Le TOP change de style - Boulogne

Transcription

Le TOP change de style - Boulogne
La ville
Théâtre
Moins de créations, mais plus
de spectacles et de diversité
Le TOP change de style
Le Théâtre de l’Ouest parisien change de direction à la rentrée. Olivier Meyer a été choisi
pour les cinq années à venir. Au-delà des choix artistiques de la saison prochaine – plus d’une
centaine de représentations, vingt à vingt-cinq spectacles différents, des avant-premières,
des productions – c’est en réalité tout un nouveau concept qui se met en place. Notamment
avec la création – à venir et en collaboration avec Le Studio-théâtre d’Asnières – d’une UFA,
Unité de formation par l’apprentissage, destinée aux jeunes comédiens.
Mais d’abord, qui est Olivier Meyer ? Homme
de l’ombre et des coulisses, il est à la tête du
théâtre Jean-Vilar de Suresnes depuis 15 ans
(voir encadré), tâche qu’il continuera d’assumer sans pour autant interférer avec ses
nouvelles fonctions. Il précise : « Les deux programmations resteront totalement indépendantes. Il ne s’agit pas de retrouver au TOP les
spectacles de Jean-Vilar, ou inversement. Boulogne-Billancourt possède une forte tradition
culturelle. C’est aussi une ville qui s’accroît et
qui rajeunit, et qui recèle un formidable potentiel. Nous devons tenir compte de cette spécificité ».
Entre 100 et 120 représentations
par an
Olivier Meyer
une longue expérience de production privée
De 1978 à 2002, la société de production et d’organisation de tournées de spectacles créée
et dirigée par Olivier Meyer a produit plus de 5 600 représentations en France et à l’étranger.
De la danse avec les étoiles de l’Opéra de Paris, le Ballet national de Marseille – Roland Petit,
Rudolph Noureev et le Ballet théâtre de Nancy, des artistes comme Alex Métayer, Jacques Higelin,
Thierry Le Luron, ou encore les spectacles Souinge de Laurent Pelly, L’Envol du pingouin
de Jean-Jacques Vanier... En 1990, Christian Dupuy, maire de Suresnes, le nomme à la tête
du théâtre Jean-Vilar où il rassemble 40 000 spectateurs chaque année autour du spectacle vivant.
En 1993, Olivier Meyer crée le festival Suresnes Cités danse qui propose des rencontres de
chorégraphes et de danseurs hip-hop et séduit un large public.
Boulogne~Billancourt
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¦ avril 2005
Information
Pour Olivier Meyer, la formule choisie repose
sur le délicat équilibre entre ce que souhaite
le public et la nécessité d’aborder des choses
plus difficiles, sans tomber dans les excès.
« Nous voulons proposer une programmation
pleine de vie, de couleur, d’interrogation, d’humour et de liberté. Un théâtre qui réjouit le
cœur et l’esprit, ouvert à tous. » Il s’agit de
redonner au TOP une nouvelle identité, celle
d’un véritable théâtre populaire, dans son
acception la plus noble, c’est-à-dire plaisant,
accessible à tous, sans être ni vulgaire ni
facile. « Une programmation diversifiée qui
s’adresse à l’ensemble des Boulonnais, et notamment aux jeunes, qui sont les plus difficiles à
séduire, et au public familial. » Pour cela, il
prévoit 100 à 120 représentations par an à
partir de 20 à 25 propositions artistiques
différentes. Des saisons riches en événements qui s’organiseront autour d’un axe
théâtre, classique et contemporain, mais
aussi lyrique, dramatique, chorégraphique,
U Les jeunes comédiens de la Compagnie d’Asnières-sur-Seine interprètent Du rire aux armes, cabaret qui évoque le thème de la seconde guerre mondiale en chansons.
Ce spectacle est mis en scène par Hervé Van der Meulen et Jean-Louis Martin-Barbaz (à gauche).
servi par un seul comédien ou par toute une
troupe. Bref, de la danse, du cirque ou de la
lecture. Et même du rire !
Autre originalité, l’accueil d’avant-premières.
Grâce à des partenariats privilégiés avec les
centres dramatiques nationaux et trois salles
privées parisiennes – La Bruyère, La Gaîté
Montparnasse et L’œuvre –, Olivier Meyer
proposera des « avant-Paris », c’est-à-dire
des avant-premières de spectacles que les
Boulonnais découvriront en priorité, et des
« avant-tournées », reprises de succès parisiens avant toutes les autres villes.
Des metteurs en scène de renom
La création n’est pas oubliée, elle est même
au cœur du projet d’Olivier Meyer avec
deux créations/productions ou coproductions par saison. C’est ainsi que la prochaine
saison s’ouvrira par un spécial Feydeau, Du
mariage au divorce, une exclusivité qui partira ensuite en tournée. Au programme,
quatre pièces de ce roi du vaudeville, à la danse, la chorégraphe Laura Scozzi. »
découvrir ou plus connues, mais qui n’ont Gildas Bourdet lui-même, actuel directeur
rien perdu de leur effet comique : Mais ne du TOP, p o u r r a i t j o u e r l ’ u n e d e s e s
te promène donc pas toute nue !, Feue la mère c r é a t i o n s . Avec une telle ambition, les
de Madame, Hortense dit Je m’en fous et Léonie séries seront moins longues, s’échelonnant
est en avance, données deux par deux en de un jour à trois semaines au maximum,
alternance et en intégralité le dimanche. « formule idéale pour constituer, développer
Mis en scène par Laurent Laffargue, direc- et fidéliser le public. » Le public, Olivier
teur de la Compagnie
Meyer compte bien
du soleil bleu, « ce
le séduire aussi par
Boulogne-Billancourt
spécial Feydeau »
une politique incitapossède
une
devrait trouver son
tive d’abonnements,
forte tradition
public. « Le TOP fera
de cartes de fidélité
appel à des metteurs
et de priorité, et de
culturelle
en scène au talent
prix serrés, surtout
confirmé, qui associent à la fois exigence artis- en faveur des jeunes de moins de 25 ans.
tique et succès populaire, comme Irina Brook, « Je compte offrir au Théâtre de l’Ouest pariEmmanuel Demarcy Mota qui dirige le Centre sien un projet singulier, qui à ma connaisdramatique national de Reims, Hélène Darche sance n’existe pas ailleurs », conclut Olivier
ou encore Bernard Lévy de la compagnie Lire Meyer. À découvrir dans le détail en juin
aux éclats. Citons encore pour le théâtre musi- lors de la présentation au public de cette
cal Laurent Pelly et Jean-Michel Vier, et pour nouvelle saison.
