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YOUSSOU NDOUR : I BRING WHAT I LOVE
Un film de Elizabeth Chai Vasarhelyi
1h42
USA - 2008 -– Français-Anglais-Wolof
Sortie le 14 avril 2010
en 35 mm et en numérique HD
Presse
Robert SCHLOCKOFF
Assisté de Jessica Bergstein-Collay
Email [email protected]
T. 01 47 38 14 02
Distribution
TAMASA
Email [email protected]
T. 01 43 59 01 01 – Fax 01 43 59 64 41
www.tamasadiffusion.com
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Synopsis
Depuis 20 ans, Youssou Ndour est sous le feu des projecteurs. Il est mondialement
reconnu comme le représentant emblématique de la « voix de l’Afrique ». Au point
culminant de sa carrière, Youssou a décidé de composer Egypt, un album religieux
dédié à une vision tolérante de l’Islam, enregistré au Caire avec l’orchestre de Fathy
Salama.
C’est une période critique et un tournant dans la carrière de Youssou. Son
courageux message musical a été chaleureusement accueilli dans les pays
occidentaux, mais a créé de sérieuses polémiques dans son pays, le Sénégal.
Pendant plus de deux ans la réalisatrice Elizabeth Chai Vasarhelyi a suivi Youssou
N'Dour à travers le monde, le filmant en concert, mais aussi dans des moments plus
intimes avec sa famille et son entourage. I Bring What I Love est le recueil d’un
voyage difficile. Youssou se doit d’assumer sa démarche. Il est une voix d’espoir, de
tolérance.
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ENTRETIEN AVEC YOUSSOU NDOUR
Pourquoi avez-vous accepté d’être filmé par Elizabeth Chai Vasarhelyi ?
J’ai aimé la façon dont cette jeune femme m’a approché. J’étais étonné que cette jeune
américaine d’origine asiatique et brésilienne veuille faire un film sur moi. Elle connaissait ma
musique et avait décidé de commencer à faire un film, avec ses propres moyens, sur mon
parcours personnel. Le fait, qu’elle soit américaine, qu’elle vienne du pays du cinéma, m’a
intéressé, parce que je savais que son point de vue sur ma vie serait différent. J’apprécie les
gens qui prennent des risques.
Votre emploi du temps est surchargé. Quelle influence cela a-t-il eu sur la manière
dont Elizabeth Chai Vasarhelyi a pu vous filmer ? Comment avez-vous pu consacrer
du temps au tournage ?
L’équipe du film a fait partie de nos vies. Ils sont venus en tournée avec mon groupe, Le
Super Etoile, pendant un certain temps. Puis quand mon album « Egypt » est sorti, Chai et
son équipe m’ont suivi pour la promotion, et lors de mes concerts avec Le Super Etoile. Elle
nous filmait pendant 4 ou 5 heures par jour, tel que nous étions : lors les interviews presse,
quand nous jouions aux cartes, durant les trajets en car et pendant les repas. C’était la vie
de tous les jours sur la route. Puis elle m’a filmé lorsque j’ai été à la maison, au Sénégal.
Vous pouvez voir dans le film comment ma famille a accueilli Chai. Ses propres interviews
avec moi sont venues plus tard, presque à la fin du tournage. Voir le film à travers le regard
de Chai m’a surpris. J’ai découvert beaucoup de choses sur moi-même. Je ne sais jamais
exactement comment les gens perçoivent ce que je dis et fais.
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Au départ « Egypt » était un enregistrement profondément personnel. Avez-vous
hésité avant d’accepter des caméras dans l’intimité d’un tel projet ?
Dès que j’ai eu décidé de faire « Egypt » avec mon label, cela ne pouvait rester plus
longtemps un projet secret, privé, ou strictement personnel. Cette musique appartient à tout
le monde. Toute l’expérience « Egypt » a été un vrai changement pour moi. La tournée
« Egypt » a eu lieu après une tournée Super Etoile, mais la différence entre les deux
tournées était frappante. J’ai joué avec le Super Etoile de Dakar pendant plus de 20 ans,
mais avec l’orchestre du Caire de Fathy Salama, c’était comme partir de zéro. L’ambiance
dans le car, dans les loges, etc. était totalement différente. Humainement ce fut une très
forte collaboration, musicale et personnelle. Au début, l’orchestre égyptien ne savait que
penser d’un chanteur noir qui chantait de telles chansons religieuses.
