Le cours La Passerelle à Pierre-Bénite
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Le cours La Passerelle à Pierre-Bénite
Le cours La Passerelle à Pierre-Bénite Dossier de presse 1 2016 1 – La Fondation Espérance banlieues La Fondation Espérance banlieues a été créée en 2012 à l’initiative d’Eric Mestrallet. Confronté aux difficultés de recruter des jeunes issus de banlieues dites sensibles en tant que chef d’entreprise, il en est venu à s’intéresser aux défis éducatifs à relever pour aider les jeunes de ces territoires à entrer dans le monde des adultes et à envisager sereinement leur avenir. Dès septembre 2012, une première école a été fondée avec le soutien actif de la Fondation Espérance banlieues : le Cours Alexandre Dumas. Cette école pilote indépendante (hors contrat), implantée à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, cherche à apporter une réponse à l’échec scolaire de masse (pour en savoir plus sur la pédagogie et le fonctionnement de l’école). Montée très vite en effectifs et plébiscitée par les familles, elle compte aujourd’hui une centaine d’élèves de la maternelle à la troisième. Cette école a tout de suite intéressé de nombreux acteurs éducatifs qui sont venus observer sur place son fonctionnement. Forte du succès de la première école pilote, la Fondation Espérance banlieues a modélisé cette école de sorte qu’elle puisse être reprise sur l’ensemble du territoire français. L’essaimage a fonctionné puisque aujourd’hui ce sont 4 écoles Espérance banlieues qui sont en activité, et qu’une quinzaine de projets d’école sont en préparation à travers toute la France : Le Cours Frédéric-Ozanam a ouvert en septembre 2014 un primaire pour permettre aux élèves issus des cités de Marseille nord d’intégrer de bons collèges de la ville. A la rentrée 2015, deux nouvelles écoles ont ouvert : le Cours Antoine-de-Saint-Exupéry à Asnières et le Cours La Cordée à Roubaix. Leur statut d’école indépendante leur donne la possibilité d’adapter le recrutement des professeurs comme le choix des méthodes ou des rythmes scolaires aux besoins de leurs élèves. En revanche, elles ne reçoivent aucune subvention publique et ne fonctionnent donc que grâce aux frais de scolarité payés par les parents (20 % du budget des écoles) et aux dons d’institutionnels ou de particuliers (80 % du budget des écoles). Malgré leur fort encadrement et leurs plus faibles effectifs par classe, ces écoles coûtent moins cher à la Nation que les écoles publiques. 2 Les écoles Espérance banlieues rencontrent une forte adhésion de la part des familles et des acteurs locaux. Au-delà des clivages politiques traditionnels, ces expériences éducatives intéressent les responsables politiques locaux ou nationaux qui cherchent des solutions pragmatiques pour lutter contre le décrochage scolaire qui touche massivement les jeunes de ces quartiers. Les écoles Espérance banlieues accueillent de très nombreux observateurs dans ses classes. Par ce choix de la transparence et de l’ouverture, elles se mettent en situation de pouvoir partager leurs bonnes pratiques avec des acteurs éducatifs publics ou privés. Ce parti pris de la transparence et le fait que les écoles Espérance banlieues rendent à l’évidence un service public en s’occupant des enfants les plus défavorisés plaident en faveur d’un financement public de ces écoles. Malgré l’importance des demandes de création de nouvelles écoles Espérance banlieues, notamment par des maires de villes exposées aux mêmes problématiques, la multiplication de ces écoles est aujourd’hui strictement conditionnée par la sécurisation de son financement. Dans un nombre croissant de pays, les écoles alternatives se sont développées pour faire pièce à la montée de l’échec scolaire. Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place des systèmes de financements publics permettant à tous les enfants d’accéder à ces écoles. Celles-ci sont gratuites, libres de leur recrutement, du choix de leur modèle éducatif et notamment de leurs méthodes pédagogiques. Ce système est plébiscité par les familles défavorisées : c’est d’ailleurs le Bronx qui est l’arrondissement de New York avec le plus de demandes de places en charter schools, soit plus de 24 000 demandes pour seulement 4 000 places disponibles dans les 44 charter schools qu’il compte. En Grande-Bretagne, les free schools sont des écoles publiques fonctionnant de manière autonome et créées avec l’appui d’acteurs privés. L’Etat accorde une enveloppe aux porteurs de projet puis finance ensuite les structures au prorata du nombre d’élèves. Avec les Academies, ces free schools ont transformé la physionomie de la scène scolaire anglaise en à peine quelques années. Si l’on ne peut pas importer telles quelles les charter schools ou free schools en France en raison