entretien avec

Transcription

entretien avec
PineauVille OperaMag_230x300_Mise en page 1 07/10/15 10:42 Page1
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l’actualité internationale de l’art lyrique
FERMÉ À TOUT COMPROMIS ET OUVERT SUR LE MONDE.
À LA
REDÉCOUVERTE
D’HERVÉ ET SES
CHEVALIERS DE LA
TABLE RONDE
ENTRETIEN LEO NUCCI - ÉVÉNEMENT LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
L’EXPOSITION CHAGALL
ET LA MUSIQUE
FRÉDÉRIC CHAMBERT
QUITTE LE CAPITOLE DE
TOULOUSE
Depuis plus de 4 siècles, les producteurs de Pineau des Charentes
assemblent jus de raisin et Cognac dans les règles de l’art, pour
en faire le vin de liqueur emblématique des Charentes. Un vin
élégant, fruité et sans frontières, dégusté jusqu’aux Etats-Unis.
À la fois simple et complexe, rafraîchissant et flamboyant, il marie
subtilement la douceur du raisin à la puissance aromatique du
Cognac. Blanc, rouge ou rosé, vieux ou très vieux, et servi
bien frais, chaque Pineau des Charentes mérite d’être dégusté.
P I N E AU D E S C H A R E N T E S . S I N G U L I È R E M E N T P LU R I E L .
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
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AGENCE QUAI DES ORFÈVRES
entretien avec
Leo
nuCCI
“J’AI CHANTÉ RIGOLETTO PLUS DE CINQ CENTS FOIS ET CE N’EST PAS FINI !”
111 - novembre 2015
OPÉRA MAGAZINE N°
L 18819 - 111 - F: 7,90 € - RD
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ENTRETIEN
LeoNucci
Francesco Foscari à Naples (2001).
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ENTRETIEN
TEATRO ALLA SCALA
« J’ai chanté Rigoletto
plus de cinq cents fois
et ce n’est pas fini ! »
Posa à la Scala (1978).
LUCIANO ROMANO
À 73 ans, le baryton italien déborde
de projets, à commencer par la version
de concert d’I due Foscari qui l’attend
à l’Opéra de Marseille, les 15 et 18
novembre, suivie d’une reprise de
Rigoletto au Teatro Real de Madrid,
le 30. Entré dans la carrière à une
époque où les chanteurs originaires
de la Péninsule occupaient encore une
place de choix sur les affiches des
grands théâtres internationaux, il s’est
petit à petit retrouvé seul, ou presque,
à porter le flambeau d’une tradition
vieille de quatre siècles. Tout ce qu’il
a appris, il a heureusement décidé
de le transmettre. Non pas à travers
des cours de chant, mais en se faisant
metteur en scène, pour apprendre aux
jeunes le b.a.-ba du métier.
Nous nous rencontrons à Plaisance où, à partir du
9 octobre (1), vous mettez en scène L’amico Fritz de
Mascagni, au Teatro Municipale...
C’est ma troisième « messa in scena » d’opéra, après Luisa
Miller et L’elisir d’amore, déjà à Plaisance. Je tiens au mot
« messa in scena » car, en italien, il n’a pas les mêmes
connotations que « regia », alors qu’en français, ils se traduisent tous les deux par « mise en scène ». Je déteste le
« Regietheater » et tous ceux qui essaient d’imprimer leur
propre démarche au détriment des volontés de l’auteur. Il
y a quelques jours, le pape François l’a dit : « Il faut faire
confiance au Créateur. » Toutes proportions gardées, un
metteur en scène se doit de faire confiance au compositeur
et de découvrir ce qu’il souhaitait. Comment ? En se documentant, en étudiant toutes les sources disponibles, en
scrutant les moindres détails de la partition, aussi bien sur
le plan du texte que de la musique. Il est impossible, par
exemple, comme on l’a vu récemment dans La traviata,
de montrer Violetta et Giorgio Germont amants...
Personnellement, en tant que chanteur, je n’ai jamais
voulu perdre mon temps à discuter : quand quelque chose
ne me plaisait pas, je m’en allais !
