les Nouvelles franco-acadiennes No. 21 - Amitiés France

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les Nouvelles franco-acadiennes No. 21 - Amitiés France
LES NOUVELLES FRANCO-ACADIENNES
• JUIN 2013 • N° 21
L’Acadie...“Ce monde rêvé de notre enfance, voilà qu’on nous dit qu’il est réellement quelque part...”
Édito
D’Acadie et de France
Alain Dubos,
vice-président
Amitiés France-Acadie
L’ACADIE DES TERRES ET DES FORÊTS
J
uillet. L’Acadie se prépare
pour ses festivités
annuelles de l’été, tandis
que de notre côté de l’Atlantique,
provinces et cantons vont
ressusciter eux aussi, d’un
festival à l’autre, des traditions
qui nous furent longtemps
communes.
Avec en ligne de mire la
grande fête de 2014, comtés,
villes et bourgs d’Acadie
s’apprêtent donc à planter les
mâts au sommet desquels
flottera la fierté d’une famille
naturellement disposée à
la musique, au chant et à la
danse. Ceux qui, chez nous, ont
eu le bonheur de participer à
ces déferlements de couleurs,
d’enthousiasme et de joie de
vivre, savent ce que ces mots-là
veulent dire.
Alors, en cette année 2013
commémorant deux événements
douloureux de l’Histoire de
France, les traités d’Utrecht
et de Paris, nous souhaitons
de tout cœur à ceux dont les
ancêtres en furent les victimes
de noyer ces fatalités-là dans
les joyeuses farandoles, les rires
de la jeunesse, l’insouciance des
vacances et par-dessus tout,
dans la belle fraternité qui tient
soudés les peuples.
Ici, nous nous inspirerons
à coup sûr des Acadiens
pour donner à nos fêtes le joli
supplément d’âme venu
d’Amérique.
Affiche du spectacle L’Acadie des Terres et Forêts, désigné comme ambassadeur du CMA 2014. Ce spectacle sera
présenté à St-Aubin sur mer le 11 août (voir p. 2).
CET ÉTÉ, RETROUVEZ L’ACADIE EN FRANCE
C
ommençons avec nos amis acadiens
qui seront cet été en France pour présenter l’opéra“Évangéline”[ Le livret de
Thérèse Tousignant est une adaptation libre
du poème d’Henry W. Longfellow (1807-1882),
publié en 1847, Évangeline, A Tale of Acadie.
Création et direction musicale : Sylvain Cooke,
et mise en scène : Frédéric-Antoine Guimond ].
Créé en juin au Mondial Choral de Laval
(Québec) par le Théâtre d’Art Lyrique de Laval,
l’opéra “Évangéline” sera joué en France dans
Sommaire
PAGE 01 > Cet été, retrouvez l’Acadie en France
PAGE 03 > Anniversaire du protocole d’amitié entre
Belle-Île en Mer et Pubnico – Accueil de Minorquins...
> En hommage à Marius, “notre” graphiste
PAGE 04 > Voyage au NB de P. Carpuat (avril 2013)
PAGE 05 > Les échanges scolaires
le cadre du 18e Festival international choral de
Provence et d’Aveyron :
> le 9 juillet à La Seyne-sur-Mer (83)
> le 10 juillet à Puget-sur-Argens (83)
> en juillet à Millau (12) (date non précisée).
Brigitte O’Halloran, la chanteuse principale
de cet opéra est, pour une part, acadienne (son
ancêtre, Fidèle Daigle, fut l’un des fondateurs
du village d’Acadieville en 1868). Pour l’autre
part, ses ancêtres irlandais lui ont transmis le
rythme des ballades irlandaises…
...
PAGE 06 > Les échanges scolaires
> Dîner avec 34 Acadiens en voyage en France
PAGE 07 > Histoire : “Le traité d’Utrecht...”
PAGE 09 > Le prix France-Acadie 2013
> Hommages : Martine Esparbet, Louisette Leclerc
> Acadie-infos, les nouvelles franco-acadiennes
COMiTÉ DE RÉDACTiON
Directeur de la publication : Bernard Dorin, président des AFA – Secrétariat de rédaction, mise en pages:
Catherine Georgeon – Ont participé : Marie-Christine Balcet, Joël Barillot, Patrice Carpuat, Alain Dubos, Cath.
Georgeon, Charlette Gonzalez, Sylviane Loste, Bernard Oswald, Acanami, Belle-Île en mer, les Cousins acadiens
du Poitou, la Maison de l’Acadie, la Semaine acadienne – Photos : X, Dr. – Acadie Infos : Catherine Georgeon. –
Impression : Copy-Top (Paris). Les articles signés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
Amitiés France-Acadie (association française créée en 1976 sous la dénomination “Les Amitiés Acadiennes”) - (Siège : Maison des associations 22 rue de la Saïda
75015 Paris) bureaux, courrier : 4 rue Vigée Lebrun 75015 Paris - permanences : le mardi : 10h-13h, 14h-17h • tél.: 06 45 61 49 70
courriel : [email protected] - site internet : www.amitiesfranceacadie.org
01
Amitiés France-Acadie
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
D’Acadie et de France
cales, ne se contentant pas d’interpréter
le rôle d’Évangéline, Brigitte O’Halloran
a, par ailleurs, monté un spectacle piano/
voix : “Mon Héritage en chanson”, qu’elle
espère bien faire tourner un jour en
France…
L’ÉTÉ EN FÊTE
Parmi les fêtes de l’été qui auront lieu
en France, voici quelques événements
“acadiens” organisés par nos associations
affiliées :
• DU 8 AU 15 AOÛT, à Saint-Aubin sur mer
(Normandie) : LA HUITIÈME ÉDITION DE
LA SEMAINE ACADIENNE
Cette huitième Semaine acadienne mettra
à l’honneur « L’Acadie de A à Z » en accueillant des artistes originaires des principales provinces dans lesquelles vivent
des Acadiens. Notre association, Amitiés
France-Acadie, a apporté une nouvelle
fois un soutien financier à cet événement. Vous trouverez le programme complet : “Edition 2013”, ainsi que des rétrospectives des éditions précédentes, sur le
site : http://semaineacadienne.net/
> Le 8 août : projection du documentaire
Une si jolie petite plage (réalisé par Arnaud
Blin, organisateur de la Semaine). Le documentaire raconte l’histoire des soldats
Acadiens du North Shore Regiment du
Nouveau-Brunswick qui débarquèrent
le 6 juin 1944 sur la plage de Saint-Aubin
sur mer.
– Concert du groupe Suroît (Îles de la
Madeleine).
> Le 9 août : cérémonies en hommage
aux soldats acadiens, départ d’une randonnée cyclo-historique entre St-Aubin
et Carpiquet, puis inauguration officielle
avec la Chorale de la semaine acadienne
et des Écuries du Littoral.
– Spectacle de la troupe de danseuses
La Baie en Joie (NÉ).
> Les 10 et 11 août : atelier de décoration
de cerfs-volants, et démonstration de
cerfs-volants acrobatiques avec le groupe
Cerfs-volants folie (France).
– Concert d’Angèle Arsenault (ÎPÉ) .
– Projection du documentaire Les ailes
du monde (Pour quelles raisons l’agglomération de Léger Corner, au NB, a-t-elle
pris le nom de Dieppe ?). Rencontre avec
la réalisatrice, Marie Cadieux (NB).
> Le 11 août : contes avec Marie-France
Comeau (NB).
– Concert avec les Benoit (TNL).
