellules transfectées avec le récepteur de FSH qui sont plus standardisables [13]. L’étude de la bioactivité est lourde et difficilement utilisable en clinique, dans des situations particulières comme la recherche de formes anormales de LH [14]. Autres dosages La prolactine En cas d’hypogonadisme hypogonadotrope caractérisé par un abaissement de la testostérone plasmatique et un taux normal ou bas de LH, un dosage de prolactinémie permettra de dépister un adénome à prolactine à l’origine du déficit. Il s’agit souvent d’un macroprolactinome chez l’homme, parfois révélé par un syndrome tumoral hypophysaire – céphalées, hémi-anopsie bitemporale – alors que les signes du déficit gonadotrope sont frustes voire absents, ou bien négligés (lire Salenave et al. p. 329–36). L’inhibine B Le dosage d’inhibine B est considéré comme un marqueur de la fonction sertolienne, et son taux est abaissé dans les déficits testiculaires primaires et d’origine haute. Le taux d’inhibine B est inversement corrélé au taux circulant de FSH, par l’action de rétrocontrôle qu’exerce l’inhibine B sur cette dernière [15]. Au cours du syndrome de Klinefelter, les taux d’inhibine B sont normaux en période prépubertaire mais chutent à la puberté et sont très bas chez l’adulte, traduisant la faillite de l’appareil sertolien [16]. L’hypogonadisme hypogonadotrope s’accompagne aussi de taux abaissés d’inhibine B qui traduisent le déficit en gonadotrophines LH et surtout FSH [16]. L’inhibine B basale est d’ailleurs un prédicteur de la réponse au traitement par GnRH pulsatile de l’hypogonadisme hypogonadotrope, en termes de croissance testiculaire et de fertilité [17, 18]. Sous traitement par GnRH pulsatile, l’inhibine B est rapidement stimulée attestant de sa régulation à court terme par les gonadotrophines [19]. Chez l’homme infertile, le taux d’inhibine B améliore la valeur prédictive de FSH sur la qualité du sperme et les paramètres histologiques [15, 20]. Le dosage d’inhibine B repose sur une technique immunométrique qui est maintenant largement disponible dans les laboratoires spécialisés. L’AMH L’hormone antimüllérienne (AMH) est un produit de la cellule de Sertoli immature, et un marqueur sensible du déclenchement de la puberté via l’élévation de la testostérone intratesticulaire qui s’accompagne d’une chute de l’AMH. Ainsi, chez l’homme adulte, les taux circulants d’AMH sont très bas. Au cours des hypogonadismes hypogonadotropes, l’AMH est au contraire élevée et inversement corrélée à la testostérone plasmatique et au volume testiculaire. Les taux d’AMH les plus hauts sont retrouvés dans les formes congénitales, alors que les formes acquises ont une sécrétion résiduelle de testostérone et des taux intermédiaires d’AMH [21]. L’administration de FSH recombinante est capable de stimuler la production d’AMH, alors que l’hCG induit une forte chute de l’AMH circu- mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. lante, médiée par l’action de la testostérone sur la cellule de Sertoli. Avec l’administration combinée de FSH et d’hCG, l’effet inhibiteur de testostérone l’emporte sur l’effet stimulateur de FSH [22]. Dans le syndrome de Klinefelter, le déficit sertolien se constitue entre la puberté et l’âge adulte, et l’inhibine B tout comme l’AMH sont de bons marqueurs pour mesurer le déclin de la fonction sertolienne. Ce paramètre peut être mesuré par une trousse ELISA qui est maintenant commercialisée. En pratique, l’AMH est un marqueur d’intérêt du développement testiculaire en période prépubertaire en particulier pour l’identification des états intersexués [23]. Chez l’adulte, l’AMH ne semble pas un marqueur prédictif de la qualité du sperme dans les indications d’ICSI des azoospermies non obstructives de l’adulte mais des études de plus grandes séries de patients sont nécessaires [24]. Les tests dynamiques Des tests dynamiques de stimulation de l’axe gonadotrope ont été développés dans