Boulogne~Billancourt
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Information
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La ville
Un centre d’apprentissage
de comédiens
Trois questions à
Hervé Van
der Meulen
Pierre-Mathieu
Duhamel,
Affirmer la place du TOP dans la ville grâce Comédien
à une plus grande collaboration avec les et metteur
autres institutions culturelles, tel était le en scène
vœu de Jean-Pierre Fourcade et de Pierre- Depuis sa sortie
Mathieu Duhamel. Ce sera chose faite avec du Centre d’art
la création prochaine, dans le cadre du dramatique de
Conservatoire national de région (CNR), la rue Blanche,
d’un centre d’apprentissage de comédiens il a joué dans plus
et d’artistes lyriques que dirigeront Jean- de 50 spectacles
Louis Martin-Barbaz et Hervé Van der Meulen au théâtre. On le
(voir encadré), directeurs d’une école répu- retrouve assistant
tée de formation et d’insertion professionnelle de Jean Danet aux
artistique. Véritable vivier qui vient alimenter Tréteaux de France,
en jeunes talents leur compagnie théâtrale, d’Yves Gasc pour
Le Studio. Ces deux structures sont basées la compagnie
à Asnières : cependant Jean-Louis Martin- Laurent Terzieff
Barbaz et Hervé van der Meulen vont déve- et à la Comédielopper une partie de leurs activités à Bou- Française. Metteur
logne-Billancourt. Il s’agit d’installer au CNR en scène, il monte
le deuxième cycle de formation de leur école. pour Le Studio
Une formule tout à fait innovante, qui per- une vingtaine de
mettra, selon le souhait du sénateur maire, spectacles, réalise
« de mieux utiliser les capacités du conserva- de nombreuses
toire, qui sont sous-employées. » Grâce à elle, soirées littéraires
les élèves comédiens apprendront à chan- et poétiques.
ter et à danser, et les jeunes musiciens à Professeur d’art
déclamer. On se souvient d’une première dramatique, il exerce
expérience réussie avec les opérettes d’Of- notamment à l’École
fenbach interprétées par les jeunes de nos du Studio (compadeux villes : Monsieur Choufleuri et Mes- gnie Jean-Louis
dames de la Halle, et surtout Le Château à Martin-Barbaz) qu’il
Toto qui a poursuivi un temps sa carrière dirige depuis 1995.
à Paris. Car l’une
des finalités de cette
Une politique
structure est bien
incitative
de produire ou de
en
faveur
des jeunes
co-produire des spectacles avec le TOP et
le conservatoire. Première réalisation de la
saison prochaine, Les Vagues de Virginia
Woolf. À terme, c’est donc un projet particulièrement ambitieux qui se met en
place : celui de la création d’un Centre
départemental et régional de formation
d’insertion et de création théâtrale, soutenu
par le département et par la région. Le premier du genre en France.
maire adjoint chargé de l’Éducation,
de la Culture et des
Relations internationales.
les raisons d’un choix
Le TOP change de direction. Gildas Bourdet s’en va. Pourquoi ?
La convention qui liait depuis 2002 Gildas Bourdet à la ville est arrivée
à son terme. Nous avons donc lancé une procédure de délégation
de service public. Six candidatures se sont manifestées, dont celle de
Gildas Bourdet. Celui-ci estimant que les moyens alloués par la ville ne
lui permettaient pas de monter les projets qu’il souhaitait, a présenté un
projet qui ne répondait pas à notre attente. Logiquement, la commission
ne l’a pas retenu. Le conseil municipal du 17 mars a approuvé cette
recommandation.
Gildas Bourdet est un metteur en scène de renom, porteur d’une politique de création de haut niveau, y compris dans l’art lyrique. Il possède
une longue expérience de directeur de théâtre, avec notamment la direction du Théâtre national de la région Nord-Pas-de-Calais et de La Criée à
Marseille, collectivités qui pouvaient mobiliser des ressources beaucoup
plus importantes que celles de la ville de Boulogne-Billancourt. Il n’en
a pas moins su redonner au Théâtre de l’Ouest parisien une identité
nouvelle et un rayonnement important. La presse, unanime, a salué
nombre de ses créations, comme La Reine de beauté de Leenane
ou encore Les Uns chez les autres, qui ont battu des records d’audience.
La collaboration entre la ville et ce grand professionnel se poursuivra,
puisque le TOP pourra accueillir à l’avenir l’une de ses productions.
Le choix du conseil municipal s’est porté sur Olivier Meyer.
Pour quelles raisons ?
Olivier Meyer est nommé à partir du 1er juillet pour cinq ans à la direction
du TOP. C’est un professionnel reconnu et il nous a paru être celui qui
répond le mieux aux objectifs de la ville. Son parcours professionnel – il a
notamment créé et dirigé pendant 25 ans une société de production et
d’organisation de tournées de spectacles –, son expérience de directeur
de théâtre, Jean-Vilar à Suresnes, les projets qu’il propose pour BoulogneBillancourt ont séduit la commission d’appel d’offres et le conseil
municipal. Olivier Meyer devra poursuivre l’œuvre de dynamisation
théâtrale engagée par Gildas Bourdet et imaginer une nouvelle programmation artistique encore plus proche de l’attente des Boulonnais, et tout
aussi ambitieuse quant à la qualité. Nous aurons en moyenne chaque
saison vingt à vingt-cinq spectacles différents et environ cent vingt
représentations. Le tout, bien entendu, en respectant le budget alloué.
■ Dominique de Faucamberge
La ville se propose aussi d’accueillir la compagnie Martin-Barbaz.
De quoi s’agit-il ?
La compagnie que dirigent Jean-Louis Martin-Barbaz et Hervé Van der
Meulen, qui postulaient également pour la direction du TOP, est à la fois
une compagnie théâtrale et une école de formation artistique, Le Studio
d’Asnières, avec laquelle Boulogne-Billancourt a déjà collaboré : on se
souvient de Monsieur Choufleuri et Mesdames de la Halle, d’Offenbach,
créé en partenariat avec le CNR. À partir de la saison prochaine,
Le Studio, tout en produisant ou co-produisant des spectacles avec le
TOP, développera une partie de ses activités à Boulogne-Billancourt, dans
les locaux du CNR. Il s’agit de créer un centre de formation d’apprentis
comédiens, qui viendra renforcer l’alliance entre Éducation et Culture
qui est notre marque de fabrique.