– Spectacle “L’Acadie des terres et
forêts” (NB) qui célèbre 400 ans d’histoire
acadienne – du Madawaska au NouveauBrunswick, du Témiscouata au Québec et
du comté d’Aroostook au Maine –, par le
chant, la danse et le théâtre. Ce spectacle
a été désigné comme le spectacle ambassadeur du prochain Congrès mondial
acadien, qui se déroulera en 2014.
> Le 12 août : “Brunch acadien” avec les
artistes acadiens…
– Musique : Duane Andrews (TNL),
le groupe Cabestran (NB), Alexandra
Hernandez (St-Pierre & Miquelon).
> Le 13 août : concert avec, sur scène,
tous les artistes acadiens !
> Le 14 août : concert de “Marie-Jo Thério
et ses amis”.
– Feu d’artifice en paroles et en musiques sur le thème de “L’Acadie de A à Z ”.
> Le 15 août : messe, animée en musique
par les artistes acadiens.
– Maquillage et Grand Tintamarre.
– Chansons par Gerry Boudreau (NÉ).
– Dîner-spectacle de clôture.
> Cinq expositions, dont une de cerfsvolants décorés avec des scènes, des paysages acadiens ; une autre de photos de
l’archipel St-Pierre & Miquelon, une 3e,
plus surprenante : “Le drapeau acadien à
travers le monde”, exposition de photos
prises partout dans le monde, en demandant à des gens de poser avec le drapeau
acadien !
• LE 15 AOÛT, à Archigny (Vienne) : LES
COUSINS ACADIENS DU POITOU organisent leur GRANDE FÊTE ANNUELLE.
> À 10h30 : messe mariale à l’Abbaye de
L’Étoile.
> À 12h30 : pique-nique géant au musée
acadien des Huit Maisons, musée installé
dans la ferme acadienne n° 10. Ce lieu
historique permet aux Cousins acadiens
du Poitou de faire découvrir aux visiteurs
l’histoire acadienne.
02
> À 14h30 : grand concert avec Éric Martin et Cajun Ramblers, et, en vedette,
Marie-Jo Thério, célèbre artiste acadienne
du Nouveau-Brunswick.
Marie-Jo Thério participant aux Nuits Acadiennes
à Paris, en 2002
• LA MAISON DE L’ACADIE VOUS INVITE LE
27 JUILLET, à La Chaussée (Vienne):
DINER-CONCERT “DUO DES PRÉS”
Le groupe franco-acadien, baptisé “Duo
des Prés”, animera, à 21h, le dîner donné
à la salle des fêtes de La Chaussée, petit
hameau situé en bordure de la forêt de
Scévolles, non loin de Loudun. (Réservation
à l’Office du Tourisme de Loudun).
• LE 7 AOÛT, à Loudun (Vienne):
CONCERT AVEC ANGÈLE ARSENAULT
La Maison de l’Acadie vous invite également à venir écouter Angèle Arsenault qui
chantera à l’Espace culturel René Monory
de Loudun pour une soirée unique ! (Réservation à l’Office du Tourisme de Loudun).
Située à côté de la petite église de La
Chaussée, la Maison de l’Acadie présente
l’histoire des familles du Loudunais parties au 17e siècle guidées par Isaac de Razilly, Menou d’Aulnay et Martin Le Godelier, pour fonder une colonie agricole en
Nouvelle-France. La Maison abrite une
salle des traditions populaires et une “salle
de lecture Geneviève Massignon”, grande
ethnologue, amie des Acadiens. La Maison est plus un lieu de rencontre que réellement un musée.
• LE 24 AOÛT, à St-Ouen du Tilleul (Eure)
L’ASSOCIATION ACANAMI vous invite à une
SOIRÉE AVEC LE GROUPE POINTE AU PIC
Pour commémorer la Libération à laquelle
ont participé des Canadiens, Acanami organise une soirée culturelle d’initiation
aux danses québécoises en compagnie du
groupe “Pointe au Pic”, à 21h30. Des amis
acadiens seront également invités. •
MARIUS LEMARIÉ – 2002 (ARCHIVES : LES AA, N°104-105 )
... Fière de ses deux influences musi-
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
Amitiés France-Acadie
D’Acadie et de France
10e ANNIVERSAIRE DU PROTOCOLE D’AMITIÉ
EN HOMMAGE
os amis Acadiens sont arrivés le 24 mai
de Nouvelle-Écosse pour fêter avec nous
le dixième anniversaire du protocole d’amitié
qui lie Belle-Île à Pubnico.
Aldric d’Entremont, préfet de la municipalité d’Argyle dont dépend Pubnico, Ina et
Jack Admiraut nos fidèles amis de Pubnico,
Ina représentant le ministère des Affaires
Acadiennes de la Nouvelle-Écosse, ainsi que
le Père Maurice LeBlanc grâce à qui les liens
entre Belle-Île et l’Acadie ont été renoués dès
1958. Les repas, chez l’habitant ou au restaurant, ont permis à tous d’apprécier la gentillesse et le dynamisme d’Aldric.
Le dimanche, comme en 2003, le Père
Maurice LeBlanc a célébré la messe à l’église
de Locmaria en présence de nombreux fidèles.
Puis, une réception officielle à la salle
Arletty organisée par l’association Belle-Île
Acadie et la Communauté de communes de
Belle-Île en Mer a réuni les maires de Sauzon
et Bangor, nos adhérents descendants d’Acadiens, des représentants des communes et
des amis venus assister à cet événement.
Un film datant de 1968, Les Acadiens de
la dispersion, (filmé en juin 1966 lors du 200e
anniversaire de l’arrivée des Acadiens) a été
projeté à cette occasion et a ému de nombreuses personnes dans la salle car elles se
sont reconnues ainsi que plusieurs Bellilois
aujourd’hui disparus ou très âgés comme
notre présidente d’honneur Lucie Gautro.
La projection du diaporama retraçant
les dix ans écoulés depuis le jumelage a rap-
pelé les riches échanges (échanges scolaires,
concerts, rencontres avec nos cousins d’outre
Atlantique) réalisés pendant cette période.
Nous avons profité de cette occasion
pour distribuer un petit livret retraçant ces
dix années très actives.
Fréderic Le Gars, président de la Communauté de communes du Palais a signé avec
Aldric et Ina un nouveau document celant
notre Protocole d’Amitié et rappelant notre
volonté de continuer à respecter nos engagements de la charte de 2003 et de maintenir des liens d’amitié entre L’Acadie et
Belle-Île.
Naturellement, la cérémonie s’est terminée par un échange de cadeaux. Nous
avons ensuite partagé le cocktail de l’amitié et le buffet, occasion d’échanges entre
les participants.
Maryvonne Le Gac
BELLE-ÎLE-ACADIE – 2013
N
Peu de nos adhérents connaissaient François
Lemarié, dit Marius. Il était notre graphiste
depuis de très nombreuses années. La conception de nos panneaux, nos dépliants, un certain
nombre de photos et la mise en page de notre
ancienne revue étaient son œuvre.
L’an dernier, après le changement de nom
de notre association, nous avons dû concevoir
un nouveau dépliant et c’est tout naturellement que nous avons fait encore appel à lui.
Malheureusement, une banale bronchite s’est
révélée être une terrible maladie qui a eu raison de ses forces.
Marius s’est envolé vers de meilleurs cieux
en avril dernier. C’était un homme d’une générosité exceptionnelle et d’une courtoisie exemplaire. C’est un grand ami que nous avons
perdu. Adieu Marius. Nous ne t’oublierons pas.
