journal des travaux de la Société historique algérienne. 1856

Transcription

journal des travaux de la Société historique algérienne. 1856
BULLETIN
de la Société :
Ont été reçus membres
du Musée de Pbilippeville
MM. Bertrand,
conservateur
;
à Touggourt;
aux Affaires
lieutenant
Cottenest,
indigènes,
directeur
des Contributions
diverses,
Alger ;
Dalloz,
au 1er zouaves,
Godcbot,
capitaine
Lemaire,
avocat-défenseur,
directeur
Trépied,
La collection
enrichie
santi
d'un
Alger;
Bouzaréa.
de l'Observatoire,
des publications
ouvrage trts'étudié
;
Alger
et très
s'est
d'Alger
dû à M. de Calas-
des Lettres
de l'École
complet,
avait
Motylinski
(1). M. de Calassanti
A. Jourdan,
éd.), le texte berbère,
à sa demande,
arabes, d'une notice rédigée,
Motylinski
en 1885 (Alger,
caractères
du Djebel-Nofousa,
pays. Il fait paraître
çais et la traduction
sur la valeur
illusion
en Tripolitaine,
par un
de son
géographique
sur la région
de ce
originaire
lettré
la transcription
aujourd'hui
Il déclare
de ce texte.
déjà publié,
en
transcrit
en caractères
qu'il
travail,
ne se fait
et d'autre
il laisse
franpas
part
à Ja
à de plus compétents
une place
le soin d'assigner
Tous ceux qui
des Nefousa
berbères.
les dialectes
langue
parmi
examineront
son livre trouveront
sa réserve exagérée,
certainement
sur le
si intéressant
donné un document
gré d'avoir
à
Sans que j'aie
dialecte
encore peu connu
du Djebel-Nefousa.
ou
historiques
parler des nombreux
géographiques,
renseignements
sa traduction
(p. 71 à 115), son
bibliographiques,
qui accompagnent
et lui sauront
sur la grammaire
aperçu
ses notes étymologiques,
de
(p. 1 à 37), l'abondance
le soin qu'il
met à signaler
les termes
son lexique
français-berbère
(p. 121- à 155),
des
Nefousa
arabe, et enfin
d'origine
font de ce volume une des meilleures
langue
études
berbère.
Je signale,
comme
un travail
de grand
(I) Le Djebel-Nefousa,,
transcription,
avec une élude grammaticale,
Paris,
que nous ayons
J.-D.
L.
mérite,
le Bulletin
sur
la
biblio-
traduction
et notes,
française
Ernest
éditeur, 157 p.
Leroux,
294
BULLETIN
de l'Islam
graphique
Doutté,
professeur
de pages d'un texte
par M. Edmond
publié récemment
de Tlemcen
(1). Dans une centaine
maghrïbin
à la médersa
en revue tout
passe rapidement
1898 sur les
du 1er janvier
1897 au 1e1' juillet
de l'Afrique
du Nord.
intéressant
les musulmans
l'autour
serré,
ce qui a été publié
diverses questions
là des indications
On trouve
dans
ment
d'autres
publications
d'articles
y sont
ou
d'ouvrages
avec indépendance.
vient
continuer,
M.
analysés
que M.
Ce Bulletin,
combler
une
et l'exécution
est heureuse,
françaises
lacune
nombre
grand
et appréciés
brièvement
de
nous promet
Doutté
Un
des plus
excellente.
de
Mouliéras,
professeur
un fort volume
la
chaire
vaine-
chercherait
qu'on
précieuses
L'idée
regrettables.
J.-D.
d'arabe
d'Oran,
L.
vient
de
d'une
pages, accompagné
sur le Maroc
carte, la deuxième
septenpartie de ses informations
la valeur
me manque
trional
pour apprécier
(2). La compétence
et la
l'abondance
de cet ouvrage.
Mais je constate
scientifique
publier
dans
in-8°
de Sl'i
des renseignements
sur la géographie,
l'histoire,
qu'il contient
en
J'admire
la langue et les moeurs du pays auquel il est consacré.
de
outre le ton de sincérité
l'effort
qui y règne d'un bout à l'autre,
volonté
et les sacrifices
de tout genre que son auteur
persévérante
variété
a dû s'imposer,
car je ne sais rien
et le désintéressement.
la conviction
La. collection
général
maire,
d'auteurs
arabas
vient
de s'augmenter
la théologie,
le droit,
(1) Oran,
Géographie
contient
un
voici
exposé
imp. L. Fouquo
d'Oran.
(2) Le Maroc
septentrional).
entreprise
d'un nouveau
estimable
que le travail,
J.-D.
L.
par le Gouvernement
volume.
Après la graml'on nous ollro
un traité
que
de Moh'ammed
: le poème
el Moqri
didactique
traduit
lunaires,
par M. A. de C. Motylinski
d'uranographie
les Marnions,
La pi'éfaco
de plus
inconnu,
— Paris,
clair
; extrait
et
précis
du
Bulletin
2* partie,
Exploration
édit.
Challamel,
du système
(3).
astro-
de la Société
des Djcbala
sur
de
(Maroc
v
lunaires
des
Les
Mansions
v_£j^'
^3r*j-*à)l
9_.->.j*J'.
JjLv»
texte
de Moh'ammed
arabe en vers
el Moqri,
traduit
Arabes,
et
—
annoté
A.
de
1
C.
vol.
-123
par
in-8'-,
Motylinski,
p.
Alger,
1899.
