pdf - 138 Ko
Transcription
pdf - 138 Ko
Le Supplément Projet Prise en charge de l’urgence médico-psychologique Prise en charge de l’urgence médico-psychologique Samedi 12 janvier 2013, un meurtre brutal a lieu avenue Pasteur. Audelà du décès de la victime, c’est l’ensemble des passants, voisins et collègues de travail de celle-ci qui vont être frappés par la violence de cet acte. Dès les premières heures, la Ville d’Angers met en place une première cellule d’urgence avec la psychologue rattachée à la Direction de la Santé Publique. Des contacts sont pris entre la mairie et le CESAME pour organiser l’orientation des personnes touchées par cet évènement. Il est convenu, comme cela est la règle sur l’établissement, de proposer aux personnes d’être accueillies par des professionnels sur le CMP du secteur où l’évènement a eu lieu. Dans l’intervalle, le samedi et le dimanche, il est décidé avec le centre de régulation 15 de renvoyer les appels de riverains ou témoins choqués vers l’UPAP. Le lundi 14 janvier, Messieurs les Docteurs LEGUAY, LAMBERT et Monsieur GABRIEL proposent une organisation concernant l’accueil des personnes désireuses d’une écoute et/ou d’un accompagnement au CMP. L’accueil sera réalisé par les psychologues et médecins du pôle, prioritairement mobilisés sur la mission CUMP. Rapidement, les psychologues cliniciennes se concertent et se répartissent les tâches pour accueillir les différentes personnes. Une concertation s’organise en parallèle avec Madame OBERDORF, psychologue de la Ville d’Angers pour faire le point et organiser la suite des prises en charge. Au vu des éléments rapportés par cette dernière, on apprend que ce drame est en lien direct avec le passé professionnel de la victime (travailleuse sociale dans le domaine de la précarité). Dès lors, on comprend que deux types de population vont faire appel à notre dispositif. - D’un côté, les témoins, les voisins, les personnes physiquement présentes au moment de l’agression et de l’intervention des forces de l’ordre. Il va falloir les rassurer, leur permettre de mettre des mots sur les évènements et de borner l’épanchement de leurs émotions, tout en repérant les personnes pour qui un suivi de plus Evolution du système téléphonique En quelques années, le CESAME a fait un bond en avant dans le domaine de la téléphonie. Ainsi, jusqu’en 1997, l’établissement disposait seulement de 60 téléphones analogiques. A partir de 1997, le téléphone évolue vers le numérique : c’est le passage du téléphone à cadran au téléphone à touches avec possibilités de programmation. De 2007 à aujourd’hui, l’établissement glisse progressivement vers la technologie IP et le nombre de postes installés est désormais de 970. A partir de janvier 2013, l’établissement est entièrement raccordé – intra et structures extra hospitalières – en technologie IP. Pourquoi cette évolution ? Elle répond à la nécessité de renouveler une installation téléphonique en fin de vie et d’anticiper la disparition à moyen terme de technologie analogique. Il s‘agit également de réaliser des économies de coûts et d’augmenter en parallèle le service rendu aux utilisateurs ; désormais, la numérotation abrégée à 4 chiffres est étendue à tous les postes de l’établissement, y compris ceux installés sur les sites extérieurs. Tous les postes, intra et extra, proposent désormais les mêmes fonctionnalités de base (renvoi, interception d’appel, boite vocale,…). Comment s’est effectuée la migration vers le « tout IP » ? La migration s’est faite progressivement. Depuis 2007, des travaux Les 10 sites concernés : - Le Foyer postcure de Rocheloire (pôle 2) - ORION 49 (Pôle 4) - Le Foyer Prosper Bigeard (Pôle 4) - Le Dispositif psychiatrique à la Maison d’Arrêt (Pôle 5) - L’Arantèle (Pôle 5) - L’Espace Rancan (Pôle 6) - Le CMP-CATTP de Doué la Fontaine (Pôle 7) - Le CATTP Enfants La Roseraie (Pôle Ouest) - Le CMP de St Georges-sur-Loire (Pôle Ouest) - Le CMP de Segré (Pôle Ouest) longue durée s’avérera nécessaire. Certaines institutions limitrophes seront également demandeuses de temps de reprise auprès de leurs résidents, auprès desquels nous nous déplacerons. - De l’autre, des professionnels du milieu médico-social, anciens collègues ou connaissances de la victime, ou ayant pris en charge l’auteur des faits. Pour cette population, le travail de partenariat entre le CMP, le médiateur santé et la direction de la santé publique s’avérera primordial. Ce sont le choc de la découverte, les interrogations liées à l’enquête et les questionnements posés sur le plan professionnel qui nécessiteront notre intervention. A posteriori, nous avons été frappés par l’étendue de l’impact de cet évènement et par l’intensité de la souffrance qu’il a générée. Les riverains ont été les principaux demandeurs d’aide au cours de la première semaine mais on constate aujourd’hui que la population des professionnels exprime son mal-être et se trouve en demande d’une réponse. L’ampleur de la demande, associée à la particularité de l’évènement, nous amène aujourd’hui à nous questionner sur le type de réponse à apporter, y compris au-delà du CESAME. Certaines institutions employant ces travailleurs sociaux ont pu créer leurs propres réponses mais lorsque cela n’a pas été possible, nous nous sommes interrogés sur la pertinence de notre seule action auprès