La scuola nautica di Piano di Sorrento dalle origini ai primi del `900

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La scuola nautica di Piano di Sorrento dalle origini ai primi del `900
Les études nautiques dans le Royaume de Naples
(1770 -1861)
MARIA SIRAGO
Les études nautiques
Le renouvellement des institutions scolaires s’imposa déjà à partir de la moitié du XVIII
siècle. Antonio Genovesi, dans le manuel Lezioni di Commercio, avait suggéré l’idée d’
une école publique gratuite pour tous les niveaux sociaux, dans laquelle privilégier
l’enseignement de la langue italienne, utilisée dans ses cours universitaires pour la
première fois 1. Il proposait aussi un curriculum assez semblable à ceux des modernes
écoles professionnelles.2 Ce fut grâce aux propositions de Genovesi, et à cause de
l’expulsion des Jésuites, que l’école publique naquit.
Parmi les écoles professionnelles, il y avait celle pour la formation professionnelle
aux métiers du nautisme. Il fallait créer une classe de marins, surtout “piloti” et “pilotini”,
pour la marine marchande et la flotte royal : on devait leur apprendre à utiliser les
nouvelles technologies nautiques, nécessaires pour les voyages océaniques que les
bateaux Napolitains allaient entreprendre. Pour ce qui concernait la navigation côtière,
jusqu’alors les compétences avaient été transmises de père en fils : maintenant, il fallait
étudier les nouvelles techniques de navigation et les nouveaux instruments utilisés par la
marine européenne, spécialement celle des Français et des Anglais. Cette modernisation
était à la base de la “politique marittime” encouragée pendant la « regence » Bernardo
Tanucci (1759-1767), quand il y eut le maximum développement de la construction
portuaire3.
Avec le décret de 1770, trois écoles nautiques furent fondées : celle de San
Giuseppe de Chiaia à Naples et celles de Meta et Carotto sur le territoire de Piano di
Sorrento.
Le Collége de San Giuseppe de Chiaia en Naples devait instruire les orphelins
des marins de Chiaia, Santa Lucia, Molo Piccolo et Marinella sous la direction d’un bon
pilote, expert en navigation. De plus, les élèves devaient apprendre à pécher, nager et
construire des bateaux. Celles de Piano devaient pratiquer les mêmes fonctions parce
que le choix du territoire de Sorrente repondait à des besoins spécifiques. En effet les
1
A. GENOVESI, Delle lezioni di commercio o sia d'economia civile da leggersi nella cattedra intineriana dell'ab.
Genovesi regio cattedratico. Parte prima nel primo semestre, Napoli 1765, e Parte seconda nel secondo semestre,
Napoli 1767, ora in F. VENTURI, a cura di, Riformatori napoletani, Milano-Napoli , 1962.
2
M.SIRAGO, Scuole per il lavoro. la nascita degli istituti “professionali”meridionali nel dibattito culturale tra fine „700
e „800, RSS, 31, 1999, pp.109-172.
3
M.SIRAGO, Le città e il mare. Economia, politica portuale, identità culturale dei centri costieri del Mezzogiorno
moderno, Napoli, ESI, 2004, pp.33 ss.
1
habitants de « Terzieri », Meta et Carotto, situées sur le Piano de Sorrento, se dédiaient
depuis longtemps à la navigation sur leurs bateaux, même de grandes
dimensions,
construits sur place depuis l’époque Angevine. A l’époque des Bourbons, les habitants de
« Terzieri », ainsi que les Procidans, étaient devenus le pilier de toute l’économie du
Royaume, grâce aux voyages de l’approvisionnement de la Capitale et du territoire de la
Méditerranée, ainsi qu’aux voyages vers l’Amérique. C’est pour cette raison qu’il fallait
fonder une école nautique pour diffuser les nouvelles techniques aux nouvelles
générations de marins. Le Collège de la Cocumella, un vieil centre de convalescence des
Jésuites dans le territoire de Piano, avait été déjà destiné à être le “Convitto” des orphelins
des marins avant le décret institutif (22 agosto). Bernardo Galiani en était le directeur.
L’édifice fut rapidement restructuré et ouvert le 15 Avpril 1772 :il y avait 26 élèves.