Jean-Louis Martin-Barbaz
de Roger Planchon au Studio d’Asnières
Il débute sa carrière aux côtés de Roger Planchon, Marcel Maréchal,
Jacques Rosner ou encore Gilles Chavassieux, puis devient professeur
au conservatoire de Lyon. Il fonde ensuite sa première compagnie
avant de devenir directeur du Théâtre-école de Robert Hossein à
Reims. En 1975, il ouvre son propre cours à Paris, dont 35 élèves
entrent au conservatoire de Paris. De 1982 à 1992, il dirige
le Centre national du Nord-Pas-de-Calais. Depuis 1993, Jean-Louis
Martin-Barbaz dirige Le Studio à Asnières-sur-Seine qu’il a créé.
Il y forme de nouveaux comédiens, crée de nombreux spectacles,
tout en poursuivant ses activités de metteur en scène de plus de
80 spectacles, dont des opéras.
Boulogne~Billancourt
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¦ avril 2005
Information
1
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Mosaïque
Décor peu utilisé dans l’art urbain, la mosaïque
s’adapte, colore et séduit. Bancs, jardinières,
ou table de jeux, elle se décline en fleurs et
grappes de raisin au niveau du numéro 15 de
l’avenue Jean-Baptiste-Clément.
2
Neptune
Cette fontaine inspirée de la tradition italienne
est inscrite dans la démesure, place des Ailes.
Neptune devant lequel s’incline un petit ange
semble se débattre au milieu des habitations.
3
Papillons
À l’angle du boulevard Jean-Jaurès et de la
rue du Point-du-Jour, le mur de la maternelle
était trop grand pour ne pas inspirer les poètes.
Des papillons, venus du square tout proche,
s’y sont déposés. Ce mur peint est l’œuvre
du peintre boulonnais Gilles Ballini.
4
3
4
Fontaine Rhin-et-Danube
Parfait exemple de l’art des années 30, cette fontaine, aujourd’hui vide, trouve sa place dans
le square Rhin-et-Danube. Loin de s’opposer,
l’œuvre d’art et l’imposant immeuble construit
à proximité semblent s’accorder dans une
complicité tacite.
5
Fontaine
Saint-Germain
des Longs-Prés
Ville
L’art dans ma rue
Hier « Les Arcs » de Bernar Venet, aujourd’hui « Le Gouvernement du peuple » de
Jacques Lipchitz, l’exposition temporaire de ces sculptures contemporaines sur la GrandPlace sont l’occasion de faire un inventaire des œuvres connues, méconnues, reconnues,
réparties sur le territoire communal. Car l’art est omniprésent dans la ville, sous forme
de fontaines, sculptures, mosaïques, monuments aux morts, murs peints... qu’unit un
point commun. Toutes ces œuvres ont été critiquées, contestées, combattues avant d’être
acceptées, adoptées et revendiquées comme patrimoine urbain. Peu d’œuvres échappent à cet étonnant parcours du combattant, la tour Eiffel comprise ! Dans une dimension toute autre, l’Arbre des frères Martel lors de son installation en 1998 a fait couler
autant d’encre que de salive. On peut alors se demander si le but des œuvres d’art n’est
pas justement de provoquer, de faire réagir, d’échauffer les esprits... pour finalement créer
une identité visuelle forte dans un paysage urbain souvent conformiste.
Boulogne~Billancourt
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¦ avril 2005
Information
Au sein des immeubles
Pouillon, à l’abri des
regards mais accessible
à tous les connaisseurs
et les curieux, une fontaine aux dimensions
imposantes se dresse
place Saint-Germain
des Longs-Près, passage
reliant la rue du Pointdu-Jour à l’avenue
Pierre-Grenier. Bassin,
pont et sculpture se
répondent et s’accordent au rythme de cet
ensemble immobilier
datant des années 60.
Bernard Palissy
Potier et céramiste, Bernard Palissy est le découvreur du secret des émaux. La présence de sa
statue, œuvre de Barrias, sur la petite place située
devant le Théâtre de l’Ouest parisien est probablement un vibrant hommage de la ville à Fau
et Guillard, céramistes réputés dont les ateliers
se trouvaient rue de Buzenval (Anna-Jacquin).
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Résidence Normandie
La sculpture en marbre blanc s’intègre parfaitement à son environnement. En écho aux
marches qui mènent au cœur de cet immeuble
du Pont-de-Sèvres, la sculpture, autrefois fontaine, se dresse comme un étendard.
7
Square Léon-Blum
Les œuvres d’art ont pris leur quartier dans le
square Léon-Blum, route de la Reine. Faune
charmant une jeune fille, couple dansant au
milieu du bassin, jeune femme couchée dans
l’herbe et Fontaine du rire ponctuent la promenade dans cet espace vert du cœur de la ville.
8
Boule
L’art dans toute sa force et sa simplicité s’expose sur la place Marcel-Pagnol dans le quartier Point-du-Jour. Une sculpture toute en
rondeur qui vient casser la géométrie des
immeubles qui l’entourent.
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Lions
Les quatre lions du square des Frères-Farman,
répliques des fauves présents dans les jardins
du Vatican à Rome, n’en finissent pas de s’observer en chien de faïence !
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La ville
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Bateau
Toutes voiles dehors pour ce trois-mâts. On
sent déjà le grand large, à moins que ce ne
soit la Seine toute proche, à l’angle de la rue
du Général-Gallieni et la rue de Sèvres.
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Jacques Lipchitz
L’homme est installé là, les mains dans
les poches, casquette vissée sur la tête,
entre la mairie et son annexe. Cette œuvre
de Blatas semble avoir toujours été là. En
fait elle y a été placée en 1991 à l’initiative du musée des Années 30 qui voulait
rendre hommage à l’artiste boulonnais.
Depuis Lipchitz donne rendez-vous à tous
les promeneurs qui se posent quelques
minutes au milieu des jardins de l’hôtelde-ville.
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Insecte
Au 1708 de la rue du Vieux-Pont-de-Sèvres,
un drôle d’insecte pas comme les autres se
dresse dans ce jardin privé. Œuvre en fer de
récupération soudé, réalisée par le sculpteur Jacqueline Fayet, l’animal observe avec
curiosité le mouvement de la ville depuis
déjà deux ans.
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L’Arbre des Frères Martel
Sculptures vertes
19 Le Gouvernement du peuple
de Jacques Lipchitz
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Installées rue de Sèvres, ces sculptures en
métal sont placées à proximité du Franprix.
Même la grille du passage semble vouloir participer à l’œuvre artistique.
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Peinture murale
Tout au bout de la rue Général-Gallieni,
presque arrivé à la Seine, une immense peinture habille le mur d’un immeuble des années
70. Le motif abstrait offre à l’œil une évasion
de choix.
