Youssou Ndour, self made man

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Youssou Ndour, self made man
Youssou Ndour, self made man
Extrait du Au Senegal
http://www.au-senegal.com/youssou-ndour-self-made-man,178.html
Youssou Ndour, self made
man
- Recherche - Art et culture - Musiciens et chanteurs sénégalais -
Date de mise en ligne : mardi 17 avril 2007
Au Senegal
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Youssou Ndour, self made man
Youssou Ndour ne laisse personne indifférent... Parti de presque rien, il est parvenu à gravir
tous les échelons de la pyramide des besoins de Maslow. [1] Aujourd'hui, il a véritablement
atteint le stade d'accomplissement personnel. Non content de cela, il s'y attelle toujours, battant
devant l'éternel...
Beaucoup de gens glosent sur son intransigeance par rapport à tout ce qui touche à son business. Certains disent
que c'est un « profiteur ». On dit souvent que le plus dur n'est pas d'atteindre le sommet, mais d'y rester. Ce sommet,
You l'a atteint. Nommé pour les Grammy Awards 2005, il décida de ne pas se rendre à la cérémonie. Il était en fait
échaudé par le fait qu'il avait déjà été nommé à 4 reprises sans qu'il ne décrocha le fameux prix. C'était pourtant la
bonne, car le 13 février 2005, il reçut le Grammy Award du meilleur album, catégorie World Music. Ce prix assoit
alors définitivement son statut de star internationale de la musique...
Découvrez Youssou N'Dour !
En ce début de mois d'avril, le roi du Mbalax montre qu'il est encore bien là et qu'il va continuer à ravir le coeur des
sénégalais. Il sort un nouvel album qui présage un carton. Après avoir accepté de poser en tenue de goal pour
compléter notre collection « Les Artistes font du Sport », il répond à nos questions. Il revient sur certaines étapes de
sa carrière, sur les derniers remous de sa vie privée et sur son tout nouvel album...
Le221 : Cela fait plus d'une trentaine d'années que vous êtes dans la chanson ; vous êtes connu de par le
monde mais nous voulons entendre Youssou parler de son parcours, en prenant le soin de remonter jusqu'à
son enfance...
Youssou Ndour : Je viens d'une famille Gawlo du côté de ma mère et toutes les choses qui me sont arrivées
culturellement, particulièrement dans le domaine de la musique, sont dues à mon appartenance à cette famille. J'ai
grandi dans la maison de ma grand-mère Mame Marie Sène à la médina, où j'ai pu acquérir naturellement ce don
pour la chanson. Rien n'était prédit. J'ai commencé à chanter dans les Kassacks, jusqu'au jour où j'ai pu intégrer une
troupe théâtrale puis un orchestre.
La musique me passionnait par-dessus tout. Lorsque j'ai confié à mon père que je voulais mener une carrière de
musicien, il était réticent car les chanteurs étaient plutôt mal vus à cette époque. Je suis parvenu à le convaincre
avec l'aide de quelques parents. J'ai fait un passage chez le doyen Ibra Kassé qui est quand même, malgré tous les
points qu'on peut relever, une bonne école où j'ai appris beaucoup de choses. Puis, j'ai intégré le Diamono, le Star
Band, l'étoile de Dakar.
J'ai ensuite voulu passer en carrière solo. Les choses sont venues naturellement. Je ne faisais pas de projections
sur le long terme, comme je le fais par exemple aujourd'hui. Ma vision, c'est que le succès ou la reconnaissance des
efforts n'a pas de frontières. Quelles que soient ses origines, l'individu est en mesure de réussir dans la vie. J'ai
appris à me perfectionner, à m'entourer de gens qualifiés, à sortir le meilleur de moi-même, à comprendre et à
apprendre beaucoup de choses. Je suis arrivé au stade où je sais ce que je veux et je suis en mesure de mettre en
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place les moyens pour y arriver. J'ai pu ainsi réaliser au bout de 25 ans de durs labeurs, un travail qui devrait être
accompli sur 50 ans, d'après les repères que j'ai eus sur d'autres artistes internationaux. J'en suis fier et avec
d'autres sénégalais, je symbolise le Sénégal qui se bat pour réaliser de grandes oeuvres, et qui peut se mettre au
même niveau que les plus grandes nations de ce monde.
