Avril - La revue L`alimentation
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Avril - La revue L`alimentation
Volume 54 AVRIL 2014 Enjeux SOUS-D IMENSIONNEMEN T DEUX POIDS, DEUX MESURES POSTE PUBLICATIONS N° 40069320 ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 1497-6714 ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5 4,95 $ + C’EST L’HEURE DE L’APÉRO ! BIÈRES ET VINS BREUVAGES GRIGNOTINES ET HORS-D’ŒUVRE L’ALIMENTATION juillet-août 2013 1 SOMMAIRE Volume 54 AVRIL 2014 CHRONIQUES 7 11 SOUS LA LOUPE Kumquat : un trésor de petit fruit 12 28 26 PETITES SURFACES 7 DOSSIERS 16 C’EST L’HEURE DE L’APÉRO ! Bières et vins Breuvages Grignotines et hors-d’œuvre GOURMANDISES Miels d’Anicet : l’art apicole à l’état pur 15 28 Relation employeur-employé : attirer pour mieux retenir CARRIÈRE Spécialiste en sciences et technologie des aliments : un diplômé recherché et apprécié PORTRAIT André Marchand : poissonnier de père en fils ENJEUX Sous-dimensionnement : deux poids, deux mesures 9 27 3 QUESTIONS À… Lise Bertrand RUBRIQUES EN COULISSE 6 CALENDRIER 30 NOUVEAUTÉS Identification des poissons : pour ne pas en perdre son latin ! L’ALIMENTATION Une publication des Éditions du marchand québécois, fondée en 1961 7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5 Téléphone : 514 271-6922 | Toronto : 416 283-3170 Télécopieur : 514 271-1308 www.l-alimentation.com 27 16 PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉDITRICE RÉDACTRICE EN CHEF COLLABORATEURS J. Gaston Raby Diane Beaudin | [email protected] Karine Moniqui | [email protected] Michèle Foreman, Josianne Haspeck, Denyse Perreault, Françoise Pitt CONSEILLER PUBLICITAIRE ADJOINTE AUX VENTES Éric Faubert | [email protected] Rosa Contrino | [email protected] SECRÉTARIAT ET ABONNEMENT Nicole Pelletier | [email protected] 1 an : 45 $ + taxes 10% INFOGRAPHIE ET CONCEPT Le trafiquant d’images PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION Transcontinental POSTE PUBLICATIONS n° 40069320 ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 1497-6714 DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC Les articles publiés dans L’alimentation relèvent de la responsabilité exclusive de leurs auteurs. Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise que sur autorisation et doit porter la mention « Reproduit de la revue L’alimentation ». Notre magazine est imprimé sur du papier composé de 10 % de fibres recyclées post-consommation. 18 rue Richelieu, Lacolle (Qc) J0J 1J0 CANADA L’ALIMENTATION avril 2014 3 Billet par Karine Moniqui, rédactrice en chef LE POIDS DE LA DIFFÉRENCE 200 grammes plutôt que 225. 1,75 litre plutôt que 1,89. Le sous-dimensionnement touche tous les formats, tous les produits, et pas seulement dans le domaine alimentaire. Cette stratégie d'affaires et de marketing, vieille comme le monde diront certains, permet aux manufacturiers de retrancher quelques grammes ou millilitres à leurs produits, plutôt que d'en augmenter le prix. Voilà que les groupes de consommateurs commencent à sonner l'alarme, arguant que cette tactique frôle la mauvaise représentation et le manque de transparence. Dans le marché actuel de la grande distribution, qu'en est-il réellement? Est-ce que cette stratégie tient encore la route, alors que les consommateurs sont de mieux en mieux informés et de plus en plus suspicieux? Comment éviter de tomber dans le piège du sous-dimensionnement « outre mesure »? Dans le cadre de la chronique « Enjeux », nous avons demandé l'avis d'experts en marketing, en emballage et en commerce de détail. PRIS DANS UN ÉTAU Cette problématique, qui soulève des questions à la fois chez les détaillants et les manufacturiers, offre une preuve de plus que l'étau de la performance et de la rentabilité se resserre encore davantage. Avec des marges de profit qui diminuent de plus en plus, fournisseurs et distributeurs se renvoient la balle, usant chacun de créativité pour dynamiser leurs ventes. Le véritable enjeu? Garder fidèle ce client, sensible aux prix davantage qu'aux quantités. Et si ce 5 ou 10 % en moins permettait aussi au consommateur d'éviter le gaspillage, lui qui met encore une bonne partie de son panier d'épicerie aux ordures chaque semaine? Une pierre, deux coups. 4 L’ALIMENTATION avril 2014 LES CHIFFRES DU MOIS 1,2 % L'augmentation de l'Indice des prix à la consommation au cours de la période de 12 mois se terminant en décembre 2013. 0,8 % Le taux annuel d'inflation au Québec, selon les données de décembre 2013. 2,7 % Les augmentations salariales prévues en 2014 au Québec, tous types d'emploi confondus. Sources : Statistique Canada, Ordre des conseillers en ressources humaines agréés CALENDRIER Le 3 avril 2014 Le 9 avril 2014 Le 20 mai 2014 COCKTAIL DÎNATOIRE DE LA SECTION DES MEMBRES-FOURNISSEURS DE L’ADA JOURNÉE INFOPRESSE : MARKETING ALIMENTAIRE TOURNOI DE GOLF DE L’ADA Palais des congrès de Montréal 514 982-0104, poste 230 www.adaq.qc.ca Cinéma Excentris à Montréal www.infopresse.com Club de golf Elm Ridge à l’Île-Bizard 514 982-0104, poste 230 www.adaq.qc.ca Les 14 et 15 mai 2014 Le 22 mai 2014 Les 6 et 7 avril 2014 SALON DÉPANNEURS, ÉPICERIES & CIE GROCERY SHOWCASE WEST Palais des congrès de Montréal 1 866 688-0504 salondec.com Centre des congrès de Vancouver www.cfig.ca/gsw.asp TOURNOI DE GOLF ET TOUR CYCLISTE DU CTAC Club de golf Pinegrove et St-Jean à Saint-Jean-sur-Richelieu www.conseiltac.com