BIEN VIEILLIR : un dpfi j relever

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Hôtel du Département
Grand Salon
29-31 cours de la Liberté - 69003 Lyon
(entrée poste de police, rue de Bonnel)
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Responsables scientifiques
FRANCE
Chrystèle PEYRACHON, Directrice Mission Progrès, « Projet Réseau des Aînés », Département du Rhône
Dr Maryse VOCANSON, Directrice de la coordination médico-sociale, Département du Rhône
Pr Pierre KROLAK-SALMON, Neurologue et gériatre, Hôpital des CHARPENNES, Hospices Civil de Lyon, Centre de Mémoire, de Ressource et de Recherche de Lyon
Dr Florence DIBIE RACOUPEAU, Gérontopsychiatre, Chef du pôle de GÉRONTOPSYCHIATRIE, Centre Hospitalier St-Jean de Dieu, Lyon
Pierre-Marie CHAPON, Directeur de la recherche, ICADE (Caisse des Dépôts et Consignations), Référent français du programme « Villes Amies des Aînés » de l’OMS
QUÉBEC
Andrée SEVIGNY, Chercheure au Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec (CEVQ) et Directrice adjointe de
L’Institut sur le vieillissement et la participation sociale des aînés de l’Université Laval (IVPSA), Québec
Dr Pierre DURAND, gériatre, Directeur scientifique du CEVQ (Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec)
Marc-André MARANDA, Consultant en politiques publiques et ex-cadre du Ministère de la Santé et des Services Sociaux, Québec
Judith ROSE-MALTAIS, Agente de planification, programmation et recherche, Chef d’équipe Vieillissement en santé,
Direction régionale de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale, Québec
Coordination :
Elise HAFFRAY, Chargée de mission « Habitat Adapté / Réseau des Aînés », Mission Progrès, Département du Rhône
Date : lundi 19 novembre 2012
Lieu : Hôtel du Département du Rhône
* Soirée « film/débat » autour du documentaire « Vieillir n’est pas jouer ? »
Séminaire d’experts (sur invitation)
> BIEN VIEILLIR : un défi à relever - Regards croisés sur le vieillissement
Thématique
Tout comme les individus, les sociétés vieillissent. La rapidité avec laquelle se profile le phénomène fait en sorte
qu’on en réduit trop souvent l’impact à la seule dimension des coûts économiques, alors que les enjeux sont
beaucoup plus profonds. Objet politique et, progressivement, sujet de politiques publiques, le vieillissement fait
de plus en plus l’objet de préoccupations que les États vont tenter d’insérer à l’intérieur d’une politique sociale
nationale qui oscille entre affirmation des droits, satisfaction des besoins et reconnaissance du mérite. On hésite aussi sur le spectre à couvrir : d’une politique qui cible de façon spécifique les services aux aînés en perte
d’autonomie à celle, plus vaste, qui considère l’ensemble des facteurs qui expliquent le vieillissement et ses
conséquences. Dans ce décor, les acteurs se font toujours plus nombreux posant à l’État des défis qui dépassent
largement les murs des institutions et la seule volonté des décideurs publics. Le vieillissement oblige dès lors à
tenir un discours empreint tout à la fois de compassion envers les individus et de cohérence dans l’organisation
de services. Le vrai défi consiste donc à traduire en gestes concrets, au quotidien des personnes, dans des lieux
qui leur sont significatifs, les grandes orientations définies au plan national.
Ainsi, en 2012, dans le cadre de l’année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle, le Département du Rhône souhaite permettre à des experts invités de croiser leurs regards sur la question
du vieillissement, à travers deux thématiques :
1- La vieillesse à vivre
Vieillir reste le meilleur moyen de ne pas mourir, même s’il ne s’agit pas seulement de vivre plus longtemps,
mais mieux !
On se souvient du célèbre adage d’un de nos gouvernants comparant la vieillesse à « un naufrage » qui en
disait long sur la question du regard porté sur l’avancée en âge et sans doute pas seulement du sien propre ?
C’est là une des grandes questions à régler collectivement dans les années à venir dont on mesure les enjeux
économiques, sociaux et sociétaux.