de nos particularités historico-culturelles, on aurait néanmoins tout intérêt à s’en inspirer. Il serait ainsi intéressant de développer un troisième type d’école aux côtés des écoles publiques ou privées sous contrat : les établissements qui le souhaitent – publics ou privés – devraient pouvoir avoir davantage de libertés. Aujourd’hui, si les écoles sous contrat peuvent avoir un « caractère propre » dans le domaine spirituel, elles ne sont toutefois libres ni du recrutement de leurs professeurs ni du choix des méthodes pédagogiques, ni de l’adaptation des programmes aux spécificités de leurs élèves. Il leur est donc difficile de répondre aux besoins des élèves. Il leur est par exemple très compliqué de mettre en place des méthodes pédagogiques différentes et performantes telles que Montessori. Face à ce constat, de nombreux parents s’orientent vers des écoles indépendantes en voyant les difficultés que connaissent leurs enfants à l’école. Au moins pour les 40 % d’élèves en difficulté (estimation du ministère de l’Éducation nationale), il est urgent d’inventer un nouveau type d’école. 3 Aujourd’hui, les écoles Espérance banlieues sont à la croisée des chemins. Soit elles trouvent des financements publics ou institutionnels importants et pourront alors se développer dans l’ensemble des territoires qui en ont besoin, soit elles resteront des oasis isolées et ne permettront donc pas de faire la différence à l’échelle nationale. Elles sont prêtes à prendre le risque d’avoir des financements conditionnés à leur capacité de faire progresser leurs élèves, donc connectés à des évaluations indépendantes rigoureuses. Harry Roselmack est devenu le parrain du Cours AlexandreDumas. Auteur du livre interview d’Eric Mestrallet dont les ventes sont au profit de la fondation, le présentateur vedette de TF1 s’est engagé en particulier auprès du Cours Alexandre Dumas et de ses enfants qu’il a reçus sur le plateau de son émission. 2 – Le Cours La Passerelle à Pierre-Bénite Après l’ouverture des écoles d’Asnières, Roubaix et Marseille, Le Cours la Passerelle sera la 1 ère école Espérance banlieues dans la région de Lyon. Située à Pierre-Bénite dans le quartier de Haute Roche, l’école va ouvrir dans le local de l’ancien hôtel de Ville pour la Jeunesse. Le bâtiment déjà utilisé pour des projets éducatifs dans le passé revêt déjà l’aspect d’une école d’autrefois. Il nécessite d’importants travaux d’extension dès la 1ere année mais permet une montée en puissance sur les 5 années à venir correspondant à la montée en charge du projet. A travers cette nouvelle école, la ville souhaite offrir aux familles une véritable offre éducative complémentaire aux écoles de la commune ou des communes voisines. Ce projet s’inscrit pleinement dans le cadre du Contrat Ville signé le 5 février 2016 et répond aux mêmes attentes que le dispositif de refondation de l’éducation prioritaire (REP+) en partenariat avec l’Education Nationale. Plus généralement, le projet confirme la volonté de la ville de se doter de réponses opérationnelles efficaces pour lutter contre le décrochage et l’échec scolaire. Jérôme Moroge, maire de Pierre-Bénite, Conseiller régional Auvergne/Rhône-Alpes « Je suis très favorable à cette initiative d'un nouveau type. L'arrivée à Pierre-Bénite d'une école gérée par la fondation Espérance banlieues va permettre de compléter l'offre éducative communale. De nombreux parents sont aujourd'hui sensibles à un retour aux fondamentaux et à la promotion du mérite et de l'autorité, des valeurs dans lesquelles nous nous reconnaissons. » 4 L’objectif est d’ouvrir 4 classes en 2016 avec 40 élèves du CP à la 6ème. Puis il s’agit d’ouvrir une classe supplémentaire à chaque rentrée scolaire jusqu’au dédoublement de toutes les classes et 150 élèves en 2020. Comme toutes les autres écoles de la fondation Espérance banlieues, l’école de Pierre-Bénite est une école hors contrat. L’Education Nationale n’en assure pas le financement. Le projet d’école a toutefois été présenté aux autorités éducatives locales, Rectorat, Préfecture et Grand Lyon en toute transparence et dans une volonté de partenariat totale. L’école est financée et régie par l’Association Espérance banlieues Pierre-Bénite qui se charge de réunir les fonds nécessaires au fonctionnement de l’école. Les fonds proviennent de dons privés et publics et aussi de la participation financière des familles qui couvre environ 20% des frais de fonctionnement. En K € 2016-17 Recettes 2017-18 2018-19 2019-20 2020-21 42,1 73,6 79,6 88,3 137,0 39,3 245,4 284,7 45,6 285,1 330,7 43,8 327,6 371,4 44,3 367,3 411,6 52,2 488,8 541,0 Résultat opérationnel -242,5 -257,1 -291,8 -323,3 -404,0 Investissements -418,5 -160,5 -70,5 -105,5 -275,2 Besoin de financement de l'exercice -661,0 -417,6 -362,3 -428,8 -679,2 Besoin