Direction des Ressources Humaines Dans ce numéro…
Transcription
Direction des Ressources Humaines Dans ce numéro…
REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi MINISTERE DE L’EDUCATION Direction des Ressources Humaines Bulletin de liaison et d’information de la Direction des Ressources Humaines N°04 – Septembre / Octobre 2004 Dans ce numéro… Editorial Entretien avec le DRH Organigramme de la DRH Le mouvement national de 2004… v Aux Volontaires de l’Education, la nation….. v La décentralisation du recrutement des vacataires … v L’introduction de l’enseignement religieux… v v v v Direction des Ressources Humaines Tél : 822 01 78 Email : [email protected] BP : 4025 Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 EDITORIAL Et de quatre ! Octobre 2003, Octobre 2004, un an déjà et Minerve, le bulletin de liaison et d’information, continue de poursuivre son bonhomme de chemin. Le contexte actuel est marqué par la nomination de Monsieur Mafakha TOURE à la tête de la Direction des Ressources Humaines par le décret 2004-723 du 16 juin 2004, après deux années d’attente. Aussi s’agira-t-il par un sens de l’initiative d’impulser une dynamique de travail à partir de capacités actuelles améliorées afin de hisser le Ministère de l’Education, en matière de gestion des Ressources Humaines à la hauteur des exigences du PDEF à l’orée de 2015. Ainsi, dans le cadre de la seconde phase du Programme Décennal de l’Education et la Formation (PDEF), axée sur la QUALITE, la DRH dont la mission fondamentale se résume aux quatre Domaines d’Actions Stratégiques (DAS) : l’Acquisition, l’Allocation, le Développement et la Conservation des ressources, ne pourra relever le défi de l’excellence sans la participation des partenaires notamment techniques et financiers et surtout sociaux, en l’occurrence les syndicats d’enseignants. A cet effet, une synergie des efforts et surtout des actions concertées devraient assurer un partenariat des plus féconds avec la Direction des Ressources Humaines, afin que l’espoir tant suscité par l’érection de cette toute nouvelle structure ne soit pas vain. Dans cette mission de gestion des Ressources Humaines qui devra être professionnalisée, Minerve , sans nul doute, aura un rôle capital à jouer, parce que rendant compte des actions quotidiennes et partagées, afin de susciter des réactions dans le sens de critiques contributives qui, assurément ne seront que salutaires au système éducatif. La Rédaction FELICITATIONS BIBI !! °°0°° Le visage toujours souriant, des propos pleins de politesse, de courtoisie, de détermination, de conviction et surtout d’intelligence, Bibi – comment ? – je veux nommer Brigitte GNAMY a finalement réussi à persuader tous ces pyrrhoniens ! Absolument, le bulletin d’information Minerve, fruit de l’imagination, la clairvoyance et surtout la ténacité d’une jeune femme, fraîchement affectée à l’ex Division des Personnels, s’est imposé comme un instrument indispensable et aujourd’hui sa nouvelle équipe, depuis l’avènement de la Direction des Ressources Humaines, adresse ses chaleureuses félicitations à Bibi, aux idées généreuses. Merci mille fois Brigitte GNAMY ! Comité de rédaction SOMMAIRE Directeur de publication Mafakha TOURE Rédacteur en Chef Masseyni NDIAYE Conseillers à la Rédaction Brigitte GNAMY Ibrahima Nabbie TOURE Mamadou Seydy LY Aliou SARR Conseillers Techniques Alain CREDEVILLE Michel COGET Editorial…………………………………………….…..2 Entretien avec le DRH…………………………………3 La DRH dans le dispositif du ME…………………….5 Organigramme de la DRH……………………………7 Aux Volontaires de l’Education, la Nation reconnaissante !…………………………………….….8 Le mouvement national 2004……………………...….9 La décentralisation du recrutement des vacataires...10 Les mutations pour raison de santé ou cas social..