Argentine 1 formation - Université Grenoble Alpes

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Argentine 1 formation - Université Grenoble Alpes
RAPPORT DE FIN DE SÉJOUR
Vie Pratique
Logement :
L’Université Catholique Argentine (UCA) fournit à tous les étudiants internationaux un
dossier très complet de logements pour les étudiants qui viennent étudier à Buenos Aires. Ce
dossier vient accompagné d’une carte de la ville ainsi que de recommandations des quartiers
dans lesquels il est conseillé de vivre. Plusieurs types d’hébergement y sont proposés :
-
logements dans une famille argentine
agences de location d’appartement
résidences estudiantines, auberges de jeunesse et hôtels
Au total, ce sont plus de 50 pages de références comprenant l’adresse, une description
complète de l’appartement et les contacts des propriétaires.
Pour ma part, j’ai choisi de vivre dans une famille argentine pour bénéficier d’un contact plus
direct avec les argentins. M’aidant de la liste fournie par la UCA, j’ai contacté par mail
plusieurs familles qui en général répondent de suite, et sur les conseils d’une étudiante de
l’UPMF qui avait également fait un échange avec la UCA, ai trouvé un logement très
rapidement dans une famille argentine dans un quartier très calme, à 5 mn du centre et 15 mn
de la UCA en bus.
J’y avais ma propre chambre, le petit déjeuner inclus et les repas de midi et soir si je le
souhaitais pour 15 pesos (4 euros). Le loyer était de 1200 pesos (300 euros) avec une caution
d’un mois et demi de loyer, le tout payable en espèces.
Evitez le micro-centre bruyant et cher, mais également les quartiers du sud, moins sécurisés,
et les quartiers trop éloignés qui vous feront perdre du temps dans les transports en commun.
Pour la location d’appartement, le loyer se paie généralement en dollar, il faut donc faire
attention au taux de change qui peut faire varier de manière considérable le loyer.
Argent :
Ouvrir un compte en Argentine résulte être une opération difficile. Le mieux est d’ouvrir un
compte à la HSBC qui pratique un taux de change intéressant. Néanmoins cette solution
présente le désavantage de vous obliger à retirer seulement dans les banques HSBC, les taux
de change pratiqués par les autres banques étant exorbitants. On peut également conserver son
compte dans sa banque habituelle, et payer des frais de change qui s’élèvent en moyenne à 4
euros par retrait.
En Argentine, il existe un montant de retrait maximum de 300 pesos (75 euros), ce qui
présente un coût additionnel au moment de payer son loyer.
On peut également payer par carte bancaire, bien que ce ne soit pas la forme la plus courante
de paiement en Argentine.
Faire attention, beaucoup de faux billets circulent, soyez attentifs surtout lorsqu’on vous rend
la monnaie dans un taxi.
Santé :
J’ai conservé ma couverture sociale française étudiante, mais il est fortement recommandé de
prendre une assurance complémentaire mondiale, car les frais de santé sont relativement
élevés en Argentine. Le système de santé est en général de bonne qualité. Une consultation
chez un médecin coûte environ 130 pesos (30 euros).
Télécommunications :
Les abonnements mensuels étant assez cher, le mieux est de s’acheter sur place une puce et un
portable, rechargeable par carte (10/20 pesos). Le prix des communications reste cependant
assez élevé. Les appels de fixe à fixe dans les limites de la capitale sont gratuits. Concernant
les appels vers la France, de nombreux locutorios vous permettent d’appeler vers l’étranger. Il
existe également des cartes téléphoniques qui vous permettent d’appeler depuis un fixe vers
l’étranger, environ 10 pesos (2,5 euros) pour une demi-heure. Si vous possédez une connexion
Internet, Skype vous permet également d’appeler à l’étranger gratuitement ou sur un fixe sans
payer trop cher.
Vie universitaire :
La UCA dispose d’un bureau des Relations Internationales très efficace. Le choix des cours
s’effectue les trois premières semaines. Durant les deux premières semaines, on peut choisir et
tester tous les cours que l’on souhaite, pour finalement s’inscrire la troisième semaine dans les
cours retenus. Les cours durent 45 minutes. La UCA propose également un programme de
matières spécialement pour les étrangers, en relation avec la culture et la vie socioéconomique
d’Amérique Latine et d’Argentine. On peut également choisir de suivre les classes des filières
« régulières », les classes seront alors composées en majorité d’argentins. 45 minutes de cours
correspondent à 2 crédits universitaires argentins, que l’on multiplie environ par 4 pour
obtenir les crédits européens (1 crédit argentin = 4 crédits européens).
