Edition du 24 Janvier 2006 - Agence de communication et publicité

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Edition du 24 Janvier 2006
Regard sur
>> Agences Web à Toulouse : l'évolution d'un métier et d'un marché
Cinq ans après la folies des « start-up Internet », quel parcours ont suivi les
prestataires régionaux de réalisation de sites Web ? Ceux-ci ont muri leur métier
parallèlement à la maturation des usages devenus bien plus nombreux. Souvenonsnous qu'en 2001, le nombre d'internautes de plus de 11 ans s'établissait à 11
millions contre près de 26 millions au mois de Novembre 2005. Et près de 83%
des 15 millions des internautes qui se connectent à domicile surfent à haut-débit
(chiffres Médiamétrie). La question de l'utilité et de la nécessité des sites Internet,
pour les entreprises ou collectivités n'est clairement plus de mise.
« De l’image de marque du site statique et vitrine, nous sommes passés beaucoup
plus à une stratégie d’information avec des actualités, des offres d’espace
adhérents, membres, clients, …La démocratisation de l’ADSL induit une
consommation de plus en plus importante de temps par les internautes sur le Web
et donc une maturation des usages », explique Julien Marquié, dirigeant d'Icom
Communication, agence toulousaine de communication pluri-médias.
Au-delà de la maturation des offres, de la rationalisation des coûts de production
et d’une certaine stabilisation des prix, on peut observer un double mouvement. La
dissociation de deux types de métiers d’agences Web, accompagné de
rapprochements respectifs de secteurs d’activités connexes et plus anciens.
Distinguons, dans ce qui suit, les agences qui réalisent exclusivement des
prestations sur mesure, de celles qui packagent leur offre ou peuvent traiter de
petits budgets (cf plus bas). Les agences les plus importantes (de 5 salariés à 25
salariés) ne répondent pas, le plus souvent, à des demandes correspondant à des
budgets inférieurs à 2000 euros.
Distinction de plus en plus forte entre le métier de SSII et de
marketing/communication
En premier lieu, de plus en plus de patrons d'agences revendiquent un
positionnement plus orienté "Systèmes d'Information" (ex : Ekinos, Actengo,
Systonic,...). Il s'agit, en l'occurrence, de répondre au besoin d'ouverture à Internet
et à l’extérieur des murs de l’entreprise des applications de gestion existants (ERP,
progiciels, …). Plus largement, de développement d’applications Web diverses, de
sites Intranet et Extranet. On commence à voir apparaître, dans ce mouvement,
une spécialisation par métier : par exemple la société Andil, qui réalise des
applications de e-Learning. Dans le même temps, les SSII classiques participent à
cette évolution de fond de l’informatique vers le tout-Web. Exemple : SQLI (120
personnes à Toulouse) prend le parti de "Webiser" systématiquement toutes les
applications réalisées pour le compte de ses clients. En d'autres termes les
progiciels créés sont accessibles par l’utilisateur au travers d'une interface Web, et
non plus dans le cadre d’une architecture client / serveur traditionnelle. Si le métier
de la SSII se situe plus dans le domaine de l'ingénierie de développement logiciel,
on peut donc constater que la frontière devient assez floue entre les deux types
de prestataires. Des partenariats sont d’ailleurs de plus en plus fréquents entre les
deux mondes, y compris en région Midi-Pyrénées.
Les autres agences Web se réclament plus volontiers des métiers de la
communication et du marketing, indépendamment de l'expertise technologique, à
l’instar d’X-Prime, Oréalys, AgoraNet, Prodiris, Couleur Citron, et même La Dépêche
Multimédia qui prend désormais cette orientation. Et les outils électroniques ont
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évolué aux aussi dans ce giron. Si les sites délivrent, de plus en plus, une
information dynamique et des services à valeur ajoutée, il faut compter avec
l'émergence d'outils spécifiques. De plus en plus de sites évenementiels, ponctuels
ou dédiés à un produit sont créés. Il faut également prendre en considération
l’explosion du marché de la publicité en ligne. La création des supports (bandeaux,
mini-sites, …) est et sera de plus en plus faite par les agences Web. Autre
application spécifique : l’audiovisuel interactif, qui poursuit son chemin, avec la
vidéo à la demande et en « streaming », la radio en ligne, les podcasts …
Enfin, le métier du Web-Marketing est lui aussi en pleine expansion : solutions et
prestations d’email marketing, de réferencement sur les moteurs de recherche, de
marketing viral, etc. Des compétences qui sont notamment devenues la spécialité
de Systonic (associé à la solution d’emailing Dolist), d’Octavo ou de Pulsar
Innovation (intégrateur des solutions GemSol).