C’était aussi intéressant de voir comment les musiciens égyptiens réagissaient à certaines
situations pendant la tournée. Par exemple, lorsqu’on a joué à Dublin, durant le Ramadan,
le fait de servir de l’alcool est devenu une affaire importante. Ils ne voulaient pas monter sur
scène s’il y avait de l’alcool dans la salle. Au Sénégal, nous étions beaucoup plus détendus.
Boire est contraire à notre religion et la plupart d’entre nous ne le fait pas, mais certains le
font et nous les laissons juste faire ce qu’ils veulent, la tolérance est possible. Comme je le
dis toujours, le vendredi après-midi nous pouvons aller à la mosquée, et ensuite aller en
boîte toute la nuit ! Il n’y a aucun jugement ici, nous aimons nous amuser, nous aimons les
femmes séduisantes, et ce n’est pas contraire à notre religion.
Au regard de la polémique qui a éclaté dans votre pays quand « Egypt » est sorti,
qu’elles ont été les répercussions de votre Grammy Award ?
Le Grammy a changé les choses. Cela a été exactement l’opposé de ce que l’on a dû
affronter au début. Les gens étaient fiers qu’un artiste sénégalais ait rapporté un Grammy au
pays ! Cela a créé un nouveau contexte, et les Sénégalais, ont alors voulu comprendre ce
que j’avais essayé d’accomplir avec l’album.
Cela s’est confirmé lorsque j’ai sorti mon duo avec Mustapha MBaye. Nous avons dédié la
chanson au prophète Mahomet (PBUH). Les gens ont immédiatement réagi et d’une manière
tout à fait différente. Ils l’ont aimée. Ce fut un moment très exceptionnel pour moi.
Finalement, est-ce que les gens ont compris que ce que vous aviez essayé de faire
était né d’un amour de l’Islam ?
Il y avait plus de compréhension parce qu’en fait je pense qu’ « Egypt » avait favorisé un
changement d’attitudes. Je suis content que, même tardivement, mon effort ait été d’une
certaine manière considéré.
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Est-ce que la controverse autour de « Egypt » est encore un problème épineux ?
Non plus du tout. Elle fait maintenant partie du passé.
En relativisant les choses, et spécialement dans votre pays, le fait de remporter un
Grammy a-t-il changé votre carrière ?
Alors qu’ « Egypt » a eu une reconnaissance médiatique internationale, je ne sais pas s’il a
changé ma carrière au quotidien … peut-être aux Etats-Unis, où il m’a apporté un respect
tout nouveau. Mais jusqu’à présent, je ne l’ai pas ressenti de façon si significative. Au
quotidien j’essaye d’agir en dehors de ces paramètres. Cependant, il sera intéressant de voir
les réactions des gens à ce film.
Avez-vous senti un changement quel qu’il soit, dans la perception de votre travail ?
Je crois que les gens me considèrent comme un musicien sincère et sérieux, mais je pense
que c’était aussi le cas avant le Grammy.
« I bring what I love » est le premier film qui explore vraiment dans votre vie. Quelles
sont vos attentes et vos espoirs pour le film à sa sortie ?
J’aimerais que les gens comprennent mieux ma musique, et en particulier ce que l’Islam
représente pour moi. L’Islam est une religion de paix et de tolérance, et si les spectateurs
retiennent cela du film, je serai très content. Mais cela concerne aussi l’Afrique.
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Quel message souhaiteriez-vous transmettre aux spectateurs ?
Pensez différemment au sujet de l’Afrique, croyez en ses possibilités. Je veux démontrer que
c’est bien plus que le continent de la maladie et de la guerre … L’Afrique c’est aussi la
dignité et la beauté. Et je veux encourager les Africains à trouver leurs propres moyens pour
évoluer en tant que peuple, les aider à trouver un sens à leur vie. Je viens de la Medina, le
quartier le plus pauvre de Dakar. J’ai commencé avec très peu et je pense que je donne de
l’espoir aux jeunes qui veulent faire quelque chose de leur vie.
