L`Homme qui marche - Lettres frontière

L’Homme qui marche, Yves Bichet, Éditions Mercure de France, 2014
A la fois, philosophe, vagabond, poète, saint, naïf, mais aussi personnage
ambigu et torturé, au corps souffrant, Robert Coublevie marche sur la frontière entre
la France et l’Italie. Bousculé par la vie, il découvre la beauté du monde sur le
chemin. La frontière est son refuge. Au plus près de cette frontière mais sans jamais
la franchir, il arpente ces hauts lieux où il croise fleurs, bêtes et marcheurs, dont un
moine italien. Sur la ligne il est heureux, il se tient droit. Dans son intimité avec le
paysage, son regard s’aiguise et il peut affronter avec un regard lucide le monde de
la vallée quand il redescend à Briançon.
C’est un récit sur la frontière : la frontière géographique, mais aussi la frontière des
corps et la frontière des cœurs. On est dans un polar où la dualité entre la vision de
la beauté et d’un monde coupable crée une ambiance à la fois allègre, et
oppressante.
C’est aussi une réflexion sur la philosophie de la marche, cette marche qui guérit et
qui conduit Robert à une plus grande attention aux autres. C’est un texte sur la
bienveillance.
Marie Chataignon
Membre du Jury côté Rhône-Alpes
Marcher avec un homme qui marche pour soigner son âme malade par la
beauté de la nature. Partager son seul besoin : celui d’être libre. Roman miroir.
Marie-Madeleine de Chastonay
Membre du Jury côté Suisse romande