Les 3 et 4 juin 2014 STORE 2014 Centre des congrès de Toronto 1 888 373-8245 www.storeconference.ca Le 4 juin 2014 GALA DU GRAND PRIX CANADIEN DES PRODUITS NOUVEAUX Centre des congrès de Toronto, pavillon nord www.storeconference.ca/grand-prix-awards-gala Le 6 juin 2014 TOURNOI DE GOLF DE L’INDUSTRIE DE LA VIANDE DE MONTRÉAL Club de golf Le Versant à Terrebonne [email protected] Le 11 juin 2014 TOURNOI DE GOLF DE L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE DE MONTRÉAL Club de golf de Lachute André Boulet, 514 621-8456 [email protected] Du 10 au 13 juin 2014 FMI 2014 McCormick Place à Chicago aux États-Unis www.fmiconnect.net Du 11 au 13 juin 2014 SIAL ASEAN World Trade Center de Manille aux Philippines www.sialasean.com Le 7 juillet 2014 TOURNOI DE GOLF DE L’ALIMENTATION DE L’EST DU QUÉBEC Club de golf Le Grand Portneuf à Pont-Rouge Yves Fournier, 418 835-1451, poste 222 [email protected] Le 21 août 2014 CLASSIQUE DE GOLF DES COPAINS DE L’ALIMENTATION Club de golf de Lachute Alain Brisson, 514 250-2655 Du 13 au 15 septembre 2014 EXPOSITION COLABOR ExpoCité de Québec boucherville.colabor.com Du 16 au 18 septembre 2014 SOMMET CANADIEN DE L’INDUSTRIE DES DÉPANNEURS Ottawa 450 967-3858 www.nacda.ca 6 L’ALIMENTATION avril 2014 Enjeux SOUS-D IMENSIONNEMEN T DEUX POIDS, DEUX MESURES POUR ÉVITER DE REFILER AUX CONSOMMATEURS LES AUGMENTATIONS FARAMINEUSES DU PRIX DE CERTAINES MATIÈRES PREMIÈRES, LES FABRICANTS OPTENT POUR LA RÉDUCTION DE LA QUANTITÉ DANS LES FORMATS. OPTION CONSOMMATEURS SONNE LA CHARGE. par Françoise Pitt R éduire la quantité d’un produit sans en changer le prix. Grosso modo, c’est la définition du sous-dimensionnement (downsizing), qui prend différentes formes : grammes ou produits en moins dans le même format d’emballage, modification de l’emballage sans qu’il n’y paraisse, etc. Geneviève Charlet, analyste et avocate chez Option consommateurs, s’insurge contre cette pratique : « Les fabricants savent bien que les consommateurs sont plus sensibles au prix qu’à la quantité. Même si le sous-dimensionnement n’est pas illégal au Canada, reste qu’il manque singulièrement d’éthique. » Aussi, Option consommateurs vient-il de déposer un rapport de recherche recommandant, entre autres, au gouvernement fédéral et aux gouvernements provinciaux de considérer le sous-dimensionnement parmi les pratiques trompeuses en matière d’emballage. UNE DÉMARCHE INUTILE? Pour Jacques Nantel, professeur titulaire en marketing à HEC Montréal, la pratique du sousdimensionnement n’est pas nouvelle et ne va pas disparaître. Vient un temps où augmenter les prix est impensable dans un contexte de concurrence féroce. Mieux vaut se tourner vers les dimensions ou les composantes du produit. « Je préférerais que les fabricants jouent à visière levée, admet-il. Or, les pressions concurrentielles que subissent les manufacturiers ne leur laissent guère le choix. À l’heure actuelle, c’est la stratégie la moins dommageable. Option consommateurs fait son job en s’offusquant et en montant aux barricades, mais on ne peut pas tout réglementer. Le format, le volume et le poids le sont déjà. Et le prix par unité de mesure est indiqué en tablette. » Même son de cloche chez Louis Papineau, spécialiste en emballage et responsable du développement des affaires et du soutien technique à l’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire (ITEGA) : « À mon avis, la démarche d’Option consommateurs n’a aucune chance d’aboutir. Il revient au consommateur de choisir entre ce qu’il peut s’offrir et sa capacité de payer. Si on ne peut diminuer la quantité, va-ton rogner sur la qualité? Inimaginable! » FABRICANTS ET DISTRIBUTEURS PRIS À LA GORGE « Ce n’est pas dans un esprit de duperie que les entreprises réduisent la quantité ou modifient leurs formats, poursuit Louis Papineau. Dans le contexte actuel, je ne vois pas comment ils pourraient agir autrement. Le prix des matières premières ne cesse d’augmenter; celui du sucre, notamment, a explosé (de 200 à 300 % d’augmentation). Les prix du papier et du plastique d’emballage croissent également. Si les entreprises suivaient la tendance, les consommateurs paieraient 10 $ pour obtenir la même quantité de yogourt qu’il y a dix ans, soit 1 kilo. Ce format est aujourd’hui réduit à 650 g, que l’on peut se procurer à un coût raisonnable, environ 4 $. » Selon Louis Papineau, les fabricants sont pris à la gorge et n’ont pas d’autre choix que de réduire la quantité. La récente initiative d’un distributeur ne laisse guère présager que la situation s’améliorera. Dans son édition du 5 février dernier, La Terre de chez nous révèle que dans une lettre envoyée à ses fournisseurs de produits d’épicerie le 24 décembre 2013, Sobeys réclame qu’ils réduisent leurs prix de 1 % en 2014, cela afin de lui permettre d’améliorer sa rentabilité. Sobeys invoque des « économies de synergie » et dit vouloir « soutenir la croissance de ses ventes et améliorer sa productivité ». La chaîne explique, entre autres, que les conditions présentes du marché ne lui permettent pas d’absorber de nouvelles augmentations de prix venant de ses fournisseurs. Si Sobeys prend ainsi les devants, les autres suivront vraisemblablement. Impossible toutefois de connaître les visées de nos grandes chaînes, qui ne commentent pas leurs tactiques, encore moins celles des autres. Depuis, transformateurs alimentaires et producteurs agricoles sont sur