Charlette Gonzalez, Catherine Georgeon
Signature du Protocole d’Amitié 2013 entre la
Communauté de communes du Palais (F) et la
municipalité d’Argyle dont dépend Pubnico (NÉ)
BELLE-ÎLE-ACADIE – 2013
UNE DÉLÉGATION DE MINORQUINS REÇUE À
BELLE-ÎLE EN MER POUR LA COMMÉMORATION
DU TRAITÉ DE PARIS (1763)
Le 27 mai 2013, une délégation de 27 habitants de Minorque (une des îles Baléares)
s’est déplacée à Belle-Île, conduite par la mairesse de Mahón, Agueda Reynés et le viceprésident du Conseil insulaire de Minorque,
Luis Alejandre pour commémorer le 250e anniversaire de la signature du Traité de Paris
de 1763 qui rendait Minorque aux Anglais et
Belle-Île aux Français.
Un document évoquant cette première
rencontre a été signé par les représentants
des deux îles. Espérons que ce sera les
prémices d’un futur pacte d’amitié entre
Minorque et Belle-Île.
MARIE-SO DÉTHARÉ – 2013
ENTRE BELLE-ILE EN MER ET PUBNICO
Signature du document de la 1ere rencontre
entre Minorque et Belle-Île en Mer.
03
VOYAGE EN ACADIE À L’OCCASION DU CMA 2014
Comme nous l’avons fait pour les précédents
congrès, nous préparons un voyage d’une douzaine de jours (minimum) en août 2014.Étant
donné la localisation des manifestations (Québec, Nouveau-Brunswick et Maine (États-Unis),
nous pensons arriver au Canada par Montréal,
visiter cette ville ainsi que Québec, fêter le 15
août à Madawaska dans le Maine avec nos
amis acadiens et participer à certains événements (durée : 3/4 jours), puis rejoindre la
Nouvelle-Écosse par Caraquet, Bouctouche...),
visiter Port-Royal, Grand-Pré et Halifax d’où
nous rejoindrons Paris. Le programme définitif
sera établi à la rentrée.
Amitiés France-Acadie
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
Rencontres franco-acadiennes
TOURNÉE EN AVRIL 2013
AU NOUVEAU-BRUNSWICK DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES AMITIÉS FRANCE-ACADIE
Ce nouveau voyage au Canada m’a
permis de faire avancer deux de nos
principaux dossiers de la rentrée 2013
auxquels il faut déjà songer : je fais
allusion à la pièce de théâtre écrite par
Alain Dubos et qui sera jouée pour la
première fois dans le superbe théâtre
du Monument Lefebvre (quatre représentations sont pour l’instant prévues
du 24 au 27 octobre 2013). R
encontre de nos cinq partenaires
qui sponsorisent ce projet : Collège
Communautaire du NouveauBrunswick (CCNB), Consulat de France,
Province du Nouveau-Brunswick, Université de Moncton et municipalité de
Memramcook.
Présentation officielle à la presse de
l’affiche du spectacle, affiche créée par
la classe d’arts graphiques du campus
l’équipe acadienne en charge du projet,
côté canadien : Claude Boudreau, directeur général du Monument Lefebvre et
Dorine Leblanc, assistante à la mise en
scène pour les comédiens acadiens qui
ont commencé à répéter début mai.
Daniel Annotiau, Claude Boudreau
et Patrice Carpuat ont uni leurs efforts
pour monter cette fresque historique à
laquelle participeront environ dix comédiens du Théâtre de Versailles (France)
et de troupes communautaires (Acadie).
L’engouement rencontré par ce projet
semble prometteur et de bon augure pour
remplir la salle…
Le Congrès Mondial Acadien 2014
Quelques jours plus tard, rencontre avec
l’équipe dirigeante du Congrès Mondial
Acadien 2014 (CMA 2014) : Léo-Paul
Charest, directeur général et Marc Beaulieu, directeur de la programmation, à
Edmunston pour faire avancer notre dossier de candidature pour que la pièce soit
présentée lors du CMA : la rencontre a été
très productive et la présence de la pièce
au CMA 2014 lors de la journée thématique consacrée à la France, bien avancée (réponse définitive de la Commission
d’ici la fin juin).
Enfin, rencontre avec le ministre en
charge de la francophonie au NouveauBrunswick, Jean Rioux, pour évoquer ce
dossier et obtenir son soutien pour une
présence au Nouveau-Brunswick durant
l’été 2014, en marge du CMA : rencontre
constructive qui laisse espérer une issue
positive.
DR
Les stages professionnels
Affiche du spectacle “Et l’Acadie, Majesté”,
co-produit par Amitiés France-Acadie (F) et le
Monument Lefebvre (NB)
de Dieppe (CCNB), permettant ainsi à
ces jeunes de montrer leur talent à leurs
futurs employeurs (ils vont recevoir leur
diplôme fin juin).
Fin de semaine de travail avec
Le deuxième dossier était la tournée des
cinq campus du CCNB pour rencontrer
les élèves de fin de première année et les
informer de la possibilité de venir faire
leur stage de fin d’étude en France au printemps 2014 : les rencontres ont eu lieu en
amphis (cette année la présence des élèves
avait été rendue obligatoire par la direction
du CCNB, montrant son intérêt grandissant pour nos stages, intérêt qui s’est
également concrétisé par la mention « stage
international » figurant sur le diplôme
depuis l’an dernier) ou en classes : les
04
nombreuses questions et marques d’intérêt des participants laissent prévoir
un nombre record de candidatures à
l’automne prochain.
Enfin, rencontre des huit étudiants
qui allaient partir faire leur stage en
France au printemps 2013 pour signer
avec eux formellement leur convention
de stage :
> Mélissa Chiasson, stage en prévention de la délinquance à Naintré ;
> Sylvie Roy, stage en crèche à Saintonge ;
> Karine Perron, stage en cuisine à
Saint-Aubin sur mer ;
> Patrick Jackson, stage en informatique à Châtellerault ;
> Stéphane Boudreau, stage en assistance technique au théâtre de Châtellerault ;
> Olivier Cormier, stage en conception graphique à Nantes ;
> Martin Godin, stage en cuisine à
Bayeux ;
> Samuel Brideau, stage en informatique à Châtellerault.
Un bilan à la rentrée
Notre prochain article à la rentrée fera un
bilan des stages 2013 :
– Au niveau acadien, onze stagiaires
en tout. En effet, aux huit stagiaires du
CCNB viennent s’ajouter deux stagiaires
de l’Île-du-Prince-Édouard et une de la
Nouvelle-Écosse)
– Au niveau français, neuf stagiaires
sont partis : six de l’École nationale du
bois de Nantes, deux de l’IUT de Châtellerault auquel s’est ajoutée la gagnante
du prix Jeune et Bénévole, évoquée dans
le bulletin Amitiés France-Acadie n° 19 de
décembre 2012.
Patrice Carpuat,
Secrétaire général Amitiés France-Acadie
DERNIÈRE MINUTE !
La pièce “Et l’Acadie, Majesté” a été sélectionnée pour être présentée dans la
programmation officielle du Congrès
Mondial Acadien(CMA) 2014.
Amitiés France-Acadie
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
Échanges scolaires
L’ÉCOLE EST FINIE ...
C
e sont les écoles du Madawaska (SaintLéonard, Ste-Anne, Siegas, Rivière Verte)
qui terminent l’année scolaire. Les jeunes acadiens seront en France du 15 au 29 juin avec
un programme concocté par les professeurs et
les parents du collège de St-Père-en-Retz des
plus attrayants : visites de Guérande, Nantes,
St-Père-en-Retz, des pique-niques, des sorties
pédestres, le Puy du Fou, etc. et, bien entendu,
plusieurs journées passées au Collège et visite
de l’École primaire pour découvrir notre ensei-
gnement. Pour clôturer ce beau programme les
deux dernières journées sont réservées à la
visite de Paris.
