Electroménager « vert » et étiquette

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Electroménager « vert » et étiquette
TRIBUNE LIBRE
Paris, le 2 juin 2010
Electroménager « vert » et étiquette-énergie :
le Gifam répond aux attaques de l’UFC-Que Choisir
Dans
une
enquête
intitulée
« Economie
d’énergie
des
appareils
électroménagers : pourquoi payer plus pour consommer moins ? » rendue
publique le 25 mai dernier, l’UFC-Que Choisir dénonce la nouvelle proposition
d’étiquetage
énergétique
et
remet
en
question
les
performances
environnementales des dernières générations d’appareils électroménagers.
Jean-Jacques Blanc, Président du Gifam, répond point par point aux attaques
prononcées à l’encontre de la filière Electroménager.
L’UFC-Que Choisir critique l’étiquetage énergétique. Elle serait source de
confusion pour le consommateur : la plupart des produits de classes D, E, F ou G
n’existent plus sur le marché, les classes A+ et A++ s’ajoutent à la classe A
sensée désigner les appareils les plus performants … Quel est le point de vue du
GIFAM ?
La révision de l'étiquette énergie a fait débat pendant 2
ans. Toutes les parties intéressées ont pu s’exprimer et
notamment les consommateurs auprès desquels une
vaste enquête a été menée en 2009. Leur choix est clair
et sans appel : contrairement à ce que prétend l’UFC-Que
Choisir, les consommateurs rejettent majoritairement le
principe d'une reclassification de A à G et sont en
revanche favorables à l'ouverture de l'échelle à de
nouvelles classes supérieures de types A+ ou A++.
Comment d’ailleurs s’en étonner puisqu’ils en ont pris
l’habitude depuis 2003 sur le réfrigérateur et le
congélateur. Ils savent fort bien qu’un appareil classé A+
ou A++ est plus performant qu’un appareil classé A.
Cette nouvelle étiquette a été adoptée par le
l’Europe et approuvée officiellement par le
européen le 19 mai. Le processus d'adoption de la nouvelle directive cadre «
énergie » est donc achevé et les nouvelles classes supérieures devraient
courant 2011 pour certaines familles de produits.
Conseil de
Parlement
Etiquetage
apparaitre
Que répondez-vous à l’affirmation de l’UFC-Que Choisir selon laquelle « Pour les
réfrigérateurs et congélateurs, les appareils de classe A sont les plus
énergivores » ?
Cette formulation est choquante. L’UFC-Que Choisir oublie que lors du lancement de
l’étiquette énergie en 1995, 75% des ventes consistaient en appareils de classe D à G.
En quelques années, notre industrie a complètement transformé le marché de sorte qu’il
a fallu en 2003 ajouter des classes supplémentaires (A+ et A++) pour identifier les
appareils de nouvelle génération aux performances encore plus élevées. Va-t-on
reprocher aux fabricants d’électroménager d’être allé trop vite ou trop loin dans les
économies d’énergie par rapport aux autres industries ?
Aujourd’hui, la moyenne du parc d’appareils en fonctionnement en France correspond à
la classe C. Quand un consommateur renouvelle son équipement, même s’il achète un
appareil de classe A, il réalise au minimum une économie d’énergie de 40% !
Dans son étude, l’UFC-Que Choisir remarque que les produits les plus
performants sont absents des rayons. Etes-vous d’accord sur ce point ?
Absolument pas ! 40 marques proposent des réfrigérateurs de classe A+ et A++ sur le
marché français. L’offre de réfrigérateurs A+ a été multipliée par cinq depuis 2004 et
représente aujourd’hui plus de 30% des ventes. Les distributeurs accompagnent les
efforts des fabricants, à la fois dans la présentation d’une offre complète et homogène,
mais également dans une démarche pédagogique pour mieux aider le consommateur à
faire un choix écologique. Je vous invite à prendre connaissance du guide didactique
« L’innovation, le choix gagnant » à l’aide duquel les grandes enseignes comme les
fabricants informent le consommateur à cet effet. Vous le trouverez sur le site
www.gifam.fr.
L’UFC-Que-Choisir affirme que « le geste écologique n’est pas un
investissement rentable » et attaque ainsi les industriels sur un de leurs
arguments clé - celui du « coût global » - selon lequel les produits les plus
respectueux de l’environnement sont certes plus chers à l'achat, mais moins
chers lorsque l’on prend en considération le coût d’utilisation. Quels sont vos
arguments face à cette accusation ?