Malheureusement, il fut fermé en 1777 à cause du deficit et les élèves furent transférés
au Collège de San Giuseppe de Chiaia en Naples4. Aujourd’hui, le Convitto s’appelle
Grand Hotel Cocumella à Sant’Agnello.
L’introduction de la “métode normale” (1784)
Pour remedier à la situation de cette grave crise subit par la marine Napolitaine en
1779, le Chevalier John Acton devint directeur du Secretariat de la Marine et, pendant qu’il
réorganisait la flotte royal, en donnand l’ordre de reconstruire un chantier à
Castellammare di Stabia, il se préoccupa aussi de la réorganisation des écoles nautiques.
Il pensait que ces types d’écoles étaient nécessaires pour la formation des équipages à
employer dans la flotte royale : pour
cette raison il décida d’abord d’effectuer des
controles dans celle de San Giuseppe à Chiaia5.
En 1784 l’instruction primarie changea beaucoup, grâce à l’ institution des “écoles
normales”, dont la méthode fut introduite par les moines célestins Ludovico Vuoli et
Alessandro Gentile6. On devait faciliter la lecture ainsi que l’écriture, apprendre sains
contrainte et sans les terribles sanctions utilisées à cette époque, ceux qui aurait donné de
meilleurs résultats7. Cette nouvelle méthode apparait la plus adaptée pour les écoles
nautiques, dont le but était celui d’atteindre une rapide alphabétisation des marins. Pour
4
M.SIRAGO, La prima istruzione nel collegio per gli orfani dei marinai di San Giuseppe a Chiaia di Napoli e nelle
scuole nautiche di Piano di Sorrento nel Settecento, in M.R.PELIZZARI, a cura di, Sulle vie della scrittura.
Alfabetizzazione, cultura scritta e istituzioni in età moderna, Atti del Convegno, Salerno, 10-12 marzo 1987, Salerno,
1988, pp. 423-457; EAD., La tradizione marinara e la scuola nautica di Piano di Sorrento, Sorrento, Di Mauro ed.,
1989.
5
M.SIRAGO, Le città e il mare, cit., p. 40.
6
V.O.CARIGNANI, Le scuole normali di Napoli nel secolo XVIII, Napoli, 1875.
2
cette raison, en 1784, le roi, qui attribuait les naufrages et les malheurs de la politique
commerciale à l’incompétence des marins, décida d’adopter la méthode normale dans
l’école napolitaine de San Giuseppe à Chiaia et de rouvrir celles de Meta et Carotto, à
Piano, sous la direction de Giuseppe Valletta. Le choix de la “méthode normale” obtint
tout de suite de bons résultats, surtout entre les marins. En effet, en 1785, quelques
épreuves faciles effectuées dans la Darsena de la Capitale confirmèrent que beaucoup de
marins avaient appris à lire, à écrire et à compter en seulement 40 leçons8.
Après la révolution de 1799, le système scolaire perdit sa läicité parce que le roi
Ferdinando le confia aux Jésuites avec le décret du 6 Aôut 1804 9. A cette époque le
College du Piano de Sorrento était encore sous la direction du sous -intendant Giuseppe
Valletta. Les deux écoles de Meta e Carotto avaient seulement quatre classes, mais on
ajouta l’enseignement du maître nautique. Enfin, dans le village d’ Alberi il y avait un seul
professeur10. Malheureusement, à cause du déficit des caisses de l’Etat, on décida d’abolir
les écoles nautiques de Sorrento et de reformer celle Napolitiane de San Giuseppe, qui
devait étre fréquentée par les orphelins des marins de la Capitale, de Sorrento et de
Amalfi11.
La Décennie Française e les reformes de Matteo Galdi
Seulement pendant Décennie Française, il y eut une véritable réforme “moderne”.
En effet, entre les premières dispositions de Gioacchino Napoleone, il y eut un décret pour
l’Education nationale. Toutes les écoles du Royaume devaient avoir un maître pour
enseigner aux enfants les rudiments selon la “méthode normale” (aux petites filles, les arts
féminins)12. L’école napolitaine fut transformée en “Academie de marine” et celles de Meta
et Carotto furent réorganisées; même à Procida, où la plus grande partie de la population
se dédiait à la marine, en 1807 il y avait une école nautique avec la “méthode normale”
utilisée à la « Boussole des marins et patrons des bateaux de l’île, sous le contrôle de
l’état13.