les années 1970, dans le but de mieux caractériser les sécrétions hypophysaires et testiculaires gonadotropes. Ainsi, le test à la GnRH et le test à l’hCG ont été largement utilisés par le passé pour l’exploration d’un hypogonadisme masculin, mais gardent en 2007 des indications réduites. Nous les évoquerons néanmoins car ils gardent un intérêt pour la compréhension de la physiologie testiculaire. Le test à la GnRH Le test de stimulation par la GnRH (LHRH) est basé sur l’effet du décapeptide GnRH sur les cellules gonadotropes antéhypophysaires capables de sécréter LH et FSH, et explore ainsi la réserve hypophysaire en gonadotrophines. Il repose sur l’administration d’un bolus intraveineux de 100 lg de gonadolibérine avec un recueil de plasma pendant 60 min pour le dosage de LH et FSH. Le test explore plus la réserve hypophysaire en LH que la sensibilité des cellules gonadotropes à la GnRH. Les sujets normaux augmentent le taux basal de LH 2 à 5 fois alors que FSH augmente environ 2 fois. Les sujets souffrant d’un hypogonadisme primaire auront une réponse amplifiée à la stimulation par GnRH, avec parfois des réponses dissociées en cas d’atteinte d’une seule lignée (élévation isolée de FSH en cas de déficit séminifère sans déficit leydigien). Cependant, le taux basal des gonadotrophines suffit le plus souvent pour authentifier cette situation. L’expérience acquise par l’utilisation de ce test au cours des hypogonadismes a d’ailleurs montré ses limites : des sujets normaux sont parfois non répondeurs à la GnRH pour stimuler la FSH, alors que d’authentiques déficits hypophysaires gonadotropes vont répondre à la GnRH. De plus, le test ne permet pas de différencier fidèlement un déficit hypophysaire d’un déficit hypothalamique. Pour ces raisons, le test de stimulation par la GnRH n’est pas indispensable dans l’exploration d’un hypogonadisme de l’homme adulte, car l’élévation des taux basaux de LH et surtout de FSH est souvent suffisante pour dénoncer un déficit testiculaire primaire. Le test à l’hCG L’hCG est une glycoprotéine qui exerce sur la cellule de Leydig des effets similaires à la LH. Son utilisation en clinique est à l’origine du test à l’hCG, développé dans les années 1970 pour l’obtention d’un outil exploratoire de la fonction endocrine du testicule. Différents protocoles utilisant des doses variables d’hCG extractive et des injections uniques ou répétées ont été proposés. Le test a été standardisé par certains auteurs, avec l’administration le 1er jour à 8 heures d’une dose de 5 000 UI d’hCG par voie intramusculaire suivie par la mesure à 24 heures, 48 heures et 72 heures des concentrations plasmatiques de testostérone et d’estradiol. La répétition de l’injection d’hCG à J2 et J3, initialement pratiquée, est inutile car elle survient en période réfractaire de désensibilisation. Ce test explore les capacités de synthèse et de sécrétion des stéroïdes testiculaires par le complexe SertoliLeydig. La réponse normale du testicule est biphasique avec un pic d’estradiol à 24 heures suivi d’une inhibition de l’aromatase les 48 heures suivantes, alors que l’élévation de la testostérone plasmatique est progressive jusqu’à la 72e heure [25]. Une réponse atténuée de la testostérone plasmatique est observée chez le patient hypogonadique primaire mais aussi en cas de déficit hypophysaire gonadotrope prépubertaire. On peut par contre observer une réponse sécrétoire normale voire exagérée au cours des déficits gonadotropes acquis, du fait de l’imprégnation préalable de l’appareil leydigien par les gonadotrophines endogènes [26]. Le test à l’hCG n’apporte que peu de précision dans le diagnostic d’un hypogonadisme, et ne permet pas de différencier un déficit gonadique primaire d’un déficit hypothalamo-hypophysaire sans le contexte clinique. Son intérêt pratique est donc limité. Le test à l’hCG garde une indication dans l’exploration des gynécomasties de l’adulte, pour