Comme Luisa Miller et L’elisir d’amore, L’amico Fritz est
un projet qui dépasse le cadre d’une simple mise en
scène...
La distribution est effectivement constituée de jeunes
chanteurs, que nous avons sélectionnés au terme d’un
processus particulièrement minutieux. Pour l’opéra de
Mascagni, nous avons ainsi auditionné cent cinquante
candidats. Après avoir choisi les meilleurs, nous avons
commencé à leur montrer comment se comporter en
scène, car c’est cela le plus important. Personne ne leur
a appris à jouer, ni même, tout simplement, à déclamer
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ENTRETIEN
Nabucco à Rome (2011).
le librettiste, pas le compositeur ! Je crois que nous offrons à ces jeunes l’opportunité de vivre une expérience
fondamentale pour leur avenir, surtout qu’après les représentations de Plaisance, la production sera reprise à
Ravenne, Modène et Cosenza. Autant d’occasions pour
eux de faire leurs preuves devant le public, en recevant
en plus un cachet, ce que toutes les structures d’insertion professionnelle ne proposent pas. Bref, nous cherchons à redonner aux théâtres de région ce qui était
autrefois leur fonction première : la formation, sans laquelle il est ensuite impossible de partir à la conquête
de la Scala, du Met et du Covent Garden. Aujourd’hui,
on fait débuter les jeunes directement sur les scènes les
plus prestigieuses, et on s’étonne de ne plus entendre
parler d’eux après quelques années de carrière ! Moi, je
suis passé par le circuit des théâtres de province italiens :
vingt représentations par mois, dans des maisons
d’opéra toutes plus belles les unes que les autres. Le
monde entier nous enviait ce système et on l’a laissé
partir à vau-l’eau. Il est vrai que les subventions publiques se sont réduites comme peau de chagrin, mais
il est tout aussi vrai qu’il y a eu – et qu’il y a encore ! –
beaucoup de gaspillage. On soutient souvent des initiatives qui ne le méritent pas et on pénalise celles qui
mériteraient d’être soutenues...
CORRADO MARIA FALSINI
un texte ! Ils n’ont jamais travaillé que la technique
d’émission, la respiration, hors de tout contexte dramatique. Imaginez qu’ils viennent aux répétitions en baskets ! Comment voulez-vous prendre conscience des
difficultés, de l’« inconfort » d’un plateau, si vous ne répétez pas, dès le départ, avec vos chaussures de scène ?
Nous leur apprenons à « faire du théâtre », nous les incitons à « dire » leurs répliques comme si elles n’étaient
pas accompagnées de musique, nous leur faisons
comprendre l’importance du livret. Regardez ce qui est
écrit en frontispice de la partition de L’elisir d’amore :
« Melodramma giocoso in due atti di Felice Romani,
musica di Gaetano Donizetti. » Le premier mentionné est
Justement, racontez-nous vos premières années
de carrière...
Après avoir remporté plusieurs concours, j’ai fait mes
débuts, à l’âge de 25 ans, en Figaro d’Il barbiere di
Siviglia, avec le Teatro Lirico Sperimentale de Spolète,
puis j’ai commencé à me produire dans différents
théâtres. En 1970, à l’issue d’une représentation de
Carmen au Teatro dell’Opera de Rome, dans laquelle
j’incarnais le Dancaïre aux côtés de Grace Bumbry,
Mietta Sighele, Richard Tucker et Giangiacomo Guelfi,
j’ai décidé de tout arrêter. L’opéra ne me rapportait pas
assez d’argent pour pouvoir vivre correctement. J’ai alors
voulu émigrer en Australie mais, ne sachant pas l’anglais,
j’ai d’abord cherché à l’apprendre. Je suis parti pour
Milan, où se trouvait une école – il n’y en avait pas
beaucoup en Italie à l’époque – et, pour payer les cours,
j’ai passé une audition pour entrer dans les chœurs de
la Scala. Un peu étonné, Roberto Benaglio, le chef de
chœur, m’a demandé si, avec la voix que je possédais,
c’était vraiment ce que je souhaitais. Je lui ai répondu
que oui. J’ai été accepté, mais mon projet d’expatriation
est tombé aux oubliettes quelques jours plus tard, après
ma rencontre avec ma future épouse, la soprano Adriana
Anelli... Je suis donc resté à Milan, dans les chœurs, et
j’ai ouvert ma première saison scaligère, le 7 décembre
1970, dans la nouvelle production d’I vespri siciliani
réunissant Renata Scotto, Gianni Raimondi, Piero
Cappuccilli et le jeune Ruggero Raimondi, mon aîné de
six mois seulement ! Maria Callas était dans la salle, aux
côtés du surintendant, Antonio Ghiringhelli, et je me
souviens qu’elle a reçu une spectaculaire ovation.
