AXWAY S`ÉTOFFE AVEC TUMBLEWEED

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AXWAY S`ÉTOFFE AVEC TUMBLEWEED
] Rédacteur-en-chef :
N° 144 - mercredi 11 juin 2008
Roger BUI
i-L&S
] LA
LETTRE DES STRATEGIES LOGICIELS & SERVICES
EDITORIAL
GOLIATH
Imaginez. Un
million de milliards d’opérations en virgule
flottante par
seconde, c’est
ce que l’on appelle le pétaflop. La machine qui détient ce
record absolu en terme de
puissance de traitement s’appelle Roadrunner. Construite
par IBM, Beep-beep ne peut
que faire la course devant. Elle
détrône le précédent record,
détenu par IBM également
avec BlueGene/L, n’atteignait
que 596 téraflops, en vitesse
de pointe. Pour les connaisseurs, Roadrunner se compose de 6 948 AMD Opteron
bicœurs (3 474 serveurs IBM
BladeCenter LS21), et 12 960
processeurs Cell (6 480 serveurs BladeCenter QS22), le
tout sous Linux. Le premier
exemplaire de Roadrunner a
été installé au laboratoire national du département d’énergie américain de Los Alamos.
A quoi et à qui peut servir une
telle puissance ? Selon Big
Blue, la machine servira les
calculs dans les domaines des
tests d’armes nucléaires, du
climat, de l’énergie et de la
recherche fondamentale.
Face à ce Goliath, fruit d’une
évolution que l’on pourrait
presque qualifier de naturelle,
voire logique, l’informatique a
enfanté de nombreuses créations spontanées issues de
l’automatisation de plus en
plus poussée des usages. Ainsi le téléphone à manivelle
d’antan a été remplacé par
des portables dont les fonctionnalités ne cessent de croître. Si l’on faisait une étude
sérieuse, on constaterait certainement que seuls dix pourcents des fonctionnalités d’un
portable sont régulièrement
sollicités. Si cela suffit pour
gérer le contenu que nous
brassons quotidiennement,
pourquoi rajouter de nouvelles fonctionnalités ? RB.
]Au Sommaire :
P695 : Edito, Axway
P696 : Au fil de l'actualité
P697 :
P698 : Point de vue
Cliquez : BULLETIN D'ABONNEMENT
AXWAY S'ÉTOFFE AVEC TUMBLEWEED
Paris, le 6 juin 2008 – Sopra Group, la maison-mère d’Axway, et Tumbleweed
Communications (Redwood City, Californie) ont annoncé ce jour un projet
d’acquisition de Tumbleweed par Axway.
Tumbleweed
té devrait générer un chiffre d’affaires de
fournit des «
l’ordre de 230 M€ et une marge opérationSecure Con- nelle comprise entre 12-15 %. Christophe
tent Delivery Fabre, directeur général d’Axway, comSolutions » à mente ainsi cette opération : « Cette nouvelplus de 3300
le entité va renforcer la position des deux
clients de disociétés sur le marché du B2B / transfert de
vers secteurs,
fichiers et devrait permettre de plus que
notamment
doubler le chiffre d’affaires d’Axway en
les services fiAmérique du Nord. En outre, nos clientèles
nanciers, la
respectives auront accès à un ensemble
santé et l’adtrès évolutif de produits, solutions et serviministration.
ces. »
Les produits
Au vu de la concurrence internationale,
de
TumAxway a pour compétiteurs indépendants
bleweed per(par rapport aux majors comme Oracle ou
mettent aux organisations de gérer leurs
SAP ou par rapport aux constructeurs comcommunications internet stratégiques et de
me IBM ou HP) Sterling Software et Tibco.
les protéger, notamment via le transfert
Elle se positionne devant WebMethods, rasécurisé de fichiers, le cryptage, la prévenchetée récemment par l’allemand Software
tion contre la perte de données et la sécuAG. Après ce qui s’est passé dans le domairisation du courrier électronique. Tumne de la BI (Business Intelligence), on peut
bleweed a réalisé un chiffre d’affaires de 57
se poser la question quant à la durée de
M$ (environ 38 M€) en 2007 avec un effectif cette indépendance.
de 328 personnes à
travers le monde et
travaille sur un budget de 43 M€ en
2008. La transaction
devrait s’effectuer en
numéraire, au prix de
2,70 $ par action, soit
un total d’environ 40
M€, et être finalisée
au troisième trimestre 2008. L’opération
proposée a été approuvée par le Conseil
Par prestation
d’administration de
Activités de
Tumbleweed
Sopra Group. Le ConCommunications
seil d’administration
de Tumbleweed l’a
également approuvée
et s’est engagé à recommander à ses actionnaires de l’accepter.