Il nous semble que la période retenue par les
Acadiens pour la venue en France, correspondant à leur fin des classes, est opportune. Cela
leur permet d’allonger la durée du séjour sans
empiéter sur leur temps de classe.
Les jeunes français ont effectué leur séjour
en Acadie en février dernier. Vous lirez, ci-dessous, leurs impressions .
L’École du Carrefour de Dieppe (NB) a fait un
séjour en France du 23 au 31 mars. Séjour un
peu court pour un échange transatlantique.
Après avoir rejoint le collège de la Pommeraye, près d’Angers, et les familles qui les accueillaient, élèves et professeurs ont découvert Paris.
C’est le collège d’Orléans, devant partir en
Acadie du 16 au 29 octobre, qui clôturera le
bilan des échanges scolaires 2013, bilan qui
s’élève à 119 participants. Pour 2014, nous en
prévoyons environ 90.
Charlette Gonzalez,
Vice-présidente Amitiés France-Acadie
P
our ce 21e échange franco-canadien,
nous avons été 24 chanceux et chanceuses à traverser l’Atlantique et faire
partie de cette expérience inoubliable.
Nous avons quitté le collège St-Roch
le 20 février tôt le matin, en direction de
Nantes. Enregistrement des bagages et passages de douanes effectués, nous sommes
envolés depuis Nantes pour Montréal en
faisant une escale à Paris. Après sept heures
de vol, nous sommes arrivés à l’aéroport
canadien, c’était immense et magique à la
fois. Les gens qui nous entouraient étaient
tous très gentils et on découvrait leur accent. Il nous restait alors six heures de bus
pour arriver à Edmundston au NouveauBrunswick.
Les conditions de route n’étaient
pas fameuses, une tempête de neige
ralentissait beaucoup notre progression. C’est en début de soirée que nous
sommes arrivés à l’école régionale de
Ste-Anne de Madawaska. Tous les parents et les enfants nous attendaient avec
beaucoup d’excitation. Ça criait et courait
dans tous les sens. Très vite les familles
nous ont pris nos bagages pour le mettre
dans leur auto et nous ont emmenés à la
cafétéria de l’école, il y avait des sucreries
et des breuvages en grosse quantité.
Le séjour commençait au rythme des
intégrations scolaires dans les trois écoles
(École régionale St-Anne, École Mathieu
Mazerolle Rivière Verte et École Grande
Rivière St-Léonard). C’est bien différent de
chez nous. On sentait plus de liberté pour
les jeunes qui vont et viennent pendant
les cours et des enseignants très proches
d’eux. On ne perçoit pas de pression particulière dans le travail contrairement à chez
nous. Ici on prend le temps de vivre.
Ensuite, le programme confectionné
par les enseignants canadiens nous emmenait en visite : la cathédrale Immaculée Conception d’Edmundston, la caserne
des pompiers et le poste de police très design. Pour finir on a découvert le Collège
Communautaire du NB, magnifique avec
beaucoup de moyens pour les étudiants
(ça ressemble un peu à nos lycées professionnels) et l’Université de Moncton campus d’Edmundston spécialisé en foresterie
(beaucoup d’étrangers passent par cette
université). On a visité aussi la scierie “Irving” à St-Léonard, c’était très bruyant mais
fort instructif. Enfin une rencontre avait été
organisée avec une personne de la Cogerno
(le recyclage) qui nous a fait un exposé
sur les bons gestes à avoir quand on jette
quelque chose à la poubelle.
Les activités proposées étaient amusantes avec marche en raquettes jusqu’en
haut d’une montagne par de petits sentiers
et sous une neige tombante, ensuite patinage sur une aréna extérieure et des glissades en “tubes” au Montfarlagne, la montagne où tous les jeunes se retrouvent en fin
de semaine pour skier.
Le séjour passe très vite et les familles
font tout pour nous faire plaisir : petits cadeaux divers, repas selon nos souhaits, rencontres avec d’autres familles autour d’un
feu de camp, où hot-dog et machemallow
se grillent au bout d’une branche taillée
pour l’occasion.
Le départ de l’École Ste-Anne s’est fait le
5 mars dans une certaine tristesse. On quittait nos familles adoptives, les larmes coulaient sur beaucoup de visages. Dans le bus
qui nous emmenait vers Québec, les visages
étaient fermés. Après trois heures de trajet
et un nouveau décalage horaire (on changeait de province), on a visité l’Aquarium.
Les plus impressionnants ont été l’éléphant
05
DR – 2013
LE COLLÈGE ST-ROCH ÉTAIT AU MADAWASKA
Pose devant le Château de Frontenac à Québec
de mer et l’ours blanc. Certains français
comparaient ce parc animalier aquatique
à celui du Croisic avec des races de poissons similaires. On est passé voir le vieux
Québec, avec des rues comme à Guérande
en France et le château Frontenac. Ensuite,
on a repris le bus pour aller à l’Hôtel de
Glaces. C’était magnifique ! Des sculptures
immenses et très bien réussies sur les murs
des chambres (la super grande coûtait 400
$ la nuit)… Pour manger, on s’est rendu aux
“Galeries de la Capitale”, sorte de supermarché méga-géant avec des attractions et une
aréna à l’intérieur. On a couché dans un hôtel à Québec puis reparti tôt le matin pour
voir le biodôme et la Basilique Notre Dame
de Montréal.
Le temps des “au revoir” était arrivé,
les larmes ont recoulé et le bus est reparti
vers Ste-Anne… Quel séjour effectué, que
de paysages et de rencontres dans nos mémoires. Les voix des familles résonnent encore dans toutes nos têtes.
Nos amis vont venir nous voir en juin,
il va falloir qu’on travaille fort pour être à
la hauteur du séjour qu’ils nous ont offert.
Merveilleux séjour !
Un grand merci à nos familles, aux accompagnateurs, au collège St-Roch et à la
ville de St-Père-en-Retz pour nous avoir
permis de vivre ce projet.
Les élèves du collège St-Roch
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
Amitiés France-Acadie
Échanges scolaires
V
N
otre séjour à Paris débuta le 29
mars avec le visionnement d’un
film dans La Géode, à la Cité des
Sciences. Pendant la journée, nous avons
magasiné ici et là dans des petites rues et
avons visité le musée Grévin où nous y attendaient des statues de cires représentant
de fameux artistes et de grands personnages historiques.
La matinée suivante constitua en
une tournée dans la cathédrale de NotreDame de Paris ainsi que dans le musée du
Louvre. Nous y avons reconnu plusieurs
œuvres d’art célèbres dont la Joconde, la
Venus de Milo et bien d’autres.
Ensuite, nous avons fait notre chemin
vers l’Arc de Triomphe. L’ascension accomplie, la vue s’étalant devant nos yeux
était à en couper le souffle ! Pour boucler
le tout, la découverte de la Tour Eiffel sous
les rayons dorés du soleil couchant était la
dernière activité de la soirée. Certains hésitaient à l’idée de monter jusqu’au tout
dernier étage, mais en fin de compte, cela
en a valu grandement la peine !
Le lendemain, nous avons marché
dans les rues de Paris pour s’arrêter dans
la fabuleuse boulangerie Paul. Ensuite,
nous avons eu l’occasion de visiter les Catacombes de Paris qui étaient fort impressionnantes ! Par après, nous sommes tous
allés explorer le Château de Versailles !