….11 L’introduction de l’enseignement religieux à l’école : motivation et enjeux………………………12 Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 2 Le Directeur des Ressources Humaines Il y a quatre (4) mois, le décret n° 2004-723 du 16 Juin 2004 portait Monsieur Mafakha TOURE à la tête de la Direction des Ressources Humaines du Ministère de l’Education. La Direction de la Planification et de la Réforme de l’Education (DPRE) devait alors se séparer d’un de ses meilleurs agents et faire face à cette réalité qu’un homme qui a fait du travail son cheval de bataille n’est pas un être figé, c’est un homme en devenir. C’est cet homme que Minerve tente de vous faire découvrir aujourd’hui à travers votre journal. Minerve : Qu’avez-vous fait qui vous a valu votre nomination au poste de Directeur des Ressources Humaines ? Mafakha TOURE : Rien. Franchement rien. Mais comme je le dis, je ne crois qu’au travail et je pense que c’est sur cette base que j’ai marqué mon passage à la DEMSG et que les directeurs qui se sont succédés à la DPRE, (particulièrement Mr Mbaye Ndoumbé GUEYE) ont eu à me découvrir. Outre les responsabilités que j’ai eu à assumer à la DPRE, j’ai capitalisé une certaine expérience en tant que professeur de sciences naturelles pendant quinze ans (15), trois (3) ans comme professeur d’histoiregéographie, sans compter des études en comptabilité, droit, arabe. Dans le cadre d’un stage de formation en Angleterre j’ai fait des études en planification stratégique et acquis au Canada des compétences en suiviévaluation et en gestion des projets. Je suis encore le chef du projet Education IV financé par la BAD. En tant que consultant, j’ai travaillé avec beaucoup d’organismes internationaux : ADEA – UNESCO – FAWE – CRDI – BM, etc. et cela aussi a contribué à faire de moi un homme connu dans le monde de l’éducation. En plus, j’ai beaucoup participé à la lutte syndicale au début des années 80. Tous ces éléments, combinés, peuvent justifier le choix que Monsieur le Ministre a porté sur ma personne. Je l’ en remercie infiniment. Minerve : Vous êtes sénégalais, sans doute, mais quel type de sénégalais ? Mafakha TOURE : Je suis un sénégalais qui aime beaucoup son pays, qui a été formé dans son pays avant de l’être à l’extérieur. Je connais ma culture et je la vis intensément car je suis le produit d’un métissage culturel, né d’un père Sérère et d’une mère Wolof, avec une grand-mère pulaar et certainement des arrièregrands-parents mandingue. C’est cet ensemble qui a forgé ma personnalité et qui explique mon ouverture d’esprit, mon respect de l’autre. Je suis extrêmement religieux, très attaché à ma famille pour laquelle je m’investis beaucoup au détriment de certaines activités sociales. Mes moments de liberté, je les consacre à ma famille et d’une certaine manière je vis retiré. Je ne crois qu’au travail et dans ce domaine, je suis très rigoureux avec moi-même et envers les autres, exigeant à la limite. Cette attitude me singularise et m’éloigne de l’image négative du sénégalais qu’une certaine opinion s’est façonnée, à tort ou à raison. Au prochain numéro…. °°°°°0°°°°° o o o o o Présentation des 21 syndicats d’enseignants. Dossier sur le SAES. La suite de votre dossier sur la Décentralisation. Système d’information. La dimension genre dans le système éducatif sénégalais. Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 3 Minerve : Quels sont les principaux défis que la Direction des Ressources Humaines doit relever ? Mafakha TOURE : Le premier défi de la DRH c’est de s’implanter, d’occuper son espace dans l’environnement du système éducatif. Cela ne va pas sans difficultés car le changement n’est pas facile et certaines pratiques ont la peau dure. Mais je suis de ceux qui sont convaincus qu’il faut que nous changions nos façons de faire. Le deuxième défi est de faire connaître la DRH, son rôle, ses missions et responsabilités et aussi de mettre en place tous ses instruments stratégiques de pilotage. La DRH doit également moderniser la gestion opérationnelle (mobilité – administration, etc.) et veiller à la rationalisation de l’utilisation des personnels dans le cadre de la décentralisation et de la déconcentration de la gestion. Nous pensons le faire dans un avenir très proche, d’ici la fin de l’année 2005. Minerve : Qu’est-ce que vous voulez dire à tous les acteurs de l’école en général et aux enseignants en particulier? Mafakha TOURE : À tous les acteurs de l’école, je voudrais dire qu’on doit relever ensemble le défi de l’excellence, cultiver le professionnalisme en vue d’un meilleur leadership à tous points de vue. C’est dire que nous devons nous distinguer dans notre travail, nous devons, dans le secteur de l’Education, être les seuls à faire ce que nous faisons. Aux enseignants, je dirais que nous devons nous réarmer moralement, relever notre détermination