Axway a réalisé en Par secteur économique
2007 un chiffre d’afPar secteur
géographique
faires de 145 M€ (218
M$) avec une marge
opérationnelle de 10
%. Pour Sopra Group,
cette transaction devrait être relutive. En
2009, la nouvelle entiChristophe Fabre
] N° 144 - mercredi 11 juin 2008 - Page 695
AU FIL DE L'ACTUALITÉ
DES SSII ET ÉDITEURS
i-L&S
NOMINATIONS
ALAIN MISSOFFE CHEZ CEGEDIM
Paris, le 5 juin 2008 – Alain
Missoffe est nommé viceprésident développement
du Groupe Cegedim. A ce
poste, il sera essentiellement en charge de la stratégie de développement de
Cegedim et interviendra
dans de nombreux domaines pour toutes les activités
du groupe. Agé de 41 ans,
Alain Missoffe possède une
forte expérience dans l’univers de la santé. Avant de
rejoindre Cegedim, il a en
effet passé 10 ans chez Sanofi tout d’abord en tant
que responsable des activités au Vietnam, puis à la
direction marketing de la filiale britannique. Il a ensuite
été nommé directeur-adjoint Europe puis collaborateur direct du président,
Jean-François Dehecq. En
2000, il a participé à la création du site d’informations
thérapeutiques MedExact,
devenu l’un des sites médicaux les plus visités en France. Après l’intégration de
cette activité au sein de
Cegedim, il a créé en 2002 à
Metz, la société Soperal,
une entreprise couvrant
l’Est de la France, spécialisée
dans la prise en charge de
patients à domicile sous perfusion ambulatoire, qu’il a
cédée fin 2007 à un groupe
national leader dans ce secteur. Alain Missoffe est par
ailleurs vice-président du
Conseil Economique et Social de Lorraine. Il est diplômé de l’ESCP et du MBA de
l’Insead.
FRANCK MAZEAU CHEZ PANDA
SECURITY FRANCE
Boulogne, le 6 juin 2008 Arrivé chez Panda en juillet
2007 comme directeur «
channel », la nomination de
Franck Mazeau, 46 ans, en
tant que « country sales
manager » à la tête de la
filiale française, révèle la volonté de l’éditeur de solutions de sécurité de développer ses ventes dans
l’hexagone, notamment en
indirect. En tant que nouveau responsable France de
Panda Security, Franck
Mazeau aura pour principal
objectif de poursuivre la
croissance de l’éditeur sur le
marché français. Il souhaite
particulièrement développer les ventes en indirect,
qui comptent actuellement
pour 50% des ventes de
Panda. « Au-delà de sa
technologie et de son nou-
veau modèle de sécurité
très innovant, je suis convaincu que la croissance de
Panda Security France,
passera aussi par la mise en
place d’un réseau de distribution efficace. Pour réaliser ce défi, nous devrons
renouer une relation fiable
et durable avec les acteurs
de notre « Channel » tout
en veillant à la condition
essentielle dans un modèle
de ventes indirectes que
notre réussite soit aussi
celle de nos partenaires, »
souligne Franck Mazeau.
Professionnel confirmé
dans le secteur IT depuis
25 ans, avec 18 ans d’expérience dans les ventes
indirectes et le channel, et
7 dans les ventes directes
Mid & Large Account,
Franck Mazeau connaît
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aussi bien le monde des SSII
que des constructeurs IT : il
a passé 3 ans chez Sema
Group, 13 ans chez Digital
Equipement France et 8 ans
chez Fujitsu Siemens
Computers. Il a rejoint
l’équipe de Panda Security
France en juillet 2007 en
tant que « directeur Channel & Alliances Stratégiques
», jusqu’à sa nomination en
juin 2008 à la tête de la filiale
française.
LAURENT LE FOLL CHEZ LINGWAY
Paris 27 mai 2008 - Lingway, éditeur de moteurs
de recherche spécialisés,
accueille Laurent Le Foll
comme vice-président en
charge de l’activité Lingway
Custom Search (Solutions
de recherche sémantiques). Il aura notamment
comme mission, de développer les ventes, le marketing
de l’offre et les partenariats
avec les autres éditeurs de
logiciels et les intégrateurs.
