La gestion des déchets dans le Val d`Oise
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La gestion des déchets dans le Val d`Oise
1010101011011010 10101010110110100 14 LA L ETTR E D E L’ OR D IF n° 3 4 ■ HORS-SÉRIE TABLEAU DE BORD ■ ÉTÉ 2007 La gestion des déchets dans le Val d’Oise Organisation institutionnelle de la gestion des déchets DMA collectés par habitant La coopération intercommunale en matière de gestion des déchets est assez développée dans le département : 8 intercommunalités regroupant près de 70 % de la population assurent l’intégralité de la compétence collecte des déchets : AZUR, les Communautés de Communes Cœur du Pays de France, Ouest Plaine de France, Roissy Portes de France, la Communauté d’Agglomération Val de France, Emeraude, le SMIRTOM du Vexin, TRI ACTION et TRI OR. 550 En intégrant la Communauté d’agglomération de Cergy Pontoise qui n’assure que les collectes sélectives (emballages et journaux magazines, biodéchets), 86 % de la population est regroupée dans un cadre intercommunal pour la collecte des déchets. Notons cependant que la composition de ces apports diffère par rapport aux autres départements de la Grande Couronne : En matière de traitement, toutes les communes ont délégué cette compétence à une structure intercommunale à l’exception d’Attainville. kg/hab./an 65 400 34 100 tonnes d’encombrants collectées au porte à porte ; ■ 57 800 tonnes d’emballages et journaux magazines collectées sélectivement au porte à porte ou en apport volontaire ; ■ 15 500 tonnes de déchets verts et de biodéchets récupérées au porte à porte ; ■ 74 300 tonnes de déchets apportés en déchèteries. Les quantités de déchets produits en moyenne par chaque habitant du Val d’Oise sont inférieures aux apports constatés par un habitant de la Grande Couronne (Seine et Marne, Yvelines, Essonne et Val d’Oise). 1 Population de référence : population 2005 estimée par l’INSEE dans le cadre de la nouvelle méthode de recensement. Déchèteries 13 29 31 20 350 Encombrants porte à porte 30 16 Déchets verts - Biodéchets 21 24 Verre 31 31 37 Emballages, journaux-magazines OM résiduelles 300 316 338 342 250 Val d’Oise Grande Couronne ■ des performances de collecte sélective (emballages, journaux magazines) plus faibles (61 kg/hab./an dans le département contre 71 kg observés en moyenne sur les 4 départements) ; ■ des quantités de déchets verts et de biodéchets collectés au porte à porte très nettement inférieures à celles observées par ailleurs. Peu de collectivités proposent en effet ce service dans le département relativement aux pratiques moyennes des collectivités franciliennes. La forte présence d’un habitat vertical à l’est du département est un des facteurs explicatifs de ces faibles apports ; Parmi les 570 000 tonnes de déchets ménagers collectés dans le département en 2005 : ■ 48 30 Près de 570 000 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été collectées dans le Val d’Oise, soit 496 kg par habitant1 par an. 388 100 tonnes ont été récupérées dans le cadre de la collecte des ordures ménagères résiduelles ; 489 77 450 496 kg de déchets ménagers et assimilés produits par un habitant du Val d’Oise ■ 514 496 500 ■ des quantités d’ordures ménagères résiduelles plus importantes (338kg/hab./an dans le Val d’Oise contre 316 kg/hab./an en moyenne en Grande Couronne) qui masquent cependant de grandes différences entre l’est du département davantage producteur de déchets (zone fortement urbanisée avec une plus grande présence de déchets assimilés) et l’ouest à caractère plus rural et présentant des ratios inférieurs à 300 kg/hab./an. Ile-de-France Les apports en déchèteries Le département est doté en 2005 de 13 déchèteries toutes localisées dans le centre et l’ouest du département. Ces installations sont toutes sous maîtrise d’ouvrage d’une structure intercommunale (syndicat ou agglomération). Cependant, un quart de la population du Val d’Oise n’avait pas accès à une déchèterie en 2005. Aucune déchèterie n’était en effet implantée sur le t errit oire du SIGIDURS