Quand êtes-vous redevenu soliste ?
En 1973, lorsque j’ai chanté mon premier Rigoletto au
Teatro Salieri de Legnago, près de Vérone. Adriana,
enceinte de six mois de notre fille, incarnait Gilda, et la
représentation a remporté un succès extraordinaire.
Ensuite, ma carrière ne s’est plus jamais interrompue.
Au jour où je vous parle, j’ai interprété Rigoletto plus de
cinq cents fois et ce n’est pas fini ! Je me suis produit
dans les théâtres les plus prestigieux, la Scala restant
sans doute celui où j’ai les meilleurs souvenirs – même
si je ne partage pas, loin de là, tous les choix effectués
ces dernières années...
Quel est le secret de votre longévité ?
On m’a posé la question tellement de fois que j’ai fini par
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1989
2013
Naissance à Castiglione dei
Pepoli, le 16 avril.
Débuts avec le Teatro Lirico
Sperimentale de Spolète, en
Figaro dans Il barbiere di
Siviglia.
Débuts à la Scala de Milan, en
Figaro, et aux Arènes de Vérone,
en Mercutio dans Roméo et
Juliette.
Débuts au Covent Garden de
Londres, en Miller dans Luisa
Miller.
Débuts au Staatsoper de Vienne,
en Figaro.
Débuts au Metropolitan Opera de
New York, en Renato dans Un
ballo in maschera, et au Liceu de
Barcelone, en Enrico dans Lucia
di Lammermoor. Eugène
Onéguine au Mai Musical
Florentin, aux côtés de Galina
Vichnevskaïa.
Débuts à l’Opéra de Paris,
en Renato.
Débuts à l’Opéra de Zurich, en
Miller. Ford dans Falstaff à
Los Angeles et à Londres, pour le
retour en fosse de Carlo Maria
Giulini.
Débuts à l’Opéra-Comique,
en Giorgio Germont dans
La traviata.
Don Alvaro dans la résurrection
d’Il viaggio a Reims, à Pesaro.
Débuts au Festival de Salzbourg,
en Renato.
Première mise en scène : Luisa
Miller au Teatro Municipale de
Plaisance.
les moyens, et qui l’utilisent pour critiquer les « bien
dotés » ; ceux, ensuite, qui éprouvent le besoin
d’enseigner la « technique » aux ignares en se basant
sur des théories. Or, toutes les voix sont différentes et
doivent être traitées comme telles. Quand un chanteur
se réfère à des pratiques ou des gestes techniques
déjà entendus, il le fait uniquement par imitation, au
risque de ne plus être lui-même. C’est la raison pour
laquelle j’ai toujours refusé, et refuserai toujours, de
donner des cours de chant.
De quels chefs d’orchestre gardez-vous les
meilleurs souvenirs ?
C’est une question délicate. D’emblée, je vais vous
avouer une chose : il me semble qu’Arturo Toscanini,
malgré tout son talent, a un peu « abîmé » la figure du
Giorgio Germont à Madrid (2015).