7
G.M.GALANTI, Della descrizione geografica delle Sicilie, a cura di F.ASSANTE – D. DEMARCO, Napoli, 1969, 2 voll.,
II, pp. 84-85.
8
M.SIRAGO, La prima istruzione, cit.
9
F.FUSCO, Il problema della istruzione primaria nel regno di Napoli nel sec. XVIII attraverso le fonti normative, in
M.R.PELIZZARI, a cura di , Sulle vie della scrittura, cit., pp. 313-325, pp. 322 ss.
10
ASN, Archivio Serra di Gerace, vol. 64, Almanacchi Reali, 1804, pp. 119-131.
11
ASN, AB, 311/11, ff. 274-285, s.d. ma 1804, proposta di riforma per il collegio di San Giuseppe.
12
M.SIRAGO, La prima istruzione, cit.
13
ASN, Intendenza di Napoli, I s., 1072/1379, 1815, in cui è citata l’apertura della scuola il 26/1/1807. Cfr anche G. DI
TARANTO, Procida nei secoli XVII - XIX, Ginevra, 1985, p.46.
3
Gioacchino Murat introduit d’autres réformes et en 1809 nomma le salernitain
Matteo Galdi à la “Direction Generale de l’Instrucion Publique” : il était revenu au
Royaume après un long séjour en Hollande comme correspondant diplomatique du
Goverement Cisalpin14. Le choix était pleinement jiustifié par le fait que Galdi, parti pour la
France après 1795, et puis pour Milan, avait dejà exprimé ses ideés dans le Saggio
d’istruzione pubblica rivoluzionaria, en 179815, résumées dans Pensieri sull’istruzione
pubblica publié en 180916. En même temps que les Pensieri, il allait rèdiger un “Piano”
concernant la réorganisation des écoles nautiques de Meta et Carotto, qui comptaient 374
élèves en 1809. Il proposait de donner une tournure technique aux programmes : plus de
mathématiques, les deux langues étrangères les plus parlées sur l’Océan (le Français et
l’Anglais), et plus de géographie. Selon Galdi, l’étude du latin, de la rètorique et du style
épistolaire étaient inutile. Il suggérait aussi aux enseignants l’introduction de livres
élémentaires, de facile compréhension. Il se souvint de l’institut maritime d’Amsterdam
dirigé par le géomètre Van Sivinden, où les enfants de dix ans étudiaient les
mathématiques. Il aurait voulu faire publier un cours élémentaire par deux géomètres de la
Royal Académie de la Marine, parce que le manuel le plus utilisé était le Caravelli, même
s’il était difficile. Il proposait aux élèves les exercices pratiques, la natation, les évolutions
militaires, les armes, la manipulation des voiles, monter sur les antennes et faire des
constatations sur le chantier naval de Castellamare pour apprendre l’art de la construction.
Enfin, il insistait pour un séjour sur les bateaux royales et marchandes pour pratiquer la
navigation comme dans le passè17. Mais avant de rédige le
“Piano” des marins
importantes comme Matteo Correale De Vicariis avaient été interpellé. Ce dernier, Major
de la Marine Royal, l’année précedente avait partecipé à la libèration de Capri, occupée
par les Anglais18. Parmis ces hommes il y avait Pasquale de Cosa, Capitaine de frégate et
chef du mouvement maritime, e Monsieuril de Lostanges, commandant de la Marine
14
M.THEMELLY, Le riforme, la rivoluzione, lo stato nel pensiero di Matteo Galdi, in E.GRANITO, M.SCHIVINO,
G.FOSCARI, a cura di a cura di, “Il Principato Citeriore tra Ancien Régime e conquista francese: il mutamento di una
realtà periferica del Regno di Napoli”, Atti del Convegno di Salerno 14-16 maggio 1991, Salerno, 1992, pp. 459-471, e
La crisi del 1799 e i problemi del nuovo ordine napoleonico nell‟opera del salernitano Matteo Galdi, in I.GALLO, a
cura di, La rivoluzione del 1799 in provincia di Salerno. Nuove acquisizioni e nuove prospettive, Atti del Convegno di
studi del 22 ottobre 1999, Salerno, 2000, pp. 293-301.