et notre engagement à servir l’école car nous devons comprendre que nous sommes les pivots du système, que tout dépend de nous. Mais de façon toute particulière, je voudrais adresser un grand merci aux volontaires et aux vacataires et leur dire que la nation leur est reconnaissante de lui avoir permis de gagner la bataille de l’accès et d’être dans les dispositions d’un plus grand investissement pour la qualité. Nous devons aller maintenant dans le sens de la conception et de la mise en oeuvre d’un dispositif motivationnel pour tous les personnels enseignants. Minerve : Pour terminer, que ditesvous sur la question de la prise en charge de la dimension genre dans le système éducatif sénégalais? Mafakha TOURE : La bataille pour la prise en compte de la dimension genre doit être menée à tous les niveaux du système éducatif. Il faut seulement rappeler que la question du genre ne concerne pas seulement les femmes et les filles mais puisqu’elles constituent des minorités sociologiques leur accès et leur maintien dans le système doivent être une priorité. D’ailleurs les anglophones ont une manière de traduire cette nécessité en disant que l’investissement sur la fille est le seul qui vaille car si une femme est éduquée c’est toute sa progéniture qui gagne. Parents, enseignants, élèves, décideurs, nous devons tous nous engager car si nous gagnons ce combat, nous aurons gagné le combat de l’école. Aujourd’hui, pour la deuxième phase du PDEF, nous avons donc le devoir d’attaquer le problème de manière frontale. Prendre en charge la dimension genre dans le système éducatif sénégalais, c’est : § § § Combattre les stéréotypes sexistes ; Développer des stratégies pour le recrutement des femmes et leur accès à des postes de responsabilité ; Elaborer des stratégies de maintien des femmes enseignantes dans les zones déshéritées. Constat : § § § aucune femme IA ou IA adjointe/22 01 femme IDEN / 43 02 femmes Proviseurs au Sénégal à Dakar, 03 femmes Principales de CEM/61 Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 4 La Direction des Ressources Humaines dans le dispositif du Ministère de l’Education Dans le processus d’un développement global, l’accroissement des ressources allouées par l’Etat à l’éducation entre les années 1960 et 1990, avait traduit la volonté du Gouvernement d’accorder une place prioritaire à ce secteur. Cet effort financier avait connu dans les années 80 une stagnation avec les effets de la crise économique et financière, aggravés, entre autres, par les réajustements structurels et la dévaluation du franc CFA. Ces difficultés qui avaient rejailli sur le marché de l’emploi n’avaient pas épargné le secteur de l’Education à travers la baisse du taux de scolarisation, nonobstant les mesures de rentabilisation des infrastructures menées à outrance (classes multigrades et à double flux, réduction du temps de formation pédagogique, suppression des Ecoles normales et des internats). Cependant depuis 1995 une politique hardie de recrutement de jeunes volontaires de l’Education, prêts à servir leur pays et à relever le défi de la relance de la scolarisation, a vu le jour. Cette optique avait renforcé les effectifs du département ministériel de l’Education à quelques vingt cinq mille (25 000) agents, constitués outre d’enseignants, de techniciens, d’administrateurs civils, d’intendants, d’ingénieurs agronomes, de médecins, de bibliothécaires et d’archivistes, de secrétaires et agents de service. Ces effectifs étaient pris en charge par la Division des Personnels, une structure alors rattachée à la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du Ministère de l’Education et dotée en 1997 d’un seul ordinateur. La DPER était chargée de la gestion administrative et organisationnelle de ces milliers d’agents. De nombreuses contraintes, liées à l’intervention de deux, parfois trois cabinets ministériels délégués, affectaient la gestion des Personnels. En effet malgré les dispositions réglementaires, notamment les décrets n°95.321 du 17 mars 1995 et n°95.264 du 10 mars 1995 en son article 3, des cabinets délégués prennent des actes de gestion sur les agents des services dont ils disposent ; s’y ajoutent une multiplicité de sources de décision et de gestion des Personnels à travers les Directions d’enseignement. Mis à part les