Résistance des matériaux Extension Compression
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Résistance des matériaux Extension Compression
Résistance des matériaux Extension Compression 1- Extension 11- Définition de l'extension simple Une poutre est sollicitée à l'extension simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement opposées, appliquées au centre de surface des sections extrêmes et qui tendent à l'allonger. Dans le repère de définition des sollicitations R=G , x , y , z lié à la section droite S , les éléments de réduction en G du torseur des efforts de cohésion s'expriment par : A B y A G x (S) z {T coh }= G {} R 0 tel que dans { } N 0 R : {T coh }= 0 0 0 G 0 N 0 x , y , z 12- Essai d'extension 121- Définition de l'essai Cet essai permet d'évaluer les caractéristiques mécaniques d'un produit. Il existe deux formes normalisées d'éprouvettes suivant la forme et l'épaisseur du produit que l'on doit essayer. 122- Exemple d'enregistrement d'essai Afin de pouvoir comparer les caractéristiques mécaniques des matériaux, celles-ci doivent être établies indépendamment des sections S0 et des longueurs l0 des éprouvettes. Ainsi les machines donnent directement : =F /S 0 et = l / l 0 Exemples : Calculer Calculer pour un effort de F=78 500 N sur une éprouvette de diamètre d=20mm. pour un allongement de 9 mm sur une éprouvette de longueur l0=100mm. RdM : Extension compression STS Productique – Conception des outillages – Mécanique COURS - Page 1 10/2003 – jgb - rdm2.sxw (MPa) La courbe de traction présente une partie assimilable à un segment de droite (OA) pour laquelle la déformation est réversible : c'est le domaine élastique. Remarque : sur la courbe du 50CV4, le point A n'est pas clairement identifiable. Au delà de OA les déformations ne sont plus réversibles, l'éprouvette a subi une déformation plastique. Au delà de B, la section diminue et le processus conduit à la rupture en D B 1180 C A 930 50 CV 4 = 0 0,2.10-2 l l 8.10-2 123- caractéristiques mécaniques tirées de l'essai Limite apparente d'élasticité Re (ou e ) : C'est la limite du domaine élastique (quand il est clairement défini). Dans le cas ci-dessus, on prend par convention la contrainte pour un allongement de 0,002 (soit 0,2 %). Pour le 50 CV 4, Re = Résistance à la traction Rm : C'est la contrainte correspondant au maximum de force appliquée sur l'éprouvette (c'est la valeur de qui correspond au point C). Pour le 50 CV 4, Rm = Module d'élasticité longitudinale ou module de Young E : dans la zone élastique, c'est le rapport de proportionnalité entre la charge unitaire et l'allongement unitaire . F S E= = 0 l l0 exprimé en MPa Pour le 50 CV 4, E = Loi de Hooke Dans le cas d'un solide en forme de poutre, la loi de Hooke s'écrit : =E⋅ avec : : contrainte d'extention (MPa) E : Module de Young (Mpa) : allongement relatif (sans unité) La loi de Hooke n'a de sens que dans le domaine élastique. 13- Etude des contraintes dans une section droite Soit le torseur de cohésion de la forme { } N 0 {T coh }= 0 0 0 G 0 définissant les efforts du x , y , z tronçon (E2) sur le tronçon (E1) d'une poutre de section S, la contrainte est portée par N = S et a un module tel que : x avec : RdM : Extension compression STS Productique – Conception des outillages – Mécanique COURS - Page 2 10/2003 – jgb - rdm2.sxw : contrainte normale d'extention (MPa) 0 N : effort normal (N) N > 0 S : aire de la section droite (mm²) 131- Concentration de contrainte Lorsque la poutre présente de brusque variations de section ; filetage, rainure de clavetage, épaulement..., les hypothèses de départ ne sont plus vérifiées, toutefois en prenant quelques précautions, les poutres peuvent tout de même être calculées. Au voisinage du chagement de section, la répartition des contraintes n'est plus uniforme et la contrainte N S . On prend alors réelle est plus grande que réelle =k⋅ = Exemple Considérons un arbre épaulé qui subi un effort normal d'extension avec N = 5.104N Dimensions : D=100, d=64, r=5. Contrainte réelle au niveau de la variation de section : 14- Condition de résistance Pour calculer les dimensions des pièces mécaniques, il faut tenir compte d'un certains nombre d'incertitudes : on ajoute un coefficient de sécurité s tel que : adm = r s En tenant compte d'un éventuel coefficient de concentration de contrainte, la condition de résistance s'écrit réelle adm , soit : réelle =k⋅ , e k⋅s 15- Allongement d'une poutre de longueur l D'après la loi de Hooke =E⋅ avec =N /S et = l / l on peut écrire : N⋅l l= E⋅S RdM : Extension compression STS Productique – Conception des outillages – Mécanique COURS - Page 3 10/2003 – jgb - rdm2.sxw 2- Compression 21- Définition de la compression simple Une poutre est sollicitée à l'extension simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement opposées, appliquées au centre de surface des sections extrêmes et qui tendent à l'allonger (Voir croquis chapitre 11) Dans le repère de définition des sollicitations R=G , x , y , z lié à la section droite S , les éléments de réduction en G du torseur des efforts de cohésion s'expriment {} R par : {T coh }= G 0 tel que dans { } N R : {T coh }= 0 G 0 0 0 0 N 0 x , y , z 22- Résultat de l'essai de compression Comme pour l'extension, l'essai de compression montre qu'il existe une zone (OA) pour laquelle : (MPa) =E⋅ e D'autre part est élastique en compression. la e contrainte B A Déformation permanente Déformation élastique Pour certains matériaux, cette contrainte est identique à l'extension (acier) pour d'autre elle peut être très différente (béton, fonte) = 0 l l C 23- Etude des contraintes Dans les mêmes conditions que l'extension, on a : = N S (avec et N < 0) D'autre part la loi de Hooke peut être utilisée dans la zone élastique : =E⋅ donc l = N⋅l E⋅S 24- Condition de résistance En tenant compte à la fois d'un coefficient de sécurité s et d'un éventuel coefficient de concentration de contraintes k, la condition de résistance s'écrit : ∣∣ e k⋅s RdM : Extension compression STS Productique – Conception des outillages – Mécanique COURS - Page 4 10/2003 – jgb - rdm2.sxw