15
M.GALDI, Saggio d‟istruzione pubblica rivoluzionaria, Milano, a. VI, 1798, in D.Cantimori, a cura di, I Giacobini
italiani, 2 voll., I, Bari, 1956, pp.223-251.
16
M.GALDI, Pensieri sull‟istruzione pubblica relativamente al Regno delle Due Sicilie, Napoli, 1809.
17
ASN, MPI, 466/1, 14/4/1809, “Piano del cavalier Galdi”.
18
ASN, MPI, 466/1, 24/2/1809, relazione di Matteo Correale; cfr. anche M. SIRAGO, Il mare e la rivoluzione. I fratelli
Matteo e Giuseppe Correale e gli “allievi” di Francesco Caracciolo nel 1799, in I.GALLO, a cura di, La rivoluzione del
1799 in provincia di Salerno, cit., pp. 269 - 292.
4
Royale de Naples, qui avaient rappelé la nècessitée de rèorganiser les écoles nautiques
du Royaume19.
Le 20 juin 1809 Gioacchino Murat promulga le decret pour la reouverture des
écoles nautiques de Sorrento20 selon le nnouveau “Piano” de Galdi, auquel fut confiè la
charge de preparer un règlement dans le quel serait donnè une particuliere attention pour
l’étude de l’astronomie21. Et le 5 Aôut fut envité à inspecter Salvatore St. Caprais,
capitaine de fregate, chef militaire du mouvement de la Marine Royal Marina, qui devaiet
controler le fonctionnement et l’organisation de l’école22.
La période du 1815 au 1861
A partir du 1816 le roy Ferdinando fait reconstruir les batements marchands;
et l’anneé suivant il donna au marchand françois Pirre Andriel la possibilité de
construir le premier bateaux à la vapeur lancée en 181823.
Au même temps l’école de Naples fut transformée en “Collegio dei Pilotini” et
celle de Meta e Piano en 1817 fut reorganisée et fut la base des autres écoles
nautiques comme celle de Procida24.
Dans cettes années la marine marchande grandit et pour ça on a eut
besoin des écoles nautiques qui fournissaient des pilotes et matelots capables pou
les voyages en Amerique25. En 1831 on decida de publier un nouveau reglement
pour l’école de Meta et Carotto, dans les quelles on devait enseigner selon la
nouvelle methode lancasterienne26. Puis en 1833 on ouvrit un ecole nautique dans
l’ile de Procida, selon le regolement des ecoles de Sorrento et dis annees après en
Castellammare ou il y avait le chantier naval du Royaume 27.
Toutes ces améliorations étaient dues soit à l’agrandissement de la flotte
marchande, qui avait bénéficié, à partir de 1835, des facilités accordées pour la
construction des bateaux pour les voyages océaniques et pour les bateaux à vapeur, soit
à une nouvelle technologie qui allait se répandre et qui nécessitait de pilotes expérimentés
19
ASN, MPI, 466/1, 17/3/1809
ASN, Bollettino delle Leggi, L. n° 398, 20/6/1809; cfr. anche MPI, 466/3 e ASN, Intendenza di Napoli, I
versamento, 1058/586, copia manoscritta del decreto del 20/6/1809.
21
ASN, MPI, 466/1, s.d.
22
ASN, MPI, 466/1, 5/8/1809.
23
M.SIRAGO, Nuove tecnologie nautiche: dal vascello alla nave a vapore, in A.BUCCARO, G.FABBRICATORE,
L.M.PAPA, a cura di, Storia dell‟Ingegneria, Atti del 1° Convegno Nazionale, Napoli, 8-9/3/2006, Napoli, Cuzzolin
ed., 2006, pp. 671-679.
24
ASN, Intendenza di Napoli, I s., 1072/1379, 11/11/1815 e 1/2/1816 e 1090 II/ 2547, 1823.
25
M.SIRAGO, Le città e il mare, cit., pp. 56 ss.
26
ASN, MAIC, 256, in appendice, doc. 2
27
ASN, MAIC, 256/4.
20
5
pour la marine militaire et pour la marine marchande (bateaux directs pour la Baltique, la
Mar Nero et les Amériques inclus) “28.