Le221 : Qui est Youssou aujourd'hui ?
Y.N. : Youssou Ndour est un artiste connu dans le monde entier, mais basé au Sénégal, et qui essaie plus ou moins
d'être un pêcheur qui part toujours des côtes sénégalaises, et revient avec des poissons appréciés de tous. Je
voyage pour ramener des sons, des expériences que les sénégalais apprécient. De même, quand je vais à
l'extérieur, j'exporte les sonorités de chez moi, qui sont appréciées de par le monde.
Le221 : Quelle a été la clé de votre succès ?
Y.N. : La clé du succès de Youssou est le fait d'avoir refusé de s'enfermer dans un style de musique. On m'appelle
certes le Roi du Mbalax, mais j'ai refusé de rester dans un style figé. Cela ne m'a pas valu que du bonheur. J'ai été
critiqué et fortement tancé sur des albums que j'avais sortis et qui ne ressemblaient pas à ce qui se faisaient de
coutume. Les gens s'en plaignaient au départ pour ensuite se rendre compte que ces musiques étaient agréables à
l'ouïe. Ce fut un challenge réussi. C'est cela quelque part la clé de mon succès actuel. Je peux aller du mbalax au
blues, du jazz à la musique orientale... et ainsi de suite.
Le221 : D'aucuns perçoivent mal votre situation d'aujourd'hui et en ont une perception négative. Ils
n'apprécient pas votre côté d'« affairiste forcené, sans état d'âme », et ils sont d'avis que c'est en exploitant
d'autres artistes que vous en êtes arrivé là aujourd'hui. Qu'auriez vous à répondre à ces gens là ?
Y.N. : Personne n'est à l'abri des critiques. Comme j'ai coutume à le dire « Boul falé té dé ko soralé*... ». Vous
savez, j'ai même peur de l'unanimité. Et personne ne peut d'ailleurs la faire. Même notre guide le prophète Mohamed
(PSL), le plus parfait d'entre les hommes, n'avait pas que des amis. Je sais que certains pensent du mal de mon
travail, mais ma satisfaction est le soutien que j'ai pu apporté à plein de gens dans mon métier. Je n'ai jamais oublié
les autres. J'en ai encouragé tellement que je peux revendiquer à juste titre, avec mes initiatives et mes démarches,
plus de 40 voire 50% de la musique sénégalaise de ces dernières années, tant au plan de la production, que de
l'enregistrement et des encouragements. J'ai également toujours partagé le micro avec d'autres pour contribuer
autant que faire se peut à leur promotion.
Je ne vois pas d'inconvénient à ce que certains critiquent ce que je fais. Je ne désire pas l'unanimité car ce sont les
critiques qui me permettent de m'élever. Tout participe à mon amélioration. Je considère que je suis investi d'une
mission et je m'y attelle. Personne ne peut me distraire et m'atteindre jusqu'à ce que j'en oublie ma mission, ma
vision : qu'ils soient mélomanes, hommes politiques, ou autres, sauf Dieu... J'ai la conscience tranquille.
Le221 : Pourriez-vous revenir sur le livre de cuisine fait avec votre maman ?
Y.N. : Je reçois beaucoup de propositions dans tous les domaines culturels. Un jour, j'ai reçu une proposition me
demandant de parrainer une initiative et permettre à ma maman de parler de la cuisine sénégalaise et des mets avec
lesquels j'avais grandis et qui m'avait nourri. J'ai trouvé l'idée très originale et j'en ai parlé à ma mère qui a
acquiescé. Une équipe n o u s a accompagnés pendant 1 5 jours durant lesquels ma mère a préparé tous les plats
sénégalais et je me suis bien régalé. Ce fut une partie de plaisir. J'avais retrouvé les tendres saveurs de sa cuisine et
des mets auxquels je n'avais plus goûtés depuis fort longtemps. Tout cela a été rassemblé pour en faire un livre qui
a été intitulé « La Cuisine de ma Mère ». Le succès fut étonnant ! Et mon plus grand réconfort fut d'avoir, grâce à
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mon travail, réussi à intéresser les gens sur ce que fait ma propre mère.