Les cours commencent en août et terminent fin novembre. Les notes finales sont composées
de l’assistance aux classes (minimum 75% d’assistance pour pouvoir se présenter aux
examens finaux), d’un examen en milieu de semestre, et d’un examen final écrit ou oral. Il
existe plusieurs sessions pour passer les examens finaux, fin novembre/début décembre, ou en
février. Les professeurs sont en général disposés à aider les internationaux et à envoyer les
cours par mail à ceux qui en font la demande. La participation en classe est en général très
active et très cordiale, ce qui rend les cours très vivants et intéressants.
Il existe également un cours de remise à niveau en espagnol, obligatoire pour ceux qui ne
possèdent pas le niveau suffisant (un examen de niveau obligatoire pour tous se déroule en
début de semestre). Il faut savoir que ces classes d’espagnol sont payantes (500 pesos = 125
euros).
Stage :
Le bureau des relations internationales propose une liste d’offres de stage. Il existe également
des journées « portes ouvertes » pendant lesquelles les entreprises viennent offrir des stages.
En ce qui me concerne, j’ai trouvé mon stage par moi-même, en envoyant des candidatures
spontanées, et par recommandation de mes précédents maîtres de stage français. J’ai obtenu
plusieurs réponses positives, dans de petites entreprises, mais également une offre de stage
très intéressante dans un groupe international d’édition. L’obtention des papiers nécessaires
pour l’établissement d’un contrat a été longue et difficile : en effet mon entreprise a rencontré
des difficultés pour établir un contrat pour un étudiant étranger. Il s’est donc écoulé deux
mois avant que je puisse commencer mon stage, pour les raisons évoquées ci-avant, mais
aussi à cause de la période estivale pendant laquelle j’étais censée commencer : il faut savoir
que l’été en argentine est tellement chaud que les entreprises fonctionnent au ralenti entre
décembre et mars, la plupart des employés étant en congés durant cette période.
Les horaires de travail sont assez chargés : on travaille en général 45h par semaine. Les
stagiaires bénéficient cependant d’horaires aménagés, du fait qu’ils poursuivent leurs études
en parallèle. Ils travaillent en général à mi-temps.
La rémunération est moins élevée qu’en France, du fait du niveau de vie argentin. Les petites
entreprises ne paient généralement pas les stages. Mon entreprise m’a rémunérée à hauteur de
250 euros par mois pour 6h par jour. Mes repas étaient pris en charge, car l’entreprise
possédait une cantine. Les stages dans de grandes entreprises étrangères, notamment des
stages d’ingénieurs sont en revanche très bien payés.
Les relations entre le personnel sont très cordiales. On se tutoie très facilement entre
collègues. Une chose très appréciable : bien que stagiaire, on se voit facilement confier des
responsabilités et on est très vite considéré comme des membres de l’entreprise à part entière.
Vie quotidienne :
Les mois d’hiver (juillet/août) sont assez froids et gris, mais dès septembre le beau temps
revient. Les mois d’été à Buenos Aires sont très chauds, les températures deviennent vite
insupportables par le manque d’air. Pour ceux qui prévoient de voyager, l’Argentine possède
tous types de climat, tropical au Nord Est, très froid au Sud, très sec et aride au Nord Est...
Le rythme de vie est plus ou moins semblable au rythme français, avec quelques heures de
décalage en ce qui concerne les heures des repas (déjeuner entre 13h et 14h, goûter
indispensable vers 17h, dîner entre 22h et 23h).
Les horaires d’ouverture des magasins sont plus amples qu’en France, jusqu’à 20h en général,
sans compter les kiosques ouverts 24h/24. En ce qui concerne les services administratifs,
s’armer de patience... Les banques ouvrent de 10h à 15h, 5 petites heures pour obtenir de la
monnaie indispensable pour prendre le bus. Compter un jour entier pour obtenir le visa
(résidence temporaire) payant et obligatoire pour les étudiants de la UCA...
Les transports... Peu de métros, mais un nombre incalculable de bus, souvent bondés. Il
n’existe pas de plan de transport comme on peut en avoir en France, mais un guide des bus
qui devient vite indispensable pour se déplacer. Et pour ceux qu’attendre exaspère, reste les
taxis qui sont très bon marché (à titre d’exemple, une course d’une demi-heure n’excèdent pas
les 30 pesos = 6 euros !).