chef d’orchestre. Il en a fait le protagoniste absolu de
toute représentation d’opéra, en le plaçant au-dessus
du compositeur. Or, je le répète, il faut toujours faire
confiance au compositeur, qui est plus important que
le chef. Ceci posé, j’ai d’excellents souvenirs de Georg
Solti, un immense musicien. D’Herbert von Karajan,
également, charismatique, magnétique, qui savait
nous faire comprendre ce qu’il souhaitait avec une
extraordinaire efficacité. Sur ce plan, Carlos Kleiber
était le seul à sa hauteur, même s’il s’énervait de temps
en temps. Quand il se mettait à parler en espagnol,
mieux valait se tenir sur ses gardes ! Chez Claudio
Abbado, en plus de l’exceptionnelle stature d’interprète, j’appréciais la merveilleuse humanité. Et je
voudrais dire un mot de Giuseppe Patanè, certainement moins connu que ceux que je viens de citer,
DR
Ses grandes dates
poster la réponse sur mon site internet (2). Mon « secret »
est très simple : il est faux d’affirmer que l’on ne vit qu’une
fois ; on meurt certes une fois, mais on vit des milliards
et des milliards d’instants. J’ai toujours aimé, par
exemple, prendre soin de mon jardin, sans jamais me
soucier de savoir si l’herbe de mon voisin était plus verte
que la mienne. Et si cela avait été le cas, le seul sentiment
que cela aurait suscité en moi aurait été l’admiration...
La vie « est » merveilleuse, ce sont les hommes qui la
rendent misérable ! Demandez à n’importe lequel de
mes collègues : tous vous diront que je n’ai jamais été
envieux ni jaloux, et que je les ai toujours encouragés.
Qu’en est-il de votre technique de chant ?
Là encore, j’ai répondu sur mon site. « Technique de
chant » est un terme recouvrant une théorie de la projection et de la communication du son vocal. Elle sert à
deux catégories d’individus : ceux qui ne peuvent pas
chanter, parce que Mère Nature ne leur en a pas donné
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mais dont je me souviendrai toujours. Quand nous
avons enregistré ensemble Il barbiere di Siviglia pour
Decca, en 1988, il m’a demandé : « Leo, te sens-tu
prêt pour ta cavatine d’entrée ? » J’ai répondu par
l’affirmative, il a fait un signe aux ingénieurs du son,
et le résultat est celui que vous entendez aujourd’hui
sur le CD. Une seule prise pour « Largo al factotum » !
En fait, Patanè détestait répéter. Je me souviens d’un
jour où, triomphant, il est venu agiter sous mon nez
un contrat dans lequel il était parvenu à faire insérer
une clause le dispensant d’assister aux répétitions !
C’était un musicien d’exception, doté d’une mémoire
phénoménale. Une fois, alors que nous étions en train
de déjeuner, Giuseppe Sinopoli nous a rejoints. Il
n’arrivait pas à trouver la clé d’une symphonie de
Bruckner. Patanè lui a signalé un passage précis, en
lui expliquant comment il fallait l’affronter, et je me suis
soudain rendu compte qu’il connaissait l’œuvre par
cœur !
Y a-t-il des chefs qui, parfois, vous ont irrité ?
Bien sûr. Tous ceux, par exemple, qui dirigent le finale
du second tableau du deuxième acte de La traviata
(« Alfredo, Alfredo, di questo core ») sans respecter les
indications de Verdi. Le rythme de la mélodie est binaire, pas ternaire ! Tout simplement parce qu’il
épouse celui du cœur de Violetta, que l’on imagine
mal battre au tempo d’une valse...
Sur quels chefs miseriez-vous dans la jeune
génération ?
L’Italien Francesco Ivan Ciampa et l’Espagnol Ramon
Tebar. Sauf qu’ils ont un défaut : ils sont tous deux trop
gentils ! Or, un chef ne peut pas être tendre ; il lui faut
de l’agressivité et une aptitude à mordre.
Qu’est-ce que l’opéra représente pour vous ?
Une forme d’artisanat, faite davantage pour l’atelier que
pour la vitrine. L’opéra est une chose sérieuse, que l’on
doit aborder avec sérénité. Il survit grâce au génie des
compositeurs et aux voix des chanteurs, en résistant à la
vulgarité et à la prétention de ceux qui voudraient l’entraîner sur un chemin contraire. Il est également indissociable
de la notion même de théâtre. Comme le disait Eduardo
De Filippo, on n’entre pas en scène pour jouer. On y apporte la réalité de l’existence, celle que, dans la vie de tous
les jours, on ne réussit jamais à expliquer, ni à exprimer.
Là réside la magie du théâtre lyrique. Sinon, c’est de la
musique, rien de plus.
