Jean-François Gomez - ITS Centre de documentation

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Jean-François Gomez - ITS Centre de documentation
Jean-François Gomez
ITS Tours, 9 octobre 2008
Jean-François Gomez est un chercheur et un auteur du social. Après une carrière où il a exercé les professions d’éducateur de Prévention dans la région parisienne, auprès d’enfants délinquants ou en danger moral, thérapeute en psychomotricité auprès d’enfants et d’adolescents ayant des troubles de la personnalité,
éducateur en institution, puis directeur dans la région parisienne, et à Montpellier il poursuit une carrière
d’auteur, de conférencier et de formateur. Il intervient dans plusieurs universités et est conseiller de plusieurs
associations préoccupées de questions de handicap ou d’exclusion.
Il collabore régulièrement aux revues « Cultures et sociétés » et « Vie Sociale et Traitements » (revue des
CEMEA).Il a reçu le prix de littérature Joseph Peyré de l’association Renaissance aquitaine.
(http://www.autour-des-auteurs.net/fiches/gomez.html)
Les livres de Jean-François Gomez évoquent la situation ambiguë et paradoxale du travail social, et des populations d’exclus dans une société anomique et déshumanisée. La façon de
traiter la question sociale, et principalement le travail social,
dans n’importe quelle société, montre son degré d’évolution.
(http://www.autour-des-auteurs.net/fiches/gomez.html)
Bibliographie
D’ailleurs… L’institution dans tous ses états.
Ramonville St Agne : Erès, 1994
Rééduquer, parcours d’épreuves et trajets de vie.
Ramonville St Agne : Erés,1992
Ces deux ouvrages sont parsemés de réflexions poétiques,
personnelles ou autobiographiques qui se mettent au service
d’une vision anti-pédagogique.
L’ éducation spécialisée, un chemin de vie. Paris :
L’Harmattan, 2007
L’éducateur et son autre histoire ou mort d’un
pédagogue, 2e édition, Genève : Les deux
continents, 1992
Jean-François Gomez insiste, à travers un récit de vie travaillé sur un mode littéraire, sur les sources autobiographiques
d’une vocation.
Déficiences mentales : le devenir adulte. Toulouse :
Eres, 2001
À partir de situations et d’exemples de la vie de tous les
jours, l’auteur aborde les questions qui accompagnent le devenir adulte des personnes handicapées, qu’elles soient en
institutions, en milieu ouvert ou en famille : les trajets de vie,
les effets de filières, la condition d’usager, le sujet de droit,
l’autonomie, la responsabilité, la sexualité, le vieillissement,
l’intimité, les rituels, le rapport à la culture (...).
Il développe une conception éminemment créative des
métiers sociaux et éducatifs dont la vocation est de «fabriquer
du sens» même et surtout dans les situations où il semble faire
défaut (...). Cette démarche suppose une éthique exigeante
qui conduit chaque membre de l’équipe à se sentir responsable du service et de l’institution dans lesquels il travaille,
à considérer les personnes handicapées qu’il accompagne
comme des adultes à part entière.
(http://www.amazon.fr/Déficiences-mentales-devenir-adultePersonne/dp/2865869660)
Le temps des rites. Québec : Presses
Universitaires de Laval, 2005
Le travail social à l’épreuve du handicap.
Transmettre, apprendre, résister. Paris :
Dunod, 2007
Quelle est la manière la plus pertinente d’élaborer
ou de rendre compte d’une pratique éducative spécialisée avec des gens toujours souffrants ou en difficultés ? La transparence demandée de plus en plus aux
professionnels est elle possible et même souhaitable ?
Ceux qui gèrent, dirigent ou conduisent l’acte éducatif
doivent se demander de quelle façon il est possible
de transmettre quelque chose de sa complexité, de le
«vulgariser» ou de le rendre compréhensible. Le livre
de J. F. Gomez montre à travers la question de l’accompagnement des personnes handicapées qu’il est
possible de suivre une autre voie face à la compression programmée du temps et de la raison managériale. Récits de pratiques, pratique des récits.
(http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/9782100508747/LIV/travail-social-a-l-epreuve-du-handicap-jean-francois-gomez.htm?donnee_
appel=GOOGL)
Handicap, éthique et institution. Paris :
Dunod, 2005
(...) Penser que les fous, les déficients mentaux, les
déviants, les pauvres sont sans culture ou d’une culture
de second ordre, fonde la discrimination, l’explique et
la justifie, s’écrie Jean-François Gomez. (...)Travailler
avec ces populations nécessite d’abord de réfléchir
sur sa propre jouissance et d’apprendre à s’adresser à
elles, au plus fort de la question de leur propre désir.
Mais être à l’écoute du consentement suppose qu’on
n’ait pas pris possession de l’autre et qu’on accepte
son opacité. On est là au cœur de l’éthique. (...) La
barbarie essayant toujours de reprendre le dessus, il
faut instituer un réflexe systématique de résistance,
Publication : Centre de documentation -Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.org
Page afin de toujours refuser qu’une vie ne puisse jamais être perçue comme étant sans valeur. Ce n’est pas toujours ce que
font les institutions qui peuvent néanmoins (...) devenir créatrices d’humanité. Une bonne institution n’est pas celle qui se
plie aux exigences de l’actif et du passif circulant, aux besoins
des fonds de roulement, ni aux impératifs liés aux immobilisations, mais celle où se font des histoires individuelles et
collectives, et où chacun étant présent à son parcours, n’est
pas toutefois indifférent au parcours de l’autre.