La nourriture : l’incontournable et délicieuse viande argentine, très bon marché. Les fruits et
légumes restent plus chers. On trouve généralement les mêmes aliments qu’en Europe, bien
qu’il n’existe aucun bon fromage digne de ce nom ! Autres spécialités, le dulce de leche, les
glaces artisanales, les alfajores, les empanadas, à découvrir sur place.
En ce qui concernent les loisirs, unique recommandation : découvrir le plus possible de ce
pays immense, il y a de quoi faire : désert, glaciers, montagnes, cataractes, forêt tropicale, la
faune particulièrement exotique pour un européen (baleines, pingouins, toucans, flamands
roses, phoques, lamas...)
Bilan et suggestions :
Partir vivre à l’étranger est une aventure unique et propre à chacun. Que l’expérience soit mal
ou bien vécue, l’international en retirera toujours un profit. Premièrement pour avoir appris
une nouvelle langue. Étudier dans un autre pays est également un plus, pour connaître une
façon d’enseigner différente, et apprendre à raisonner d’une autre manière. Cela m’a
notamment permis d’apprendre à changer de point de vue pour pouvoir comprendre la
situation du pays, tant au niveau politique, économique que culturel. La curiosité et
l’ouverture d’esprit sont des qualités indispensables pour profiter pleinement d’un séjour à
l’étranger.
Les rencontres faites pendant le séjour ou en voyage sont également très enrichissantes, et
peuvent déboucher sur de nouvelles opportunités de voyager dans d’autres pays. En plus de
connaître la culture du pays et ses habitants, j’ai pu rencontrer de nombreux internationaux
venus de 4 coins du monde et apprendre beaucoup plus que je ne l’avais espéré. De même
qu’apprendre à se débrouiller seul dans un pays inconnu est une expérience qui apporte
beaucoup au développement personnel.
Les principales difficultés que j’ai rencontrées sont principalement la démotivation devant la
difficulté de certains cours, principalement à cause d’un niveau trop faible au départ en
espagnol. Ce qui m’a permis de découvrir mes propres limites et à relativiser mes exigences
personnelles. Une fois dépassées les barrières de la langue et de la timidité, j’ai pu profiter
réellement de mon séjour, et échanger énormément avec les argentins.
L’autre difficulté a été de s’adapter au mode de fonctionnement de l’entreprise où j’ai effectué
mon stage. Mon maître de stage m’a confié énormément de responsabilité, sans encadrement
véritable. Ce fut donc à moi de trouver un équilibre, et de prendre des initiatives et de trouver
la motivation nécessaire dans les moments plus difficiles.
Mes projets professionnels et personnels ont beaucoup évolués durant cette année en
Argentine. J’ai envisagé longuement la possibilité de m’installer pour quelques années là-bas.
L’entreprise dans laquelle j’effectuais mon stage a proposé de m’embaucher pour terminer le
projet et monter une structure qui aurait permis de pérenniser ce projet. Malheureusement,
cette idée n’a pu se concrétiser. J’ai ensuite envisagé de chercher un poste similaire dans une
autre entreprise argentine : mais j’ai abandonné également cette piste pour des contraintes
administratives. En effet, il était difficile d’obtenir un permis de travail. Je suis donc rentrée
en France où j’ai temporairement trouvé un emploi en tant que libraire, en attendant de
trouver quelque chose dans ma branche.
La préparation de mon séjour a été longue et difficile, mais j’ai pu compter sur l’aide d’une
étudiante de l’UPMF qui a eu l’opportunité de réaliser le même échange universitaire. Je
pense que bénéficier de l’aide d’une personne qui a déjà vécu la même expérience est un bon
moyen d’encadrement et de préparation (sorte de parrainage) pour les prochains étudiants qui
souhaitent partir. Le bureau des relations internationales de la UCA a également été très
compétent dans son encadrement des internationaux. Seul point négatif, la communication
difficile avec l’IUP, bien que je suppose que cela est en partie dû à sa restructuration et
d’autre part à l’inexistence d’un service de relations internationales au sein de l’IUP.
L’unique suggestion que je puisse donner à ceux qui souhaitent réaliser un échange, est de ne
pas partir avec des idées préconçues et rester ouvert aux opportunités qui se présentent et
profiter des différences culturelles, des différences d’apprentissage pour développer de
nouveaux projets personnels.
Je pense qu’il serait intéressant d’organiser une rencontre entre les étudiants ayant déjà réalisé
un échange et ceux qui souhaitent partir, d’encourager la communication entre les étudiants et
d’institutionnaliser une sorte de parrainage. En ce qui concerne la bourse régionale, une seule
chose à dire : merci de m’avoir permis de réaliser cet échange !

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