Notre dernière visite était au centre
Roland Garros. Certains, plus fanatiques
du tennis professionnel, agissaient alors
comme des enfants le matin de Noël !
Judith, élève acadienne
DR – 2013
ingt-quatre jeunes Canadiens ont participé
au second échange entre l’écile du Carrefour
de l’Acadie de Dieppe et le collège St-Joseph
de La Pommeraye. Les 24 jeunes des deux nationalités s’étaient dit “à très bientôt” sur le quai
de la gare de Moncton et ils se sont retrouvés le
23 mars sur le quai de la gare d’Angers : les Canadiens venaient rencontrer leurs correspondants
et découvrir notre région !
L’émotion était bien sûr au rendez-vous, aussi
bien du côté des jeunes que du côté des enseignants
et des familles qui avaient à cœur d’accueillir ces
jeunes comme les leurs avaient été accueillis.
Quatre journées bien remplies entre les activités
culturelles, scolaires et familiales : un périple
concocté par les familles françaises qui a conduit
les Canadiens à la découverte d’Angers, du château
de Brézé, du Cadre Noir de Saumur et des Machines
de l’Île de Nantes, sans oublier la gastronomie locale
avec la dégustation de fouaces, la pratique sportive
avec les matchs de basket, le bowling et enfin la soirée qui a réuni les jeunes comme les moins jeunes.
Une semaine où les jeunes Acadiens ont également eu une matinée de cours pour découvrir
le système scolaire d’enseignement français, “un
système très différent du nôtre. Au Canada, pas de
calcul mental, ni de leçons apprises par cœur, et
en plus on peut mâcher de la gomme pendant les
cours” disait un jeune Canadien. Cette semaine s’est
déroulé dans une excellente ambiance, vive le prochain échange !!!
C’est le cœur gros et avec quelques larmes que
tout ce petit monde s’est dit au revoir le jeudi matin
tout en se promettant de continuer à communiquer
via internet ! Vivement la prochaine aventure...
Les enseignants français
DR – 2013
DR – 2013
Les Canadiens en France
Souvenir du séjour des Français au Canada
RENCONTRE ACADIENNE à PARIS
L
e mardi 28 mai 2013, dix adhérents et
membres du bureau des Amitiés FranceAcadie allaient à la rencontre, dans un restaurant italien, d’une vingtaine de voyageurs
acadiens qui terminait leur périple par la
visite de la Capitale.
ARCHIVES
DIEPPE-LA POMMERAYE UNE EXCURSION À PARIS
Anne-Christine Martinot, réceptif français,
et Claude Boudreau, directeur du Monument
Lefebvre à Memramcook
Ce voyage, initié l’an dernier par Richard
Laurin, directeur de Novacadie Tours, a la
particularité de visiter les lieux acadiens en
France et, ainsi, de rencontrer toutes nos associations affiliées, d’où son caractère très
convivial. Cette année, il était conduit par
Claude Boudreau, directeur du Momument
Lefebvre à Memramcook, et par AnneChristine Martinot, réceptif français.
Le “mélange” acadiens/français se fit
très naturellement autour des tables, et les
discussions allèrent bon train tout au long
du dîner.
C’est ainsi que j’ai pu dialoguer avec deux
grand-mères dont les petites-filles, pour
l’une d’entre elles, venait de terminer son
voyage en France avec l’échange scolaire La
Pommeraye/Dieppe (NB), tandis que la seconde viendra en France en mars 2014 avec
l’échange Orléans/Moncton (NB). Toutes
deux se félicitaient que leurs jeunes puissent
découvrir notre pays par ce biais.
J’ai eu également la joie de revoir AnneMarie LeBlanc, professeur qui accompagnait
les échanges scolaires dès 1993 avec OloronSte-Marie. Je compte sur son aide, travaillant
maintenant au ministère de l’éducatation,
pour relancer nos échanges qui périclitent
actuellement du côté acadien.
De leur côté, Alain Dubos et Patrice
Carpuat mettaient au point avec Claude
Boudreau les derniers détails de la pièce de
théâtre franco-acadienne qui sera jouée en
octobre prochain à Memramcook.
Après cette sympathique soirée, quelques
courageux voyageurs partirent à la découverte de “Paris by night” tandis que d’autres
préféraient, sagement, rejoindre leur hôtel.
Charlette Gonzalez,
vice-présidente AFA
Visite à Nantes (44)
06
Amitiés France-Acadie
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
Recherche historique sur l’Acadie
IL Y A 300 ANS (1713-2013), LE TRAITÉ D’UTRECHT
ET SES CONSÉQUENCES EN ACADIE ...
En 1713, la plupart des pays d’Europe sont réunis à
Utrecht (Pays-Bas) pour négocier et signer, le 16 avril,
le traité qui mettra fin au conflit connu sous le nom de
Succession d’Espagne.
E
n 1698, l’ouverture de la succession d’Espagne est imminente, en raison de l’état de santé du Roi Charles II et de
l’absence de descendance. De nombreuses rencontres et
intrigues entre pays européens ont pour objet la désignation d’un
successeur au trône de Charles II. Deux prétendants se dégagent :
– Philippe, duc d’Anjou, lignée des Bourbons, petit-fils de
Louis XIV,
– Charles, lignée des Habsbourg, fils de Léopold empereur
d’Autriche.
Le roi Charles II meurt en 1700, son testament désigne Philippe comme successeur au trône d’Espagne, sous le nom de
Philippe V [1]. Le 1er février 1701, le Parlement de Paris reconnaît
les droits du nouveau roi d’Espagne au trône de France.
La réunion des deux Couronnes sur une seule tête crée un réel
danger d’expansionnisme de la France. L’empereur d’Autriche,
Léopold, refuse de reconnaître Philippe V et conteste la validité du
testament de Charles II.
Ainsi débutera en 1702, une longue guerre où vont combattre :
les partisans de l’empereur Léopold, appuyés par l’Autriche, l’Angleterre, le Portugal, les Provinces-Unies, la Prusse, la Savoie et le
Hanovre, contre ceux de l’alliance France et Espagne.
Copie de la capitulation signée par le gouverneur Auger de Subercase
et le général François Nicholson après la chute de Port-Royal en 1710.
reine vient d’élever au rang de général, sera choisi pour conduire
à Boston les troupes régulières anglaises et disposera de l’argent
nécessaire à la levée des miliciens autochtones.
La chute de Port-Royal
Ainsi, en septembre 1710, une flotte considérable de 36 voiles et
3 000 hommes est en vue de Port-Royal où le gouverneur
Auger de Subercase, derrière des fortifications en mauvais état,
commande 300 hommes dont une moitié de miliciens et
habitants. À plusieurs reprises, le gouverneur a alerté les
autorités de l’indigence de ses moyens et effectifs et a demandé
des renforts. Une grande famine, entraînant une crise financière, et d’importants revers de guerre des troupes de Louis XIV
empêcheront en 1709 l’envoi des secours demandés : Subercase devra se défendre avec son monde et ses pauvres moyens.
Après une quinzaine de jours d’une défense héroïque, et sous
la pression d’habitants affamés et terrorisés, le gouverneur devra,
le 13 octobre 1710, négocier avec le général Nicholson [7], une
reddition qui livre l’Acadie aux Anglais. Les honneurs de la guerre
seront accordés aux défenseurs.
À la veille du traité d’Utrecht, l’Acadie est de nouveau anglaise !
Les conséquences en Amérique du Nord
Encore une fois, le conflit entre la France et l’Angleterre en Europe
va se transporter en Amérique du Nord où les tensions restent très
vives entre puritains anglais de Nouvelle-Angleterre et papistes
français de l’Acadie.