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YOUSSOU NDOUR
Youssou NDour est connu comme le « Roi du Mbalax », un style de musique rock africain,
qui modernise l’héritage musical sénégalais. Il a enregistré plus de 30 albums dans son pays
et à l’étranger, lui faisant remporter en 2000 le titre de l’« Artiste africain du siècle ». En 1985
son apparition avec Peter Gabriel pour l’un de ses plus gros succès « In your eyes », en
1994, son single de Platine « 7 seconds » avec Neneh Cherry, en 1998 sa performance lors
de la Coupe du monde de football devant 3 billions de spectateurs et en 2005 le Grammy
award pour son album « Egypt », sont autant d’étapes qui font de Youssou NDour le
musicien pop africain le plus célébré de tous les temps et une icône de la « world music ».
Né le 1er octobre 1959 dans le quartier pauvre de la Medina de Dakar, Youssou NDour n’a
pas achevé sa scolarité au lycée. Mais en 1979 il était le leader d’un groupe appelé le Super
Etoile, formation qui avait conservé l’essentiel des membres d’un premier groupe : l’Etoile de
Dakar. Après avoir investi la scène vibrante des night-clubs de Dakar, en 1984 Youssou
NDour et le Super Etoile se lancent dans une carrière internationale avec l’aide d’une
association sénégalaise de chauffeurs de taxis en France et d’un petit cercle de supporters
en Angleterre.
Adolescent, Youssou s’est d’abord produit dans des concerts pirates sur les parkings des
boîtes de nuit auxquelles lui, et ses amis mineurs, n’avaient pas accès. Sa voix
caractéristique lui a finalement valu une réputation de véritable prodige. Dès l’âge de 12 ans,
il jouait lors de cérémonies religieuses dans la Medina où il a grandi. Il est le premier enfant
d’un mécanicien pratiquant et de sa femme, NDèye Sokhina MBoup, elle-même d’origine
griot et artiste traditionnelle.
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Chaque année, à Paris et New York, Youssou NDour produit son Grand Bal Africain, un bal
marathon où lui et le Super Etoile font des performances démentes, typiques des night-clubs
surréalistes de Dakar. Lors de ces soirées annuelles les fans de Youssou, Africains
immigrés à Paris et New York, deviennent les co-vedettes. Comme le New York Times l’a
remarqué « New York n’est jamais aussi proche de l’Afrique que lors du Grand Bal Africain
de Youssou NDour ». Youssou NDour a sciemment internationalisé sa musique au fil des
années, mais ces concerts montrent aussi combien il est resté proche de ses racines.
Au cinéma, on peut entendre sa musique dans Kirikou et la sorcière et Kirikou et les bêtes
sauvages. Il a collaboré avec le compositeur James Newton Howard sur Blood Diamond et
avec Martin Davich sur plusieurs épisodes de la série télé ER. Plus récemment, Youssou a
interprété le premier esclave, Olaudah Equiano, dans le film de Michael Apted, Amazing
Grace.
Ces dernières années, il a créé son propre studio d’enregistrement à Dakar, Xippi, ainsi que
le label Jololi. Aujourd’hui, il est le principal actionnaire d’une des stations radio les plus
populaires du Sénégal, RFM (Radio Futurs Medias) et d’un très populaire journal du
Sénégal, L’observateur. Quand il est chez lui à Dakar, la plupart des week-ends on peut
trouver Youssou en train de jouer dans son night-club Thiosane « Culture ».
La réussite de Youssou s’étend au-delà de la musique et du monde du spectacle. En 2007,
Time Magazine l’a cité dans sa liste annuelle des 100 personnes les plus influentes, car il n’a
pas seulement rendu le Mbalax célèbre, mais il s’est aussi distingué comme un militant très
efficace en faveur de la santé publique, des activités humanitaires, pour la stabilité civile et
politique en Afrique, et plus récemment comme l’un des défenseurs les plus influents
d’Afrique pour montrer une image progressiste de la religion à laquelle il appartient, l’Islam.
Militant engagé pour la santé publique et la médecine préventive, Ambassadeur de
l’UNICEF, Youssou NDour est apparu comme l’un des plus fervents combattants contre la
malaria et le Sida en Afrique, notamment avec sa fondation, mais aussi en tandem avec la
Fondation Bill et Melinda Gates, ainsi que d’autres associations humanitaires internationales.
La Fondation Youssou NDour a aussi contribué de façon significative à changer le paysage
économique au Sénégal.