Le221 : En 2005, vous aviez organisé le Festival Africa Live qui a connu un succès éclatant. Y'aura-t-il un
Remake ?
Y.N. : C'était un grand événement pour l'Afrique et j'ai l'intention de remettre cela. Tous mes amis artistes me
contactent très souvent pour me demander à quand le prochain Africa Live et je pense que cela devrait pouvoir se
faire d'ici 2008. Mais avant cela, nous sommes aujourd'hui concentrés sur la formation et l'évolution de notre
association qui s'appelle l'Ampa (Association des Musiciens Professionnels Africains) qui est mon initiative et qui est
dirigée par Rokia Traoré.
Récemment, à la veille du sommet françafrique, nous avons reçu le soutien de Jacques Chirac et de tous les
présidents africains. Cette association vise à davantage professionnaliser le métier, lutter contre la piraterie,
intervenir comme médiateurs pour le règlement des conflits en Afrique, organiser des spectacles pour permettre aux
artistes de se produire un peu plus en Afrique... Bref, un grand projet qui nous tient à coeur et je voudrais bien qu'en
2008, si nous arrivons à organiser Africa Live au Sénégal, que nous en ressentions les retombées et que nous
concrétisions tous nos objectifs à travers son organisation.
Le221 : A quand le prochain Bercy ? Certaines rumeurs font état d'un désaccord de Sarkozy, qui pense que
cette manifestation encourage l'émigration clandestine...
Y.N. : C'est un projet qui tient la route. C'est la troisième fois que l'on saute une année pour mieux préparer
l'événement. La seule chose qu'il faut noter et qui est d'ailleurs révisable, c'est que nous n'avons plus l'autorisation
de jouer jusqu'à 4h du matin. C'est tout simplement un détail technique. Et Sarkozy n'est en rien impliqué à cela.
Deuxième chose, le dernier Bercy a été un grand succès et les gens se délectent toujours de ses morceaux. Je ne
voulais donc pas casser cela et j'ai préféré le repousser jusqu'en 2007.
Bercy sera pour très bientôt car il est devenu un événement incontournable pour la diaspora sénégalaise en
particulier et africaine en général. Bercy ne m'appartient plus. C'est même devenu une obligation pour moi de
l'organiser périodiquement ; c'est un rendez-vous attendu par tous et gare à moi si je désire y mettre un terme un
jour... (rires)
Le221 : Vos deux épouses ont défrayé la chronique ces derniers mois. Et si vous reveniez sur cet épisode,
histoire de clarifier les choses une bonne fois pour toutes ?
Y.N. : Les gens parlent beaucoup mais il y'a un sujet que je ne vais jamais aborder dans la presse : c'est ma vie
privée. Une chose m'a quand même beaucoup atteint, c'est le fait que les gens aient dit que je sortais mon épouse
du domicile conjugal. Si jamais cette rumeur était avérée, je serais la personne qui sortirait et non le contraire. De
toutes les manières, ces choses là m'importent, I don't care ! Je dis toujours que j'ai ma vie privée et je ne la
dévoilerai jamais pour rien au monde. A mon dernier baptême, j'avais invité beaucoup de personnes et c'était pour
montrer à tout le monde que la vie est simple. Un enfant naissait, l'enfant symbolise l'espoir et c'était une manière
pour moi de prôner la paix et l'entente cordiale.