des personnes en souffrance. Face à l’urgence et à l’imprévisibilité de cette situation, nous avons dû faire preuve d’inventivité, d’adaptation et de souplesse pour nous réorganiser tout en poursuivant nos missions habituelles mais nous nous posons aujourd’hui la question de la faisabilité pour un secteur d’absorber seul cette surcharge d’activité, tant sur les plans quantitatifs que qualitatifs. Même si les liens préexistants entre notre pôle, le milieu médicosocial et la Direction de la Santé Publique nous ont permis de coordonner nos efforts pour apporter une réponse à la population, il sera pour l’avenir intéressant de formaliser de tels rapprochements dans ces circonstances, en s’appuyant sur l’expérience que nous avons traversée. Eymeric TISON, Cadre de Santé, Jacqueline LORAND, Pierre-Louis DUFOUR, Infirmiers, Dr Ollivier LAMBERT, Praticien Hospitalier, Christine GARREC, Anne-Sophie DELALEU, Anne COQUEL, Psychologues. Qu’est-ce que la technologie IP ? La technologie IP (Internet Protocole) permet de faire véhiculer sur un même canal différents types de données : voix / informatique / images. Avant l’ADSL et la technologie IP, différents canaux étaient utilisés pour transmettre des données. Vous aviez besoin par exemple : - d’une ligne téléphonique pour les données voix, - d’une antenne TV pour les données images télévisées, - d’une ligne informatique pour l’accès à internet, la bureautique ou la messagerie. surle réseau et les installations ont été régulièrement entrepris. Tous les téléphones ont été changés au fur et à mesure. La juxtaposition des technologies, le temps de cette migration, a d’ailleurs parfois ocasionné quelques perturbations. Aujourd’hui, nous sommes donc prêts à basculer notre installation sur la technologie IP de notre opérateur. La migration totale sera effectuée à partir du 21 janvier et ce jusqu’au 10 février. Nous allons raccorder les sites les uns après les autres. Chaque site sera informé du jour et de l’heure. Ce changement sera transparent pour tous les utilisateurs mais le risque de quelques coupures existe. Quelles sont les conséquences de cette migration ? 10 sites vont changer de numérotation pour intégrer le nouveau réseau et bénéficier des mêmes services. Des messages seront mis en place sur les anciens numéros afin de prévenir les usagers. L’avezvous remarqué ? Autre conséquence du passage sur IP : les messages d’accueil et d’attente téléphonique ont été réenregistrés. Propos recueillis auprès de François VERON, Technicien supérieur hospitalier. janvier 2013 n°154 juin 2011 n°140 Actualités Evolution du système téléphonique Le CESAME fête 2013 ! Lors de la cérémonie des Vœux du CESAME, le 8 janvier dernier, en présence de Laurent Damour, Maire de Ste Gemmes-sur-Loire, du Dr Jean-Paul Lhuillier, Président de la Commission Médicale d’Etablissement et de Marine Plantevin, Directeur, le Président du Conseil de Surveillance, M. Jean-François Bonsergent a eu l’occasion de souhaiter une excellente année à l’ensemble des professionnels de l’établissement. Jean-François Bonsergent a dressé le bilan de l’année 2012 : une année de transition marquée tout d’abord par un changement à la tête de la direction et l’arrivée de Mme Plantevin. Transition marquée également au niveau des projets avec la publication des résultats de la certification, la signature du Contrat Pluriannuel d’objectifs et de Moyens avec l’Agence Régionale de Santé, les travaux préparatoires aux projets de nouvelles structures de soins (ex : relocalisation de la psychiatrie infanto-juvénile sur le Plateau des Capucins, l’Unité Psychiatrique d’Accueil et d’Orientation). Quelques temps forts enfin ont ponctué l’année : l’ouverture de la Maison d’Accueil Spécialisée du Port Thibault, l’inauguration de la Petite Maison ou bien encore celle du Centre d’Activité Thérapeutique à Temps Partiel de Doué la Fontaine. 2013 s’annonce également bien remplie : il s’agit de continuer le travail d’ampleur mené dans le cadre du suivi du rapport de certification, sur le circuit du médicament en particulier. Il s’agit également de poursuivre les travaux préparatoires à la mise en place de projets structurants, tels que les Capucins ou l’Unité Psychiatrique d’Accueil et d’Orientation, mais aussi d’accompagner de nouveaux dispositifs de soins (ex : Centre REssources Handicaps PSYchiques, Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel à l’Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires, Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel parents bébé) et médicosociaux (ex : formalisation du projet de vie à la Maison d’Accueil Spécialisée). Enfin, le schéma directeur architectural doit se poursuivre. De nouveaux projets sont d’ores et déjà à l’étude ou seront étudiés dans les mois qui viennent. C’est notamment la construction d’un bâtiment commun aux secteurs 4 et 5, la rénovation de la Fédération Accueil Polyhandicapés Adultes, ou encore la relocalisation de certaines structures extra hospitalières qui ne sont plus adaptées aux contraintes d’un accueil moderne et de qualité. La mise en route de ces différents projets sera toutefois conditionnée aux capacités de financement de l’établissement dans un contexte budgétaire national de plus en plus contraint. Hélène FAUSSER, Directrice adjointe Affaires générales et communication.