expatriés et le personnel municipal, les effectifs en service au Ministère de l’Education, issus de corps divers, régis par des statuts aussi dissemblables, étaient quotidiennement gérés de manière approximative. Les problèmes étaient fondamentalement liés au manque de maîtrise correcte de toutes les opérations d’administration, faute de données statistiques fiables sur les Personnels et de vision claire sur leur utilisation, en plus des retards considérables dans les correspondances entre les services déconcentrés et le niveau central. Dès lors, face à l’accroissement des Personnels qui sont passés à quelques quarante six mille (46 000) agents, soit plus de la moitié des effectifs de la Fonction Publique, le développement d’un ensemble de programmes de travail et la mise en place de procédures de planification et de Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 5 contrôle des nécessaires. tâches s’avéraient Et, pour être en phase avec les NTIC, il fallait un outil de stockage et de rationalisation pour une organisation correcte dans le traitement des informations, ainsi qu’une meilleure politique de communication et de partage. Les impératifs d’amélioration de la gestion des Personnels, déclinés en impératifs de méthodes et d’outils, se sont traduits dans les missions assignées à la Direction des Ressources Humaines, créée en juillet 2002, en lieu et place de la Division des Personnels. En fait, la gestion des ressources humaines est la résultante de quatre domaines d’actions stratégiques (DAS) : l’acquisition, l’allocation, le développement et la conservation des ressources. Ces domaines, déjà abordés dans les bulletins n°00 et 02, se résument dans l’objectif d’optimalisation du fonctionnement des services éducatifs et établissements scolaires conformément à la philosophie du PDEF. Cet objectif global procède du principe de restituer à la Direction des Ressources Humaines la plénitude de ses prérogatives, en en faisant le seul organe exclusif chargé d’initier tous les actes de gestion concernant les Personnels et leur développement. Dès lors, la démarche retenue au niveau de la DRH s’inscrit dans la perspective d’une gestion globale, prévisionnelle, déconcentrée, décentralisée et soucieuse des carrières qualifiantes. Il s’agit en termes spécifiques : Ø de concevoir une politique d’allocation des ressources humaines pour mieux agir sur les différents secteurs susceptibles d’en solliciter à plus ou moins long terme ; Ø d’administrer au mieux les carrières des personnels ; Ø de veiller à une bonne gestion des emplois actuels ; Ø d’assurer une adéquation entre les emplois et les compétences par une formation pertinente ; Ø de prendre en charge par anticipation le malaise des enseignants; Ø de renforcer et d’animer les cadres de concertation et de dialogue entre Partenaires de l’Ecole ; Ø de poursuivre la politique de décentralisation et de déconcentration de la gestion. N’est ce pas là l’illustration de la position centrale de la Direction des Ressources Humaines (DRH), véritable appareil d’équilibrage et de performance par la concertation régulière entre tous les niveaux de responsabilité du Ministère, dans le cadre d’une meilleure vision de la globalité du système ? Pour vos remarques et suggestions, écrivez à : [email protected] Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 6 ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES DU MINISTERE DE L’EDUCATION DIRECTEUR RESSOURCES HUMAINES BUREAU INFORMATIQUE BUREAU GESTION SECRETARIAT COURRIER Division Etudes et Programmes Division Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences BM BG ASSISTANT COORDONNATEUR BR CT Projet Qualités Division Promotion sociale, Relations professionnelles et Communication BPS Division Gestion des Carrières et des Affaires administratives BD BRP BF BESE BC BPS BC Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 BGC BAA 7 AUX VOLONTAIRES DE L’EDUCATION : LA NATION RECONNAISSANTE ! La baisse du taux de scolarisation, ne survenant généralement que lorsqu’un pays est en situation de catastrophe, la guerre entre autres, est intervenue au Sénégal entre 1990 et 1995 ; passant de 58% à 54,6%. Ainsi s’agissait— il de trouver une solution alternative au mode de recrutement classique des enseignants d’autant plus que le pays avait pris