de financement cumulé -661,0 -1 078,6 -1 440,9 -1 869,6 -2 548,8 Frais de fonctionnement Frais de personnel Total Charges opérationnelles L’école La Passerelle respecte les mêmes principes éducatifs et organisationnels que les autres écoles Espérance banlieues, tels que les décrit la Charte de la Fondation. Son directeur, Yves Couvert aura la mission de les adapter aux enfants dans le cadre d’un projet éducatif précis. Il s’entoure d’enseignants volontaires et très engagés dans la réussite de ce projet. Yves Couvert, directeur du Cours La Passerelle «Parce que les talents sont variés, il faut des écoles différentes afin de donner à chacun la chance de réussir. Ma vision : Des enfants confiants en eux, qui ne reculent pas devant l’effort pour apprendre, réfléchir et agir pour les autres, car ils ont compris que c’est par là que passe le chemin du bonheur. » 5 Commenté [Y1]: Comptes Asnières adpatés à PierreBénite Commenté [F2R1]: Commenté [F3R1]: Annexe 1 : le cours Alexandre Dumas Ouverte en septembre 2012 avec 6 élèves, Alexandre-Dumas a connu une très forte progression en cours d’année. L’école a fait sa deuxième rentrée avec 85 élèves en septembre 2013, puis 108 élèves en 2014, enfin, l’école a ouvert avec une centaine d’élèves pour sa quatrième rentrée. Pourtant, ses locaux et ses équipements sont des plus simples : de modestes structures modulaires posées sur un parking, non loin d’un bois. Face à un tel succès, l’école a doublé de surface (en ajoutant d’autres préfabriqués). L’école accueille les enfants de Montfermeil et des communes avoisinantes, sans aucune sélection à l’entrée. Les frais de scolarité fixés sont accessibles à la grande majorité des familles. Des bourses sont mises en place pour celles qui verraient dans les 750 euros annuels un obstacle insurmontable. Seule exigence pour les élèves comme pour leurs parents : accepter et respecter le projet pédagogique de l’école. Dans le contexte délicat de la banlieue, les parents qui ont fait le choix audacieux d’AlexandreDumas ont voulu donner à leurs enfants « toutes les chances de réussir ». En quatre ans, l’école a su tisser de bons liens avec ses voisins, notamment avec la maison de retraite des Ormes qui organise tous les ans des activités conjointes entre les enfants et les personnes âgées. Une pédagogie exigeante Alexandre-Dumas met l’accent sur les matières fondamentales, et tout spécialement sur la maîtrise de la langue française, particulièrement clé pour nos jeunes, qui souvent entendent parler une autre langue à la maison. Cette école n’hésite pas à renforcer les horaires en mathématiques et français, à reprendre à la base tout ce qui n’est pas bien assimilé et à faire travailler la mémoire de ses élèves. Dictée, conjugaison, grammaire, histoire, calcul mental… tout est enseigné progressivement et rigoureusement et de manière bien structurée. Anne-Laure BRITSCH, professeur au collège « J’ai été très touchée par l’importance des rapports humains dans cette école. Avec des petits effectifs, nous avons vraiment les moyens d’aller chercher l’enfant là où il est et de créer une relation personnalisée avec lui. On prend le temps de faire ressortir le meilleur de chacun d’eux. » Une pédagogie sur mesure pour chaque enfant Si chaque enfant est unique, sa manière d’apprendre l’est tout autant. À Alexandre-Dumas, les enseignants sont partis des besoins de chaque enfant. Grâce à des effectifs réduits, ils adaptent le programme d’étude de chacun à son niveau et à ses besoins pédagogiques propres. Les professeurs font le point sur chaque élève tous les jours en début d’après-midi. Ils sont disponibles pour répondre aux questions des élèves et les aider dans leur travail toute la journée jusqu’à 18 heures. 6 Donner l’habitude de travailler Trois jours par semaine, il y a un devoir sur table noté de trois quarts d’heure et une heure et quart d’étude encadrée par les professeurs. Deux fois par semaine seulement des devoirs sont demandés à la maison. Des résultats au rendez-vous L’école fait passer un test identique en début et fin d’année sur les connaissances fondamentales pour mesurer la progression scolaire de chaque élève. Elle a noté la première année chez la plupart des élèves une nette amélioration en écriture, une endurance dans le travail scolaire, une meilleure lecture et une confiance en soi restaurée, voire établie. Une équipe éducative engagée L’école a fait le choix de recruter des professeurs qui soient aussi de vrais éducateurs et qui apprécient cette partie de leur métier. Ils sont ainsi à même de comprendre les réactions des enfants et de s’en servir pour les faire progresser. Ce fut par exemple le cas lors de la première année, lorsqu’un élève de 5e, le premier jour de classe, jeta son livre au visage de son professeur qui lui demandait