les dents. Il leur faudra forcément trouver des moyens de récupérer ce manque à gagner quelque part. LES PLAINTES DES CONSOMMATEURS « Nous demandons que le sous-dimensionnement soit déclaré pratique commerciale trompeuse, insiste Geneviève Charlet, car nous recevons des plaintes de consommateurs qui ne réalisent qu’à la maison que le produit acheté ne contient plus la même quantité : il n’y a plus autant de biscuits dans les boîtes, des sacs de croustilles sont gonflés d’air, le dessous des contenants de yogourt a maintenant une forme concave, etc. Même si le poids et le volume sont indiqués sur l’emballage, les consommateurs se souviennent des prix, pas des quantités. Ils se sentent donc lésés. » L’ALIMENTATION avril 2014 7 Enjeux Option consommateurs se dit tout de même conscient du contexte difficile dans lequel évoluent les fournisseurs. Pour l’heure, l’organisme les exhorte à ne pas aller trop loin dans le sousdimensionnement. En respectant, par exemple, la règle du JND (Just Noticeable Difference), une marge très petite, de sorte que l’on ne peut pratiquement s’en rendre compte. Option consommateurs voudrait aussi que le prix par unité de mesure soit indiqué plus clairement, de façon compréhensible et lisible. « Pour que le consommateur puisse réellement faire un choix éclairé », indique Geneviève Charlet. LE PRIX DE LA QUALITÉ C’est bien connu que la marge de profit dans l’alimentation varie entre 1 et 2 %. Et que, hélas, bon nombre de consommateurs croient que les entreprises ne songent qu’à les voler et sont ignorants de la pression énorme que subissent les fabricants. Si certains grands manufacturiers peuvent se permettre de perdre de l’argent, ce n’est pas le cas des PME; le peu d’argent qu’elles font, elles doivent l’investir en rénovation ou en recherche. « On gaspille des milliards en nourriture jetée ou oubliée dans le frigo, souligne Louis Papineau. Mais on veut bien manger, avoir des produits de qualité. Les entreprises responsables ne veulent rien d’autre que d’offrir aux consommateurs un produit parfait à un prix raisonnable. Certains magasins à escompte offrent du bas de gamme, mais ce ne sont pas les meilleurs ingrédients que l’on retrouve dans leurs produits. Aux consommateurs donc de faire un choix judicieux. » Le professeur Jacques Nantel conclut sur une note réjouissante : « Cette tactique débouchera peut-être vers un contre-mouvement, comme il arrive généralement. Des entreprises décideront plutôt d’augmenter la quantité ou trouveront des façons de faire différentes pour séduire les consommateurs et s’attirer leur confiance. » 8 L’ALIMENTATION avril 2014 LE SOUS-DIMENSIONNEMENT DANS L’ŒIL DU DRAGON « Les entreprises n’ont pas intérêt à leurrer les consommateurs. Elles veulent plutôt leur assurer la valeur maximale pour le prix qu’ils sont prêts à payer. Ce n’est ni illégal ni un manque d’éthique que de diminuer la quantité pour ne pas avoir à augmenter le prix », clame bien haut Gaétan Frigon. Pour les plus jeunes qui l’identifieraient uniquement à l’équipe de l’émission Dans l’œil du dragon, Gaétan Frigon a été viceprésident marketing chez Métro-Richelieu, a mis sur pied le concept de La Maisonnée chez Steinberg avant de devenir, entre autres, PDG de la SAQ et président de Publipage. « Dans les années soixante, on payait partout 10 cents la tasse de café, rappelle Gaétan Frigon. La chaîne de restaurants Murray’s, aujourd’hui disparue, a osé l’augmenter à 15 cents. Ce fut la catastrophe. Dans ma prime jeunesse, on payait 10 cents pour la grosse tablette de chocolat et 5 cents pour la petite. Comme pas un fabricant ne voulait être le premier à augmenter le prix, petit à petit on a plutôt diminué la quantité. Cette pratique est vieille comme la lune. » Pour Gaétan Frigon, Option consommateurs fait fausse route en s’attaquant directement au sous-dimensionnement : « Les gouvernements n’ont pas à légiférer davantage, car les entreprises respectent scrupuleusement les lois. Il appartient aux consommateurs de lire attentivement les étiquettes. On ne va tout de même pas demander aux entreprises d’annoncer publiquement une diminution de quantité dans leur produit. Option consommateurs devrait mettre ses énergies ailleurs… et reclasser sa dernière démarche comme priorité numéro 2000! » Au dire de cet expert en commerce de détail, certaines allégations d’Option consommateurs ne tiennent pas la route : « Il y a de l’air dans les sacs de croustilles depuis belle lurette, sinon elles seraient tout écrabouillées. Les boîtes de céréales sont bien pleines après leur remplissage, mais le produit s’affaisse ensuite normalement. » Gaétan Frigon croit qu’il est quand même rare, toutes proportions gardées, que l’on modifie l’emballage. Et quand on se résigne à diminuer la quantité, c’est que l’augmentation de prix aurait un effet négatif sur le produit, au même prix depuis longtemps par exemple. « Au final, conclut-il, ce qui compte, c’est ce qui est inscrit sur l’emballage, et tout y est. » Carrière SPÉCIALIST E EN SCIENCES ET T ECHNOLOGIE DES ALIMEN T S UN DIPLÔMÉ RECHERCHÉ ET APPRÉCIÉ UN BACCALAURÉAT APPLIQUÉ, MULTIDISCIPLINAIRE, QUI REGROUPE TOUS LES TYPES DE SCIENCES GRAVITANT AUTOUR DES ALIMENTS. UNE PROFESSION QUI AFFICHE UN TAUX DE PLACEMENT DE 100 %. par Françoise Pitt D iplômé depuis un peu plus d’un an, François Deschênes était codirecteur de la mini-fromagerie du campus quand il étudiait à