J'avais invité la presse, les politiques pour montrer que tout le monde est uni au Sénégal. J'ai donné à ma fille le nom
de ma grand-mère Mame Marie Sène que j'aimais bien et qui est décédée. Et comme j'ai coutume de le dire : Le
chien aboie, la caravane passe. Que personne ne compte sur moi pour que je lui raconte ce qui se passe dans mon
domicile. Par contre, quand les gens racontent des méchancetés du genre que je sors ma famille, cela me déçoit et
c'est mal me connaître que de me croire capable de tant de bassesses. Et je le répète encore une fois, dans pareille
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situation, je serai la personne à foutre dehors... (rires)
Le221 : Sur le plan international toujours, vous avez joué dans un film intitulé Amazing Grace dont la
première a eu lieu à New York le 23 février. Pourriez-vous nous parler plus amplement de ce film et du rôle
que vous y avez joué ?
Y.N. : Au départ, je n'étais pas prêt pour faire un film. J'avais reçu plusieurs propositions pour réaliser des films mais
j'avais toujours été assez réticent car cela prend du temps. Mais ce film est assez spécial. Le réalisateur Michael
Apted y parle de l'abolition de l'esclavage en Angleterre. Dans le parlement anglais, il y'avait des groupes dirigés par
un ancien premier ministre du nom de William Wilbeforce, qui se battait pour qu'on abolisse l'esclavage et c'était très
difficile à l'époque . Moi, j'y joue le rôle de Olaudah Equiano, un poète d'origine nigériane qui a écrit un livre qu'il
vendait lui-même et qui a été un best seller en Angleterre. C'était un ancien esclave qui s'est lié à Wilbeforce pour
lutter pour l'abolition de l'esclavage. Bizarrement, il y avait une grande ressemblance entre cette personne et
moi-même. Quand ils ont commandé la musique du film à mon agent, il m'en a parlé. Mon agent a remarqué la
grande ressemblance entre Olaudah et moi-même. Il demanda au réalisateur s'il m'avait déjà vu physiquement. Ce
dernier rétorqua que non. Il montra au réalisateur, qui ne m'avait jamais vu auparavant, ma photo et il n'en revenait
pas. Le réalisateur tint coûte que coûte à ce que je joue le rôle d'Olaudah. Mon agent lui expliqua que je n'étais pas
un acteur mais il s'engagea à m'apprendre à jouer.
Tout partit ainsi. Je fus à Londres pour les tests qui s'avérèrent concluants. J'étais en tournée aux Usa et le
réalisateur mit 2 coachs à ma disposition : un aux Etats-Unis et un autre à Londres pour me suivre à travers mes
tournées et m'apprendre à jouer car le film devait se faire en anglais. Je pense avoir bien joué le rôle d'Equiano qui
montrait essentiellement toutes les atrocités vécues par les noirs durant l'esclavage. Dans le film, j'étais le seul
homme noir du parlement. C'était rempli d'émotions. Je m'en suis sorti avec beaucoup de satisfaction et les
premières critiques sont plutôt positives. Je pense que c'est une grande porte qui s'ouvre pour moi dans le monde du
cinéma. Mais ma seule crainte demeure ma musique. J'ai peur de ne pouvoir lui consacrer le temps nécessaire. Le
film vient juste de sortir aux USA. Je ne m'occupe pas de la promotion mais je pense qu'il devra être bientôt
disponible au Sénégal. Je vais en parler aux gens avec qui je travaille et je ferai tout pour qu'il y'ait une première au
Sénégal très bientôt.
Le221 : Parlez-nous à présent de votre nouvelle production qui sort ce mois d'avril.
Y.N. : Je n'ai pas sorti de nouvel album depuis 2001. C'était Bercy ou des remix tous les ans. L'album que je sors
actuellement en ce début de mois d'avril, plus précisément le 10, s'intitule « Alsaama Day » et est « fresh » à 100%
avec que des nouveaux titres. J'ai préféré attendre la fin des élections pour le sortir. C'est un album que j'ai fait avec
le coeur, il est très fort avec des thèmes qui interpellent chacun. La sortie de l'album sera suivie d'une tournée
nationale, que je n'ai pas faite depuis 10 ans. Ce sera vraiment inédit.