Sensibilisé à l’entrepreneuriat social et au micro-crédit par les projets initiés par le prix Nobel
bengali Muhammad Yunus, en 2007 Youssou NDour a décidé de lancer au Sénégal
« Birima » sa propre banque de micro-crédit. Sous le slogan « Africa Works », les
programmes de Birima sont conçus pour révéler, en particulier aux média occidentaux, ce
que NDour appelle « un autre visage de l’Afrique, pas l’Afrique de la pauvreté, de la guerre,
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du Sida, mais celle où l’ingéniosité africaine, le dynamisme africain, et l’humanité africaine
s’associent pour produire une croissance économique durable avec de véritables résultats
pour le peuple ».
Contrarié par les perceptions négatives de sa foi islamique, il a composé « Egypt », un
album profondément spirituel afin de révéler un autre visage de la religion. En situant les
chansons de l’album « Egypt » dans un contexte social et historique, celui du Soufisme
sénégalais qui pratique l’Islam sunnite, Youssou NDour a trouvé le moyen convaincant pour
parler au nom des centaines de millions de Musulmans dans le monde dont l’adhésion à leur
foi ne doit rien à l’intolérance, la violence ou le dogmatisme, et dont les pratiques
quotidiennes sont totalement opposées à celles des extrémistes.
Contrairement à de nombreuses stars africaines, et malgré sa popularité internationale, il est
toujours resté chez lui à Dakar, au Sénégal.
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ELIZABETH CHAI VASARHELYI
Productrice / Réalisatrice
Elizabeth Chai Vasarhelyi a grandi entre New York et Rio de Janeiro. En 2000, elle obtient
une Licence en Littérature Comparée à l’Université de Princeton. En 2003, elle fait ses
débuts dans le documentaire en coréalisant A Normal Life. Projet initié durant sa dernière
année de faculté, sur de jeunes Kosovars qui ont atteint leur majorité durant la guerre, A
normal life a remporté le prix du Meilleur Documentaire au festival de Tribeca en 2003. Parmi
les autres travaux de Elizabeth Chai Vasarhelyi, il y a le documentaire réalisé avec le
directeur de la photographie, primé par un Emmy Award, Scott Duncan, sur le rallye ParisDakar de 2007, ainsi que deux courts métrages pour le prestigieux ESPN (chaîne sportive
américaine) Arthur Ashe Courage Award. Le premier montre des filles qui jouent au football
après la guerre des Talibans en Afghanistan. Le second suit une équipe de basket-ball d’un
lycée de la Nouvelle-Orléans, qui s’est révélée après le ravage de l’ouragan Katrina et a
gagné le Championnat All-State en 2005.
Youssou Ndour : I bring what I love, est son premier long-métrage documentaire.
Il a été présenté dans de nombreux festivals à travers le monde et y a obtenu plusieurs
récompenses.
TORONTO 2008
Sélection Officielle - Special Presentation
São Paulo International Film Festival
Prix du Public - Documentaire
Middle East International Film Festival – Abu Dhabi
Prix Spécial du Jury, 2008
Bahamas International Film Festival
Prix du Public, 2008
Prix « Spirit of Freedom », 2008
Telluride Film Festival
Sélection Officielle
International Documentary Festival Amsterdam
Sélection Officielle
FESPACO
Presentation Spéciale, 2009
SXSW South by Southwest – Austin USA
Sélection Officielle
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YOUSSOU NDOUR : I BRING WHAT I LOVE
Un film de Elizabeth Chai Vasarhelyi
Avec Youssou Ndour - Fathy Salama - Kabou Gueye - Le Super Etoile de Dakar
The Fathy Salama Cairo Orchestra - Moustapha Mbaye - Peter Gabriel - Neneh Cherry
FICHE TECHNIQUE
Réalisation & Production Elizabeth Chai Vasarhelyi
Co-Productrice Sarah Price
Cinematography Nick Doob - JoJo Pennebaker
Cinematography/Co-Producer Scott Duncan - Hugo Berkeley
Editors Jonathan Oppenheim - Fernando Villena
Editing Consultant/Mentor Craig McKay
Original Score Composers James Newton Howard - Martin Davich
Original Score Instrumentals Jean-Philippe Rykiel
Re-recording Mixer Tom Fleischman
Producteurs Exécutifs Edward Tyler Nahem - Patrick Morris - Jennifer Millstone
Producteurs Exécutifs Jack Turner - Kathryn Tucker - Miklos C. Vasarhelyi
En association avec 57th & Irving Productions
Distribution Tamasa - 122 rue la Boétie – 75008 Paris – www.tamasadiffusion.com
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