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La Fontaine aux cygnes
Le chérubin entouré de trois cygnes ne
fait pas la circulation malgré son emplacement privilégié sur le rond-point de la
place Denfert-Rochereau ! Créée en 1925
pour l’exposition internationale des Arts
décoratifs et industriels modernes de Paris,
cette Fontaine aux cygnes, œuvre du sculpteur Marcel Loyau, était à l’origine posée
sur un bassin.
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Trois Arcs de Bernar Venet
Installés au mois de mai 2004, « Les Arcs »
n’ont pas fait l’unanimité chez les Boulonnais. C’est sous la neige et dans une indifférence polie qu’ils ont quitté BoulogneBillancourt le 3 mars dernier. Mal comprise
des riverains, cette œuvre de Bernar Venet,
artiste majeur actuel, mondialement connu,
est donc repartie pour une autre ville, une
autre vie.
Inauguré en 1998, l’Arbre des frères Martel a
connu une naissance difficile. L’idée, rejetée
par la population, a vu le jour grâce à une
souscription publique qui a permis de réunir
les fonds nécessaires à sa réalisation. Aujourd’hui, il fait pleinement partie du paysage
urbain du centre-ville et signe l’identité de
l’espace culturel.
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Monument aux morts
En passant le long de la rue Jean-BaptisteClément, au niveau de la rue du Transvaal,
le regard ne peut se détacher du visage de
l’enfant que serre sa mère dont le visage fermé
affiche tout le chagrin de la perte d’un mari,
d’un frère, d’un père. Ce Monument aux morts,
réalisé par Paul Landowski, a pris avec le
temps les couleurs de la douleur qu’il incarne
et condamne.
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Depuis le 10 mars, « Le Gouvernement du
peuple » s’expose au regard des passants.
Venue de Suisse, cette statue en bronze est
l’œuvre de Jacques Lipchitz, artiste fécond
du début du 20e siècle, qui vécut à BoulogneBillancourt pendant une vingtaine d’années,
comme en témoigne sa statue par Blatas,
exposée dans le petit jardin de l’hôtel-deville. Il s’y liera d’amitié avec Juan Gris, Max
Jacob – un habitué des Dimanches de Boulogne – Le Corbusier qui lui construira sa
maison au 9, allée des Pins, à côté de celles
du sculpteur Miestchaninoff et du graveurmédailliste Canale. En 1940, Jacques Lipchitz part pour les États-Unis. Le « Gouvernement du peuple », qui date de 1967, est
sa dernière commande américaine. L’œuvre
originale, haute de 10 mètres, trône sur la
Municipal Plaza de Philadelphie ; quant à
celle de la Grand-Place, il s’agit d’une étude,
aux dimensions plus modestes : trois mètres
de haut seulement. Elle y restera jusqu’à la
grande rétrospective consacrée à Lipchitz
par le musée des Années 30, en octobre 2005.
Une première en France.
■ Carole Martin
La ville
Rêve
Aux garages des voitures
« pas comme les autres »
Magnifique et majestueuse, un peu crâneuse, l’élégante Ferrari F650 attend que quelqu’un vienne s’occuper
d’elle. Sièges en cuir, jantes brillantes, levier de vitesse fin comme un stylo et moteur à l’arrière : c’est une
princesse. Garée un peu à l’écart d’une dizaine de BMW, elle porte à son rétroviseur le numéro 259.
Ce matin, son propriétaire est venu la déposer dans le gigantesque atelier du garage Zol.
Il va falloir lui réparer sa sublime carrosserie bleue métallisée. « Elle a quelques vilaines
rayures sur le côté... Oh, rien de bien grave,
explique le mécanicien chargé de la délicate
opération. Dans ce genre de cas, la marque nous
autorise à intervenir nous-mêmes. Mais si le
dégât avait été plus important, il aurait fallu
renvoyer la voiture en Italie. Vous savez, chez
Ferrari on ne plaisante pas. Surtout avec la carrosserie et la peinture... C’est du fait-main ! »
« Elle ne dépote pas »
Chez Zol, depuis de longues années, on vend
des voitures de rêve. On en répare aussi. Et
pas des moindres... Voilà quelques mois maintenant que le garage situé rue du CheminVert a obtenu l’agrément de trois marques de
prestige : Ferrari, Maserati et Rolls-Royce.
« Ces voitures ne sont pas des voitures comme
les autres. Ce sont des merveilles. Pour les réparer nous devons donc nous conformer à la charte
très précise que les marques établissent, raconte
Alain Fisseux, responsable du service aprèsvente, amoureux fou des belles cylindrées. À
tout moment d’ailleurs, des contrôleurs peuvent
venir des usines anglaise ou italienne pour s’assurer que les réparations s’effectuent dans les
règles. » Sur des voitures dont le prix varie
entre 80 000 et 400 000 euros, le bricolage
est interdit.
En parcourant les 2 000 m2 répartis sur cinq
étages de l’immense atelier boulonnais, on
ne sait plus où donner de la tête. Ici, c’est une
vénérable M3 complètement décharnée, accidentée, qui attend d’être expertisée. Une
épave ? Pas du tout. Même les roues en dedans,
le capot enfoncé et les phares brisés, elle
conserve puissance et noblesse. Un peu plus
loin, on croise un mécano en blouse blanche
et nœud papillon, l’air très concentré, le nez
dans le moteur arrière d’une éclatante Ferrari F567 rouge. « C’est sûr qu’elle a de la
gueule. Mais quand elle démarre, elle ne fait
pas le même bruit que d’habitude. Elle ne dépote
pas. » Édouard va vite trouver l’origine de la
panne. Car il y a quinze jours encore, il était
Garages de luxe pour voitures de rêve.
U L’ordinateur, désormais roi de l’atelier : les mécaniciens
se doivent d’avoir des connaissances en informatique.
U Dans le « magasin », tout est propre, net,
impeccablement rangé.
en stage là-bas, dans les usines de Maranello,
en plein cœur du rêve. « Se retrouver comme
ça plongé dans l’univers Ferrari, c’était impressionnant. On a beaucoup travaillé sur ce qui
fait l’originalité de ces voitures : le moteur, l’embrayage et la fameuse boîte de vitesse. J’y ai
même découvert des secrets maison ! Ça va
m’être très utile parce que réparer une Ferrari
ou une Maserati, c’est quelque chose de particulier. La mécanique italienne, c’est de l’artisanat, de la mécanique pure, finement ciselée. Du
très haut niveau... » Autre trésor : un coupé
Austin Healey gris. Un design d’enfer. Un
look années 60. Une calandre de rêve. « C’est
toujours un plaisir immense de mettre le nez dans
le moteur d’une voiture qui a 40 ans d’âge. C’est
un peu comme si on relisait l’histoire automobile. Cette voiture, c’était mon rêve d’enfant ! »,
raconte, ému, Alain Fisseux qui travaille chez
Zol depuis 32 ans. Sur le sol, pas une tâche
d’huile. Ici on lave tout. Même les roues.