et de la Communauté de Communes Cœur du Pays de France2. Les apports au sein de ces installations sont en baisse par rapport à 2004 : ils s’élèvent à 74 300 tonnes contre 77 700 en 2004 pour un ratio de 65kg/hab./an. En ne prenant en compte que les populations desservies par au moins une déchèterie, ce ratio dépasse 90 kg/hab./an. Les taux de valorisation en déchèteries sont sensiblement identiques à ceux observés en Ile-de-France : la part (hors gravats) des déchets destinés à bénéficier d’une valorisation matière ou organique atteint 40 % dans le département contre 41 % en moyenne dans la région. Les apports en déchèteries Déchets verts Les quantités de déchets collectés dans le cadre du service public semblent avoir légèrement diminué : -1 % entre 2004 et 2005. Cette baisse est essentiellement imputable à la chute des encombrants récupérés au porte à porte (- 4 300 tonnes entre ces deux périodes). Pour la première fois, les quantités de recyclables secs subissent une légère érosion (- 200 tonnes) dans le département. Gravats 12 200 27 800 28 900 Tout venant 4 900 500 Matériaux destinés à bénéficier d’une valorisation matière DMS (Déchets ménagers spéciaux) 2 Ce manque devrait être pallié en 2008 par la construction d’une déchèterie sous maîtrise d’ouvrage du SIGIDURS. 1010101011011010 10101010110110100 15 L A L ETTR E D E L’ OR D IF n ° 34 Le traitement des déchets ménagers et assimilés La carte ci-dessous présente les installations de traitement des déchets ménagers ainsi que les territoires d’exercice de compétence des syndicats de traitement. Plus d’une tonne de DMA sur deux tonnes collectées dans le cadre du service public est destinée à être incinérée avec une valorisation énergétique (électrique et/ou thermique). Le recours à ce mode de traitement est toutefois plus faible dans le département que dans le reste de l’Ile-de-France du fait, entre autres, de la place du compostage. Cet exutoire est en effet très présent dans le département : plus d’une tonne de déchets sur cinq est destinée à bénéficier d’un traitement biologique contre moins d’une sur dix dans la région. ■ HORS-SÉRIE TABLEAU DE BORD ■ ÉTÉ 2007 Destination des déchets ménagers et assimilés % Tonnes Destination ■ Incinération 296 900 ■ Filières de valorisation matière Val d’Oise Région 52 61 13 66 600 12 ■ Traitement biologique (compostage, méthanisation) 117 900 21 9 ■ Enfouissement 116 400 10 13 ■ Traitement des inertes (remblai ou classe 3) 27 800 TOTAL 568 100 5 4 100 100 Les taux indiqués ci-dessus expriment des parts de déchets collectés en vue d’être traités dans les filières incinération, enfouissement de classe 2 ou 3, compostage (sur OMR ou déchets verts) ou valorisation matière. Ils n’intègrent donc ni les refus ni les détournements. Deux syndicats ont en effet choisi le compostage comme mode de traitement des OMR tandis que la Communauté d’agglomération de Cergy Pontoise a mis en place une collecte sélective des biodéchets des ménages permettant une substitution du compostage à l’incinération. En matière de collecte sélective des emballages et journaux magazines, le département présente des taux de refus de tri (hors verre) inférieurs à la moyenne régionale : 20 % contre 25 % . Les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés CHAMPAGNE-SUR-OISE 5 000 39 000 EPINAY CHAMPLATREUX (DIB essentiellement) 180 000 VIGNY 6 000 L’AUMÔNE ÔNE SAINT-OUEN L’AUM ATTAINVILLE 80 000 12 000 160 000 13 000 MONTLIGNON 20 000 23 000 PLESSIS GASSOT 1 100 000 SARCELLES 10 000 137 000 GUERVILLE 90 000 ARGENTEUIL 173 000 Limite départementale Installations de traitement Usine d'incinération des ordures ménagères Centre de stockage de déchets ultimes de classe 2 Centre de tri des collectes sélectives Unité de compostage des OMR Unité de compostage de la fraction fermentescible des OMR 000 Capacités technique (2006) en tonnes par an des installations accueillant des OMR Syndicats de traitement SMIRTOM du Vexin SICTOMIA TRI OR CC Cœur Pays de France SIGIDURS EMERAUDE AZUR TRI ACTION CA Cergy Pontoise