Texte Alice Ferney version longue
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Texte Alice Ferney version longue
CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE PARIS ILE DE FRANCE 2007 LA VISION D’UNE MISSION EDUCATIVE Hier, aujourd’hui et demain la CCI Paris Ile de France agit pour la connaissance et le développement de l’entreprise A l’origine : un besoin Il y a deux cents ans, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris a compris que les métiers du commerce et de l’entreprise s’apprennent, requièrent des connaissances spécifiques qui méritent d‘être enseignées. Elle a donc commencé par créer des écoles. L’ESCP est née dans cet élan, en 1819, avant l’ECCIP puis HEC en 1881. Cela fait de la CCIP l’initiatrice de l’enseignement de gestion en France. Depuis, la CCIP n’a cessé de s’étendre, allant des objectifs généraux initiaux à des secteurs plus spécialisés (comme la cuisine, le design ou le vêtement), jusqu’à devenir une constellation : 12 écoles, quatorze mille étudiants, quatre mille apprentis, trente mille salariés en formation continue, des liaisons innombrables et diverses avec les entreprises plus tard vouées à les accueillir, des partenariats avec des universités françaises et étrangères, des campus à l‘étranger. Il faut se représenter un instant l’ampleur d’une influence, et la manière dont la CCIP (et toutes les CCI dans son sillage) est devenu un acteur déterminant non seulement dans le champ de la connaissance académique mais dans celui du développement économique de la France. A l’arrivée : une dynamique d’ouverture et d’innovation La CCIP brasse du monde et des mondes, et beaucoup d’idées. Elle s’en nourrit pour nourrir. C’est une vocation, un métier et un savoir-faire qui la portent sans crainte vers les initiatives. La capacité de travailler s’allie à la liberté d‘imaginer. Rien n’est figé dans ce réseau d‘hommes et de femmes qui font l‘interface entre la recherche et l‘action en entreprise, les intellectuels et les entrepreneurs, pliant chacun au service de la formation utile des jeunes et des adultes. Les équipements, les projets immobiliers même, les créations de chaires d‘enseignement, dessinent une géographie de l’accueil pédagogique en constante modernisation. Les professeurs, la direction de la pédagogie et de l’enseignement, les entreprises, sont impliqués ensemble pour faire évoluer les formations. L’entreprise est au centre de la constellation : destination et destin, lieu de passage et de transmission. Il s’agit de former pour, avec et dans l’entreprise. Et peut-être aussi contre elle, il faut être capable de l’envisager, lorsqu’elle risque de devenir trop inhospitalière sous les coups de boutoir du capitalisme financier et des révolutions technologiques. Avec passion et méthode, la CCIP regarde le monde, les entreprises et la jeunesse. Elle accepte et intègre les transformations des modes de pensée, de vie et de travail. En 2001, le rapport Enseigner demain a témoigné de cette ouverture d’esprit, à la fois humble et téméraire, qui l’amena jusqu’à cette incroyable question : comment devront changer les professeurs (et la pédagogie classique qui les place au centre de la transmission), devant les nouveaux savoirs et les nouveaux outils ? Pionnière en matière d’internationalisation des formations et des écoles, la CCIP a récemment attaqué le problème des inégalités sociales devant l’école, de l’équité scolaire et des aides que l’on peut apporter dans les situations d’échec. En matière d’ouverture sociale, la création en 2001 de l’école de la deuxième chance est un étonnant défi pour une constellation d‘écoles souvent sur concours. L’excellence et la qualité académique : deux exigences pour édifier des destins professionnels 89% des jeunes diplômés de la CCIP trouvent un emploi dans les six mois suivant la fin de leurs études. C’est que l’excellence est une notion importante dans la vision de la CCIP. Le recrutement n’évite pas une sélection (qui varie bien sûr d’une école à l’autre) et permet une homogénéité de niveau favorable à la transmission des connaissances. C’est sur cette base exigeante que s’édifient les destins professionnels qui par le passé ont instauré le rayonnement des écoles de la CCIP. Mais excellence des élèves oblige : le corps enseignant à la CCIP est un corps d’élite. La recherche académique côtoie la connaissance pratique de l’entreprise. Docteurs, diplômés des universités étrangères, actifs en matière de publication ou d’intervention dans l’entreprise, l’ensemble des professeurs est préoccupé de créer, d’inventer, des idées, des livres, des produits, des entreprises. La chaire en entrepreunariat (HEC, ESCP-EAP, ADVANCIA) illustre cette ambition qui ne faiblit pas. Recherche, transmission, action, sont les trois piliers de la vision et de la réussite éducative de la CCIP. Elle se mène avec la conscience qu’une veille pédagogique est nécessaire puisque les conditions dans lesquelles s’exerce cette mission se transforment constamment. Tout reste à penser du monde dans lequel nous entrons La troisième révolution industrielle, celle de l’informatique et de l’internet (après la machine à vapeur et l’électricité) a transformé le monde, le prix des objets qu’il produit, la façon dont il les produit, ce qu’il demande aux hommes, les préoccupations des entreprises et le mode d’organisation du travail. Pour les formateurs d’aujourdhui, l’avenir du capitalisme et de l’entreprise est à penser : le travail, les compétences, les personnes. Les entreprises sont les planètes d’arrivée. Avant d’y faire atterrir ses élèves, la CCIP , rêve au meilleur voyage pour s’y installer. Quel serait l’idéal pour former un homme ou une femme heureux au travail ? Quel bagage lui donner ? Quelles personnalités et personnes épanouir face aux changements rapides promis par le progrès ? De quelles recrues rêvent les entreprises ? De quelle école rêvent les étudiants ? De quels professeurs ? Et dans l’autre sens, pour être à la fois moins utilitariste et plus équitable : De quels élèves rêveraient les professeurs ? De quelle entreprise rêveraient les salariés ? La CCIP veut offrir une vision qui répond à ces questions en faisant de la personne la fin et l’accomplissement plutôt que le moyen. On n’enseigne pas bien sans aimer ses élèves, comme des semblables, appelés à faire usage librement de leur esprit, dans des lieux différents des salles de cours, partout dans le monde, mais toujours dans la fraternité des vivants. CCIP 2007 LA VISION DE NOTRE MISSION EDUCATIVE Le projet Etoile vient de réunir des responsables de la CCIP, des directeurs d’école, des professeurs et des élèves dans une réflexion conjointe. En relâchant les barrières de l’habitude, de la raison, de la faisabilité, il s’est proposé d’imaginer l’enseignement idéalement adapté aux étudiants et aux entreprises de l’avenir. Les professeurs et directeurs des écoles de la CCIP ont réfléchi ensemble aux exigences qu’il leur faut mettre en avant. Ils ont souhaité prendre des engagements communs afin de partager une philosophie et une ambition pragmatique.