Son calendrier
s I due Foscari (Francesco Foscari). Opéra de
Marseille. 15, 18 novembre.
s Concert. Teatro Municipale de Plaisance.
21 novembre.
s Rigoletto (rôle-titre). Teatro Real de Madrid.
30 novembre, 3, 6, 10 décembre.
s Nabucco (rôle-titre). Teatro Municipale de
Plaisance. 27, 29 décembre.
s Rigoletto (rôle-titre). Scala de Milan. 13, 17, 20,
22, 24, 29 janvier, 6 février 2016.
s Macbeth (rôle-titre). Teatro Municipale de
Plaisance. 18, 20 mars.
s Simon Boccanegra (rôle-titre). Liceu de Barcelone.
12, 17 avril.
s Luisa Miller (Miller). Teatro Real de Madrid.
23, 26 avril.
s Simon Boccanegra (rôle-titre). Teatro Perez Galdos
de Las Palmas. 24, 26, 28 mai.
s Simon Boccanegra (rôle-titre). Scala de Milan.
18, 22, 25, 28 juin, 1er juillet.
Propos recueillis par PAOLO DI FELICE
(1) Cet entretien a été réalisé le 21 septembre 2015.
(2) www.leonucci.net
CONCOURS
LYRIQUE
DIE MEISTERSINGER
VON NÜRNBERG 2016
Patronage: Dr. Ulrich Maly, maire de la ville de Nuremberg
Président du jury international: Professeur Siegfried Jerusalem
Concours dans la littérature générale et allemande,
appel à candidatures jusqu’au 15 janvier 2016
Présélections à Hambourg, Paris, Stockholm, Moscou, Toronto,
São Paulo et Shenzen en printemps 2016
Finale avec remise des prix le 27 juillet 2016 à l’Opéra de Nuremberg
Pour plus d’informations concernant le concours et les candidatures:
www.nuernberg-competition.com
Staatsintendant: Peter Theiler
Sponsor principal
Mécènes
Parraineurs
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ENTRETIEN
Sa discographie
CD
Opéras
CILEA
ADRIANA LECOUVREUR
Michonnet
Bonynge / Sutherland, Ciurca, Bergonzi
Studio 1988. Decca
DONIZETTI
IL CAMPANELLO DI NOTTE
Enrico
Carminati / Taliento, De Mola, Casalin, Dara
Turin 1995. Fonit Cetra Ricordi
LE CONVENIENZE ED INCONVENIENZE TEATRALI
L’Impresario
Franci / Mazzuccato, Valentini, Zannini,
Taddei, Davià
Bregenz 1976. Bella Voce
DON PASQUALE
Malatesta
Muti / Freni, Winbergh, Bruscantini
Studio 1982. EMI
L’ELISIR D’AMORE
Belcore
Giovaninetti / Freni, Pavarotti, Montarsolo
Milan 1979. Opera d’Oro
IDOMENEO
IL VIAGGIO A REIMS
MOZART
Don Alvaro
Abbado / Ricciarelli, Gasdia, Cuberli,
Valentini Terrani, Araiza, R. Raimondi
Pesaro 1984. DG
Arbace
Pritchard / Popp, Gruberova, Baltsa,
Pavarotti
Studio 1983. Decca
AIDA
PUCCINI
VERDI
Amonasro
Abbado / Ricciarelli, Obraztsova, Domingo,
Ghiaurov, R. Raimondi
Studio 1981. DG
GIANNI SCHICCHI