En 1847 l’École Napolitaine fut incorporée à l’ École “dei Grumetti”, une école
maritime militaire pour l’artillerie. Une commission fut crée en 1848 pour réorganiser les
écoles nautiques de Castellammare (1853), de Procida (1855), et de Reggio (1850),
ouverte en 1823. Deux autres écoles furent fondées: celle de Gaeta (1851) et celle de Bari
(1856)29. En même temps on discutait sur l’opportunité d’ouvrir une école nautique à
Naples, qui (malheureusement – si può ometterlo?) fut fondée seulement après la
réunification d’Italie30.
La cartographie et les études nautiques
L’intérêt pour la carthographie, indispensable pour marquer les nouvelles routes, se
developpa en meme temps que la créations des écoles nautiques.
Ferdinando Scarpati, qui avait suivi les cours de l’école de Meta, son pays d’origine, fut un
des premiers cartographes. Avec la qualification professionnelle de “pilotino” (------), il
s’ètait embarqué sur les navires de sa famille, en direction de la Mer Noire, où le royaume
de Naples avait des affaires depuis le traité du 1783 avec la tsarine Caterina.
Pendant ces voyages, il avait cartographié l’hydrographie de la région appelée “Nouvelle
Russie”, comprenant la Mer Noire, la Mer d’Azov et la Mer de Marmara, qui venait d’être
conquise par la tsarine.
Son travail avait été beaucoup apprécié par les souveraines, qui voulaient developper le
commerce dans cette région, surtout en Odessa, la ville fondée par l'amiral napolitain
Giuseppe de Ribas en 1794.
Un autre cartographier très important fut Giovanni Fileti, le «Pilota de la Real Marina »,
professeur de mathématiques, navigation et astronomie, qui avait suivi les cours de l’école
de Piano. Il avait été nommé directeur du séminaire nautique de Palermo, fondé par
monseigneur Giuseppe Gioeni d’Aragona sur le modèle de l’école de Sorrento, dont il
avait soutenu la réforme.
En 1798, Fileti voulut un de ses ex-élèves, Ferdinando Scarpati, comme professeur de
nautique.
Scarpati était devenu un pilote expérimenté et apprécié par le roi, surtout pour la
réalisation de la carte hydrographique de la Mer Méditerranée en 1802.
28
29
ASN, Intendenza di Napoli, II s., 42, 1842-59: a tali scuole erano destinati 1189 ducati.
AA.VV., L‟istruzione nautica in Italia, Roma, Tipografia del R.I.N.I.P., 1931.
6
L’intérêt pour les sciences nautiques se developpa dans la même période : jusqu’alors les
manuels scolaires utilisés avaient été publiés par des professeurs étrangers, Poincarren
(anglais) et Euler (français). En 1795 le mathématicien italien Vincenzo Brunacci avait
traduit le Nouveau traité de la navigation de Jean Bouguer, publié à Paris en 1753.
Dans la même année, le pilote Andrea Mazzitelli, qui avait étudié à la Regia Scuola
Nautica di Marsiglia et puis il avait été un des élèves de Francesco Caracciolo, publia le
premier Cours de nautique en italien.
Le manuel, dédié à John Acton, qui avait toujours soutenu l’enseignement de la nautique,
fut imprimé après les premiers procès contre les jacobins napolitains, où le même
Mazzitelli était impliqué et soupçonné de connivences.
Pour cette raison il fut tenu à l’écart, en attendant une « nouvelle destination ».
Le manuel eut une bonne diffusion, parce qu’il était vendu à Naples, aussi bien qu’à
Livorno, Genova, et Messina.
Néanmoins, dès que Mazzitelli fut jugé et pendu (comme son maitre Francesco
Caracciolo) pour avoir participé à la République Parthénopéenne, son manuel ne fut plus
utilisé dans les écoles nautiques.
Pendant la «décennie anglaise », on repris la publication pour les écoles: Giovanni Fileti
écrit le « Compendio per la navigazione mercantile » en 1811, et son fils, Michele Fileti, en
1815 dédia à ses élèves un manuel semblable quand il remplaça son père à la direction
de l’école nautique de Palermo.