« Vous voyez cette machine, elle fonctionne
exactement comme un lave-vaisselle. On met le
pneu dedans et il est nettoyé par des centaines
de micro-billes désincrustantes et dégraissantes.
À la fin du programme, il sort nickel. Avec ça,
fini le cambouis sur les mains. » Les règles sont
claires : chaque technicien doit nettoyer son
emplacement à la fin de la journée. « L’ensemble du garage est nettoyé trois fois par
semaine. De toutes façons, dès que j’aperçois
une tâche, je hurle. » Il rit. Tout est propre et
net : dans le « magasin », les pièces de rechange
et les outils spécifiques à chaque marque sont
impeccablement rangés.
Emplacement spécial
pour la reine des voitures
L’univers Rolls-Royce, c’est à l’étage au-dessus.
« Des Rolls, si on en a deux par mois, c’est énorme »,
confie l’un des mécaniciens formés pour réparer la reine des voitures. Pas étonnant donc
Boulogne~Billancourt
¦ avril 2005
Information
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ACBB
Brèves
Larbi Benboudaoud
arrête la compétition
Ce n’est pas un au revoir !
Début mars à Metz, Larbi Benboudaoud a disputé sa dernière compétition de
que la salle d’opération spécialement conçue
pour accueillir ces « monstres » de rêve soit
vide. Lumière, décor, emplacement : tout a
été ingénieusement pensé. « Situer cet espace
au premier sous-sol, c’était obligatoire. Car les
Rolls sont si longues, si peu maniables qu’elles
ne peuvent pas descendre les rampes en escargot, raconte Alain Fisseux. Là, elles n’ont que
quelques mètres à faire, en pente droite, pour
descendre de la rue. » Pas question non plus d’utiliser un pont élévateur comme les autres.
Celui-ci, bientôt repeint aux couleurs de la
marque, mesure plus de 5 mètres de long. Du
plafond tombe un énorme tuyau. Dès que la
voiture arrive, il faut en extraire les gaz d’échappement pour ne pas l’enfumer. Et au mur, le
large panneau portant la mention « Special
Tools » reste fermé à clés. « Savez-vous qu’un
enjoliveur de Rolls coûte près de 500 euros ? Car
lorsque la roue tourne, le macaron reste centré.
Sur une voiture comme ça, pas question d’utiliser n’importe quel outil, n’importe quelle pièce. »
La marque est si exigeante que rares sont les
garages agréés. Ils sont une dizaine en France,
contraints d’appliquer une procédure de réparation très stricte. C’est généralement l’un des
chauffeurs du garage qui va chercher la voiture chez le propriétaire. Puis qui la rapporte.
Le responsable du service après-vente déplie
toute une série de bâches en cuir marron.
« Avant d’intervenir sur la voiture, nous devons
placer ces bâches-là, et aucune autre, sur les
ailes, le capot, les sièges, les accoudoirs, le volant
et le levier de vitesse. Il faut prévenir la moindre
tâche ! Éviter toutes traces de doigts.» Inutile de
préciser que lorsqu’une Rolls est là, c’est l’effervescence. Le dispositif de sécurité, très
sophistiqué, est à son comble. « Travailler sur
d’aussi belles voitures, c’est la vie rêvée pour un
amoureux des autos comme moi, confie Édouard,
le technicien-mécanicien. Je ne me lasse pas
de les regarder, de les toucher. C’est la passion
tous les jours. »
Fini le cambouis sur les mains !
Autre lieu : Adam Clayton-Jaguar, avenue
Pierre-Grenier. Ici aussi, les véhicules qui
viennent pour de gros problèmes mécaniques
sont rares. « Sur une voiture comme ça, si je
remplace un moteur dans l’année, c’est que le
[ Pour les mécaniciens, «travailler sur ces voitures,
c’est la passion tous les jours.»
des grands judokas boulonnais, il s’est offert une dernière médaille d’or avant
de prendre sa retraite. Enfin… presque… puisqu’il va devenir entraîneur !
Blanc et vert, luxe et savoir-faire
client n’a pas mis d’huile », ironise l’un des
mécanos. Les belles machines sont solides.
En revanche, 80 % des voitures sont là pour
soigner des pépins électroniques, « souvent
bêtes comme chou mais qui peuvent se révéler
handicapants et exaspérants pour les propriétaires. » On nous présente donc le nouveau
roi de l’atelier : un ordinateur sur roulette
que l’on branche sur le module électronique
des voitures nouvelle génération. À lui de
diagnostiquer la panne. « Grâce à cet ordinateur on sait tout ce qui s’est passé sur la voiture. C’est comme si on lisait une boîte noire
d’avion, explique Jérôme Khorkoff, le nouveau directeur. On sait à quelle heure elle a
démarré, à quelle vitesse elle a roulé, combien
de fois le conducteur a mis son clignotant, combien de fois il a baissé sa vitre... Ça nous simplifie la vie. Car si vous mettez 10 heures à
détecter une panne électronique et 10 minutes
à la réparer, vous imaginez la tête du client lorsqu’il récupère sa facture ? » Climatisation automatique, sièges en cuir électriques chauffants,
réglage automatique des pédales, toit ouvrant
électrique, régulateur de vitesse : réparer une
automobile dernier cri, c’est un peu comme
si on réparait un ordinateur roulant. « Chez
nous d’ailleurs, on préfère parler de techniciens
plus que de mécaniciens. Ceux qui seront embauchés demain par Jaguar devront avoir d’excellentes connaissances en informatique, ajoute
Jérôme Khorkoff. Mais attention, il restera toujours des moteurs, des bougies, des cardans...
et heureusement ! Car la mécanique classique,
c’est ce qui fait tout le charme de l’automobile. »
Boulogne~Billancourt
52
judo avec toute l’équipe masculine de l’ACBB. Digne héritier de la tradition
¦ avril 2005
Information
Impeccablement tenu, rutilant et très bien
éclairé, l’atelier de réparation, tout en blanc
et en vert, so british, respire le luxe et le savoirfaire. On y trouve de l’eau, du café, des gants.
Comme dans la salle d’attente d’une clinique
huppée, les superbes voitures attendent, sagement rangées les unes à côté des autres. Il y
a deux petits cabriolets qui ne font pas les
malins car le mécano n’est pas loin, pinces
en main. Il y a aussi cette petite merveille
bleue. Sur le tableau de bord, le propriétaire
a laissé son béret à carreaux. Ses sièges en
cuir beige ont été recouverts de plastique.