C’est un mauvais procès qui nous est fait! Il y a un vrai retour sur investissement sur la
grande majorité des appareils performants. Un simple exemple : en 2000, un
réfrigérateur de catégorie B coûtait 500 euros et son coût d’usage sur quinze ans
atteignait 770 euros. Aujourd’hui, le prix du même modèle A+ est 530 euros et son coût
d’usage est de 420 euros. Le coût global annuel a baissé d’1/3 !
Selon les modèles de classe A++, le retour sur investissement peut être plus difficile à
obtenir, même s’ils réduisent la consommation de 25% par rapport à un appareil de
classe A+. Pourquoi ? Il faut comprendre que le réfrigérateur de classe A++ est un
produit émergeant. Sa conception implique une véritable rupture technologique, il
réclame des composants spécifiques, des compresseurs de nouvelle génération, des
isolations renforcées et donc des coûts de fabrication plus élevés. Des séries plus longues
vont permettre d’améliorer la productivité et pourront à terme faire baisser les prix, mais
il faut que le marché décolle.
Justement, pour aider ce marché à décoller, l’association de consommateurs
préconise d’étendre aux appareils électroménagers le dispositif du bonus-malus
qui a fait ses preuves pour l’automobile. Vous alignez-vous sur leur
proposition ?
Pour justifier sa demande, l’UFC-Que Choisir fait référence aux dispositifs mis en place en
Italie en Espagne ou en Autriche. Mais dans ces pays, c’est le bonus qui s’applique, pas le
malus ! Par ailleurs, l’électroménager est dans un schéma qui n’est pas comparable à
celui de l’automobile où le malus s’applique aux modèles les plus puissants et les plus
chers comme les sportives et les 4X4. Pour nos produits, promouvoir de l’A++ à l’aide
d’un bonus impliquerait en compensation un malus qui serait nécessairement supporté
par la majorité des consommateurs.
Plus généralement, nous pensons qu’en l’occurrence, on se trompe de combat ! Aucun
secteur économique n’a réalisé depuis 20 ans autant de progrès énergétiques que
l’électroménager. Les consommations d’énergie dans la cuisine ont considérablement
baissé. Aujourd’hui, sur 100 consommateurs qui renouvellent leur réfrigérateur, 65 vont
réduire leur consommation d’énergie de 40% et les 35 autres la réduiront de 60%. Que
l’on s’inquiète de la croissance des consommations électriques dans les logements, rien
de plus normal, mais il ne faut pas se fourvoyer. L’étude Enertech réalisée au profit de
REMODECE, programme européen sur la consommation d’électricité dans le résidentiel,
est très explicite. Elle révèle que la bureautique domestique comme la transformation du
poste audiovisuel, s’ils sont de vraies sources de progrès pour le consommateur, ont
modifié profondément les consommations des logements. A elles deux, ces
« nouveautés » ajoutent 635 kWh/an au logement. C’est ce que l’on a gagné sur les
secteurs du froid ménager, de l’éclairage et du lavage depuis 10 ans !
A propos du GIFAM
Organisation fédératrice de l’industrie des appareils ménagers, le GIFAM (Groupement
Interprofessionnel des Fabricants d’Appareils d’équipement Ménager) rassemble une cinquantaine
d’entreprises, grands groupes multinationaux et PME, qui accompagnent le consommateur au
quotidien en proposant une offre complète et diversifiée sous des marques de grande notoriété. Le
GIFAM a pour mission de soutenir l’activité industrielle des grandes marques de l’électroménager et
de défendre leurs intérêts communs, d’animer et promouvoir la filière en soutenant l’innovation et
la qualité, et enfin d’anticiper et organiser l’action collective des entreprises face aux grands enjeux
mondiaux en étant à la fois acteur au plan européen et relai à l’échelon national. Le GIFAM assure
un grand nombre de services au bénéfice de ses adhérents : suivi de la réglementation nationale et
européenne, établissement de statistiques professionnelles, réalisation d’études à caractère
économique, conseils et aides juridiques, assistance à la certification et normalisation,
communication et actions de relations publiques, etc.
Contacts presse
GIFAM
Patricia Michel
Tél. : 01 53 23 06 56
[email protected]
Oxygen
Aurélie Jeanne / Priscilia Fartoukh
Tél. : 01 41 11 37 76 / 37 86
[email protected]

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