Depuis toujours, les Anglais voisins de nos territoires d’Acadie,
cherchent à reprendre ce que, depuis 1621, ils appellent la Nouvelle-Écosse que les traités de Saint-Germain en 1632, Bréda en
1667, Ryswick en 1697, ont à chaque fois rendus à la France après
la conquête anglaise.
Des tentatives avortées
Dès 1704, puis en 1707, les Anglais, aidés de miliciens de NouvelleAngleterre, profiteront de l’état de guerre en Europe pour assiéger
Port-Royal. Ils seront repoussés : par Brouillan [2] en 1704, par Auger
de Subercase [3] à deux reprises en 1707, avec l’aide décisive de nos
alliés Indiens.
Face à l’insuccès des assaillants anglais, le gouverneur du
Massachussetts, Williams Dudley [4], délègue Samuel Wetch [5] en
Angleterre avec mission de plaider auprès de la reine l’obtention
de subsides et une aide militaire conséquente.
Anne Stuart [6], qui a réuni en 1707 l’Écosse à sa couronne
sous le nom de Royaume de Grande-Bretagne, ne serait pas fâchée d’attacher aussi la Nouvelle-Écosse à ses colonies de l’Amérique du Nord. En conséquence, les secours demandés seront accordés pour un usage prioritaire consacré à la prise de Port-Royal et
la reconquête de l’Acadie toute entière. François Nicholson, que la
Le traité d’Utrecht
Pendant ce temps en Europe, Louis XIV – dont les troupes ont
connu d’importants revers en Allemagne et dans le nord de la
France – va, avec la victoire de Denain [8] remportée par le maréchal Villars [9] en 1712, trouver l’opportunité de négocier la paix à
des conditions jugées honorables : Philippe V est confirmé sur le
trône d’Espagne mais doit renoncer à la couronne de France.
Malgré quelques échanges de places, Louis XIV conserve
à peu près l’intégrité du territoire français, mais il est contraint
d’abandonner aux Anglais ses possessions en Amérique du Nord :
L’Acadie, revendiquée par les Anglais comme territoire conquis,
07
Amitiés France-Acadie
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
Recherche historique sur l’Acadie
Après le traité d’Utrecht
À Versailles, le nouveau pouvoir de la régence de Louis XV a vite
compris que la perte de Terre-Neuve et de l’Acadie donnait à l’île
du Cap Breton rebaptisée Île Royale, une importance considérable
dans la défense du Canada.
La construction d’une imposante base navale et forteresse, est
alors décidée, elle s’appellera Louisbourg [11] et nécessitera l’apport de moyens colossaux. Le nouveau gouverneur de l’Île Royale,
Pastour de Costebelle [12], est en conséquence, chargé d’attirer les
Acadiens de Nouvelle-Écosse, tant pour la construction, que pour
le peuplement de l’île.
Malgré les promesses de la Cour de France et plusieurs missions d’information, les Acadiens temporairement sécurisés sur
la possession de leurs terres et biens, choisiront en majorité, de
rester sous administration anglaise.
Après leur conquête, les Anglais ne sont guère menaçants, ils
se déplacent peu et vivent cabanés derrière les fortifications de
l’ancien Port-Royal (Annapolis Royal) dans la hantise d’une attaque franco-indienne. La garnison, comme au temps des Français, dépasse rarement 300 hommes, mal nourris et démunis de
tout. Un temps, les autorités ont pensé au remplacement des Acadiens par des colons protestants de Nouvelle-Angleterre. Devant
08
CAP BRETON
[ILE ROYALE]
ÎLE SAINT-JEAN
[PRINCE EDWARD]
Louisbourg
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Port-Royal
(Annapolis Royal)
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Cath. G. – 2013
Terre-Neuve, la Baie d’Hudson. La France conservera une zone
de pêche à Terre-Neuve, les îles Saint-Jean (Prince Edward) et Cap
Breton (Royale).
Pour l’Acadie (devenue Nouvelle-Écosse), le traité stipulait :
– Selon l’article 12
“Le Roi très chrétien devra livrer à la Reine de Grande-Bretagne
la Nouvelle-Écosse ou Acadie toute entière comprise entre ses anciennes limites, et aussi la cité de Port-Royal maintenant Annapolis
Royal…”
– Selon l’article 10
“Des commissaires seront nommés pour fixer les limites entre les
possessions anglaises et les possessions françaises.”
Les Français, par leurs interprétations des anciennes limites,
considéraient que la cession de l’Acadie ne concernait que la péninsule acadienne. Les Anglais, eux, étaient convaincus de recevoir, avec le territoire insulaire, une partie de la profondeur des
terres entre la baie de Fundy et la rivière Saint-Laurent.
Cette divergence d’interprétation durera plusieurs décennies.
Finalement, la France occupera militairement les zones contestées (Nouveau-Brunswick), et une Nouvelle Acadie, de terre ferme,
sera ainsi créée en opposition avec celle que la France a abandonnée aux Anglais.
Concernant la population, les clauses du traité précisaient : – Selon l’article 14
…“Liberté de se retirer ailleurs dans l’espace de un an avec tous
leurs effets mobiliers. Ceux qui voudront néanmoins demeurer et
rester sous la domination de la Grande-Bretagne devront jouir du
libre exercice de leur religion conformément à l’usage de l’Église Romaine autant que le permettent les lois de la Grande-Bretagne.”
Ce dernier article sera aménagé par une lettre de la Reine
au gouverneur Nicholson [10]. Dans ce courrier, le délai d’un an
autrefois requis pour quitter le pays n’est plus évoqué. Malgré
l’ambigüité, les Acadiens vont ainsi comprendre qu’ils peuvent
demeurer chez eux, sur leurs terres, en tant que Français, sous
l’administration des lois anglaises et que, s’ils avaient un jour le
désir de partir, ils pourraient le faire sans limitation de temps, en
ayant réalisé leurs biens.
Traité d’Utrecht : la France conserve les îles St-Jean et Cap-Breton, ainsi
qu’une zone de pêche à Terre-Neuve.
l’insuccès d’un tel projet, ils sont devenus partisans du maintien
des Acadiens, seuls capables de leur fournir la subsistance et de
les protéger des Indiens.
Les trente ans qui suivront le traité d’Utrecht seront, pour la
Nouvelle-Écosse, des années de paix et de prospérité. L’importante activité déployée dans l’île Royale pendant la construction
de Louisbourg, contribuera à développer les échanges commerciaux avec la péninsule.
Le serment d’allégeance à la couronne britannique, tant de
fois proposé par l’Anglais et toujours refusé par l’Acadien, traversera cette période sans modifier les comportements. L’Acadien
reste Français comme en atteste son appellation de french neutral.
Cette période d’une relative quiétude s’achèvera en 1743, en
raison des répercussions en Amérique du Nord d’un nouveau
conflit – dit de Succession d’Autriche – opposant en Europe la
France et la Grande Bretagne. Tous les Acadiens de NouvelleÉcosse et d’Acadie seront concernés et inexorablement aspirés
dans la tourmente d’une indigne déportation de masse qui
concernera (de 1755 à 1760) près de dix mille personnes.
Joël Barillot (mai 2013)
NOTES
[1] Philippe V (1633-1746). Né à Versailles. Roi d’Espagne et des Indes de 1700
à 1746.
[2] Jacques François de Monbéton de Brouillan. Gouverneur d’Acadie de 1701
à 1704, mort en France en 1705.
[3] Daniel Auger de Subercase. Né en France en 1661. Gouverneur d’Acadie
de 1706 à 1710 où il signa la capitulation de l’Acadie.
