Le marché intermédiaire demeure le principal moteur des activités
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Le marché intermédiaire demeure le principal moteur des activités
Le marché intermédiaire demeure le principal moteur des activités de fusions et acquisitions au Canada Les données disponibles indiquent qu’en 2010, près de 90 % des opérations de fusions et acquisitions annoncées au Canada se sont déroulées dans le marché intermédiaire. Les manchettes relatives aux opérations de fusions et acquisitions au Canada en 2010 ont été occupées par l’offre manquée de BHP Billiton pour Potash Corporation of Saskatchewan et ce sont généralement les mégatransactions d’une valeur de plus d’un milliard de dollars qui retiennent l’attention des médias. Toutefois, encore cette année, c’est le marché intermédiaire (soit les opérations allant jusqu’à 250 millions de dollars) qui a été le principal moteur des activités de fusions et acquisitions au Canada, principalement dans les secteurs des ressources naturelles, des technologies et de l’immobilier. Les données actuellement disponibles indiquent qu’en 2010 près de 90 % des opérations de fusions et acquisitions annoncées au Canada se sont déroulées sur le marché intermédiaire. Ceci est attribuable en partie au fait que le crédit est généralement plus accessible pour les opérations dans cette fourchette de prix. En outre, plusieurs opérations dans ce marché sont réalisées moyennant une contrepartie en espèces et visent des sociétés à capital fermé. Ces opérations peuvent généralement être conclues plus facilement que les opérations visant l’acquisition de sociétés ouvertes ayant un grand nombre d’actionnaires. Les activités de fusions et acquisitions dans le marché intermédiaire ont un impact important sur l’ensemble de l’économie. Plusieurs opérations de fusions et acquisitions du marché intermédiaire concernent un acquéreur et une cible de taille moyenne et, une fois les synergies réalisées, l’entité qui en découle a de meilleures perspectives que les entités initiales. Ce genre d’opérations est un important facteur de croissance économique; elles produisent parfois des sociétés qui sortent du marché intermédiaire pour entrer dans le segment des sociétés à grande capitalisation, renouvelant ainsi le parc des grandes sociétés canadiennes. De plus, plusieurs des fondateurs qui vendent leur entreprise de taille moyenne redéploient leur expertise et leur capital en démarrant de nouvelles Osler – Bulletin Marchés des capitaux 2010 entreprises qui connaissent du succès. Il semble également que les opérations de cette catégorie sont souvent effectuées pour des considérations stratégiques plutôt que financières – et les opérations stratégiques sont un important indice des tendances générales dans un secteur particulier et dans l’ensemble de notre économie. Puisque les opérations sur le marché intermédiaire sont souvent motivées par des considérations commerciales stratégiques et visent l’acquisition d’une entreprise en exploitation, ou d’une portion de celle-ci, par un acquéreur cherchant à intégrer l’acquisition dans ses activités existantes, les questions relatives à la transition et à l’intégration sont très importantes. Par conséquent, les conseillers doivent s’assurer d’une transition stable et progressive, qui perturbe le moins possible l’entreprise concernée (et ses employés). En outre, les conseillers engagés dans des opérations sur le marché intermédiaire doivent être conscients que bon nombre de sociétés intermédiaires ont été fondées et continuent d’être influencées par un ou plusieurs entrepreneurs et qu’une opération de sortie ou d’intégration sera souvent l’opération la plus importante qu’ils auront conclue. Ceci peut poser des problèmes concrets notamment au niveau de la vérification diligente, problèmes que les conseillers doivent aborder tôt dans le processus. Il y a eu beaucoup de fusions et acquisitions dans le secteur canadien des technologies en 2010, certaines sociétés bien en vue comme Google, RIM et Microsoft ayant fait l’acquisition de cibles de taille moyenne afin d’accéder à des technologies complémentaires (ayant souvent un marché établi) ainsi qu’à une