l’Université Laval. Il est aujourd’hui responsable Qualité chez Les Dépendances à Saint-Hubert. Il s’occupe aussi de recherche et développement, de santé et sécurité, d’entretien préventif de l’équipement. Son travail consiste non seulement à maintenir et améliorer le système de contrôle de qualité en place, mais à créer des produits inédits : « Prendre le fromage, le travailler et le transformer », précise-t-il. Biologie, chimie, microbiologie, concepts reliés au génie constituent l’essence même de cette formation, un peu méconnue, alors que les emplois sont très variés et que l’industrie alimentaire recherche de tels spécialistes. Aussi, l’Université Laval s’emploie-t-elle à recruter au niveau collégial. « Ce programme multidisciplinaire s’avère très attrayant pour les étudiants qui manifestent un grand intérêt pour les sciences », commente Julie Jean, directrice de programme au baccalauréat en sciences et technologie des aliments. VENEZ NOUS VOIR ! SIAL Canada, Montréal Stand 2715 L’ALIMENTATION avril 2014 9 Carrière PLUSIEURS OPTIONS Le programme nécessite l’obtention d’un DEC en sciences de la nature. Les étudiants ayant complété d’autres DEC peuvent être admis en complétant les quatre cours de sciences de base en mathématiques, en chimie, en physique et en biologie. Le baccalauréat compte 120 crédits, ce qui correspond à quatre ans d’université. Deux stages rémunérés de quatre mois, en entreprise, sont obligatoires. Trois concentrations sont offertes : gestion de la qualité, agronomie et nutrition. La formation peut mener à deux ordres professionnels : celui des chimistes et celui des agronomes, ce dernier avec examen pour ceux qui ont reçu la formation nécessaire. Deux profils sont également disponibles et mentionnés sur le diplôme : international (une année d’études en France, par exemple) ou entrepreneurial (idées de leadership, de mise en marché, etc.). POUR LES MORDUS DES SCIENCES Pour les scientifiques en herbe qui s’orientent dans cette voie, les perspectives d’emploi à l’arrivée sur le marché du travail sont illimitées. L’engoue- ment pour l’alimentation santé, le respect de l’environnement, l’emballage écologique, la réduction d’énergie font en sorte que les diplômés profitent de nombreux débouchés. Si on les retrouve principalement dans les entreprises de transformation alimentaire, d’autres organismes et agences les accueillent en grand nombre : laboratoires alimentaires, sociétés-conseils, Agriculture Canada, Santé Canada, le MAPAQ, l’Agence canadienne d’inspection des aliments, les fournisseurs d’ingrédients, de produits alimentaires et d’équipements, l’enseignement, etc. Les salaires annuels de départ se situent autour des 50 000 $, avec de belles possibilités d’avancement. DE BEAUX DÉFIS À RELEVER Selon les options choisies et le type d’emploi, les diplômés auront à se mesurer à des défis stimulants, surtout s’ils se dirigent en conception, amélioration et développement de produits, ou encore en modification de procédés de transformation, en élaboration de procédés d’assurance qualité, en gestion de la qualité. Dans les sociétés-conseils, on aura recours à leurs talents pour identifier les besoins en services technico-commerciaux. Les étudiants de ce programme sont renommés pour leur dynamisme. Ils ont plein d’activités parascolaires qui touchent à tous les aspects de la fabrication d’aliments : fabrication de fromages, de produits de charcuterie, mise sur pied d’une microbrasserie, organisation de colloques et d’événements, etc. Ils développent ainsi des qualités de leadership qui les serviront tout au long de leur carrière. « Nous sommes des accros des sciences, en parfaite symbiose avec notre profession », conclut François Deschênes. 10 L’ALIMENTATION avril 2014 Sous la loupe ACTUALITÉS LE NOUVEAU IGA EXTRA DE LA FAMILLE GAZAILLE OUVRE SES PORTES KUMQUAT UN TRÉSOR DE PETIT FRUIT LE PLUS PETIT DES AGRUMES, LE KUMQUAT EST RICHE EN VITAMINE C ET ARBORE UNE BELLE COULEUR AUX TEINTES DORÉES. À LA DÉCOUVERTE D’UN AGRUME AUX MILLE ET UN PARFUMS! par Josianne Haspeck L e kumquat est habituellement utilisé à des fins décoratives, ou encore pour des offrandes religieuses. Il s’agit d’un fruit de petite taille, entre deux et cinq centimètres de long. Sa forme est oblongue et la couleur de son écorce varie entre l’orange foncé et le jaune doré. Il a la particularité de se manger en entier, peau et chair, contrairement aux autres agrumes qui sont consommés pelés. Son attrait vient d’ailleurs du contraste entre le goût acidulé de sa pulpe et la saveur sucrée de sa pelure. Comparativement aux autres agrumes, sa peau est fine et tendre, ce qui la rend difficile à peler. Si l’on mange sa peau et sa chair, les quelques pépins qu’il renferme sont plutôt gros. On les met de côté, mais certains les mangent aussi. Le mot kumquat vient du cantonais, kin kü, et signifie orange dorée. Il provient d’un arbre originaire de Chine qui mesure de cinq à six mètres de haut. L’arbre est le seul à survivre au froid jusqu’à -10 °C. On le nomme également citronnier du Japon. Introduit en Europe en 1846, on le cultive aujourd’hui autant en Californie, en Floride que dans le bassin méditerranéen, au Japon, en Indochine, en Indonésie, en Israël, au Pérou, au Brésil et en Chine. Au fil du temps, les hybridateurs ont conçu de nouveaux fruits par croisement du kumquat avec d’autres agrumes, ce qui a donné lieu au Calamondin (mandarine), limequat (lime), orangequat (orange) et lemonquat (citron). À L’ACHAT Il faut choisir des kumquats fermes sans meurtrissures et à l’écorce brillante. Si des feuilles vertes y sont attachées, c’est un signe de fraîcheur. Les kumquats doivent également être fermes comme des oranges fraîches. Les fruits mous se détériorent rapidement. Il vaut mieux s’abstenir de les acheter. EN CUISINE Pour attendrir la pelure, certains blanchissent le fruit une vingtaine de secondes avant de le rincer à l’eau froide et le manger en entier. Avant consommation, on peut le pétrir légèrement afin de libérer les essences et les arômes du fruit. Le nouveau magasin d'Annick Gazaille a ouvert officiellement ses portes le 20 février dernier au 1526, rue Sherbrooke à Magog. Cet IGA extra remplace celui que la famille gérait auparavant au 231, rue Sherbrooke. La superficie du magasin a plus que doublé, passant de 23 503 à 50 515 pieds carrés. Sa construction et son aménagement ont nécessité un investissement de près de 11 millions de dollars, permettant au commerce d’alimentation de créer une soixantaine de nouveaux emplois. Cette relocalisation permet d’offrir aux clients une variété de produits décuplée. Les petites boutiques de charcuterie, poissonnerie ou boulangerie offrent toujours un service personnalisé à chaque kiosque. À cela se rajoutent de nouveaux comptoirs à sushis et de prêt-àmanger, sans oublier un coin Bistro Café. Par ailleurs, le magasin propose désormais une section Rachelle-Béry qui met en vedette les produits naturels et biologiques. Le magasin se distingue également par son bar à salades et sa section réservée aux plats crus Crudessence. Tranché en fines rondelles, il ajoute couleur et saveur à une salade de fruits. On peut l’incorporer aux farces, aux gâteaux et aux muffins. Il se marie bien aux poissons, mais encore plus à la volaille, l’agneau et le canard. Il peut être confit, mariné, cuit en confiture ou en marmelade. POUR LE CONSERVER Plus fragile que les oranges en raison de la minceur de sa peau, le kumquat se conserve entre deux et trois semaines dans un sac de plastique perforé au réfrigérateur. Sur le comptoir, il se détériore rapidement, mais pour une consommation rapide, on le laisse à la température ambiante. Il se conservera quelques jours. Un agrume aux notes insoupçonnées! L’ALIMENTATION avril 2014 11 Gourmandises MIELS D’ANICET L’ART APICOLE À L’ÉTAT PUR À FERME-NEUVE DANS LES HAUTES-LAURENTIDES, ANICET DESROCHERS ET SA CONJOINTE, ANNE-VIRGINIE SCHMIDT, ACHÈVENT L’ŒUVRE TITANESQUE DES ABEILLES DE LEUR RUCHER : DU MIEL NON PASTEURISÉ CERTIFIÉ BIOLOGIQUE. par Michèle Foreman D u latin « mel », le miel apparaît dans la langue française au 12e siècle. Il désigne une denrée alimentaire produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar des fleurs ou des sécrétions provenant des parties vivantes de plantes, qu’elles butinent, transforment, combinent, emmagasinent et laissent mûrir dans les rayons de la ruche. Les premières traces de l’utilisation du miel par l’homme datent de la fin du Paléolithique. Les Égyptiens croyaient que les abeilles étaient nées des larmes de Rê, le dieu solaire, qui les avait répandues sur la terre, bien qu’en Chine, on en parle depuis 2200 ans. Les Égyptiens reconnaissent 12 L’ALIMENTATION avril 2014 déjà les bienfaits du miel pour soulager les maux d’estomac, rétablir les fonctions urinaires, cicatriser les blessures et soigner les maladies des yeux. Et puis, Hippocrate l’utilisait dans la préparation de nombreux remèdes. DANS LES HAUTES-LAURENTIDES C’est en 1998 que les héritiers d’une passion pour l’apiculture ont pris les rênes du rucher familial de la Ferme apicole Desrochers, désignée Api Culture des Hautes-Laurentides. À plus de 250 km au nord de la métropole, ici, tout fait exception. C’est au pied de la montagne du Diable que se trouve le territoire dans lequel les abeilles butinent : de vastes espaces exempts de l’empreinte de l’homme. C’est surtout avec conviction pour la protection de la fragilité de l’écosystème et dans le respect des ressources humaines et physiques qui sont mises à contribution pour assurer la survie des abeilles, ces grandes bénévoles, que les apiculteurs exercent leur art. Ce sont aux abeilles de quelque 1000 ruches que l’on doit les exceptionnels miels d’Anicet. Souvenons-nous que pour produire 5 g de miel, les ouvrières doivent butiner de trois à neuf millions de plantes et de fleurs, toutes indigènes et propres au terroir laurier-montois. La certification biologique des miels d’Anicet allait de soi. Gourmandises Des ruches sont aussi déposées dans les champs environnants de culture biologique des membres producteurs du groupe de la Coopérative Biograin des Hautes-Laurentides à Ferme-Neuve et à Kiamika, près de Mont-Laurier. Voilà une preuve tangible de la richesse née d’une collaboration entre producteurs. REINES DES PRÉS « Les abeilles, ce sont des reines, et nous apprécions leur miel telle une offrande divine », avancent fièrement les apiculteurs. Après l’extraction à froid des rayons, rien n’est ajouté au miel pour en modifier l’aspect, la texture et la saveur. Le miel est donc vendu à l’état brut, sans pasteurisation ni filtration, limitant une fois de plus l’intervention de l’homme. Anne-Virginie Schmidt et Anicet Desrochers, apiculteurs artisans Photo : Michèle Foreman Le miel, c’est la nature à l’état brut et l’un des