des engagements à Jomtien en 1995 de réaliser l’Education Pour Tous ; se fixant des objectifs intermédiaires avec le PDRH 2 , en réalisant 3500 classes et un TBS de 65% en 1998 puis 75% en 2000. Aussi en mai/juin 1995, le Sénégal lança le Projet des Volontaires de l’Education, avec deux objectifs : renverser la tendance de la baisse du Taux Brut de Scolarisation (TBS) et réduire les disparités régionales et entre sexes au niveau de l’accès à l’Education. Aujourd’hui, le TBS est à 80%, un bon de 26 points en dix ans ! Ce résultat, salué par la Communauté internationale a pu être réalisé grâce à ces dix huit mille trois cent cinq (18 305) jeunes volontaires recrutés qui, au coude à coude avec les autres enseignants, ont engagé le combat de réussir l’Education Pour Tous au Sénégal. Au moment où le ministère de l’Education prépare le démarrage de la seconde phase du Programme Décennal de l’Education et de la Formation (PDEF), axé sur la QUALITE, le Projet des Volontaires de l’Education (PVE) qui boucle ses dix ans verra les effectifs à recruter passer de 2500 à 3000 /an, gage d’un succès indéniable. Par ailleurs, la participation effective des volontaires de l’Education dans la quête de la QUALITE se manifeste très visiblement, notamment par la réduction assez appréciable du ratio élèves/maître, et aussi très considérable de la masse salariale ; ce qui engendre de plus grandes possibilités d’investissements. mois au niveau des IDEN à une année scolaire dans les EFI, l’amélioration de la prise en charge pécuniaire, la mise en place d’une mutuelle de santé et d’un plan de carrière avec l’immatriculation des contractuels en cours et surtout des syndicats engagés, certes mais très soucieux d’abord de l’intérêt de l’Ecole. L’innovation majeure dans le recrutement, à ème partir de cette année, avec la 11 génération, est le changement de stratégie par le renforcement du dispositif de sélection notamment : Ø le déroulement de l’épreuve unique de dissertation au niveau de l’Inspection Départementale de l’Education Nationale (IDEN) et l’acheminement des copies à l’Inspection d’Académie (IA); Ø l’anonymat des copies par la commission siégeant à l’IA et la correction de celles-ci au niveau des IDEN non expéditrices ; Ø le dépouillement et la proclamation des résultats par la commission de l’IA puis l’entretien de confirmation à l’IDEN d’origine. Il s’agit de maintenir les acquis de la décentralisation du recrutement au niveau des IDEN, tout en y associant les IA et les Partenaires sociaux de l’Ecole pour une transparence accrue. Chronogramme du recrutement de la 11 génération des Volontaires 2004/2005 : Ø Ø Ø Ø En effet, avec le BCI, certaines dépenses sont dopées, en l’occurrence l’achat de manuels scolaires et la construction de salles de classes qui, ainsi, passe annuellement de 200 à 1200. Une évolution positive est à saluer dans la gestion de ce corps de volontaires avec l’allongement la durée de la formation de trois Ø ème jeudi 19 août 2004 à partir de 8 heures : ouverture du dépôt des dossiers de candidature au niveau des IDEN attributaires de quota de volontaires ; mardi 05 octobre 2004 à 8 heures : clôture du dépôt des dossiers. mardi 26 octobre 2004 à 09 heures : déroulement de l’épreuve unique de dissertation (option français ou arabe) ; jeudi 28 octobre 2004 : correction des copies dans les IDEN ; samedi 30 octobre 2004 : proclamation des résultats par la commission centrale de l’IA et entretiens de confirmation au niveau des IDEN. Au total deux mille cinq cent quatre vingt dix (2590) volontaires seront sélectionnés par les structures déconcentrées. Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 8 Le mouvement national de mutation des enseignants bilan et perspectives Innovation de taille, l’informatisation des opérations du mouvement national, commande de la Direction des Ressources Humaines (DRH) et exécutée par la Cellule Informatique du Ministère de l’ Education (CIME), devra assurer une gestion efficace, rationnelle et transparente des différentes étapes aboutissant à l’affectation d’un agent. En phase test lors du premier mouvement national de 2004, il s’était agi alors d’intégrer les fiches adjugées pour à terme produire un ordre de service informatisé. Au second mouvement national de 2004 de l’enseignement moyen et