Pour ne pas salir. Dans quelques minutes,
elle sera soulevée à deux mètres du sol par
deux puissants bras élévateurs. « Nous mettons un point d’honneur à ce que l’atelier soit
très propre et très ordonné. Chaque technicien
a une grosse mallette roulante dans lequel il
range ses outils personnels... Le reste de l’outillage est pendu au mur, ici. » Jérôme Khorkhoff
désigne la panoplie des outils fournis par le
constructeur anglais. Chaque pince, chaque
clé, chaque tour est soigneusement nommé,
étiqueté. « Celui qui prend un outil sur l’un de
ces tableaux et qui ne le remet pas se fait remonter les bretelles, confie l’un des garagistes.
Lorsque l’on travaille sur d’aussi belles voitures,
on n’a pas le temps de courir après le matériel.
On a trop le cœur qui bat... »
■ Nathalie Conscience
• Zol-BMW. 24, rue du Chemin-Vert.
Tél. : 01 55 20 66 66.
• Adam Clayton-Jaguar. 77, avenue
Pierre-Grenier. Tél. : 01 46 10 99 77.
• Mercedes. (filiale du constructeur au
32 bis, route de la Reine). Réparation :
18, rue Général-Delestraint. 75016 Paris.
Comme le font souvent
les grands footballeurs,
Larbi Benboudaoud a
choisi d’arrêter sa carrière en deux temps. L’été
dernier d’abord, après la
cruelle déconvenue du
judo tricolore aux Jeux
Olympiques d’Athènes,
le champion du monde
avait quitté l’équipe de
France. Mais à 30 ans, il
avait décidé de continuer
encore un peu la compétition avec son club
fétiche, l’ACBB. Afin de conquérir une dernière
médaille d’or. « Je rêvais de décrocher le titre
de champion de France par équipes avec les
autres collègues du club, raconte le chef de file
du judo boulonnais. Ce titre-là, je ne l’avais
jamais eu et on avait tous envie d’aller le chercher ensemble. Et je peux vous dire qu’à Metz,
ça a été un moment très fort. On a beaucoup
donné les uns pour les autres. Et on a gagné !
Je ne pouvais pas rêver d’un plus beau cadeau
de retraite. »
Cette fois, donc, Larbi Benboudaoud arrête.
Plus de compétition pour le plus « félin » des
judokas français (-66 kg). Plus de médaille
pour celui qui décrocha l’argent aux J.O. de
Sydney. Doué et très travailleur, gentil, discret et généreux, le champion passe de l’autre
côté. Il s’apprête à devenir entraîneur national en charge du haut niveau. « J’ai vécu des
moments fantastiques dans ma carrière d’athUne carrière exemplaire
Sacré champion du monde à Birmingham en
1999, Larbi Benboudaoud possède un palmarès
imposant dans la catégorie des moins de 66 kg :
deux titres de champion d’Europe en 1998 et
1999 et un titre de vice-champion olympique
décroché en septembre 2000 à Sydney. Éliminé
au 1er tour des J.O. d’Athènes, il a toujours déployé
un judo d’attaque, très souple, presque félin.
lète et je veux les faire partager aux plus jeunes. La
valeur du travail, le plaisir de la gagne, le courage,
la souffrance, la volonté :
tout ce que mes entraîneurs
de judo m’ont appris, j’ai
besoin de le rendre. J’ai
bien l’intention de me
donner au maximum et de
vivre encore de grandes
choses ».
Consciencieusement,
Larbi Benboudaoud termine son brevet d’État
deuxième degré (BE2). Chaque matin, il
attrape cahiers et crayons pour aller suivre
des cours théoriques à l’INSEP. Puis il enfile
son kimono pour les épreuves pratiques.
« Pour devenir un bon entraîneur, il faut prendre
le temps d’apprendre. Je pense que j’aurai du
talent pour ça parce que je suis tout en passion
et en patience. Et puis les gars sur le tapis, ils
t’écoutent différemment quand tu es champion
du monde ! Ils te respectent... »
À l’ACBB comme à l’INSEP, ceux qui le côtoient
tous les jours ne se font pas de souci sur ses
capacités à emmener un groupe vers la victoire. Sa carrière a été exemplaire (cf. encadré). Son comportement aussi. « La force de
Larbi, c’est qu’il a toujours beaucoup écouté, a
récemment confié à la presse Fabien Canu, le
directeur technique national. Il s’est énormément entraîné et il n’a jamais passé son temps
à se plaindre ». C’est cet esprit 100 % judo,
donc, que la « star » de l’ACBB s’apprête à
transmettre aujourd’hui. Il plaisante : « L’avantage, c’est que je vais devoir faire moins de
régimes draconiens. Lorsque je suis arrivé à
l’ACBB, je savais que de très grands champions
y avaient été formés avant moi et j’ai toujours
voulu bien faire. Il règne ici une ambiance particulière, chaleureuse. Ce club est un peu devenu
ma famille. D’ailleurs je ne le quitte pas.»
Badminton
Atout sport
Le premier challenge Atout sport de badminton
a rassemblé les 5 et 6 mars derniers au gymnase
Paul-Souriau 130 joueurs. Le dernier volant est
tombé sur une victoire d’un joueur boulonnais !
Sur les quatre tableaux adultes, le club
boulonnais ASPBB-badminton a gagné le Simple
hommes seniors avec Matthieu de la Fabrègue
(cadet 1ère année), le double mixte seniors avec
Laetitia Langlois et Matthieu de la Fabrègue ;
Marion Lemoine a été finaliste du Simple dames
seniors, Thomas Lemoine et Yann Le Gorrec
demi- finalistes pour le double hommes seniors.
Le 2e tournoi se déroulera les 9 et 10 juillet.
GPA on ice
le feu sur la glace
Samedi 2 avril à 20h30, les 250 gagnants du
jeu-concours mis en ligne sur le site de la ville
ont assisté à une soirée exceptionnelle à la
patinoire. Un spectacle offert par la société
Generally Proximité Assurances à ses clients.
Au programme : des grands noms du patinage
français comme le champion international
Frédéric Dambier ou la star montante AnneSophie Calvez, mais aussi quatre jeunes patineurs
de l’ACBB et de l’école de glace de BoulogneBillancourt et les «Jeanne d’Arc» de Rouen.
Les commentaires étaient d’Annick DumontGaihaguet, entraîneur des équipes de France.