De la naissance à la mort, vivre c’est vieillir, avec toutes les nuances du capital génétique, des conditions économiques, sociales et culturelles. Mais aussi avec la prise en compte de la perception individuelle et collective
que nous en avons, puisque c’est aussi dans le regard des autres que l’on devient vieux.
2- Prévenir et guérir : Prévention de la « dépendance » et promotion de la santé des aînés
« Bien vieillir » : un graal. Sa quête, bien que facilitée ou entravée par notre capital génétique, implique un
engagement de tous et de chacun, de la naissance au dernier souffle.
L’éducation, les échanges sociaux, les stimulations intellectuelles du monde du travail permettent de construire
une réserve cognitive qui aide à lutter contre les maladies ciblant le cerveau, maladie d’Alzheimer en tête.
L’hygiène de vie, l’alimentation et l’activité physique peuvent aussi repousser le handicap physique et la dépendance. Outre la cognition, les réserves fonctionnelles représentent un capital précieux lorsque l’âge avance.
Tout doit être fait pour renforcer les réserves fonctionnelles et cognitives de notre société vieillissante.
Cependant, la personne âgée est souvent fragile, proche du seuil d’incapacité qui peut être dépassé au
moindre stress physique ou psychologique. Veiller sur la santé des aînés, c’est prendre en compte cette fragilité
en s’adressant aux personnes encore autonomes et indépendantes avant les cascades pathologiques menant
au handicap. De multiples organisations et professionnels peuvent participer à la structuration de la société
autour et avec nos aînés.
Programme
Lundi 19 novembre 2010
8h30
Accueil des participants
9h - 9h15
Ouverture
9h15 - 10h15
Les enjeux du vieillissement en France et au Québec
Jean-Philippe VIRIOT DURANDAL : Maître de conférences en Sociologie, Université de
Franche-Comté, Chercheur au GEPECS, Université Paris-Descartes, Professeur associé
à l’Université de Sherbrooke et auteur de l’ouvrage « Le Pouvoir Gris »
Marc-André MARANDA, Consultant en politiques publiques et ex-cadre du Ministère
de la Santé et des Services Sociaux, Québec
Pause
10h30 - 12h30
Première Table Ronde : « La vieillesse à vivre »
Modérateurs : Dr Florence DIBIE-RACOUPEAU/ Anne-Marie SÉGUIN
Dr. Florence QUARTIER, Psychiatre-psychothérapeute (SSPP, Société suisse de psychiatrie
et psychothérapie), Ancienne médecin-adjointe aux Hôpitaux Universitaires de Genève,
Département de psychiatrie, Suisse
Marie-Eve JOEL, Économiste de la santé, Professeur à l’université Paris Dauphine
Marie-France CALLU, Maître de conférences en Droit, Université Lyon 3, Membre de
plusieurs comités d’éthique en santé
Véronique BILLETTE, Coordinatrice de l’équipe de recherche VIES (Vieillissements, exclusions sociales et solidarités), CREGÉS (Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale), CSSS Cavendish-Centre affilié universitaire, Québec
Andrée SEVIGNY, Chercheure au Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec
(CEVQ) et Directrice adjointe de L’Institut sur le vieillissement et la participation sociale
des aînés de l’Université Laval (IVPSA), Québec
Déjeuner
14h00 - 14h45
Quelle gouvernance pour bien vieillir ?
Les travaux de recherche ont confirmé qu’il était fondamental pour les personnes âgées
d’avoir accès aux transports publics, aux espaces de plein air et aux bâtiments, ainsi que
de disposer d’un logement adapté intégré à une communauté sociale et de services sociaux, en premier lieu médicaux. Pour répondre à ces besoins exprimés, l’ensemble des
acteurs publics et privés doit travailler de manière coordonnée et efficace. Les modèles
de gouvernance mis en place en France et au Québec dans le cadre du «réseau OMS
des villes et communautés amies des aînés» sont très différents. Sont-ils interchangeables
ou encore duplicables dans d’autres pays ? Retour d’expériences France/Québec.