de lire. Le professeur a vu l’élève seul à seul en fin de cours et ce dernier lui a avoué ne pas savoir réellement lire. Par peur d’être ridiculisé, l’élève avait réagi par la violence. Avec l’aide du professeur, l’élève a travaillé et amélioré sa lecture dans le courant de l’année. Son comportement a profondément changé. Seul un enseignant ayant de vraies compétences d’éducateur peut tourner au profit de l’élève ce type d’incident. Les professeurs sont dans l’école de 7h45 à 18h, constamment à la disposition des élèves. Tous les soirs, lors de l’« avis », le directeur parle aux jeunes et leur donne le goût de progresser dans le respect des autres. Le lien entre le corps professoral et les familles est étroit. Il est très simple de parler aux professeurs. L’école a son uniforme. Il est porté par les professeurs comme par les élèves qui y sont très attachés. Il fait partie intégrante du projet éducatif : il « se gagne » au bout d’un mois d’observation pour les nouveaux. Très simple et adapté au style de la banlieue, il contribue à la cohésion de l’école et à l’intégration des enfants qui doivent en être « dignes ». En cas de problèmes de discipline graves, il peut être retiré provisoirement à l’élève. Le cas s’est présenté déjà quelques fois et les enfants, à la fin de leur punition, ont remercié le directeur de s’être occupé d’eux. 7 Les mesures de discipline concertées avec les parents Lorsqu’un enfant a un problème de discipline, le directeur décide avec ses parents de la punition à donner, et ce sont eux qui la signifient à leur enfant, dans le bureau du directeur, en présence de ce dernier. Les parents retrouvent ainsi leur autorité parfois perdue, et les enfants comprennent que parents et corps enseignant travaillent main dans la main pour leur éducation, et qu’il n’y aura pas moyen de les opposer les uns aux autres. L’apprentissage de la solidarité et des responsabilités Albéric de SERRANT, directeur d’Alexandre-Dumas « Nous avons mis en place deux classes de soutien au collège que nous appelons les « classes niveau ». Il n’y a plus d’élèves décrocheurs désormais, ils rattrapent très vite leur retard. Cela aide beaucoup les professeurs à garder un niveau homogène dans leurs classes. » Les élèves sont répartis en groupes inter-âges sous la responsabilité des plus grands. Les membres de chaque équipe apprennent à collaborer et s’entraider au-delà des différences d’âge et d’origine. C’est notamment un moyen de prévenir les tensions interethniques au sein de l’école. C’est aussi une école de responsabilisation de chacun. En apprenant à être des contributeurs fiables au bon fonctionnement de la communauté scolaire, ils se préparent à être des citoyens utiles engagés dans la vie locale. Un suivi quotidien personnel de tous les élèves Il existe un suivi individualisé de chaque élève. Les professeurs font le point ensemble sur chaque élève deux fois par semaine lors de la pause de midi. C’est le « conseil d’école », qui fonctionne collégialement. Le corps professoral corrige et adapte son attitude envers les enfants en fonction de leur comportement mais également de leurs progrès académiques. C’est une pédagogie pragmatique de l’observation et de l’adaptation constante au terrain. Aider chaque enfant à se projeter professionnellement Trop d’élèves de banlieue ne croient pas à leur avenir, n’osent pas s’imaginer avec un vrai métier. Quand un élève est porté par une ambition professionnelle, il travaille mieux à l’école. AlexandreDumas organise des témoignages de professionnels au sein de l’école et des stages en entreprise pour aider les jeunes à trouver leur voie. Le corps professoral aide les jeunes à découvrir ce qui les intéresse le plus et à construire un projet professionnel. Il les pousse à être ambitieux pour euxmêmes, à se fixer un objectif et à se donner les moyens de réussir. Une réelle pédagogie du succès a été mise en place à cet effet. Les élèves les plus méritants, que ce soit sur le plan du comportement ou des notes, se voient récompensés et encouragés. Seule la progression compte pour être encouragé. Ainsi, même un élève ayant 5/20 mais dont les notes précédentes étaient plus basses est récompensé. Cela permet de redonner confiance aux enfants et de leur ouvrir les portes du monde adulte. Il y a une réelle pédagogie du succès mise en place dans l’école par le corps professoral. 8 Annexe 2 : revue de presse Le Figaro déc 2015 Les echos oct 2015 La Provence Juillet 2015 Paris Match Janvier 2015 TF1 2015 Mais aussi TF1, France2, Europe 1, France Inter etc… Plus d’articles disponibles sur www.esperancebanlieues.org 9 « Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. » Victor Hugo Site web : esperancebanlieuespb.weebly.com Contact presse : Aurélia Amani 06-19-41-84-39 [email protected] 10 11 12