BBADJ
tournoi de foot sans frontières
Rabah Haddadou, responsable de la section
des « 12-17 » au Boulogne-Billancourt
Accompagnement des Jeunes (BBADJ), organise
le 7 mai le premier tournoi de football sans
frontières, religieuses, géographiques ou
sociologiques, en invitant huit équipes de
quartiers, d’origine et de confessions différentes.
La sélection se fera sur les motivations
de chacun. La journée sera ponctuée de discours
de personnalités politiques, sportives et de
représentants religieux.
• Samedi 7 mai. De 10h à 19h. Gymnase
Paul-Souriau. 6, rue de Seine. Entrée libre.
■ Nathalie Conscience
Boulogne~Billancourt
¦ avril 2005
Information
53
La ville
Association en gros plan
Le journal des associations
■ La CPAM 92 prend des mesures contre les
Boulogne environnement
“
”
Jean-Louis Tourlière, 56 ans. Chef
d’entreprise, président de la commission
extra municipale du cadre de vie (CEM).
Comment l’association a-t-elle été créée
et comment vit-elle ?
L’association a été lancée à Boulogne-Billancourt
en 1977 sur une initiative de Robert Franceschini. Sensibilisé très tôt aux problèmes de
protection de l’environnement, il voulait donner
aux habitants une occasion d’être impliqués et de s’engager dans
ce qui était pour lui une réalité de vie. Dans un premier temps,
l’association se développe dans le quartier Silly-Gallieni où habite
Robert Franceschini, puis étend très vite ses compétences ; un
délégué est désigné dans chaque quartier de la ville. L’association
devient ensuite association agréée loi Barnier (loi du 2 février 1995
relative au renforcement de la protection de l’environnement), et
la rend obligatoirement consultée par la ville pour tous les projets d’urbanisme. Boulogne environnement est hébergée au centre
Georges-Gorse, et ne vit que des cotisations de ses membres qui
sont à ce jour près de 500.
fausses factures d’hospitalisation à l’étranger.
Faites-nous parvenir vos annonces dactylographiées à la direction de la Communication de la mairie
par fax au 01 46 04 79 71, courrier ou par courriel : [email protected]
Depuis 2003, la Caisse primaire d’assurance
SERVICES
CONFÉRENCE / DÉBATS
■ La Chambre des copropriétaires et
propriétaires de Boulogne et région
(C.S.P.I.B), propose de vous assister si vous
êtes copropriétaire occupant ou propriétaire
bailleur. Affiliée à l'UNPI (Union Nationale
de la propriété Immobilière), animée par des
bénévoles, cette association sans but lucratif, est axée sur des problèmes pratiques.
Elle vous reçoit les mardi et jeudi à partir de
16h, 167, boulevard Jean-Jaurès. (métro Marcel
Sembat). Cotisation modeste remboursable
aux conseils syndicaux. N'hésitez pas à prendre
contact sans engagement.
■ L’Église réformée de Boulogne-Billancourt présente un dialogue ChristianismeIslam sur le thème : Ton voisin vaut mieux que
ton parent (Hadit, parole du Prophète).
Voix chrétiennes : pasteur J.-P. Morley, père
Philippe Jondeau ; voix musulmane : Imam
Mohammed Ben Ali. Organisé par des chrétiens des églises de Boulogne-Billancourt, l’association Islamique, Aquitaine forum et l’Aide
au mouvement de jeunesse. Le débat sera
suivi d’un buffet préparé par des associations
de femmes et des chrétiens du Pont-de-Sèvres.
• Contact : Tél. : 01 48 25 13 20.
SANTÉ
Quel est votre rôle ?
L’avis d’une adhérente bénévole
En tant que chef d’entreprise en activité, spécialiste des questions
du cadre de vie, j’apporte un certain professionnalisme à l’association. Je suis également son porte-parole dans les négociations
avec les élus. Également président de la commission extra
municipale du cadre de vie, j’assure une meilleure liaison entre
l’ensemble des associations boulonnaises.
Annie Hallows, 54 ans.
Conseiller du quartier 6, bénévole pour plusieurs associations.
Quand avez-vous rejoint l’association ?
À mon retour en France en 1986. Mon mari et moi avons habité à l’étranger, notamment en Iran et en Afrique du Sud et c’est sans doute pour
cela que nous aimons tant vivre proches de la nature. C’est la raison
pour laquelle j’ai souhaité m’investir pour Boulogne environnement.
Je suis également bénévole pour le Centre de volontariat de BoulogneBillancourt et l’association pour le Droit de mourir dans la dignité.
Quels sont les sujets qui préoccupent les Boulonnais
et quelles sont vos réalisations sur la ville ?
Bien entendu tous les grands sujets en matière d’environnement,
de qualité de l’eau, de l’air mais également des problèmes de cadre
de vie de proximité comme la propreté, le bruit. Depuis 3 ans déjà
nous avons mis en place un bilan annuel de lutte contre le bruit.
Il a permis cette année la réalisation du mur anti-bruit au parc
Rothschild. L’association a soutenu dès l’origine le projet de piste
cyclable avenue Robert-Schuman décidé fin 2004 en conseil municipal. Les travaux devraient débuter en juin pour une mise en service à la rentrée 2005. De la même manière, Boulogne environnement a mis à profit les nouvelles informations communiquées
aux membres de la commission Seguin Rives de Seine pour étayer
son argumentation en faveur d’une sensible réduction des droits
à construire sur le Trapèze. Cette réduction devrait figurer dans le
cadre de la révision du PLU soumise à enquête publique le 29
mars. Un autre sujet préoccupe sérieusement les Boulonnais depuis
quelques mois, il s’agit du projet d’extension de Roland-Garros
pour l’organisation des Jeux olympiques de 2012 à Paris. Nous
avons mis en place la coordination pour la défense de l’ouest parisien composée de prés de 200 associations franciliennes. Nous
tenons à ce que les équipements destinés aux diverses épreuves sportives prévues dans le Bois de Boulogne soient provisoires et que tout
soit remis en état à la fin des Jeux. Nous essayons de tout mettre
en œuvre pour que le cadre de vie soit au maximum protégé et
respecté. C’est une tâche passionnante mais de longue haleine.
Quel est votre rôle au sein de l’association ?
Jusqu’en 1995, j’étais simple adhérente, puis j’ai rejoint le conseil
d’administration. Je suis présente aux permanences des mercredi et
jeudi, je reçois les adhérents, les renseigne, j’enregistre les adhésions.