Pierre-Marie CHAPON, Directeur de la recherche, ICADE (caisse des dépôts et consignation), Référent français du programme « Villes Amies des Aînés » de l’OMS
Mario PARIS, Doctorant en gérontologie à l’Université de Sherbrooke, Québec
Anne-Marie SÉGUIN, Professeure à l’INRS (Institut national de la recherche scientifique),
Centre Urbanisation Culture Société, Montréal et Directrice de l’équipe VIES du CREGES
(Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale)
15h00 - 17h00
Deuxième Table Ronde : « Prévenir et guérir : Prévention de la « dépendance »
et promotion de la santé des aînés »
Modérateurs : Pr Pierre KROLAK-SALMON / Dr Pierre DURAND
Arlette EDJOLO, Doctorante, Épidémiologie de la dépendance du sujet âgé,
Centre INSERM U897 – ISPED, Université Victor Segalen, Bordeaux
Nicole POIRIER, Directrice de la maison « CARPE DIEM », Québec
Alain BEYLIER, Directeur du centre d’Études « A corps et accords » à Lyon et Professeur
associé à UCB Lyon 1, Département APA, UFRSTAPS.
Sophie LAFOREST, Professeur en kinésiologie et épidémiologiste, Université de Montréal
et directrice scientifique du CRÉGÈS (Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale)
Judith ROSE-MALTAIS, Direction régionale de santé publique de l’Agence de la santé et des
services sociaux de la Capitale-Nationale, Québec
Pause
17h30 - 18h00
Synthèse
Serge GUERIN, Sociologue, Professeur à l’ESG-Paris, auteur du livre « La nouvelle société
des seniors »
A partir de 20 H
Soirée « film/débat » : autour du documentaire « VIEILLIR N’EST PAS JOUER ? »,
documentaire réalisé autour des projets lauréats du Concours Vivre Ensemble*
* Le concours « Vivre ensemble aujourd’hui et demain » est organisé tous les deux ans par Agevillage
(site internet de référence du grand âge et de la gérontologie), en partenariat avec Icade et la Caisse
des Dépôts et Consignations. Il a pour objectif de valoriser des réalisations ou des projets exemplaires
et innovants d’accueil, d’habitat et d’hébergement adaptés au vieillissement et à l’allongement de la vie.
Lieu : Cinéma « Comoedia » - Lyon
« Vieillir n’est pas jouer ? »
Nager le mieux possible, éviter le naufrage de la vieillesse en conservant son autonomie, pour 80% des plus
de 80 ans, c’est une réalité. La grande majorité des personnes âgées reste autonome très longtemps mais pour
20% d’entre eux, l’âge nécessite un accompagnement mais lequel ? Les établissements pour personnes âgées
n’ont pas bonne presse dans l’ensemble, pourtant certains établissements se distinguent par leur humanité
grâce à un personnel dévoué. Toutefois, la réponse institutionnelle a atteint ses limites. Quelles autres solutions existent pour nos aînés ? Le documentaire nous plonge dans un paradoxe: une personne âgée qui a les
moyens de rester en contacts avec l’extérieur multiplie par cinq ses chances de pouvoir rester à domicile mais
encore faudrait-il que celui-ci soit adapté ainsi que l’environnement géographique autour des logements. Malheureusement, il n’y a pas de réelles prises de conscience de la part des pouvoirs publics. L’exemple du conseil
général du Rhône avec la charte « Rhône+ Vivre chez soi » est très encourageant mais le chemin reste long
à parcourir. Par ailleurs, des actions mises en place par des associations comme les Petits Frères des Pauvres
permettent de lutter contre l’isolement des aînés. Au Québec, au cœur de Montréal, il existe une vingtaine de
projets innovants permettant d’apporter une réponse en fonction de l’évolution de pathologies. Les aînés peuvent également se prendre totalement en charge sous forme de coopératives où chacun participe à la vie de la
communauté. On constate qu’Il n’existe pas de réponse unique, irrémédiable et formidable mais une palette de
possibilités correspondant aux attentes et besoins de chacun, encore faut-il ne pas se tromper.
Durée : 52 minutes.
Réalisation : Ludovic FOSSARD pour Découpages/LCP, diffusé à partir de cet automne sur LCP.
Suivi d’un débat animé par Pierre Marie CHAPON.
En présence de Jean-Jacques Garand, Directeur régional d’Icade Promotion Logement, et des intervenants et
experts-invités du séminaire « BIEN VIEILLIR : Un défi à relever ».