L`HERPÈS GÉNITAL

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L`HERPÈS GÉNITAL
Les ITSS : mieux prévenir et mieux traiter
L’HERPÈS GÉNITAL
Information à titre indicatif. Se référer aux données scientifiques et aux lignes directrices
publiées par les organismes reconnus.
Définition
Tableau clinique
Infection virale causée par le virus Herpès simplex type 1 (VHS-1) ou type 2 (VHS-2)
Le tableau clinique comprend l’infection initiale et les récurrences
Lors de l’infection initiale, la plupart des personnes n’auront pas de signes et de
symptômes caractéristiques, soit qu’ils auront des signes et symptômes s’apparentant
plus à un autre diagnostic urogénital (infection génitale symptomatique) ou soit qu’ils
n’auront pas de signes et symptôme (infection génitale asymptomatique). Ce qui amène
une majorité de personnes infectées par un des VHS à ne pas être diagnostiquées.
Lorsqu’il y a signes ou symptômes (infection génitale symptomatique), ils sont plus
importants lors de l’infection initiale que lors des récurrences. On observe alors un
ensemble de vésicules douloureuses sur un fond érythémateux. Les lésions vont par la
suite s’ulcérer. On peut également noter la présence de symptômes systémiques.
Des lésions sur le territoire S2 ou S3, soit les régions des organes génitaux et de la
pilosité génitale et la région de la fesse jusqu’au mollet en postérieur, surtout lorsqu’elles
sont récurrentes, nous feront penser à l’herpès génital.
Les lésions récurrentes sont, la plupart du temps, accompagnées de symptômes précédant
les lésions. On parlera de prodrome.
La plupart des personnes avec l’herpès génital ont des signes et des symptômes mais
n’ont pas été diagnostiquées
Il est impossible de différencier l’infection par le VHS-1 et le VHS-2 par la présentation
clinique
Les récurrences sont plus fréquentes avec le VHS-2 que le VHS-1
Les personnes infectées peuvent excréter le VHS malgré l’absence de signe ou de
symptôme et peuvent infecter leurs partenaires sexuels ou leur enfant à naître
Durée de l’infection
Complications
Les personnes atteintes sont infectées pour la vie



Période
d’incubation
Période de
contagiosité
Réservoir
Lors de l’infection primaire, surtout chez les femmes, infections urinaires et
surinfection mycosique
Symptômes méningés lors de l’infection primaire
Transmission à l’enfant à la naissance surtout si acquisition du VHS pendant la
grossesse par rapport à l’acquisition avant la grossesse
1 à 21 jours (en moyenne, 6 jours)
La plupart des personnes infectées ne sont pas diagnostiquées et ignorent être
contagieuses. Une personne infectée est surtout contagieuse lorsque des lésions sont
présentes, mais elle peut être contagieuse de 1-3% des jours sans lésions et, ce, qu’elle
soit atteinte d’une infection génitale symptomatique ou d’une infection génitale
asymptomatique.
L’être humain
Institut national de santé publique du Québec
Ministère de la Santé et des Services sociaux
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Les ITSS : Mieux prévenir et mieux traiter
Modes de
transmission
Par contact sexuel vaginal, anal ou oral, même sans pénétration
De la mère infectée à son enfant, principalement au moment de l’accouchement. Moins
de 5% des cas d’herpès néonatal sont reliés à la transmission in utero et moins de 5% à la
transmission postnatale.
Analyses de
biologie médicale
Traitement
Aucune analyse n’est indiquée à des fins de dépistage
Analyse à des fins diagnostiques :
 Identification virale principalement par culture virale suivie de typage viral en cas
de positivité
 Sérologie spécifique de type 12 semaines après l’apparition de lésions ou
immédiatement en cas de lésions récidivantes
Lors d’infection ou de récidive, l’utilisation de médication antivirale orale permet un
meilleur contrôle des signes et symptômes.
Les médicaments antiviraux oraux sont utilisés de façon suppressive pour réduire les
épisodes ou la contagiosité aux partenaires sexuels ou à l’enfant à naître ou de façon
épisodique pour réduire l’intensité des signes et symptômes des récidives.
Les médicaments antiviraux topiques n’ont pas d’utilité clinique
Pour les posologies des différentes modalités thérapeutiques, se référer aux Lignes
directrices canadiennes sur les ITS, édition 2006. mise à jour 2008
Prévention
Promouvoir l’utilisation du condom avec tous les partenaires sexuels infectés ou non,
pour les relations vaginales, anales ou orales pour réduire les risques de transmission
La prise quotidienne de valacyclovir a été prouvée efficace à réduire la transmission aux
partenaires sexuels
Il a été prouvé que l’utilisation d’acyclovir et de valacyclovir peut réduire les
récurrences, l’excrétion viral et de réduire le recours à la césarienne
Recommander de s’abstenir de relations sexuelles en présence de lésions
Recommander la divulgation aux partenaires sexuels
Il n’y a pas de vaccin prophylactique ou thérapeutique
Éviter de partager des accessoires sexuels et les nettoyer avant usage
Intervention préventive auprès des partenaires
Il n’y a pas de traitement épidémiologique des partenaires du cas-index mais ces
partenaires peuvent bénéficier de counseling ou de test étant donné que la plupart du
temps ils sont porteurs sans le savoir
SOURCES :
− Le Médecin du Québec, janvier 2006
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Lignes directrices canadiennes sur les ITS, édition 2006, mise à jour 2008 Agence de santé publique du
Canada.
Institut national de santé publique du Québec
Ministère de la Santé et des Services sociaux

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