Un véritable regain d’intérêt pour les études nautiques marqua la seconde partie du
royaume des Borboni, quand il fut indispensable de revitaliser la marine marchande et de
réorganiser les écoles ou il fallait enseigner la théorie et la pratique de la navigation et des
constructions navales.
En même temps, Ferdinando Scarpati allait rassembler ses notes pour en faire des
manuels de théorie. Il publia Tavole astronomiche nautiche, en 1827, et le Trattato di
navigazione teorico-pratico en 1830, quand il fut nommé professeur à la Reale Accademia
di Marina. Ensuite, pour faciliter les calculs, il produit les Tavole logaritmiche, qui furent
adoptés par toutes les écoles nautiques du royaume, selon les dispositions du ministère
de la marine marchande.
En 1841, quand Scarpati fut envoyé à Procida pour en organiser l’Ecole Nautique, il y
resta pendant deux ans, inaugurant une fructueuse collaboration avec le professeur
Arcangelo Scotto Lachianca, très intéressé à la publication de manuels de nautiques.
30
AA.VV., L‟istruzione nautica in Italia, cit., pp. 223 ss.: il 30/10/1862 fu fondato il “Regio Istituto Nautico Luigi di
7
Lachianca avait été nommé professeur de mathématiques et de navigation à l’Ecole de
Procida en 1833, quand l’institut avait été organisé selon le modèle de Piano ; ensuite, il
fut chargé de l’enseignement du droit maritime aussi.
En 1836, il avait publié deux manuels pour ses élèves, Trattato elementare di navigazione
et Trigonometria sferica, suivis par Scienza del pilotaggio (1841), avec un catéchisme
nautique31 en pièce jointe, et un cours de leçons de droit maritime (1851).
En 1848 il avait fait partie de la commission pour la réorganisation des écoles nautiques.
Conclusion
Ferdinando Scarpati et Arcangelo Scotto Lachianca ont apporté une précieuse
contribution au procès de réorganisation de la marine marchande, théorisé dans leurs
livres et réalisé à travers des allègements fiscaux. Leurs manuels ont été les premiers
publications de Science nautique, dont le Royaume était dépourvu.
Scarpati commença sa carrière de professeur dans l’école qu’il avait fréquentée et qu’il
s’occupa de moderniser ; ensuite, il travailla à la création de l’Accademia di Marina, qui,
après 1841 (année de sa retraite), fut englobée dans la Nunziatella.
Il continua à s’intéresser au développement de l’école de Procida, même quand il se retira
et la direction passa au professeur Lachianca.
Enfin, quand Scarpati était désormais agé, il fut chargé d’un projet pour la création d’un
Collège de Commerce et de Nautique dans la Capitale (1848). Malheureusement, il
mourut en 1850, quand il allait s’occuper de la réorganisation diffuse des écoles
nautiques. Cette activité fut continuée par Scotto Lachianca, même si ses efforts et les
engagements de la Commission préposé n’obtinrent d’excellents résultats à cause des
événements politiques qui suivirent.
En effet, l’école nautique de Torre del Greco ne fut jamais inaugurée, même si on avait
déjà recueilli les fonds, parce que le gouvernement italien la considérait inutile.
L’école napolitaine fut réalisée après beaucoup de difficultés : toutefois, elle a toujours
joué un rôle secondaire par rapport à l’école de Sorrento, qui, en 1865, fut transférée dans
l’actuel édifice de l’ex couvent des Carmes déchaux et élevée au rang de Istituto Reale di
Marina Mercantile, aussi que les écoles de Genova, Livorno et Palermo.
Savoia Duca degli Abruzzi”, ancora esistente.
31
le Catéchisme nautique de Marcello Eusebio Scotti, un ecclésiastique que je cite ici parce qu’il se rallia à la
République napolitaine et fut condamné à mort en 1799. Scotti expliquait que le titre de Catéchisme nautique faisait
allusion non à « un traité de nautique ou de tactique de marine », mais à l’exposition des « devoirs civils, moraux et
religieux » auxquels devaient se tenir les hommes de mer. (Luciano Guerci, « Les Catéchismes républicains en Italie
(1796-1799) », La Révolution française [En ligne], Les catéchismes républicains, mis en ligne le 16 novembre 2009,
Consulté le 14 avril 2010. URL : http://lrf.revues.org/index126.html
8