expertise. Par exemple, en 2010, Microsoft a conclu l’acquisition d’Opalis tandis que Google a acquis deux sociétés ontariennes (BumpTop et SocialDeck). Google et Microsoft ont historiquement été actives au Canada, chacune ayant effectué plusieurs acquisitions dans le marché intermédiaire canadien des technologies dans les années précédentes, ce qui témoigne de la capacité d’innovation du secteur canadien des technologies et du talent des gens qui œuvrent dans ce secteur. On continue d’observer beaucoup d’activité parmi les sociétés de taille moyenne du secteur de l’énergie. La pression à la baisse maintenue en 2010 sur les prix du gaz naturel a contribué à augmenter l’intérêt pour les regroupements de sociétés disposant d’actifs complémentaires ou similaires, pouvant offrir une structure opérationnelle moins coûteuse pour l’entité issue du regroupement. De plus, plusieurs grandes sociétés pétrolières et gazières intégrées ont rationalisé leur portefeuille de propriétés en 2010 pour se concentrer sur des projets plus importants ou sur les propriétés perçues comme disposant d’un potentiel plus élevé. Des sociétés de taille moyenne se sont souvent portées acquéreurs de ces propriétés, reprenant le rôle auparavant joué par les fiducies de revenu. Finalement, les sables bitumineux demeurent très intéressants pour les investisseurs, et il y a eu un certain nombre d’investissements stratégiques de moins de 250 millions de dollars dans les sociétés et les projets de sables bitumineux en 2010 tandis que les investisseurs étrangers et institutionnels cherchaient à investir dans les sables bitumineux canadiens, mais à des niveaux procurant uniquement une participation minoritaire. Le secteur de l’immobilier (où les acheteurs cherchent à mettre la main sur des actifs de plus en plus rares) et le secteur des produits industriels ont continué d’afficher un nombre important d’opérations de taille moyenne en 2010. Dans le secteur de l’immobilier commercial, l’année qui avait commencé relativement calmement s’est conclue sur Osler – Bulletin Marchés des capitaux 2010 un des marchés les plus actifs depuis des années avec de nombreuses offres et des taux de capitalisation plus bas pour des actifs immobiliers de grande qualité à travers le pays. En particulier, le désir soutenu d’obtenir du rendement de la part des investisseurs et la disparition du secteur des fiducies de revenu canadiennes ont ouvert la voie aux fiducies de placement immobilier, leur donnant accès à des capitaux importants et leur permettant d’être agressives dans leurs acquisitions tout au long de l’année. La combinaison de ces importantes réserves de capitaux, de taux d’intérêt à un plancher historique et de prêteurs cherchant à prêter à des emprunteurs solides disposant d’actifs immobiliers stables et sûrs a fait de 2010 une des années les plus actives à ce jour dans le domaine de l’immobilier. Nous nous attendons à ce que le marché intermédiaire stimule les activités de fusions et acquisitions au Canada en 2011 et à ce que plusieurs des tendances observées en 2010 se maintiennent. À cet égard, nous nous attendons à un nombre important d’acquisitions sur le marché intermédiaire, dans les secteurs des ressources naturelles et des technologies, et les opérations transfrontalières devraient demeurer prédominantes. Pourvu que les États-Unis et l’Europe n’entraînent pas l’économie canadienne dans une nouvelle récession, l’accès des fiducies de placement immobilier à des capitaux importants devrait se maintenir et donner lieu à une autre année active pour les participants de taille moyenne dans le secteur de l’immobilier commercial au Canada. Nous nous attendons également à ce que les sociétés canadiennes de taille moyenne réalisent des acquisitions à l’étranger, profitant ainsi de la vigueur de l’économie canadienne comparativement à celle d’autres pays pour faire progresser leurs entreprises. collaborateurs : geoff taber Coresponsable du groupe des marchés intermédiaires [email protected] 416.862.6614 andrea whyte Coresponsable du groupe des marchés intermédiaires [email protected] 403.260.7035 frank turner [email protected] 403.260.7017 Osler – Bulletin Marchés des capitaux 2010