J'attaquerai ensuite la sortie d'un Cd à l'échelle internationale vers le mois de septembre que je compléterai avec
d'autres titres. C'est donc un extrait de l'album qui va sortir dans un premier temps en Afrique, en attendant de sortir
le produit complet au niveau mondial. Je sais que les Sénégalais attendaient avec impatience un nouveau produit,
un truc flambant neuf. Ils sont servis et je devine déjà qu'ils vont bien se régaler. Je ne reviendrai pas sur les thèmes
car je n'aime pas trop parler de mes albums et traiter les titres. Je laisse cela aux bons soins du public qui
appréciera. Mais sachez déjà que vous y trouverez de l'amour, la justice, la solidarité, la confiance, les méfaits des
nouvelles technologies ; bref, c'est la société dans laquelle nous évoluons.
Le221 : Par quoi terminerez-vous ?
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Y.N. : Il y'a beaucoup de choses qui restent à faire. Aujourd'hui, nous attendons qu'il y'ait une véritable politique
culturelle qui protège les créateurs. La presse doit également évoluer pour montrer aux africains et au reste du
monde que le Sénégal n'est pas un petit pays. Quoique petit par la taille, il reste un grand pays de par ses hommes,
ses oeuvres et ses ambitions...
Un peu plus...
Né le :
1er octobre 1959 à Dakar
Site web :
http://www.youssou.com
Qualités :
Auteur, chanteur, compositeur
Langue chantée :
Wolof, français, anglais
Style musical :
Mbalax
New africa (extrait) Extrait tiré de l'album Eyes Open (40 Acres and a Mule / Columbia) - 1992
IMG/mp3/youssoundour_newafrica.mp3
Discographie :
1988 : Immigrés (Celluloid)
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01. Immigrés/Bitim Rew
02. Pitche Mi
03. Taaw
04. Badou
1989 : The lion (Virgin records)
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01. The Lion/Gainde
02. Shakin' The Tree
03. Kocc Barma
04. Bamako
05. The Truth
06. Old Tucson
07. Macoy
08. My Daughter (Sama Doom)
09. Bes
1990 : Set (Virgin records)
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01. Set
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02. Alboury
03. Sabar
04. Toxiques
05. Sinebar
06. Medina
07. Miyoko
08. Xale
09. Feenene
10. Fakastalu
11. Hey You !
12. One Day
13. Ay Chono La
1992 : Eyes Open (40 Acres and a Mule / Columbia)
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01. New Africa
02. Live Television
03. No More
04. Country Boy
05. Hope
06. Africa Remembers
07. Couple's Choice
08. Yo Le Le (Fulani Groove) Traditional
09. Survie
10. Am Am
11. Marie-Madeleine La Saint-Louisienne
12. Useless Weapons
13. The Same
14. Things Unspoken
1994 : The Guide ( Chaos/Columbia)
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01. Leaving
02. Old Man
03. Without A Smile
04. Mame Bamba
05. Real Audio | Windows Media
06. 7 Seconds
07. How You Are
08. Generations
09. Tourista
10. Undecided
11. Love One Another
12. Life
13. My People
14. Oh Boy
15. Silence
16. Chimes Of Freedom
1996 : Lii ! (Jololi)