secondaire général, les opérations d’exploitation des fiches de vœux, de sélection des postes adjugés et de production des ordres de service ont été informatisées ; non sans difficulté, imputable à la non mise à jour de certaines données de la base du fichier unique informatisé, en l’occurrence les grades, essentiels pour l’attribution des postes de responsabilité. Par ailleurs, nombreuses ont été les contraintes, leçons à tirer et recommandations à formuler à la suite des mouvements de mutation des enseignants. Ainsi, urge-t-il de juguler la ruée vers Dakar et Thiès et de trouver la stratégie permettant de couvrir le millier de postes vacants non attribués faute de second ou de troisième tour, entre autres. RECAPITULATION DES DONNEES DU MOUVEMENT NATIONAL 2004 FICHES DE VŒUX EXAMINEES Ens.élémen ADJT+DIR 10 991 60.0% Surv.eillan Généraux. 2020 11.0% Cas sociaux 16 0.1% Maîtres d’applicat 217 1.2% Enseig Arabe 252 1.4% Educ préscol 101 0.6% Corps Contrôle 171 0.9% Ense M.S.G 4469 24.3% Enseig Tech//FP 88 0.5% Totaux Corps Contrôle 19 11,11% Ense M.S.G 409 09,15% Rapproch Conjoint 47 53,40% Totaux 18 325 100% AGENTS MUTES Ens.élémen ADJT+DIR 1019 09,27% Surv.eillan Généraux. 46 02,27% Cas sociaux 6 37,5% Maîtres d’applicat 62 28,57% Enseig Arabe 47 18,65% Educ préscol 32 31,68% 1687 09,20% Total demandes = 18 325 ; Total enseignants mutés = 1687 ; Taux global de satisfaction = 9,2% Il s’agira pour l’avenir de consolider les acquis, lors d’un séminaire/atelier bilan et, avec les prochains mouvements nationaux, de poursuivre l’informatisation en ciblant toutes les phases des opérations avec, notamment, les partenaires sociaux. La Cellule Informatique du Ministère de l’Education (CIME) Ø Au prochain numéro : la CIME, efficacité et technicité : l’outil informatique au service de la gestion des ressources humaines. Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 9 La décentralisation du recrutement des vacataires L’érection de la Direction des Ressources Humaines (DRH), par décret n° 2002-665 du 03 juillet 2002 à la place de la Division des Personnels du ministère de l’Education, est accompagnée du transfert de certaines compétences, jadis dévolues à certaines Directions. recommandations du Programme Décennal de l’Education et de la Formation (PDEF). A cet effet, les circulaires n°009315/ME/SG/DRH et 009955/ME/SG/DRH des 23 et 25 août 2004 fixent les critères, modalités pratiques et la composition de la commission régionale de recrutement des vacataires. Le recrutement des vacataires, auparavant géré par la Direction de l’Enseignement Moyen et Secondaire Général (DEMSG), est ainsi revenu à la nouvelle Direction des Ressources Humaines (DRH). La commission, outre l’Inspecteur d’Académie (Président), le correspondant en informatique de l’Académie (secrétaire), le chargé des Personnels, le chef du bureau de l’Enseignement moyen secondaire, le Planificateur, un Inspecteur départemental de l’Education, un représentant du Pôle régional, a été élargie par la circulaire n°00135/ME/SG/DRH/n t du 07 sept 2004, en qualité d’observateurs, aux organisations syndicales et aux associations de parents d’élèves, dans le souci du maintien de la Monsieur Mafakha TOURE, Directeur des Ressources Humaines, a aussitôt initié des rencontres dans le but d’une décentralisation au niveau des Académies de l’organisation du recrutement des vacataires, conformément aux instructions de Monsieur le Ministre de l’Education et en adéquation avec les dynamique partenariat et transparence. de de Les listes retenues au niveau régional, en conformité aux quotas alloués à chaque Académie, en fonction du miroir résiduel, sont transmises à la Direction des Ressources Humaines (DRH) pour édition et signature des ordres de service à notifier aux intéressés. Le recrutement au niveau national reste motivé exclusivement par l’absence de demandes à l’échelle locale où, d’ailleurs nombreux ont été sélectionnés de bons profils de vacataires, ce qui est à saluer. Par ailleurs, la décentralisation du recrutement a permis d’éviter en début d’année la ruée des nombreux demandeurs vers le Ministère, aussi et surtout d’assurer la mise à disposition à temps des professeurs. Tableau par Académie de vacataires recrutés à partir du miroir résiduel en 2004 DAKAR DIOUR FATICK KAOLAC KOLDA LOUGA