Fontana,
(3)
295
BULLETIN
des Arabes ;' l'auteur
constate
que les érudits
nomiquc
mans
un compte
exact des explications
qui se rendent
se font
données
devanciers
matiques
par leurs savants
musulmathéde
plus
fleurit
de nos jours,
rares ; en revanche,
l'astrologie,
plus
dont
les savants
Il y a aussi telle superstition
encore au Maroc.
la croyance
comme par exemple
arabes n'ont jamais su se défaire,
en
à l'influence
bien
encore
sur
des
aucun
révolutions
enracinée
de
la
lune
sur
chez
nous-mêmes,
Un
scientifique.
fondement
le
temps,
quoiqu'elle
commentaire
croyance
ne repose
abondant
à contrile travail
de M. de C. M., qui a mis largement
accompagne
bution les 'Adjâïb
ainsi que des comde Qazwinî,
el Mahhloûqât,
arabe. A l'occasion
manuscrits
d'autres traités d'astronomie
mentaires
de chaque,
l'auteur
astérisme,
et qui intéressent
l'apportent
emieux
serait
chez
nous cite
les proverbes
arabes qui s'y
Il
la météorologie
et l'agriculture.
ces proverbes
de ceux qui ont cours
de rapprocher
notes
Plusieurs
nous.
instructives
forment
à
un
l'ouvrage
avec les noms,
: une liste, des constellations,
considérable
appendice
tant en français qu'en arabe, de leurs principales
étoiles, est destinée
à faciliter
aux étudiants
l'étude
de l'astronomie
indigènes
comparée
moderne.
Il est à souhaiter
et consoiencieu„
que ce livre intéressant
sèment
science
à répandre
chez
composé contribue
dont l'étude approfondie
a toujours
et favorable
au progrès
La Reçue de l'Islam,
la traduction
dernier,
lah'bon
Mohammed
moral
nos t'olba
été
le goût d'une
au fanatisme
fatale
de l'humanité.
E.
DOUTTÉ.
de Paris,
d'un
ben
a publié dans son numéro
de mars
extrait
du voyage d'Abou
Salim Abdal-
Bou
Bekr
El
à la partie
due à la plume
relatif
Aïachi,
entre le Draâ etOuargla.
Cette traduction,
comprise
de M. Ahmed Brihmat,
ancien interprète
est écrite dans un
militaire,
et c'cst-là,
son
style qui ne manque pas d'élégance,
croyons-nous,
mérite,
principal
En effet, nous
à défaut
de celui
de la nouveauté.
une traduc-.
possédions
déjà depuis très longtemps
lion à peu près complète du voyage d'El Aiachi pour la partie relative
aux étals barbaresques,
c'est-à-dire
la partie
intéressante
au point
de vue de l'occupation
de l'Algérie.
Cotte traduction,
publiée dans
le. tome
ix de VExploration
de l'Algérie,
Paris 18'CJ, et
scientifique
due à M. Berbrugger,
a été faite sur le manuscrit
n° i IS de la Bibliothèque
d'Alger,
gue imprimé,
Le nouveau
manuscrit
que M. Fagnan
signale,
dans son catalo-
comme
ayant disparu.
traducteur
déclare être,-avec
la
Bibliothèque
natio-
BULLETIN
296
seul à posséder une copie exacte du
du Maroc,
et l'empereur
ne
nationale
la
El
Aïachi.
Salim
d'Abou
Or,
Bibliothèque
voyage
le
ni
dans
ne
cette
catalogue
relation,
figure
qui
possède point
de cet établissement.
récentes
ni dans les acquisitions
imprimé,
nale
Quant
à l'empereur
du
Maroc,
en deux
volumes
(i, 456 ; n, 422).
M. Brihrnat
range
du XVP
siècle.
Une
point,
El
française
*et paraît
difficultés
des
savants
en dhoul
kada
ABDEBUEZZAK
moeurs,
des
beaucoup
de publier
texte
où
Lui-même
marocains
: il est né en l'année
et est mort
ou les 46 premiers
s'être heureusement
d'un
nombre
au XVIIe
J.-C.)
des
encyclopédie
des connaissances
ouvrage
Mostatref,
M. G. Rat vient
au
Aïachi
Il appartient
•l'hégire (1628 après
bre 1679).
n'a
sa bibliothèque
Cet ouvrage
vient, du
que
1899. C'est une excellente
à l.fez, en janvier
ensemble
renfermant
près de 900 pages
pas été publié jusqu'ici,
reste, d'être lithographie
édition
de
le catalogue
nous sachions.
1037 de
1090
(décemLACHEREF.
un certain
des usages et, jusqu'à
ce que constitue
le
voilà
Arabes,
connu.
plus cité que vraiment
volume
de la traduction
le premier
chapitres
(in-8°, 830 p., Paris et Toulon),
de la plupart
citations
poétiques,
tiré
les
de
reconnaît
des
innombrables
sont
notamment,
a dû lui
qu'il
grâce
se dire sûr de toujours
bonne
prodiguées.
: mais qui donc peut
de se tromper
arriver
les proverbes
et concises,
saisir les pensées subtiles
peu précis,
les plus lettrés eux-mêmes
les indigènes
souvent
qui déroutent
etc.,
?
dont les noms sont cités par l'auteur
personnages
: il serait à souhaiter
d'aucun
ne sont l'objet
renseignement
qu'une
consacrée à chacun d'eux dans
brève notice fût, autant que possible,
Les
Yindcx
nombreux
que
le traducteur,
nous
l'espérons,
joindra
à son
second
E. F.
volume.
Pour
tous les articles
non signés
Le Président,
V. WAlLLE.