produits les moins transformés. Un miel brut conserve des traces de pollen, de propolis, de cire, proposant toute une gamme de propriétés autant que des arômes typés. En L’ALIMENTATION avril 2014 13 ACTUALITÉS CHRISTIAN BOURBONNIÈRE HONORÉ AU GALA MÉRITAS DU CONSEIL QUÉBÉCOIS DE L’HORTICULTURE Gourmandises TOUT SAVOIR SUR LE MIEL Au mois de novembre dernier paraissait MIEL l’art des abeilles, l’or de la ruche aux Éditions de l’Homme. Véritable voyage dans l’univers privilégié des abeilles, l’ouvrage, signé Anicet Desrochers, avec des textes et de nombreuses photos d’AnneVirginie, témoigne de cet amour indéfectible qu’ils portent envers les abeilles, le miel, la bonne chère et, sans contredit, la vie tout simplement. Metro soulignait récemment l’honneur qu’a reçu son vice-président principal, division Québec, Christian Bourbonnière, lors du Gala Méritas que tenait le Conseil québécois de l’horticulture le 13 février dernier, en présence du vice-premier ministre et ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, François Gendron, et de nombreux représentants de l’industrie. « Au cours des dernières années, Metro a redoublé d’efforts afin d’offrir des fruits et légumes variés et d’une grande fraîcheur à ses clients. Cette reconnaissance montre bien le dynamisme de Metro et notre capacité à innover en mettant toujours le client au centre de nos actions. Cet honneur, je le partage avec mes collègues de la direction et de tous les services de l’entreprise, de même qu’avec nos partenaires fournisseurs, qui partagent notre vision », a déclaré Christian Bourbonnière. Sur la photo, de gauche à droite, on reconnaît Bernard Verret, sous-ministre adjoint, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec; Christian Bourbonnière, récipiendaire, vice-président principal, division Québec, Metro inc.; André Mousseau, président, Syndicat des producteurs en serre du Québec; Yannick Harnois, présidentdirecteur général, Les Industries Harnois inc. Photo : Patrick Deslandes De l’histoire à la symbolique, de la morphologie de l’abeille à son organisation sociale, on peut aussi mieux apprécier les étapes de la récolte, découvrir les arômes, le nectar, le miellat, l’hydromel, les vertus et bienfaits des produits de la ruche, le pollen, la propolis, la cire… et se renseigner sur la fragilité de cette gardienne de la biodiversité. Par surcroit, quelque 50 recettes séduisantes à réaliser avec cet ingrédient noble pour se faire plaisir et se faire du bien. Mais pas avant d’avoir lu sur l’histoire du miel en cuisine qui a traversé temps et civilisations. effet, des arômes singuliers s’offrent selon une floraison sélective. « Seules les abeilles décident vraiment de l’allure qu’aura la gamme de nos miels de spécialité d’une année à l’autre », ajoute Anne-Virginie. Au Canada, l’appellation « miel » est un gage de qualité, stipulant que ce produit doit être entièrement naturel, ne contenir aucun additif, ni colorant, ni agent de conservation, ou sirop. De plus, l’étiquette doit porter le nom du pays de production, la qualité (Canada n°1, 2 ou 3) ainsi que l’origine florale. En principe, le miel doit être protégé de l’emploi d’insecticides, de pesticides et de fongicides. « Le travail de l’apiculteur a beaucoup changé au fil des ans. On peut montrer du doigt la commercialisation excessive du miel, souvent importé et mis en pot sans contact avec l’abeille : une véritable menace de l’art et des traditions apicoles », ajoute Anicet. Voilà pourquoi le couple milite avec ardeur, pratiquant une « apiculture écoresponsable », pour en freiner les méfaits. « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre ans à vivre », disait Albert Einstein. Sans l’abeille, pas de miel, mais surtout, ce sont des dizaines d’espèces végétales et animales qui disparaîtraient, puisqu’une importante proportion de la production alimentaire mondiale en dépend directement. Chez Api Culture des Hautes-Laurentides, ce sont des passionnés qui attendent les visiteurs au centre d’interprétation et à la boutique de FermeNeuve. Après la portion éducative sur l’extraction et l’élevage des reines, entre autres, il est possible de goûter à la richesse florale qui s’exprime à travers les miels d’Anicet : de grands trésors de la nature. Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet des producteurs cités dans cet article, nous vous invitons à communiquer avec l’auteure à l’adresse [email protected]. 14 L’ALIMENTATION avril 2014 3 questions à… ACTUALITÉS LISE BERTRAND PLUS DE 40 % DES MONTRÉALAIS N’ONT PAS ACCÈS À DES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS À DISTANCE DE MARCHE DE LEUR DEMEURE. BILAN DE LISE BERTRAND, AGENTE DE PLANIFICATION ET DE RECHERCHE EN SANTÉ À LA DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE DE L’AGENCE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DE MONTRÉAL. par Josianne Haspeck Quels sont les grands constats de votre étude? L’étude de la Direction de la santé publique de Montréal, publiée à l’automne 2013 et portant sur la disponibilité de fruits et légumes frais dans des zones à proximité des populations locales, a permis de confirmer l’existence de disparités selon le secteur de résidence. La cueillette d’information s’est faite en 2010 et, de façon globale, nous avons remarqué peu de changements par Montréal, 22 % des personnes vivent sous le seuil du faible revenu après impôt. De ce nombre, plus du