Rôle-titre
Bartoletti / Freni, Podles, Alagna
Studio 1991. Decca
Maazel / Chiara, Dimitrova, Pavarotti,
Burchuladze, Roni
Studio 1986. Decca
LA RONDINE
Rambaldo
Maazel / Te Kanawa, Nicolesco, Domingo,
Rendall
Studio 1982. Sony
TOSCA
Scarpia
Solti / Te Kanawa, Aragall
Studio 1985. Decca
Muti / Guleghina, Licitra
Milan 2000. Sony
LE VILLI
BEL CANTO ARIAS
Posa
Abbado / Ricciarelli, Valentini Terrani,
Domingo, R. Raimondi, Ghiaurov
Studio 1983-1984. DG
I puritani, Il pirata, Beatrice di Tenda,
Guglielmo Tell, I vespri siciliani, Poliuto, Il
duca d’Alba, Don Sebastiano, La favorita
Masini, direction
Studio 1988. Decca
Don Carlo
Bonynge / Sutherland, Pavarotti,
Burchuladze
Studio 1987. Decca
ROSSINI
FALSTAFF
Levine / Battle, Pavarotti, Dara
Studio 1989. DG
Ford
Giulini / Ricciarelli, Hendricks,
Valentini Terrani, D. Gonzales, Bruson
Los Angeles 1982. DG
Patanè / Bartoli, Matteuzzi, Fissore,
Burchuladze
Studio 1988. Decca
MACBETH
DECCA
Rôle-titre
Chailly / Verrett, Luchetti, Ramey
Studio 1986. Decca
OTELLO
Carlo Gérard
Chailly / Caballé, Pavarotti
Studio 1982-1984. Decca
20 •
KINGS & COURTIERS : GREAT VERDI ARIAS
Rigoletto, Il trovatore, Nabucco, Attila, I due
Foscari, La traviata, I vespri siciliani, Un
ballo in maschera, Don Carlo, Macbeth
Italian Opera Chamber Ensemble
Studio 2014. Opus Arte
DVD
Opéras
RIGOLETTO
Belcore
Eschwé / Netrebko, Villazon, D’Arcangelo
Vienne 2005. Virgin Classics
Rôle-titre
Solti / Te Kanawa, Aragall, Burchuladze,
Coni
Studio 1989. Decca
ANDREA CHÉNIER
Il barbiere di Siviglia, I puritani, Un ballo in
maschera, Andrea Chénier, Die lustige Witwe
Gasdia, soprano. Raimondi, basse.
Ballarini, direction
Bologne 1993. Bongiovanni
L’ELISIR D’AMORE
SIMON BOCCANEGRA
Prosdocimo
Chailly / Caballé, Berbié, Palacio, Ramey,
Dara
Studio 1981. Sony
IN CONCERTO
Iago
Solti / Te Kanawa, Ardam, Pavarotti,
Rolfe Johnson
Chicago 1991. Decca
Rôle-titre
Chailly / Anderson, Verrett, Pavarotti,
Ghiaurov
Studio 1988. Decca
IL TURCO IN ITALIA
Principaux récitals
& anthologies
DON CARLOS
Figaro
Chailly / Horne, P. Barbacini, Dara, Ramey
Studio 1982. Sony
GIORDANO
Muti / Frittoli, Urmana, Licitra, Giuseppini
Milan 2000. Sony
Ernani, I due Foscari, La forza del destino,
La traviata, Luisa Miller, Macbeth, Rigoletto,
Un ballo in maschera
Armstrong, direction
Studio 1982. Decca
ERNANI
Guglielmo
Maazel / Scotto, Domingo, Gobbi
Studio 1979. Sony
Enregistrement de Rigoletto, avec Luciano Pavarotti.
