Newman et Snow ont cherché à s`informer sur leur cas

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Newman et Snow ont cherché à s`informer sur leur cas
Newman et Snow ont cherché à s'informer sur leur cas. Les archives de missionnaùes
religieux confirment ce qu'avancent les arpenteurs, la Haute-Gatineau est habitée par des
groupes de squatters avant l'ouverture officielle des terres.
Notre deuxième constatation porte sur l'ampleur du phénomène. U est difficile, voire
impossible, de chiffrer exactement le nombre de squatters établis sur un même territoùe, et
ce, pour plusieurs raisons. En premier lieu, comme ces colons n'ont jamais officiellement
été recensés par une institution administrative, il est inconcevable en tant que chercheur de
produire une liste exhaustive de la présence de squatters sur la rivière Gatineau au XLXe
siècle. Les sources ne sont tout simplement pas assez précises. En deuxième lieu, à cause
de la nature clandestine de l'occupation des terres, il est peu probable que les arpenteurs
aient croisé et inventorié l'ensemble des habitants sur la Gatineau. John Newman le
démontre clairement dans son rapport de 1846. Il observe un niveau élevé d'activités au
Lac Sainte-Marie et juge qu'un nombre considérable d'individus y sont installés, mais il
considère qu'il n'est pas important de fournir un nombre exact de ces colons illégaux321.
Newman ne fait que constater. Finalement, la définition même de « squatter » reste libre à
l'interprétation. Nous avons remarqué que la grande majorité des listes de squatters
fournies par les arpenteurs contiennent les noms d'entrepreneurs forestiers notoùes de la
région. Par exemple, Alonzo Wright, le petit-fils de Philemon Wright et figure importante
dans le commerce forestier à la mort de son grand-père en 1839, est identifié comme un
squatter à la fois sur les listes de Newman et de Snow322. Le scénario est le même pour la
compagnie forestière Hamilton & Low; il semble que cette entreprise exploite illégalement
certaines terres en Haute-Gatineau. Il est clair que ces derniers ne sont pas représentatifs de
la définition classique du squatter. Cet élément doit être pris en considération lorsque vient
le temps d'évaluer quantitativement le nombre de colons illégitimement installés en HauteGatineau basés sur les archives d'arpentage. Ces renseignements, combinés aux écrits des
missionnaùes, nous amènent donc à estimer à une centaine de familles tout au plus le
véritable nombre de squatters en Haute-Gatineau entre 1812 et 1870. Malgré cette faible
présence, les squatters se font tout de même remarquer par les autres parties œuvrant dans
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Newman, « River 18 River Gatineau », 1846.
Voir Newman, « River 18 River Gatineau », 1846 ainsi que Snow, G. 25 « Aylwin & Hincks J. A. Snow
1848», 1848.
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