dépister une sécrétion testiculaire inappropriée d’estradiol par une tumeur de Leydig. En effet, cette rare tumeur endocrine testiculaire présente la caractéristique d’une sécrétion basale d’estradiol très fluctuante et souvent modérée, qui engendre un important chevauchement des taux circulants d’estradiol entre les sujets porteurs d’un leydigome et ceux présentant une gynécomastie idiopathique, ce d’autant plus que les dosages d’estradiol disponibles dans les laboratoires de routine manquent souvent d’une sensibilité suffisante dans les valeurs basses. Le diagnostic de leydigome est évoqué par la réponse prolongée de la sécrétion d’estradiol au-delà de la 24e heure, avec un seuil de 80 pg/mL (pmol/L) à la 72e heure qui s’est montré discriminant dans une étude portant sur une importante série de leydigomes [27]. Le test à l’hCG a par ailleurs une place dans l’exploration des retards pubertaires (lire Contant et al. p. 311–7). mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 289 Revue Suspicion ou situation à risque de déficit androgénique Dosage de testostérone (T) totale le matin Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Normal 290 Intermédiaire Normal Abaissé (< 3 ng/mL) T libre ou T biodisponible Abaissée Contrôle bas 4-6 semaines, pas de cause (drogue, dénutrition, maladie aiguë, etc.) Dosage LH et FSH (± spermogramme) Normales ou basses Haute(s) Prolactine, hormones antéhypophysaires, ferritine, IRM hypophyse Caryotype Suivi clinique Figure 3. Conduite pratique pour l’exploration du testicule endocrine chez l’adulte jeune. L’examen du spermogramme Chez un homme consultant pour infertilité mais aussi dans une situation d’hypogonadisme, l’examen du sperme est nécessaire pour préciser l’existence d’une atteinte de la fonction séminifère. L’interrogatoire devra rechercher la notion d’une fièvre, d’un traumatisme, d’une maladie intercurrente qui pourrait perturber transitoirement la spermatogenèse. L’examen est réalisé après 1 à 3 jours d’abstinence sexuelle, avec collection du sperme par masturbation et examen rapide (moins de 2 heures après recueil). Le spermogramme évalue le nombre et la mobilité des spermatozoïdes. Il devra être réalisé 2 à 3 fois sur une période de 3 mois du fait des importantes fluctuations des caractéristiques du sperme chez l’individu normal. Un spermogramme est considéré normal lorsqu’il retrouve un volume de sperme normal (2-5 mL), plus de 20 millions de spermatozoïdes/mL d’éjaculat dont au moins 50 % de formes mobiles et 50 % de morphologie normale. Deux spermogrammes normaux permettent d’affirmer l’intégrité de la fonction exocrine testiculaire. À l’inverse, plusieurs spermogrammes perturbés authentifieront un déficit testi- culaire à l’origine de l’infertilité. En cas d’hypogonadisme, on peut observer une altération sévère du spermogramme avec oligospermie profonde (< 5 millions/éjaculat), mais parfois une réduction modérée du nombre de spermatozoïdes avec altération marquée de leur mobilité (asthénospermie). L’exploration du testicule endocrine dans la pratique Elle sera entreprise devant des signes fonctionnels ou physiques d’hypoandrisme, devant une infertilité du couple, devant des troubles érectiles (figure 3). Un certain nombre de situations à risque ont été soulignées dans le document établi en 2006 par un pannel d’experts sous l’égide de l’Endocrine Society qui doivent inciter particulièrement à rechercher un déficit androgénique (tableau 2). Le déficit androgénique du sujet âgé fait l’objet d’un article à part (lire A. Vermeulen, p. 293–302). Dans toutes ces situations, on pratiquera en première intention le seul dosage de la testostérone plasmatique totale qui sera réalisé en début de matinée. Une valeur mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 Tableau 2. Situations à prévalence élevée de déficit androgénique (d’après [1]) Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Syndrome