24 Ore in Corsica è indè u mondu. 24 heures, le - Blogs
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24 Ore in Corsica è indè u mondu. 24 heures, le n... [FRANGINS EN POLITIQUE] 08/12/2011 24 Ore n°330 Par http://24ore.club-corsica.com/print.php?id=111429 Un secret équivoque La politique et la franc-maçonnerie sont-elles compatibles ? Visiblement oui. A condition de ne pas trop en parler... « J'ai très peur qu'on fasse un rapprochement entre francmaçonnerie et clanisme. La franc-maçonnerie n'est certainement pas clanique ». En mars dernier, Guy Arcizet avait exprimé par ces mots son inquiétude sur l'antenne de nos confrères de Frequenza Mora. Un mois après sa visite dans l'île, pour une tournée des loges insulaires. Influence. Clanisme, le vilain mot est lâché. Et si le grand maître du GO évoquait ainsi un danger bien réel à ses yeux, c'est que la question se pose. Ce qui est en jeu ici, ce sont les services rendus qui existent entre frangins. Une entraide qui est un des principes majeurs de la maçonnerie, celui de la solidarité entre ses membres, mais que les maçons rechignent à reconnaître ouvertement à l'extérieur. « C'est quelque chose d'extrêmement fort, qu'on a du mal à réaliser, souligne Hélène Constanty. Fondamentalement, ce sont des réseaux d'entraide et d'influence ». Sur une des cheminées de l'appartement bastiais de Pascal Lota, qui a lui-même révélé son appartenance en 2008 dans le magazine Corsica, un aigle dévore son propre foie pour nourrir ses petits. Un symbole maçon éloquent. « Chez eux, c'est plus fort que tout, relève Constanty. Quitte parfois à rendre des services qu'on ne peut, ou qu'on ne doit pas rendre ». Crispations. En réalité, cette « accusation » est autant portée par l'extérieur à l'égard des frangins qu'elle est nourrie par leur refus de parler ouvertement de leur appartenance. Généralement, quand ils l'évoquent avec un profane, les frères « trois points » mettent en avant la dimension intellectuelle de leur engagement. Dans ce cas, si celui-ci ne tient qu'à cet aspect, pourquoi autant de cachoteries ? Comment expliquer autant de crispation ? La franc-maçonnerie a-t-elle si mauvaise réputation qu'il faille s'en cacher, quand on est un responsable politique ? Pourquoi ne pas aborder la question au grand jour, ce qui reviendrait de fait à la normaliser ? Intenable. « Personnellement, je conseillerais aux gens de 1 sur 2 12/12/11 09:36 24 Ore in Corsica è indè u mondu. 24 heures, le n... http://24ore.club-corsica.com/print.php?id=111429 ne pas le cacher, suggère Jean-Pierre Orsoni, ancien grand maître de la GLMF. Objectivement, ça ne porte pas préjudice. Je pense que ça évoluera, même s'il y a une forme de conservatisme. Il n'y a pas si longtemps, dire « je suis homosexuel » pour un politique, c'était intenable. Aujourd'hui, c'est différent ». Visiblement, si les politiques pensent autrement, c'est bien qu'il y a un embarras. Même un Jean-Christophe Angelini, qui n'a généralement pas pour habitude de se cacher derrière son petit doigt, y compris face aux questions difficiles, préfère botter en touche. « Quelque part, garder ce secret, c'est aussi entretenir le fantasme de son propre pouvoir », remarque subtilement un frangin corse. Entretenant le doute et en jouant le secret, les hommes politiques maçons contribuent à le nourrir. Et cette partition revendiquée, entre ce qui relèverait de la vie privée et de l'engagement public, est assez discutable. Comme si ce qu'est un homme politique - son parcours, ses croyances, ses réseaux - ne compte pas et ne le définit pas. Clandestins, toujours De la cagoule à la loge. Des soirées clandestines dans le maquis aux tenues maçonniques... Dans les deux cas, il est question de secret. L’Express souligne qu’on retrouve la fameuse partition des années 90 entre frères ennemis des deux FLNC, alors que beaucoup d’anciens nationalistes ont été initiés. Les anciens du MPA pointent prioritairement à la GLNF, ceux du bloc Cuncolta à la GLMF. Go-between. L’hebdo effectue également un retour sur la fameuse réunion d’avril 2000, qui avait vu quatre représentants des clandestins, dont plusieurs recherchés par la police, se réunir rue Cadet avec des émissaires des socialistes alors au pouvoir. « Les francs-maçons ont effectivement joué ce rôle de conciliateurs », reconnaissait Guy Arcizet, dans l’entretien qu’il avait accordé à 24 Ore (19 février 2011), alors que nous lui faisions remarquer que, au GO et au sein de la loge Pascal Paoli, on a souvent vu des rencontres contrenature entre des gens qui étaient ennemis en Corse. « Il ne s'agit pas de supplanter les autorités ou les pouvoirs légaux, avait développé l’actuel grand maître du GO. Nous sommes des légalistes. Mais entre les hommes, il faut parfois ce genre de choses et d'interventions ». 2 sur 2 12/12/11 09:36