Parallèlement Etienne Normier, directeur commercial
de Lingway est nommé viceprésident de l’activité Lingway Ressources Humaines
(Solutions de recherche sémantiques pour les ressources humaines et le recrutement). « Je suis particulièrement heureux de l’arrivée
de Laurent Le Foll qui capitalise plus de vingt ans d’expérience dans le domaine des
moteurs de recherche et de
la gestion de contenu d’entreprise (ECM). Sa connaissance du marché et des attentes des entreprises en
matière de recherche d’information professionnelle va
nous aider à poursuivre et
accélérer le développement
de Lingway », indique Bernard Normier, PDG de Lingway. « Au moment où l’on
parle de plus en plus de Web
sémantique, les technologies linguistiques proposées
par Lingway à travers son
offre Lingway Custom
Search constituent une réponse particulièrement
adaptée aux entreprises
désireuses de mettre en
oeuvre des solutions de recherches qui comprennent
leur métier », indique de son
côté Laurent Le Foll. Auparavant, Laurent Le Foll était
vice-président du groupe
Ever, éditeur européen de
solutions intégrées de gestion de contenu d’entreprise. De 2000 à 2005, il a
occupé successivement le
poste de directeur général
de Qwam System, société
française spécialisée dans
l’édition et l’intégration de
portails et de DGA de Sinequa, éditeur de moteur de
recherche sémantique. Laurent Le Foll a également été
DG Europe du Sud de Verity
– leader mondial des moteurs de recherche d’entreprise, et DG de Verity France
qu’il a créé en 1992 et dirigé
jusqu’en 2000. Il a également occupé plusieurs postes de direction commerciale chez Rank Xerox et Interleaf. Ancien administrateur
et vice-président de l’Aproged, association des professionnels de l’information et
du document numérique
(www.aproged. org), Laurent Le Foll est également
co-auteur pour cette association du livre blanc : « Valorisation de l’information
non-structurée », réalisé
conjointement avec l’APIL
(Association des Professionnels des Industries de la Langue) et le Cigref (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises). 48 ans,
Laurent le Foll est diplômé
de l’ESC Paris.
i-L&S
MARCHÉ
EXTERNALISATION RH : UNE
ENTREPRISE SUR DEUX EN 2010
Paris, le 9 juin avril 2008 – Markess International, vient de publier la 4ème édition de son étude consacrée à l’externalisation
des applications et processus RH, intitulée : « Motivations et Clés de Succès de l’Externalisation d’Applications et Processus
RH ». Cette édition 2008 de l’analyse des pratiques RH confirme la tendance observée déjà depuis 4 ans des entreprises
de plus de 50 salariés à confier à un ou à plusieurs prestataires externes la prise en charge de tout ou partie de leurs
processus RH, voire de la fonction RH dans son ensemble, mais également de l’infrastructure, des solutions logicielles,
progicielles et des ressources humaines associées à ces processus RH.
Ainsi, en 2008, 45% des entreprises
interrogées ont franchi le pas de l’externalisation RH, soit une croissance de
12% du nombre d’entreprises adeptes
par rapport à 2007. D’ici 2010, avec les
intentions annoncées par les entreprises
encore aujourd’hui au stade de réflexion, plus d’une entreprise sur deux
devrait recourir à des prestations d’externalisation, quel qu’en soit le périmètre.
Autour de la paie
La paie reste de loin le domaine le plus
fréquemment externalisé par les entreprises. Fortement administratives, répétitives et chronophages, les tâches
associées à la gestion et au traitement
de la paie sont en général le point de
départ de l’externalisation RH. Le contexte réglementaire et législatif mouvant
joue en faveur d’une externalisation
croissante de ce domaine. Loi Fillon
impactant le calcul des cotisations de
retraite, loi Tepa, DIF, etc., sont autant
d’éléments propices à l’externalisation
de la paie. L’administration du personnel, la gestion des temps et des activités,
le recrutement et la
gestion de la formation restent encore
en retrait avec moins d’un quart des
entreprises interrogées en 2008 qui
mentionnent recourir à des prestations
d’externalisation pour ces domaines RH.