de masse hypophysaire Traitement par glucocorticoïdes, kétoconazole, opiacés Insuffisance rénale chronique Infection par le virus HIV Bronchopathie obstructive sévère Infertilité Ostéoporose, fracture Diabète de type 2 basse sera vérifiée à quelques semaines d’intervalle, et confirmera le diagnostic d’hypogonadisme après une enquête excluant des fluctuations « fonctionnelles » du taux circulant de testostérone, au cours d’une maladie aiguë ou chronique intercurrente, d’un état de dénutrition sévère, lors de l’utilisation de drogues affectant la production des androgènes ou le taux circulant de SHBG (tableau 1). Dans cette dernière situation, le dosage de la testostérone libre ou biodisponible par une méthode validée sera une aide diagnostique. Une fois le déficit établi, on réalisera le dosage des gonadotrophines circulantes sur plusieurs prélèvements pour préciser l’origine haute ou basse du déficit. En cas de déficit haut (LH/FSH basses ou non élevées), un dosage de prolactine, des autres hormones anté-hypophysaires et de ferritine - pour le dépistage de l’hémochromatose - sera réalisé ainsi qu’une imagerie hypothalamo-hypophysaire par IRM à la recherche d’un processus expansif (lire Salenave et al. p. 329–36). En cas de déficit testiculaire primaire, la réalisation systématique d’un caryotype (en dehors d’une cause évidente comme un antécédent d’orchite ourlienne bilatérale, une irradiation pelvienne...) permettra de dépister une dysgénésie gonadique (lire l’article de Fénichel et al., sur le syndrome de Klinefelter, p. 337–43). Lorsque les dosages n’ont pas permis d’affirmer le déficit androgénique, on proposera un suivi longitudinal du patient qui parfois révélera par les dosages itératifs de la testostérone plasmatique totale un déficit qui s’installe de manière progressive dans le temps. 3. Wang C, Catlin DH, Demers LM, Starcevic B, Swerdloff RS. Measurement of total serum testostérone in adult men : comparison of current laboratory methods versus liquid chromatography-tandem mass spectrometry. J Clin Endocrinol Metab 2004 ; 89 : 534-43. 4. Sikaris K, McLachlan RI, Kazlauskas R, de Kretser D, Holden CA, Handelsman DJ. Reproductive hormone reference intervals for healthy fertile young men : evaluation of automated platform assays. J Clin Endocrinol Metab 2005 ; 90 : 5928-36. 5. Vermeulen A, Stoica T. Verdonck. The apparent free testosterone concentration, an index of androgenicity. J Clin Endocrinol Metab 1971 ; 33 : 759-67. 6. Mc Cann DS, Kirkish LS. Evaluation of free testosterone in serum. J Clin Immunoassay 1985 ; 8 : 234-6. 7. de Ronde W, van der Schouw YT, Pols HA, et al. Calculation of bioavailable and free testosterone in men : a comparison of 5 published algorithms. Clin Chem 2006 ; 52 : 1777-84. 8. Vermeulen A, Verdonck L, Kaufman JM. A critical evaluation of simple methods for the estimation of free testosterone in serum. J Clin Endocrinol Metab 1999 ; 84 : 3666-72. 9. Ly LP, Handelsman DJ. Empirical estimation of free testosterone from testosterone and sex hormone-binding globulin immunoassays. Eur J Endocrinol 2005 ; 152 : 471-8. 10. Giton F, Fiet J, Guechot J, et al. Serum bioavailable testosterone : assayed or calculated? Clin Chem 2006 ; 52 : 474-81. 11. Gheorghiu I, Moshyk A, Lepage R, Ahnadi CE, Grant AM. When is bioavailable testosterone a redundant test in the diagnosis of hypogonadism in men? Clin Biochem 2005 ; 38 : 813-8. 12. Melo KF, Mendonca BB, Billerbeck AE, et al. Clinical, hormonal, behavioral, and genetic characteristics of androgen insensitivity syndrome in a Brazilian cohort : five novel mutations in the androgen receptor gene. J Clin Endocrinol Metab 2003 ; 88 : 3241-50. 13. Gudermann T, Brockmann H, Simoni M, Gromoll J, Nieschlag E. In vitro bioassay for human serum follicle-stimulating hormone (FSH) based on L cells transfected with recombinant rat FSH receptor : validation of a model system. Endocrinology 1994 ; 135 : 2204-13. 