En tant que conseiller du quartier 6, j’assiste aux réunions et rends
compte au président. Nous avons ainsi œuvré pour que les aménagements des arrêts d’autobus soient plus larges et plus faciles d’accès
pour les piétons. Les carrefours sur la ville font aussi l’objet de transformations pour augmenter la sécurité des piétons, actuellement des
modifications sont en cours devant l’école de la rue Denfert-Rochereau. Dans « mon » quartier, nous avons réussi à faire baisser d’un
étage les hauteurs des immeubles de la Grand’Place.
FICHE TECHNIQUE
■ Anne-Claire Catineau
Secrétaire général : Jean-Louis Tourlière. Association agréée : loi 1901. Nombre
d’adhérents : 500. Adresse : Centre Georges-Gorse - 22, rue de la Belle-Feuille.
Téléphone : 01 48 25 47 12. Courriel : [email protected]
www.boulogne-environnement.com
Boulogne~Billancourt
54
Associations, cette page est la vôtre !
maladie des Hauts-de-Seine a constaté une
Protéger l'environnement, donner aux habitants la possibilité de s'impliquer
afin de préserver la qualité de vie sur la ville, tel est l'objectif de l'association
Boulogne environnement. Gros plan sur les actions menées.
Dites-nous, monsieur le secrétaire général
¦ avril 2005
Information
Infos service / pratique
■ L’Association des accidentés de la vie
(FNATH) vient en aide aux personnes qui
souffrent. Vous êtes accidentés du travail
ou atteint d’une maladie professionnelle,
l’amiante, un accident de la route ou de la
vie privée a brisé votre vie, vous êtes handicapé depuis votre naissance ou à la suite d’une
maladie, vous êtes victime d’un harcèlement
au travail... N’ayez plus peur de vous confier
ou de vous faire aider la FNATH est là pour
ça ! Elle peut aussi vous représenter devant
toutes les juridictions.
• Les permanences ont lieu :
1ter, rue Damiens, salle n°1. Permanence
administrative le mercredi de 16h30 à 19h.
Permanence juridique le 4e mercredi
de chaque mois de 17h à 19h.
Contact : [email protected]
SPORTS
■ Prochaines randonnées pédestres du Club
Olympique de Billancourt :
Dimanche 10 avril parcours de 12 km ou de
22 km entre Fontenay les Bris et la RocheTurpin. Covoiturage : 4 €.
RDV à 8h30 devant la brasserie Arcouest du
Pont-de-Sèvres.
Dimanche 17 avril traversée de Paris, Bastille-Boulogne. RDV à 9h métro Bastille sortie
boulevard Henri IV.
Réservations au plus tard une semaine avant
le départ
• Club Olympique de Billancourt
40, rue de Meudon.
Tél. : 01 46 21 24 07.
www.asso-bb.net/cob
Courriel :
[email protected]
• Samedi 9 avril - espace Forum, forum bas,
Pont-de-Sèvres à 16h30. Entrée libre.
■ L’Ordre de Malte organise une conférence projection, mardi 12 avril à 20h30, dans
la crypte de la paroisse Sainte-Cécile, 44, rue
de l’Est, sur le thème : 1 000 ans au service des
malades et des déshérités, par Alain de Tonquédec, secrétaire général.
Libre participation aux frais de la paroisse.
• Contact : 06 77 11 09 79.
■ Associations familiales catholiques.
Mardi 5 avril les AFC proposent une conférence débat sur le thème : La vie en couple,
une traversée au long cours. La conférence
sera animée par Nadine Grandjean diplômée
de l’association française des centres de conseil
conjugal, intervenante à Radio Notre-Dame.
Salle de conférences de l’espace Landowski,
28, avenue André-Morizet, entrée libre et
participation aux frais.
• Contact : AFC (Associations familiales
catholiques)
76, route de la Reine – Tél. : 01 46 20 57 38.
Site internet : www.afc-boulogne.com
Courriel : [email protected]
ENTREPRISE
■ Osez Créer, Osez Créer Au Féminin
tiendra sa prochaine réunion jeudi 21 avril
à 14h animée par François Janin, sur le thème :
La création de son entreprise et son développement.
• Contact : Osez Créer, Osez Créer Au Féminin.
12, rue de Sèvres. Tél. : 01 46 03 75 88.
LOISIRS / CULTURE
■ Prochain Déjeuner du figuier ouvert à
tous jeudi 21 avril à midi à l’Église réformée,
117, rue du Château.
• Inscriptions au 01 48 25 56 16 (l’après-midi).
recrudescence des fausses factures d’hospitalisation censées avoir été émises à l’étranger.
Ces pratiques, bien que marginales, portent
souvent sur des sommes importantes, mais des
fraudes à répétition portant sur les courts séjours
ont également été constatées. En cas de fraude
avérée, le dépôt de plaintes pénales est donc
devenu systématique. Un contrôle s’effectue
invariablement avant tout règlement de factures concernant des soins ou hospitalisations
à l’étranger, sans limitation de montant. Si le
préjudice établi atteint près de 80 000 euros
pour 20 plaintes déposées, le contrôle a priori
a permis d’éviter le remboursement de plus
de 60 000 euros de factures frauduleuses
d’hospitalisation à l’étranger.
■ La Vie par la voix organise un séminaire
Éveil de la voix et corps en mouvement du 2 au
9 avril et un séminaire de Chant Sacré du 23
au 30 avril à Moissac dans le Tarn-et-Garonne.
• Renseignements et inscriptions
La Vie par la voix. 8, rue Louis-Pasteur.
Tél. : 01 41 31 04 98.
■ Loisirs et Solidarité des Retraités du
92 propose des randonnées pédestres,
sorties culturelles et voyages. Planning des
activités 2005 : 5, 6 et 7 avril : découverte du
Nord. Du 13 au 23 juin : visite en boucle en
car de l’Irlande. 30 juin : observation des animaux dans la forêt de Rambouillet.
Et bien d’autres événements !
• Contact et inscriptions : Michel Berthon.
245, Bd Jean-Jaurès. Tél. : 01 47 61 08 59.
Frais d’adhésion : 12 € par an.
■ Atlace prépare un voyage thématique
Danser sous les tropiques en République Dominicaine en compagnie de l’école Let’s dance
du 23 au 29 avril.
• Contact : Atlace. 26, rue de la Rochefoucauld.
Tél. et Fax. : 01 46 81 16 30.
www.ATLACE.com
Courriel : [email protected]
■ Le Bal de printemps pour les jeunes de
5 à 12 ans aura lieu dimanche 17 avril de 15h
à 17h15 dans la salle polyvalente – 126/140
rue Castéja – métro Pont-de-Sèvres – entrée
3 €. Venez nombreux goûter et danser.
• Renseignements, réservations
au 01 45 57 90 99.
Boulogne~Billancourt
¦ avril 2005
Information
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