Parlement wallon - Groupe PS

Parlement wallon
Groupe Socialiste
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Interpellation de Monsieur le Député wallon Léon Walry à Monsieur Philippe Henry,
Ministre de l'Environnement,de l'Aménagement du territoire, des Transports et de la
Mobilité relative à la subvention des lignes transrégionales par la Région wallonne.
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers collègues,
Suite à la demande du gouvernement wallon de renforcer les liaisons vers les zones d’emplois
en Flandre, le TEC Brabant wallon a développé son offre transrégionaled'une part en créant
deux nouvelles lignes d’autre part en renforçant deux lignes existantes.
Le nouvelle ligne 35 «Jodoigne – Haasrode – Leuven», subventionnée à hauteur de 405.345€,
permet de rejoindre des pôles de différentes natures: les écoles de Jodoigne, des entreprises et
un hall d’exposition dans le zoning d’Haasrode et la gare de Leuven.
Cette ligne permet de désenclaver l’Est du Brabant wallon où les liaisons vers l’extérieur
doivent impérativement être renforcées pour offrir des opportunités d’emplois aux habitants de
cette zone rurale.
Le TEC Brabant wallon indique que cette ligne transporte déjà plus de 100 voyageurs
quotidiennement.
La ligne Conforto bis, subventionnée à raison de 1.206.137€, relie Louvain-la-Neuve, Wavre,
Woluwé, Diegem et Brucargo. Il s’agit du seul lien direct entre la Wallonie et la zone
aéroportuaire.
La ligne est basée sur le modèle RER avec une plage horaire étendue et une fréquence
importante. En variante du Conforto, la ligne dessert une autre branche du métro bruxellois.
Dès le démarrage de la ligne, le taux de couverture atteignait déjà les 15%, objectif
généralement fixé après un an d’exploitation. L’utilité de cette ligne est donc déjà démontrée.
Il est à noter que les autorités de l’aéroport collaborent à la promotion de la ligne: information
via l’intranet de l’aéroport, campagne de promotion lancée sur le site de Brucargo et dans le
zoning de Diegem.
En outre, dans le cadre de l’aménagement de la sortie «Jesus-Eik» sur la E411, la Région
flamande a proposé au TEC Brabant wallon de réaliser un point de correspondance avec le
réseau De Lijn, ce qui démontre de l’importance de cette liaison interrégionale.
A propos des lignes renforcées, la ligne Conforto «Louvain-la-Neuve–Wavre–La Plaine
(Bruxelles)», avec une subvention de 244.195€ , consiste en un dédoublement de la fréquence
en heures de pointe.
Au total, quatre bus circulent par heure le matin et le soir mais également deux bus par heure en
journée.
Ce service atteint ainsi le niveau souhaité dans le cadre des études du RER sur une ligne qui
était déjà préconisée dans l’étude Sofretu. Cet accroissement de l’offre s’accompagne de
l’autorisation d’utiliser la bande d’arrêt d’urgence sur le E411 tant en Région flamande que
wallonne, en cas de congestion. Il est particulièrement important, pour assurer l’attractivité de la
ligne et obtenir un transfert modal, que cette bande soit fortement utilisée.
Les voyageurs , de l'orde de 1250 par jour et par sens, utilisent généralement cette ligne dans les
deux sens. Elle dessert non seulement Louvain-la-Neuve mais aussi le campus de l’ULB.
Les derniers chiffres montrent que la ligne a déjà atteint, à ce jour, le taux de couverture de
l’ensemble du réseau. L’expérience est donc réussie.
La ligne W «Braine-l’Alleud – Bruxelles-Midi» est, à l’origine, une ligne forte du TEC Brabant
wallon. C’est la première à avoir utilisé des autobus articulés. Son renforcement, dans le cadre
des lignes transrégionales, a permis de passer à une fréquence de 6 bus aux heures de pointe.
La capacité supplémentaire offre plus de confort aux voyageurs et augmente dès lors
l’attractivité de la ligne. Ce renforcement à 6 bus/heure s’inscrit dans le projet du RER routier
puisque l’étude Sofretu préconisait que la fréquence soit portée à 12 bus/heure en période de
pointe matin et soir.
Au mois de juin dernier, son taux de couverture était supérieur à 50%, ce qui démontre l’utilité
du renforcement de cette ligne W.
Dans sa déclaration de politique régionale, le gouvernement wallon s’est engagé à améliorer
l'offre des transports publics comme base d'une mobilité durable. Je me permets de citer notre
D.P.R. :
«La lutte contre le réchauffement climatique, la congestion, le bruit, la pollution atmosphérique
et l'augmentation des coûts de l'énergie imposent de réduire nos déplacements et de diminuer le
recours à l'automobile. Les transports publics jouent un rôle prépondérant dans ce cadre. Ils
doivent offrir des alternatives crédibles et concurrentielles à la voiture. La politique en la
matière doit viser deux objectifs :
– répondre aux attentes et aux besoins des citoyens;
– viser le transfert modal et attirer de nouveaux usagers.
Pour y parvenir, les transports publics doivent être rapides, facilement accessibles, conviviaux,
offrir des horaires et des fréquences adaptés et avoir un coût modéré. Il est également essentiel
que l'offre de transport public soit en permanence adaptée en fonction de l'évolution des
demandes et des besoins des usagers. Une attention particulière doit être accordée à
l'accessibilité des infrastructures et des équipements de déplacements pour les personnes à
mobilité réduite. Il convient enfin d'assurer l'articulation et l'intégration des différents outils de
mobilité complémentaires au bus, dans une volonté d'intermodalité, afin d'optimaliser le
déplacement des citoyens du point d'origine au point de destination».
En ce qui concerne le groupe TEC, notre Gouvernement s'est engagé à :
– améliorer l'offre en termes de capacité, de qualité et d'accessibilité,
– améliorer la fréquence sur le réseau régional, sur base des besoins effectifs de la population;
– développer des lignes rapides de bus (Rapido, etc.);
- aménager les voiries pour donner la priorité au bus afin que leur vitesse commerciale et leur
régularité soient concurrentielles par rapport à la voiture (bandes bus, sites propres inaccessibles
aux autres véhicules motorisés, priorité aux carrefours, télécommande de feux prioritaire,
équipement pour faciliter les arrêts, etc.).
– étendre le réseau, notamment via des lignes de « rabattage », pour relier les quartiers,
lotissements et villages, partout où cela se justifie. Les TEC prêteront une attention particulière
à la desserte des quartiers durables à venir;
– étendre le réseau aux parcs d'activité économique non desservis ou insuffisamment reliés,
lorsque la demande le justifie;
– poursuivre les contacts avec la STIB, De Lijn et la SNCB afin d'assurer une meilleure
cohérence des horaires et des correspondance.
Monsieur le Ministre, il est incontestable que les quatre projets que je viens de décrire
s’inscrivent non seulement dans cette déclaration de politique générale mais également dans le
projet «RER ROUTIER». Les statistiques du TEC démontrent aussi le succès que connaissent
ces quatre lignes, à la satisfaction générale des utilisateurs
Afin de pérenniser ces nouveaux services, le TEC Brabant wallon compte sur les subsides de la
Région wallonne.
Dans le contexte budgétaire actuel, pourriez-vous m’informer, Monsieur le Ministre, si le TEC
Brabant wallon pourra compter sur la même enveloppe budgétaire que précédemment, ce qui lui
permettrait de maintenir ces lignes en activité?
Je vous remercie d'avance pour les éléments de réponse que vous m'apporterez.
Léon Walry, Député wallon.