Inversement, les agences traditionnelles de communication intègrent de plus en
plus Internet à leur métier. Exemple : HVA Conseil, installé depuis trente ans sur la
place toulousaine, a lancé dès 1995 son département HVA Interactive. Mais celui-ci
n'est plus séparé de l'activité traditionnelle que depuis seulement deux ans. Et elle
n'intègre maintenant ce nouveau métier qu'en amont, c'est à dire dans la phase
conseil, alors qu’elle l’internalisait jusqu’à présent. La réalisation des sites, dont
80% Intranet, est confiée à des partenaires, tel que Oréalys notamment.
Gestion de contenu : la montée en puissance du logiciel libre
Les pluralistes existent bien entendu. On peut y voir dans ce cadre La Dépêche
Multimédia, Octavo ou Systonic. Cette dernière se présente par exemple comme
une structure « qui exerce le double métier de conseil en communication sur
Internet et d’agence de réalisation de projets informatiques », précise Vincent
Moreau, directeur d'agence à Toulouse. La société Octavo, quant à elle, entend
être avant tout un « intégrateur ».
Autre marché sans doute appelé à se développer, celui de conseil et d'assistance à
maîtrise d'ouvrage. Nathalie Javourez, ancienne dirigeante de l’agence Octavo, a
créé dans ce sens sa société, Point Comm, explique à Emmanuelle DurandRodriguez (rédaction Mid e-News) : « Consultante et chef de projet web, je prends
en charge la totalité de la demande du client, de la définition du cahier des charges
à la conduite du projet en passant par la consultation. Souvent le prestataire ne
fait pas l’effort de se mettre à la portée du client. Je suis le chaînon manquant
entre deux univers».
Du côté des compétences technologiques, une tendance de fond est en mettre en
lumière. Le logiciel de gestion de contenu (ou CMS pour Content Management
System) permet l’organisation et l’actualisation de l’information d’un site Internet
par son webmestre. Devenu incontournable depuis 2001/2002, plusieurs agences
l’ont développé en propre. C’est le cas notamment de X Prime, Octavo, Oréalys,
WS Interactive ou Ekinos. Mais nombre de ces solutions (plusieurs dizaines)
existent désormais sous forme de logiciels « libres ». Ceux-ci, devenus très
professionnels, sont désormais intégrés à l’offre d’un nombre croissant d’agences
Web, au côté de leur CMS maison (notamment La Dépêche Multimédia, Octavo,
Actengo, Agoranet, X Prime). Parmi les offres que l’on retrouve fréquemment :
EZPublish, Typo3, Mambo, SPIP ou encore OS Commerce (ce dernier permettant de
réaliser des boutiques de commerce électronique).
Enfin, il faut souligner la structuration d'un marché en plein développement : le site
Internet « plaquette » ou « vitrine » des TPE. Les agences qui répondent sont les
petites structures, ou les free-lance. Les prix peuvent varier de 400 à 2000 euros.
Tandis que le coût de l'hébergement de site Web est devenu très faible, de 5 à 7
euros par mois pour un site vitrine. « Il faut souligner l'arrivée sur ce marché de
nouveaux acteurs, petites structures très performantes et agiles. », ajoute Vincent
Moreau. Et PagesJaunes se distingue complètement dans ce marché. La société
des annuaires a véritablement industrialisé le processus de réalisation de petits
sites Web, en encadrant notamment le cahier des charges et en rationalisant la
production. Le coût d'un micro-site d'une page, complètement formaté, représente
tout de même 800 euros par an, incluant un référencement sur le site
pagesjaunes.fr.
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Dans certains cas, il est possible de réaliser un site gratuitement (y compris son
hébergement) en quelques heures de travail, sans passer par un prestataire. Il
suffit de créer un blog, qui intègre de base une gestion de contenu, des modèles
graphiques et une interactivité avec les internautes. Deux exemples : Blogger.com,
la plate-forme de Google, ou Over-blog.com, produit par JFG Networks, petite
agence Web toulousaine.
Frédéric Dessort , MID e-NEWS
[email protected]
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