tiers résident à des endroits où elles n’ont pas accès facilement à des fruits et légumes frais. De plus, les personnes à faible revenu ne sont pas celles qui ont le plus accès à un mode de transport. On vient tout de publier une étude qui approfondit nos données à l’échelle du voisinage pour constater de façon plus précise où se trouvent les besoins. Quels sont les impacts d’une telle situation? rapport à l’étude réalisée en 2006 avec des données recueillies en 2004. On a mesuré les surfaces de vente de fruits et légumes frais supérieures à 75 pieds carrés dans tous les commerces alimentaires de l’île. Les données ont été rapportées à l’unité territoriale la plus petite pour laquelle des caractéristiques socio-économiques sont disponibles, soit l’aire de diffusion qui regroupe une moyenne de 560 personnes. En fait, il s’agit de 43 % des Montréalais qui n’ont pas accès à un approvisionnement intéressant. Lorsque l’on parle de distance de marche, nous l’avons établie à 500 mètres afin qu’elle convienne à l’ensemble de la population, autant les jeunes parents qui doivent se déplacer avec des enfants que les personnes âgées. Ce sont surtout aux deux pointes de l’île où l’approvisionnement est plus difficile. La Direction de la santé publique de Montréal a pour mission de réduire les inégalités sociales de santé. On a donc examiné l’accès en fonction du niveau socio-économique des personnes. À De 2002 à 2012, la Direction de la santé publique de Montréal a réalisé des sondages bisannuels sur la consommation de fruits et légumes entre autres. Cette consommation est loin d’être optimale. Chez les 15 ans et plus, nos estimations de consommation indiquent qu’en 2012, 60 % des Montréalais ne consommaient pas le minimum des cinq portions de fruits et légumes par jour. Nous ne pouvons pas établir de façon directe que cette situation est due au manque d’accès facile à ces aliments sains, mais plusieurs études américaines démontrent que lorsqu’on améliore l’offre d’aliments santé, la consommation de ces aliments augmente. Cela reste difficile à évaluer. En me basant sur ces recherches et la culture alimentaire québécoise, je suis persuadée que si l’on augmente les incitatifs du côté des aliments santé par rapport aux aliments moins nutritifs, on en augmenterait la consommation. UN SUPERMARCHÉ FAIT ENTIÈREMENT DE BOIS QUÉBÉCOIS IGA des Sources innove une fois de plus dans la région de Québec pour offrir une expérience distinctive à sa clientèle avec un concept unique de supermarché construit entièrement de bois québécois. Un investissement total de 14,5 millions de dollars sera nécessaire pour mener ce projet à terme, qui créera 200 nouveaux emplois. L’utilisation du bois québécois de Nordic Structures Bois était un choix évident pour IGA des Sources, qui valorise les produits du Québec à la fois pour ses établissements et dans son offre de produits en magasin. IGA des Sources est aussi cohérent en matière de développement durable avec le recours au bois, un matériau renouvelable, local et au bilan carbone plus performant que les autres matériaux. D’une superficie de 37 000 pieds carrés, le supermarché de Boischatel réinventera l’expérience des courses avec une section mezzanine où l'on retrouvera un espace de restauration santé et une section de produits biologiques et sans gluten. Les gens pourront y accéder par deux ascenseurs. L’ouverture du supermarché est prévue à la fin de l’été 2014. Est-ce que les détaillants en alimentation peuvent faire quelque chose? Je pense que oui. Une meilleure association entre les acteurs sociaux et les gens d’affaires pourrait donner un meilleur accès à de la nourriture saine. On entre dans une recherche de solutions novatrices. Certains offrent le transport par navette, d’autres la livraison, mais ce n’est pas pareil pour le consommateur que de se déplacer et de choisir lui-même ses aliments. Selon moi, une solution novatrice doit être à l’échelle communautaire. De petits marchés publics s’avèrent des endroits conviviaux pour les gens. On ne parle pas de dons d’aliments, mais de donner accès à un prix raisonnable à des aliments. Les dépanneurs pourraient installer un étalage de pommes, de bananes et des légumes prêts à manger. À Philadelphie, des Healthy Corner Store existent. Il faut que l’offre soit attrayante. Je pense que ça demande une approche marketing des fruits et légumes frais. L’ALIMENTATION avril 2014 15 DOSSIER C’EST L’HEURE DE L’APÉRO ! Bières et vins Breuvages Grignotines et hors-d’œuvre DOSSIER Bières et vins VIVE L’ÉTÉ ! ALORS QUE LA SAISON CHAUDE SE FAIT ENCORE ATTENDRE, AU RAYON DES BIÈRES ET DES VINS DES SUPERMARCHÉS, ON SE PRÉPARE DÉJÀ POUR LES APÉROS ET LES SOIRÉES EN TERRASSE. DU SOLEIL SUR COMMANDE! par Denyse Perreault D’ entrée de jeu, Alain Thibault, directeur du marketing chez Brasseurs du Monde, invite les épiciers à tenir compte du fait que la bière occupe d’avantage d’espace dans le paysage gustatif, y compris gastronomique. « Plusieurs brasseurs vont désormais au-delà du produit consommé en guise d’apéritif, ou simplement pour se désaltérer au retour du travail ou après la tonte du gazon. La bière peut être dégustée tout au long du repas, avec de nombreux mets. Et certaines sont désormais disponibles en format de 750 ml, tout comme le vin », explique-t-il. Avec un portfolio de près d’une cinquantaine de bières, l’entreprise prêche par l’exemple. Ainsi, la