Pour autant, l’externalisation de certains
de ces domaines, plus particulièrement
la gestion de la formation, devrait susciter un vif intérêt pour les entreprises d’ici
2010. Dans le sillage de la réforme de la
formation, Markess International note
également dans les 2 ans à venir des
velléités de recourir à des prestations
d’externalisation concernant la GPEC
(Gestion Prévisionnelle des Emplois et
des Compétences), notamment de la
part d’entreprises ayant déjà acquis une
certaine expérience de l’externalisation
RH. Pour les entreprises soumises à la loi
de cohésion sociale qui leur impose de
négocier sur un plan triennal un dispositif de GPEC, ce délai devrait notamment
leur laisser le temps de mieux maîtriser
ce domaine, avant d’envisager de l’externaliser malgré son caractère relativement sensible et stratégique.
Optimisation des ressources et
maîtrise des coûts
Les motivations des entreprises à exter-
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naliser leurs applications et processus
RH n’ont pas véritablement évolué depuis 2006. Ainsi, en tête des éléments
incitant à recourir à des prestations d’externalisation RH se retrouvent :
- La possibilité de focaliser les ressources sur des missions RH à plus forte
valeur ajoutée, moins administratives
ou sur des activités plus stratégiques
pour l’entreprise ;
- La maîtrise et le contrôle des coûts de
gestion des RH, notamment grâce aux
engagements contractuels définis avec
les prestataires.
Markess International note cependant
une progression du nombre d’entreprises ayant une vision plus qualitative de
l’externalisation RH : amélioration de
certains processus RH jusqu’alors traités de façon non optimale en interne,
accès à l’expertise et au conseil des
prestataire ou amélioration du service
offert aux salariés.
Croissance annuelle de 10%
Complexité croissante du cadre législatif
et réglementaire, manque de ressources compétentes et disponibles en inter-
i-L&S
EXTERNALISATION RH
(SUITE)
ne, besoin de mise en conformité (cf.
SOX), satisfaction des entreprises vis-àvis de leurs contrats d’externalisation…
autant de facteurs qui devraient conduire à une pratique croissante de l’externalisation des applications et processus
RH. L’étude revient en détail sur ces
différents facteurs de succès de l’externalisation RH et identifie les points plus
sensibles à prendre en compte pour
garantir la réussite de tels projets.
Aussi, l’évolution du nombre d’adeptes
de l’externalisation RH, en particulier
parmi les entreprises du mid-market,
l’accroissement du périmètre de l’externalisation en termes de domaines RH
couverts ou de prestations demandées
favorisent la croissance du marché. Celui-ci est estimé à 965 M€ en 2008 et
représente environ 42% du marché des
logiciels et services IT dédiés aux RH,
évalué par Markess International à 2,3
milliards d’euros en 2008. Le marché de
l’externalisation des applications et processus RH devrait connaître un taux de
croissance annuel moyen de +10% sur
la période 2008-2010 et peser ainsi 1,2
milliard d’euros en 2010.
MÉTHODOLOGIE
La méthodologie suivie pour réaliser
cette étude repose sur des interviews
réalisées au 2ème trimestre 2008
auprès de 240 entreprises privées basées en France. Pour les évolutions,
une comparaison a été faite avec les
études antérieures reposant sur plusieurs centaines d’interviews. Par
ailleurs, 27 prestataires actifs sur le
marché français de l’externalisation
des applications et processus RH ont
aussi été interrogés parmi lesquels
ADP, Alithia, Aragon e-rh, CA2i, CapRH, CBL Consulting, Cegedim SRH, Cegid, e-Paye, EDS, ExperHIS, Extalys,
Groupe Cimes, Infor, Lefebvre Software, Lucca, MeilleureGestion, Meta4,
NetPaie, NorthgateArinso, OpenSourcing, P&I – Personal & Infformatik AG,
SD Worx, Vedior Front RH… Cette étude a été conduite par Markess International avec le soutien des sociétés
sponsors Cegedim SRH, Cegid, HR Access, Lefebvre Software et NorthgateArinso.
POINT DE VUE
LA MESSAGERIE PASSE LES BORNES
Paris le 22 mai 2008 - Outil de productivité unanimement reconnu et indispensable
dans la gestion quotidienne des échanges entre les entreprises, les solutions de
messagerie et leur galaxie d’outils associés connaissent à ce jour une véritable
révolution et tendent à s’affranchir des modes de consultation traditionnels . En effet,
plutôt orientées postes fixes pour un usage « sédentaire », les messageries
modernes doivent aujourd’hui prendre en compte les nouveaux usages et s’adapter
à des formats qui tendent à évoluer progressivement vers un décloisonnement
intégral de l’univers de restitution classique.