Il Conte di Luna
Mehta / Banaudi, Verrett, Pavarotti,
Ellero d’Artegna
Studio 1990. Decca
Renato
Karajan / Barstow, Jo, Quivar, Domingo
Studio 1989. DG
IL BARBIERE DI SIVIGLIA
Corrado Waldorf
Inbal / Ricciarelli, Baleani, Cupido, Surian
Venise 1981. Mondo Musica
IL TROVATORE
VERDI ARIAS
UN BALLO IN MASCHERA
Scimone / Ricciarelli, Carreras, Trimarchi
Studio 1984. Philips
MARIA DE RUDENZ
Solti / Gheorghiu, Lopardo
Londres 1994. Decca
LA TRAVIATA
Giorgio Germont
Lopez Cobos / Varady, F. Tagliavini
Berlin 1984. Ponto
DONIZETTI
LUCIA DI LAMMERMOOR
Lord Enrico Ashton
Gardelli / Ricciarelli, Carreras, Dickie,
Bogart
Bregenz 1982. Bel Canto Society
PUCCINI
GIANNI SCHICCHI
Rôle-titre
Chailly / Machaidze, De Mola, Grigolo
Milan 2008. Hardy Classic
magazine
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TOSCA
Scarpia
Muti / Guleghina, Licitra
Milan 2000. EuroArts
Mariotti / Theodossiou, Chiuri, Ribeiro,
Zanellato
Parme 2009. Cmajor
OTELLO
IL BARBIERE DI SIVIGLIA
Iago
Muti / Frittoli, Rinaldi, Domingo, Catani
Milan 2001. Arthaus
Figaro
Weikert / Battle, Blake, Dara, F. Furlanetto
New York 1989. DG
RIGOLETTO
M. Barbacini / Bonitatibus, Gimenez,
Antoniozzi, Zanellato
Parme 2005. Hardy Classic
VERDI
UN BALLO IN MASCHERA
Renato
Solti / Barstow, Jo, Quivar, Domingo
Salzbourg 1990. Arthaus
Rôle-titre
Campori / Serra, Vespasiani, Kraus, Pertusi
Parme 1987. Hardy Classic
Viotti / Mula, Punga, Machado, Luperi
Vérone 2001. Arthaus
Santi / Mosuc, Peetz, Beczala, Polgar
Zurich 2006. Arthaus
Zanetti / Machaidze, Iranyi, Demuro, Spotti
Parme 2008. Cmajor
Levine / Millo, Blackwell, Quivar, Pavarotti
New York 1991. DG
SIMON BOCCANEGRA
I DUE FOSCARI
Rôle-titre
Callegari / Iveri, Meli, Scandiuzzi, Piazzola
Parme 2010. Cmajor
Francesco Foscari
Santi / Penda, La Scola, Rigosa
Naples 2000. Arthaus
LA TRAVIATA
Renzetti / Serjan, De Biasio, R. Tagliavini
Parme 2009. Cmajor
Giorgio Germont
Solti / Gheorghiu, Lopardo
Londres 1994. Decca
FALSTAFF
IL TROVATORE
Ford
Giulini / Ricciarelli, Hendricks,
Valentini Terrani, D. Gonzales, Bruson
Londres 1982. EuroArts
Il Conte di Luna
Rizzi / Theodossiou, Pentcheva, M. Dvorsky,
Papi
Bologne 2005. Hardy Classic
LA FORZA DEL DESTINO
I VESPRI SICILIANI
Don Carlo di Vargas
Levine / L. Price, I. Jones, Giacomini,
Giaiotti, Fissore
New York 1984. DG
Monforte
Chailly / Dunn, Luchetti, Giaiotti
Bologne 1986. Warner Video
LUISA MILLER
Zanetti / Dessi, Armiliato, Prestia
Parme 2010. Cmajor
Miller
Renzetti / Cedolins, Franci, M. Alvarez,
Surian, Siwek
Parme 2007. Cmajor
Principaux récitals
& anthologies
MACBETH
AN EVENING WITH...
Rôle-titre
Chailly / Verrett, Luchetti, Ramey
Film 1987. DG
Lucia di Lammermoor, Rigoletto, La traviata
Sutherland, soprano. Pavarotti, ténor.
Bonynge, direction
New York 1987. Decca
Bartoletti / Valayre, Iuliano, Iori
Parme 2006. Cmajor
TRENT’ANNI ALLA SCALA
NABUCCO
Rôle-titre
Luisi / Guleghina, Domashenko, M. Dvorsky,
Prestia
Vienne 2001. Arthaus
Oren / Guleghina, Surguladze, Sartori,
Colombara
Vérone 2007. Decca
licences d’entrepreneur de spectacle : 1-1032362, 2-1032363, 3-1032364 - saison 15-16 - photo : © Emmanuelle Brisson maquette : jérôme -pellerin.com
ROSSINI
Il barbiere di Siviglia, Lucia di Lammermoor,
L’elisir d’amore, I due Foscari, Macbeth, Un
ballo in maschera, Don Carlo, Otello, Gianni
Schicchi, Il trovatore, Rigoletto, La forza del
destino, La traviata, Andrea Chénier
Vaughan, piano
Milan 2007. Cmajor
RICHARD MARTET
Billetterie 02 35 98 74 78
operaderouen.fr
magazine
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