14. Huhtaniemi I, Jiang M, Nilsson C. Pettersson K Mutations and polymorphisms in gonadotropin genes. Mol Cell Endocrinol 1999 ; 151 : 89-94. 15. Pierik FH, Vreeburg JTM, Stijnen T, et al. Serum inhibin B as a marker of spermatogenesis. J Clin Endocrinol Metab 1998 ; 83 : 3110-4. 16. Anawalt, RA Bebb, AM Matsumoto. et al Serum inhibin B levels reflect Sertoli cell function in normal men and men with testicular dysfunction. J Clin Endocrinol Metab 1996 ; 81 : 3341-5. 17. Nachtigall LB, Boepple PA, Seminara SB, et al. Inhibin B secretion in males with gonadotropin-releasing hormone (GnRH) deficiency before and during long-term GnRH replacement : relationship to spontaneous puberty, testicular volume, and prior treatment-a clinical research center study. J Clin Endocrinol Metab1996 ; 81 : 3520-5. 18. Pitteloud N, Hayes FJ, Dwyer A, Boepple PA, Lee H, Crowley Jr WF. Predictors of outcome of long-term GnRH therapy in men with idiopathic hypogonadotropic hypogonadism. J Clin Endocrinol Metab 2002 ; 87 : 4128-36. Références 1. Bhasin S, Cunningham GR, Hayes FJ, et al. Testosterone therapy in adult men with androgen deficiency syndromes : an endocrine society clinical practice guideline. J Clin Endocrinol Metab 2006 ; 91 : 1995-2010. 2. Matsumoto AM. The testis. In : Felig P, Frohman LA (eds). Endocrinology and metabolisme, 4 th ed. New York : McGraw-Hill : 635–705. 19. Seminara SB, Boepple PA, Nachtigall LB, et al. Inhibin B in males with gonadotropin-releasing hormone (GnRH) deficiency : changes in serum concentration after shortterm physiologic GnRH replacement-a clinical research center study. J Clin Endocrinol Metab 1996 ; 81 : 3692-6. 20. Eckardstein S, Simoni M, Bergmann M, et al. Serum inhibin B in combination with Serum Follicle-Stimulating Hormone (FSH) is a more sensitive marker than serum FSH alone for impaired spermatogenesis in men, but cannot predict the presence of sperm in testicular tissue samples. J Clin Endocrinol Metab 1999 ; 84 : 2496-501. mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 291 Revue 21. Young J, Rey R, Couzinet B, Chanson P, Josso N, Schaison G. Antimullerian hormone in patients with hypogonadotropic hypogonadism. J Clin Endocrinol Metab 1999 ; 84 : 2696-9. 24. Isikoglu M, Oxgur K, Oehninger S, Ozdem S, Seleker M. Serum anti-mullerian hormone levels do not predict the efficiency of testicular sperm retrieval in men with non-obstructive azoospermia. Gynecol Endocrinol 2006 ; 22 : 256-60. 22. Young J, Chanson P, Salenave S, et al. Testicular anti-mullerian hormone secretion is stimulated by recombinant human FSH in patients with congenital hypogonadotropic hypogonadism. J Clin Endocrinol Metab 2005 ; 90 : 724-8. 25. Mahoudeau JA, Valcke JC, Bricaire H. Dissociated responses of plasma testosterone and estradiol to human chorionic gonadotropin in adult men. J Clin Endocrinol Metab 1975 ; 41 : 13-20. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. 23. Josso N, Picard JY, Rey R, Clemente N. Testicular anti-mullerian hormone : history, genetics, regulation and clinical applications. Pediatr Endocrinol Rev 2006 ; 3 : 347-58. 26. Santen RJ, Paulsen CA. Hypogonadotropic eunuchoidism. II. Gonadal responsiveness to exogenous gonadotropins. J Clin Endocrinol Metab 1973 ; 36 : 55-63. 27. Kuhn JM, Reznik Y, Mahoudeau JA, et al. hCG test in gynaecomastia : further study. Clin Endocrinol (Oxf) 1989 ; 31 : 581-90. ACTIVEZ l’accès en ligne à VOTRE REVUE T GRAleTs aUboInnés @ pour Consultation de la revue en ligne Articles téléchargeables au format PDF Accès aux archives de la revue Rendez-vous sur www.mtmr.fr 292 mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 5, septembre-octobre 2007 Il vous suffit de vous munir de votre numéro d’abonné* et de suivre les instructions pas à pas. *Pour connaître votre n° d’abonné : reportez-vous à votre facture ou appelez notre service abonnement au : + 33 (0)1 43 62 66 64