MATAM SAINT/LOUIS TAMBA THIES ZIG TOTAL 95 56 76 100 146 41 91 119 46 79 113 962 Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 10 LES MUTATIONS POUR RAISON DE SANTE ET CAS SOCIAL, BIEN COMPRENDRE ! Au cours de l’exploitation des fiches de mutation des mouvements nationaux, il apparaît le plus souvent que des agents postulants confondent deux types d’affectation, notamment, pour cas social et raison de santé . Ainsi les procédures de demandes de ces deux types d’affectation sont exposées afin de vous éviter tout désagrément. A/ PROCEDURE DE DEMANDE D’AFFECTATION POUR CAS SOCIAL. Ø QUI PEUT DEMANDER ? Tout agent dont l’époux (se), l’enfant, le père, la mère sont malades et pour qui le soutien du demandeur est nécessaire. Ø CONSTITUTION DU DOSSIER : demande manuscrite, visée par l’autorité hiérarchique directe ; le rapport circonstancié de la même autorité ; - les pièces justificatives ; la fiche modèle 4 dûment remplie ; Ø TRANSMISSION ET ETUDE DU DOSSIER : Le dossier est transmis par la voie hiérarchique au Bureau Mobilité qui l’impute à la commission nationale de mutation, seule habilitée à statuer et décider d’affecter ou non l’agent demandeur. NB : Toute demande, mentionnant que l’intéressé (e) est malade, est transmise au Bureau Promotion sociale qui instruit les demandes d’affectation pour raison de santé. B/ PROCEDURE DE DEMANDE D’AFFECTATION POUR RAISON DE SANTE. Ø Ø Ø Ø Ø Ø Ø Ø l’intéressé (e) dépose auprès de son chef d’établissement une demande assortie d’un certificat médical. le chef d’établissement transmet à l’autorité supérieure le dossier avec avis. l’autorité supérieure transmet le dossier avec avis au ministère de l’Education. le Secrétaire Général du ministère de l’Education impute la demande au Directeur des Ressources Humaines qui saisit le Bureau Promotion sociale de la Division Promotion Sociale, Relations Professionnelles et Communication. le Bureau Promotion sociale convoque l’intéressé (e) par la voie hiérarchique au Centre Médico-social de la Fonction Publique et transmet le dossier par bordereau au Médecin chef dudit Centre. le Médecin chef du CMSFP oriente l’agent vers un médecin assermenté qui examine l’agent et établit un bilan médical complémentaire qu’il envoie au Médecin chef du CMSFP sous pli confidentiel. le Médecin chef du CMSFP, après réception des résultats de l’expertise médico-administrative, convoque la Commission du Conseil de santé qui statue sur les dossiers de l’agent concerné et la conclusion est consignée dans le certificat de visite du Conseil de santé. d’après le décret n°63-116 du 12/03/1963, le Conseil de santé dispose - - - - d’un mécanisme lui permettant d’orienter l’agent suivant son état de santé ; ce dernier peut être déclaré : apte à servir ; dans lequel cas il est maintenu à son poste. à rapprocher ; dans lequel cas il doit être affecté dans les classes mais à côté d’un hôpital de référence pour un suivi médical mieux adapté. mis à un poste dit « sédentaire » à titre temporaire un (01) ou deux (02) ans ; l’intéressé (e) est retraduit devant le Conseil de santé au terme de cette période. Dans de rares cas le Conseil peut décider de la mise en poste sédentaire à titre définitif. mise en congé de longue durée : l’agent est alors en cessation de service temporaire de six (06) mois à un (01) an, renouvelable, conformément au décret n°63-116 du 12/03/1963, relatif aux congés, permissions et autorisations d’absence. inapte : l’agent doit être traduit devant la Commission Administrative de Réforme en vue d’une réorientation professionnelle ou d’une mise à la retraite anticipée. Ainsi semble-t-il important de s’entourer d’informations suffisamment assurées afin de ne pas verser dans la confusion, porteuse de conséquences fâcheuses. Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 11 L’introduction de l’enseignement religieux à l’école : motivations et enjeux. L’introduction de l’enseignement religieux à l’école, dans sa dimension franco-arabo islamique, pose une certaine problématique. Déjà, l’usage de l’arabe en Afrique Occidentale remonte au Moyen Age avec le dynamisme du commerce transsaharien. Aussi, transcrits dans ce médium de communication, les documents historiques laissés par les érudits, notamment Ibn Batouta, ont servi à la colonisation européenne pour affiner davantage leur compréhension du continent noir. Aux indépendances, le Sénégal, qui va nouer d’étroites relations de coopération et d’échanges avec les pays arabes, a, auparavant, connu avec les «daara » et les confréries la propagation de l’Islam par d’éminents érudits et grandes figures religieuses. Ainsi l’enseignement de l’arabe est resté indissociable de l’apprentissage du Coran dans le «daara » qui, d’ailleurs, demeure la principale institution traditionnelle religieuse, chargée de la formation et de l’éducation du jeune musulman. L’école classique pouvait-elle ignorer alors cette réalité dès lors que son objectif primordial reste la scolarisation universelle des enfants de la nation. La réalité est poignante avec ces milliers de jeunes en âge de scolarisation mais confiés à la rue par le biais de « marabouts » plus préoccupés par le gain. Aussi, comment comprendre que malgré une forte demande dans certaines localités, la scolarisation des enfants par le système classique y soit absente ? Si l’un des objectifs majeurs du Programme Décennal de l’Education et la Formation (PDEF) demeure l’élargissement de l’accès à l’éducation à travers les principes de libéralisation et de nouvelles formules d’innovations axées autour d’une éducation formelle et non formelle de plus en plus orientées vers l’acquisition d’outils modernes et de connaissances destinées à faciliter l’insertion socio-professionnelle du profil formé, alors urge-t-il d’adapter les finalités de l’école aux besoins du milieu ; en d’autres termes, articuler les contenus des enseignements à la réalité de l’environnement socio-culturel. Gouvernement à relever le taux brut de scolarisation (TBS) afin que chaque enfant, d’ici à 2010, puisse accéder à l’école quelque soit son milieu socio-culturel. Les enjeux sont certes multiples mais deme urent justifiés entre autres par: Ø Ø la nécessité de réadapter l’offre éducative à la demande formulée par les communautés à la base, en particulier dans les zones réfractaires à l’éducation de type classique et surtout satisfaire le besoin d’accroissement du TBS comme effet direct de la réduction du nombre d’enfants abandonnés dans les rues ; Le dépérissement des centres d’enseignement peu performants en créant les conditions de passage d’un enseignement informel à celui mieux structuré et plus efficient. Depuis Octobre 2002, les régions de Diourbel, Louga et Kaolack expérimentent cette innovation avec onze (11) écoles pilote et les résultats très satisfaisants en plus de la demande toujours croissante des populations incitent à l’extension de l’introduction de l’enseignement religieux à l’école classique. A titre d’exemple le village de Paymar, (IDEN/Kaolack-Dépt) qui enregistrait 17 à 18 inscriptions au Cours d’Initiation (C.I), a totalisé plus de soixante (60) nouvelles recrues en une seule rentrée de classe ; amenant l’Inspecteur d’Académie à demander la généralisation de l’éducation religieuse dans sa circonscription. Le programme est ambitieux avec d’une part l’introduction de l’éducation religieuse à l’école, d’autre part la création d’écoles franco-arabes publiques, enfin la modernisation des « daara ». Mais la volonté du gouvernement de répondre à une exigence des Etats Généraux de l’Education de 1981 réconforte et encourage à mobiliser toutes les ressources indispensables en vue de réconcilier nos enfants avec nos valeurs religieuses qui font la fierté du Sénégal à travers le Monde. Par la même occasion le maître d’arabe, sous employé, retrouvera confiance et crédibilité en assurant, notamment, dans une école de six (06) classes quatre (04) heures/semaine/classe, soit vingt quatre heures/ semaine alors que le système classique ne l’utilisait que pour une (01) heure/semaine/classe ; soit vingt quatre (24) heures/mois. Assurément les enjeux en valent le pari ! Alors, la décision du Chef de l’Etat d’autoriser l’introduction de l’éducation religieuse, la création d’écoles franco-arabes dans le public et la rénovation des daara ensuite, la mesure prise par le Ministre de l’Education d’intégrer l’enseignement de la langue arabe et l’éducation religieuse dans la politique globale du système éducatif participent de l’engagement résolu du Minerve – Bulletin de liaison et d’information de la DRH – N°04, Septembre / Octobre 2004 12