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01. Intro
02. Sunu Yaye
03. Lii !
04. Baikat
05. Birima
06. Toureundo
07. Solidarite
08. Lii
09. Baikat [Remix]
10. [Untitled Track]
1997 : Jaamil
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01. Djamil
02. Laye Fall
03. Bekoor
04. Wagane Faye
05. Nanette Ada
06. Xale Yi Rew Mi
07. Badou
1997 : St-Louis (Jololi)
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01. Ndar
02. Kadou
03. Thaipatholi
04. Djino
05. Alalou Mbolo
06. Diambar
1998 : Best Of '80 (Melodie)
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01. Xarit
02. Letter
03. Bes
04. Mercy
05. Yallaay Dogal
06. Njaajaan Njaay
07. Ndar
08. Kadou
09. Thiapathioly
10. Djino
11. Alalou Mbolo
12. Diambar
1999 : Rewmii (jololi)
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01. Lang
02. Yaay Kan
03. Yaama
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04. Boul Ko Tek Misser
05. Dunyaa
06. Gent
2000 : Le grand bal Bercy (Jololi)
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01. Présentation Concert (Bercy)
02. Yarou
03. Immigrés
04. Mbadane
05. Lang
06. Ligueye
07. Aziz
08. Please Wait
09. Sama Dome
10. Dunyaa
2000 : Jokko (Wea/Atlantic/Nonesuch)
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01. Wiri-Wiri
02. Birima
03. Mademba (The Electricity Is Out Again)
04. This Dream
05. Yama
06. She Doesn't Need To Fall
07. Miss
08. Beykat
09. Liggeey
10. My Hope Is In You
11. Red Clay
2001 : Birth Of Star (Manteca)
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01. Mane Kouma Khol Thi Yao
02. Alboury
03. Ndar
04. Bekoor
05. Soula Sadoome Toogne
06. Djino
07. Youssou
08. Jalo
09. Yalaye Dogal
10. Bes
11. Wagane Faye
2001 : le grand bal 1 and 2 (Jololi)
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01. Xarit
02. Fiitey
03. Ndar
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04. Benn La
05. Bess
06. Solidarite
07. Football
08. Medina
09. Djino
2001 : Batay (Jololi)
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01. Bey
02. Moor Ndadje
03. Sa Doole
04. Xuloo-bi
05. Bird
06. Le Climat
07. Génné
08. Ba Tay
2002 : Youssou Ndour (Warner/Nonesuch)
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01. La Ronde Des Ecoliers Du Monde
02. Kirikou [Boubacar Mendy]
03. Xaley Rewmi
04. Lang
05. Xaleyi [Ablaye Mbaye]
06. Boul Ko Damo [Ablaye Mbaye]
07. Talal Loxo [Viviane N Dour]
08. La Ronde Des Ecoliers Du Monde (Instrumental)
09. Kirikou (Instrumental) [Boubacar Mendy]
2002 : Nothing's in vain (Warner/Nonesuch)
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01. Tan bi (Heat, Breeze, Tenderness)
02. Moor Ndaje (Mr. Everywhere)
03. Li ma weesu (As in a Mirror)
04. Genné (For Those Displaced)
05. La femme est l'avenir de l'amour
06. Mbëggéél noonu la
07. Il n'y a pas d'amour heureux
08. Sagal ko (Honor Her)
09. C'est l'amour
10. Doole (Show Your True Mettle)
11. So Many Men
12. Yaru (The Makings of Respect)
13. Africa, Dream Again
2003 : Le grand bal (Jololi)
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01. Li ma weesu
02. C'est l'amour
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03. Moor ndaje
04. Salimata
05. Na woor
06. Plus fort
2003 : Sant (Jololi)
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01. Allah
02. Shukran Bamba
03. Mahdiyu laye
04. Tijaniya
05. Baay Niasse
06. Bamba le poète
07. Cheikh Ibra Fall
08. Touba Darou Salam
2003 : Cey You (Jololi)
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01. Alboury
02. Jeebane
03. Wagane
04. Sa ma yaye
05. Less wakhoul
06. Gorgui
Youssou Ndour : Best of
Jokko
Youssou Ndour - Set
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Rokku mi Rokka (Give and Take)
Nothing's in vain, Youssou Ndour, 2005
The Lion, Youssou Ndour, 1993
Seven seconds, Youssou Ndour, 2004
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Selly Wane - Photos : Kamikazz
Voir aussi
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Youssou Ndour : de « Tourista » au ministère du Tourisme
Nouveau gouvernement : Youssou Ndour à la culture et au tourisme, Ali Haïdar à l'écologie
Portrait de Youssou Ndour en vidéo
« Youssou Ndour : I bring what I love ». Le film documentaire remporte le prix spécial du jury à Abou Dhabi
Parole et vidéo de Tourista
Parole et vidéo de Africa United
Youssou Ndour à Bercy - Entre ciel et terre !
Les artistes font du sport
Post-scriptum :
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[1] La pyramide des besoins est une théorie élaborée à partir des observations réalisées dans les années 1940 par le psychologue Abraham
Maslow sur la motivation.
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