[4] William Dudley (1686-1743). Gouverneur du Massachussetts.
[5] Samuel Wecht (1668-1732) mort en Angleterre. Commerçant et homme
politique influent à la Cour.
[6] Anne Stuart (1665-1714) née et décédée à Londres. Reine de Grande Bretagne, elle donna à Nicholson les moyens nécessaires à la prise de Port-Royal.
[7] François Nicholson (1655-1727). Il dirigera le siège victorieux de PortRoyal en 1710 et deviendra gouverneur de la Nouvelle-Écosse en 1713.
[8] Victoire de Denain. Après de nombreuses défaites, ce succès conduira
Louis XIV à demander la paix.
[9] Claude Louis de Villars. Né en 1653 à Moulin, mort en 1734 à Turin. Un des
généraux les plus brillants du règne de Louis XIV . Sa victoire à Denain en 1712
a permis au roi de négocier la paix d’Utrecht.
[10] Lettre de la reine Anne du 23 juin 1713 qui atténue sensiblement les
termes de l’article 14 du traité d’Utrecht.
[11] Louisbourg. Importante forteresse et base navale, construite entre 1719
et 1743 sur l’île Royale. Elle fut qualifiée à l’époque de “imprenable”.
À noter : le 6 mai 2013, à l’occasion des 300 ans de la fondation de Louisbourg,
Postes Canada a émis un timbre pour commémorer cet événement.
[12] Philippe Pastour de Costebelle (1661-1717). Gouverneur de Plaisance (partie
sud de Terre-Neuve) avant sa cession aux Anglais. Gouverneur de l’île Royale
de 1714 à sa mort.
Amitiés France-Acadie
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
Acadie-infos
PRIX FRANCE-ACADIE
EN HOMMAGE
Le jury du Prix France-Acadie
s’est réuni en formation restreinte
le jeudi 23 mai pour effectuer
la présélection des ouvrages dont
les auteurs se sont portés candidats
au Prix France-Acadie 2013
(section sciences humaines).
Martine Esparbet nous a quittés le 21 février
C
ette année, les membres du Jury
ont délibéré après des discussions
très animées sur chaque livre
présenté. Ils ont établi la liste suivante :
Le culte à Sainte Anne
en Acadie.
Professeur d’histoire
comparée des religions à
l’Université de Moncton
Denise Lamontagne
s’intéresse à l’étude
des cultes populaires à
partir d’une approche
transversale et qui se
concentre autour du
concept de marginalité.
– La crise scolaire de 1871 à 1875 au Nouveau-Brunswick, de Gaétan Migneault (Éditions de Beau Bassin).
– Le culte à Sainte Anne en Acadie, de Denise Lamontagne (Éditions des Presses de
l’Université de Laval ; 380 pages).
– La peur de vieillir, un pas vers l’euthanasie ? de Valois Robichaud (Éditions du
CRAM ; 170 pages).
La peur de vieillir, un
pas vers l’euthanasie ?
Chargé d’enseignement
au Centre d’études
du vieillissement (Université de Moncton)
et thérapeute en relation d’aide (ANDC),
Valois Robichaud intervient depuis plus de
vingt ans auprès d’une
clientèle et d’un public
diversifiés.
La délibération finale aura lieu dans
la seconde quinzaine de septembre, et
la remise du Prix est fixée au vendredi
22 novembre 2013, à 18h au Centre
Culturel Canadien (Paris).
Vous trouverez plus d’informations (comment
concourir, tous les lauréats...) sur notre site :
www.amitiesfranceacadie.org
Politique, économie
St-John’s (Terre-Neuve & Labrador)
Assemblée générale annuelle de la SNA
La Société Nationale de l’Acadie (SNA) a tenu son
assemblée générale les 31 mai et 1er juin. Parmi
les temps forts : une mise à jour de deux grands
projets acadiens, la Fondation Nationale de l’Acadie et le Congrès mondial acadien 2014. Trois
postes ont été renouvelés pour lesquels ont été
élus : Amély Friolet-O’Neil à la vice-présidence,
Ali Chaisson au poste de secrétaire-trésorier et
Céleste Godin au poste de conseillère jeunesse.
Toute l’équipe, membres et amis de la SNA ont
remercié de tout cœur son directeur général,
Eric Mathieu Doucet, qui quittera ses fonctions
au mois de juillet.
L’équipe de la SNA a également profité de son séjour à Terre-Neuve pour participer, le 30 mai, à la
Journée provinciale de la francophonie de TerreNeuve et Labrador.
Dartmouth (Nouvelle-Écosse)
Coordonnateur du projet Patrimoine acadien
La Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse
(FANE) a embauché Nicolas Jego, originaire de
Bretagne (France), à titre de coordonnateur du
projet Patrimoine acadien. Ses atouts : de véritables compétences en développement de projets culturels et touristiques ainsi qu’en promotion des territoires et cultures et en recherche
de partenaires et de financement.
Shippagan (NB)
Nouvelle présidence à la SANB
C’est désormais Jeanne-D’Arc Gaudet qui assurera la présidence de la Société de l’Acadie
du Nouveau-Brunswick (SANB). Elle a devancé
Anne-Marie Gammon lors du scrutin qui a
conclu l’assemblée générale de l’organisme
qui se tenait cette fin de semaine à Shippagan.
Culture
Caraquet (NB)
Expositions des œuvres de Nicole Haché
> Au mois de juin, quelques œuvres sont exposées à Rome pour l’exposition Rassegna Internazionale d’Arte de Capalbio, en Italie.
09
2013 après une longue maladie contre laquelle
elle a lutté durant de nombreuses années de
toutes ses forces d’une façon admirable et
pugnace.
Pilier de l’association France-Louisiane/
Franco-Américanie depuis la création de
cette association, nous avons co-habité dans
les mêmes locaux pendant de longues années.
Tout d’abord boulevard des Invalides et ensuite
quai de Grenelle.
C’est au quai de Grenelle, que j’ai appris à
connaître vraiment Martine. Toujours élégante
et soignée, nous l’entendions à longueur de
journée répondre au téléphone : “France-Louisiane, bonjour”. Elle connaissait son sujet
sur le bout des doigts et pouvait répondre à
toutes les questions, mêmes les plus saugrenues sur la Louisiane et sur son association.
Elle n’aimait pas que l’on s’immisce dans
les affaires de France-Louisiane mais elle
nous donnait souvent, très cordialement, son
avis sur l’Acadie, sans que cela nuise à nos relations qui ont toujours été très amicales.
Nous avions nos rituels, pause-café en
matinée et déjeuners souvent sur place, et ces
moments étaient très sympathiques. Ce que je
retiendrai de Martine ce sont nos bavardages
de “tout et de rien” et nos nombreux fous-rires
dans la grande salle de réunion commune aux
deux associations du quai de Grenelle.
Adieu Martine. Je vous garde dans mon
souvenir avec beaucoup d’amitié.
Charlette Gonzalez,
Amitiés France-Acadie
BLOG : LOUISIANE.CATALOGNE.OVER-BLOG.COM
La crise scolaire
de 1871 à 1875 au
Nouveau-Brunswick :
un produit de la
Confédération.
Dans ce nouveau livre,
Gaétan Migneault
nous plonge dans une
période mouvementée
de l’histoire acadienne.
Martine Esparbet
> Le 3 février 2007, Martine Esparbet a reçu
la croix de Chevalier dans l’Ordre des Arts et
Lettres.