Extrait de la critique de Jacques Trémintin
(http://www.lien-social.com/spip.php?article762&id_groupe=8)
Un éducateur dans les murs. Paris : Teraedre,
2004
Ce livre rappelle ces questions : « Qu‘est ce que je fouslà ?» « Qu’est ce que je cautionne ? ». (...)
Tout jeune éducateur pourrait bien trouver au travers
de ce livre ses propres raisons professionnelles d’exister,
car le travail, le vrai, passe par ce chemin où l’éducateur
fait l’apprentissage long et douloureux de la castration.
Il est bien question d’un travail clinique dans ce livre, au
sens le plus noble du terme, d’un travail sur soi. (...). Tous
ces enfants inéducables, invivables, insoignables, qui nous
mettent sur le qui vive, ces enfants qui ne peuvent articuler le ‘je’ et le ‘nous’, c’est bien d’eux que l’éducateur va
apprendre le plus (…).
Extrait de la critique de Jacques Loubet
(http://www.psychasoc.com/ouvrage.php?ID=16)
Extraits d’articles du site Psychasoc (http://www.psychasoc.com/)
Le travail avec les familles dans une institution de
personnes en situation de handicap. Faut-il des
dispositifs ?
bureaucratisé, ignifugé peut être,et donc parfaitement reproductible, neutralisé de sa vitalité,sans chair et sans os,et
peut ainsi rejoindre le règne des marchandises.
(...) Le respect dû aux familles, aux adultes handicapés
suppose de travailler avec la plus grande rigueur ce qui ne
signifie en rien que l’on doive mettre de côté
s o n
humanité, ni son désir de proximité. Face
à l’ensemble des situations auxquelles le
professionnels est convoqué, situations
qui peuvent le faire lui même vaciller,
perdre ses propres repères, ou ce qui est
pire continuer joyeusement sur une voie mauvaise,
une véritable technicité doit être développée. Le professionnel de la relation d’aide, sait qu’un équilibre retrouvé pour la
famille, c’est une victoire de plus, une avancée pour la prise
en charge (...).
Une prise en charge d’adulte handicapé met en œuvre
des sentiments et des dépendances plus ou moins enfouies,
plus ou moins visibles et lisibles, celles qui ont été désignées
par les freudiens comme « transfert et contre transfert ».Le
transfert et le contre transfert sont précisément les signes que
les personnes qui nous sont confiées nous affectent, nous
font quelque chose (...). Il y a confusion entre la distance et
la bonne distance, ce qui n’est pas la même chose. (...) Je
me rends compte encore assez souvent de la difficulté des
équipes à considérer que le travail d’accompagnement des
familles suppose des délimitations, des temps des espaces
bien représentés (...).
(http://www.psychasoc.com/article.php?ID=417)
Outrau : une tragédie de la non-pensée.
(...) Comment les éducateurs ne seraient-ils pas choqué, par une instruction qui implique un arriéré
profond «incapable de s’habiller et de se
déshabiller seul,de couper ses
aliments» soupçonné d’un
viol qu’il n’était pas visiblement en mesure d’accomplir,qui
a
bénéficié d’une ordonnance pour
irresponsabilité pénale mais qui n’a pas été innocenté jusqu’à ce jour ?
A-t-on
mesuré
la
signification
d’une
telle
situation,dévoilée aux yeux de tous et ce qu’elle représente
pour nombre de travailleurs sociaux qui, dans et hors des
institutions sociales et médico-sociales, ont affaire à un juridisme omniprésent, à des tracasseries les plus diverses,
à une collaboration avec la justice de plus en plus hasardeuse, alors même que celle-ci garde sur leurs pratiques
une vision surplombante ?
Dans cette affaire d’Outreau, la tragédie ne se situe pas
dans l’inadéquation de la Loi et de ses procédures aux problèmes de ce temps.Elle est précisément et d’abord dans
l’absence d’éthique.
(http://www.psychasoc.com/article.php?ID=533)
(http://www.psychasoc.com/article.php?ID=315)
Le démantèlement du social ou la rencontre sans
visage (Journée d’hommage à Armand Touati. 2
décembre 2006 Paris Ecole des Psychologues
praticiens)
Les travailleurs sociaux ont-ils un « genre » ?
Images et représentations d’un « point aveugle »
Le travail social sans visage, c’est cette vision de l’homme
interchangeable,c’est cette croyance que des mesures abstraites ou des réglementations peuvent régler quelque chose.
C’est le déni de la rencontre singulière. Plus encore c’est cette idée issue de notre système néolibéral que la qualité d’un
salarié se trouve dans sa mobilité, qu’il est interchangeable.
C’est la course aux utopies et aux uchronies. C’est le règne
de l’urgence et de la répétition. C’est la confusion entre l’acte
et l’action. (...)
L’acte éducatif en tant qu’acte de création, lui aussi a disparu, il est devenu neutre et donc malveillant,impersonnel,
Marc Bessin, dans un article publié dans l’ouvrage
collectif de Jacques Ion, « Le travail social en débat » se
pose la question de la féminisation massive du travail social (...). Il réfléchit au rapport étroit du travail social avec
la notion anglo-saxonne de « care »que nous traduirons,
par « relation d’aide » et met en valeur une idéologie de
dévouement, une importance de l’émotionnel, des sentiments, réservés à la sphère privée habituellement réservée
aux femmes.
J’essayerai dans cet article (...) de montrer comment
ce thème si peu exploré de la féminisation du secteur peut
soulever de questions inattendues, et comment il m’a permis d’aborder autrement la question du « genre ».
(http://www.psychasoc.com/article.php?ID=289)
Publication : Centre de documentation -Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.org
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