Afin d’illustrer notre propos nous allons au travers de différents exemples mettre en
lumière des domaines d’applications complémentaires. L’un des exemples les plus
marquants de la nouvelle forme de « consommation » de la messagerie est celui de la
mobilité professionnelle. En effet, il y a encore 2 ans, la mobilité était encore réservée
à une population professionnelle avertie qui utilisait la messagerie en environnement
mobile. Il y a encore peu de temps le coût du service ou plutôt de la connexion et du
matériel représentait un frein pour des déploiements à grande échelle.
Désormais l’accessibilité des matériels (Smartphone, PDA, ordinateur portable) et des
réseaux (3G, infrastructures convergentes) contribue à banaliser l’usage de la messagerie. Il faut également compter avec l’évolution des mentalités, des usages et des modes
de travail nomades et décentralisés. Prendre le train, aller au restaurant, attendre un
avion, sont autant d’exemples parlants ! En effet, il suffit de jeter un coup d’œil vers les
utilisateurs de PC et de téléphones connectés pour entrapercevoir un webmail ou un
environnement de messagerie Outlook, Thunderbird. N’oublions pas non plus qu’à
l’heure du web 2.0 voire du web 3.0 professionnel où la dimension de travail collaboratif
est un fondement de cette approche, les notions de communication sont incontournables. En ce sens la messagerie doit être accessible en tout lieu. Ce besoin au départ
professionnel se banalise progressivement comme nous avons pu le constater lors du
Mobile World Congress 08 où la prochaine évolution du marché mobile semblait se diriger
vers Internet. L'application qui tire les usages pour plus de 66 % des mobilnautes est
la consultation et l’envoi d’emails depuis son mobile ! Au-delà de ce premier élément qui
semble aujourd’hui assez largement adopté ou tout du moins transposable dans les
grands comptes comme dans les PME à court terme, d’autres domaines d’application
apparaissent et laissent augurer les prémices de la messagerie de demain. Parmi les
dernières tendances, se distinguent les initiatives libérant totalement l’utilisateur des
modes de consultation traditionnels.
Cette évolution s’explique par exemple par l’arrivée de nouveaux équipements, robots,
équipements du bureau et de la maison et les réalisations de type M2M* (avec le wifi,
bluetooth, rfid, cpl). La messagerie sort alors intégralement du bureau de travail
traditionnel pour devenir vocale et intégrée à un cadre de travail plus dynamique. Nous
entrons de plain-pied dans le monde des assistants personnels de demain, qui, comme
on le sait, intégreront le monde de l’entreprise non pas de manière ludique mais
professionnelle avec une adaptation aux besoins et spécificités métiers de ces dernières.
A ce jour, des initiatives industrielles menées avec des spécialistes des mobile devices
sont d’ores et déjà une réalité opérationnelle en production à une échelle réduite. Ainsi
le célèbre lapin communicant Nabaztag est désormais capable non seulement de vous
alerter en cas de message important mais également de vous lire à haute voix vos
prochains rendez vous. Au vu de l’accélération exponentielle des délais de mise à
disposition sur le marché, ce qui fait rêver aujourd’hui sera vraisemblablement réel dans
les 5 prochaines années… De plus, des projets de bureaux virtuels et interactifs sont
aujourd’hui à l’étude. Prenons l’exemple du bureau communicant qui, une fois qu’un
collaborateur s’installera, lui proposera automatiquement d’accéder sans aucune manipulation clavier à sa messagerie. Il pourra en être de même dans une voiture. Les objets
se transforment donc pour être communicants , accessibles et mieux adaptés, ce n’est
plus l’homme qui s’adapte aux technologies mais bien l’inverse. En constante ébullition,
les outils de messagerie continuent donc leur transformation et sortent des sentiers
battus pour répondre aux nouveaux usages du marché. Etant positionnés parmi les
fondamentaux et les principaux outils de productivité des entreprises, ils devraient à très
court terme s’intégrer dans de nouveaux environnements plus dynamiques qui
contribueront à faire entrer la messagerie professionnelle dans l’univers des « assistants
de demain ». Un nouveau chantier d’envergure technologique et comportementale
pour les DSI des entreprises.
Philippe Gilbert, président d’Alinto
* M2M : machine to machine.
i-L&S, lettre hebdomadaire, comporte 40 numéros par an. La rédaction ne garantit pas l’exactitude absolue, ni le caractère
exhaustif des informations publiées. Directeur de la Publication : Roger BUI. Toute reproduction est strictement interdite.
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] N° 144 - mercredi 11 juin 2008 - Page 698

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