> Créée par la Fondation Louisiane, fondation
dédiée à la promotion de la langue française
en Louisiane, l’une des Bourses Héritage,
(1000€$ pour un étudiant sélectionné par
l’Ambassade de France pour être assistant
enseignant en France), porte le nom de
Bourse Héritage Martine Esparbet.
Amitiés France-Acadie
• LES NOUVELLES FRANCO-ACADiENNES • JUIN 2013 • N° 21
Acadie-infos
EN HOMMAGE
> Du 5 juillet au 30 août, l’exposition Résonance, qui regroupe des œuvres de Nicole
Haché créées à partir de feuilles de cuivre
retirées du clocher de l’église de Caraquet, sera
présentée au Centre culturel de Caraquet.
> Par ailleurs, après la participation de l’artiste
à la Biennale de Palerme (Italie), le travail de
l’artiste figure désormais dans le catalogue de
la Biennale de Palerme.
Paris (France)
En hommage aux Filles du Roy
Trois cent cinquante ans après leur départ pour
la Nouvelle-France, le souvenir des Filles du
Roy est enfin célébré en France.
Une plaque commémorative leur rendant hommage a été dévoilée à Paris ainsi que trois
autres à Rouen, Dieppe et La Rochelle. Dans
chaque cas, la cérémonie aura conclu une journée de conférences visant à mieux cerner la
réalité historique de ces pionnières.
Moncton (NB)
Nouveau film de Phil Comeau
En forme de road movie, le long métrage documentaire, Ron Turcotte – Jockey légendaire, de
Phil Comeau relate avec émotion la formidable
histoire de cette légende vivante qui en 1973
a remporté la Triple Couronne avec le célèbre
cheval de course Secretariat.
“J’ai fait le film pour que tout le monde puisse le
comprendre, même ceux qui ne connaissent pas
le milieu des courses de chevaux”, a déclaré Phil
Comeau. Peu de jockeys ont remporté la Triple
Couronne américaine des courses de pur-sang.
Ron Turcotte, de Grand-Sault, est l’un de ces
coureurs. (film téléchargeable à partir du site
web de l’ONF)
Moncton (NB)
Doctorat honorifique ès arts pour Phil Comeau
Le 25 mai dernier, l’Université de Moncton a remis un doctorat honorifique ès arts au cinéaste
pour son œuvre. Originaire de la Baie Sainte-Marie (NÉ), Phil Comeau a fait connaitre sa communauté à travers ses films et ses téléséries dont
plus de trente portent sur l’Acadie. On lui doit la
première comédie acadienne, Les gossipeuses,
le film pour enfants, Le tapis de Grand-Pré, le
premier long métrage acadien indépendant, Le
secret de Jérôme (primé 16 fois), la télésérie La
Sagouine ainsi que deux documentaires sur les
Acadiens du Québec.
Phil Comeau a reçu 35 prix nationaux et internationaux, dont le grade français de “Chevalier”
de l’Ordre des Arts et Lettres. Comme l’a écrit la
Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse :
“Source d’inspiration, Phil Comeau est la preuve
positive que l’on peut réussir en français”.
Nantes (France)
Destination francophonie / Destination
Acadie / TV5MONDE
L’émission Destination francophonie consacrée
à l’Acadie et tournée à l’occasion des Journées
France-Acadie à Nantes est en ligne sur le site
de TV5MONDE : www.tv5monde.com/df.
Elle a été diffusée fin mai sur toutes les antennes de TV5MONDE. Vous pouvez également
découvrir sur le site des bonus vidéo avec les
interviews de : – Marie-Linda Lord, vice-rectrice
de l’Université de Moncton,
– René Légère, président de la Société nationale de l’Acadie,
– Patrick Rimbert, maire de Nantes.
Vous y trouverez également une visite commentée du village de la Francophonie installé
lors des Journées France-Acadie à Nantes.
Moncton (NB)
Concert de Roch Voisine à Moncton
La grande histoire d’amour entre Roch Voisine
et le public acadien se poursuit. Encore une
fois, lors d’un concert donné fin mai à à Moncton, le célèbre chanteur a conquis les 1 400
spectateurs du Casino NB.
Moncton (NB)
Un nouveau prix : le Prix Michel Couthures
en médias jeunesse
La “Commission jeunesse de l’Acadie” de la
Société Nationale de l’Acadie (SNA) a annoncé, le 16 mai dernier, le nom de la première
lauréate du Prix Michel Couthures en médias
jeunesse. Ce prix littéraire est destiné à récompenser les jeunes amateurs d’écriture en
Atlantique.
La gagnante, Shayna-Ève Hébert, de Petit-Rocher (NB), s’envolera avec sa mère vers Arcachon (France) pour un court séjour, grâce à
l’initiative et la générosité de l’ancien consul de
France à Moncton, Michel Couthures.
Moncton (NB)
Sortie du nouveau recueil de poésie de Serge
Patrice Thibodeau, Sous la banquise
Cinq années se sont écoulées depuis la parution de son dernier ouvrage. Sous la banquise
s’inspire fortement du voyage, du Labrador
et du littoral atlantique. On y retrouve les
sujets de prédilection de l’auteur, comme le
paysage, le temps, les voyages, le littoral et la
spiritualité.
L’auteur et directeur des Éditions Perce-Neige
a choisi de publier son recueil aux Éditions du
Noroît au Québec. Serge Patrice Thibodeau a
expliqué qu’il ne voulait pas prendre la place
d’un autre poète chez Perce-Neige, rappelant
qu’il s’agit d’une petite maison d’édition. •
10
Châtellerault (France)
Il y a un an déjà, le 19 juin 2012, Louisette
Leclerc, fondatrice de l’association ChâtelleraultQuébec-Acadie, décédait à l’âge de 87 ans.
Sa rencontre, dans les années 50, avec
un jeune couple québécois l’avait plongée
dans la découverte de ce grand pays… Et c’est
à Angoulême où elle demeurait, qu’elle a fondé
une première association en lien avec le Québec et a participé à la création du jumelage
Angoulême-Chicoutimi en 1969.
Quelques années plus tard, arrivée à
Châtellerault, elle découvrait le passé historique de la ville et ses liens avec l’Acadie.
Elle fondait en 1972 l’association “Châtellerault-Québec, Souvenir Acadien”. Discrète,
elle avait souhaité ne pas en être la première
présidente. Elle le sera à la suite de Georges
Butruille de 1974 à 1978. Dès 1973, grâce à
elle, la nouvelle association s’impliquait, avec
Paulette Coussot, dans les festivités du bicentenaire de l’arrivée des Acadiens en Poitou
qui rassemblait les autorités de Louisiane, du
Nouveau-Brunswick et de France.
Ayant dû quitter Châtellerault pour la
Vendée, elle suivait toujours avec intérêt les
activités de l’association. Le 12 janvier 2008,
elle participait aux célébrations du “400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec” qui se sont déroulées à Châtellerault.
Entourée de tous ceux qui, après elle, avaient
présidé l’association, elle avait reçu à l’Hôtel
de Ville l’hommage du maire Joël Tondusson,
du député Jean-Pierre Abelin, de la conseillère
régionale Brigitte Tondusson, du conseiller général Gérard Barc et de la présidente nationale
de France-Québec, Marie-Agnès Castillon.
Châtellerault-Québec-Acadie tient à remercier à nouveau Louisette Leclerc pour le
travail qu’elle a accompli au sein de l’association et pour tous les liens qui ont été tissés
grâce à elle avec leurs amis québécois et
acadiens.
Michèle Debain,
Présidente de
Châtellerault-Québec-Acadie
2e à gauche : Mme Louisette Leclerc

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