gamme Festive propose La Célébrante, une blonde fermentée avec des levures de champagne, ce qui ajoute à sa douceur. Complexe en bouche, la bière appelée À table est riche en herbes, épices et autres notes de fruits. En à peine trois années d’existence, Brasseurs du Monde peut s’enorgueillir d’avoir récolté trois prix prestigieux. En 2012, son Big Ben Porter a en effet mérité le titre de champion du monde lors du World Beer Awards. Puis, le doublé de septembre 2013 a permis de hisser L’Exploité au rang de meilleure bière noire sucrée ou stout sucré, tandis que L’Assoiffé–10 remportait la médaille d’argent des Amériques, à titre de Meilleure Tripel, un style de bière belge forte. Notons enfin qu’en septembre 2013, Gilles Dubé, président-directeur général de Brasseurs du Monde, faisait état de l’obtention de la certification Aliments préparés au Québec pour 25 bières, ce qui contribue sans nul doute à favoriser la pénétration des produits de cette microbrasserie. POUR LA SAISON DES SUCRES De concert avec le sirop d’érable du Québec, houblons, malt cristal et orge torréfiée entrent dans la composition de la Bière à l’érable StAmbroise, signée par la Brasserie McAuslan. Sa teneur en alcool est de 4,5 %. Tanya Comeau, coordonnatrice marketing, rappelle « qu’elle a été brassée pour la première fois en 2013 et spécifiquement distribuée durant le temps des sucres, dans l’ensemble St-Amboise Sélection prévu pour l’occasion. Puisqu’elle a littéralement fait fureur, nous avons décidé de la présenter cette fois en assemblage de quatre bouteilles de 341 ml. Cette bière saisonnière, disponible depuis son lancement en février, le sera jusqu’à l’épuisement des stocks. » La St-Ambroise à l’érable a incidemment gagné la médaille d’Or, lors du Canadian Brewing Awards 2013. Dotée d’une belle robe rouge rubis profond, la St-Ambroise Scotch Ale, brassée une fois par an, est de retour depuis janvier 2014. Elle tire à 7,5 % d’alcool et présente une touche de vanille et caramel, avec une longue finale houblonnée. Disponible en emballages de quatre bouteilles de 314 ml. Ce format a également été privilégié par Brasserie McAuslan pour la toute nouvelle StAmbroise Rousse, vendue cette fois en six unités; elle sera également offerte en emballage de 12 cannettes de 473 ml. Caractère malté et fond de caramel, notes chocolatées et torréfiées décrivent bien cette bière à 5 % d’alcool. Le houblon Cascade lui confère aussi un léger arôme d’agrumes. La brasserie avait au départ offert trois de ses bières en cannettes, format 473 ml : la St-Ambroise Pale Ale, la St-Ambroise à l’abricot et la StAmbroise IPA. Puis, le trio s’est transformé en quatuor, grâce à la St-Ambroise noire à l’avoine, également disponible en bouteille, avant de devenir quintette avec l’introduction récente de la rousse. LE RETOUR DES CANNETTES La Boréale affichera cet été un petit air de saison avec une nouvelle lager, dont le nom était encore à déterminer au moment de mettre sous presse. « Il diffèrera des appellations utilisées jusqu’ici pour les produits de la marque Boréale, confie Olivier Bouvrette, chef de marque chez Brasseurs du Nord. Cette nouvelle bière offre une perspective rafraîchissante pour les journées estivales. Ce lancement est assorti d’une autre grande nouveauté puisque Boréale introduit en effet quelques bières en conditionnement de cannette, en format de 473 ml. » L’ensemble des cannettes comprendra, outre la nouvelle lager, la Boréale Rousse, vedette de la maison, ainsi que l’India Pale Ale et l’ale Blonde, qui figurent parmi les meilleurs vendeurs de Brasseurs du Nord. Les cannettes seront disponibles en format unitaire ou en emballage de quatre unités dans le cas de l’IPA, de la Rousse et de la nouvelle bière. Il y aura aussi d’autres lancements, à surveiller plus tard au cours de l’année. L’ALIMENTATION avril 2014 17 Bières et vins Depuis janvier, la marque Kronenbourg 1664 du brasseur Danois Carlsberg propose, quant à elle, un format de quatre unités de cannettes de 500 ml pour la version régulière. La Kronenbourg 1664 Blanc est pour sa part disponible en bouteilles et en cannettes, en six unités, auxquelles sont récemment venues se greffer la nouvelle cannette format 500 ml et l’emballage de 12 bouteilles de 330 ml. Des pointes d’agrume et de coriandre confèrent un léger goût sucré à cette bière blanche fruitée à 5 % d’alcool. BELLES RÉCOMPENSES Depuis son arrivée sur le marché fin 2012, la famille des bières Mons, signée Belgh Brasse, une microbrasserie d’Amos, a récolté onze médailles. La Mons Witte d’Abbaye comporte, entre autres ingrédients, un mélange de blé malté et non malté, ainsi qu’un soupçon de coriandre et d’écorce d’orange. Elle est, tout comme la Mons Abbey blonde d’Abbaye et la Mons Dubbel d’Abbaye, offerte en format 750 ml, scellée avec un bouchon de liège et élaborée avec de l’eau puisée à même l’esker d’Abitibi. Rappelons qu’un esker est une formation géologique composée d’un cordon de sable et de gravier, déposé par les glaciers lors de la période de fonte au moment de leur retrait, survenu à la fin de la dernière glaciation, il y a 9 000 ans. Lorsqu’il est bordé par une couche d’argile imperméable, l’esker peut retenir l’eau et agir comme un filtre naturel. C’est cette eau qui coule dans les conduits de la ville d’Amos et qui a donné naissance à la marque d’eau embouteillée Eska. Forte de ses succès, la microbrasserie a récemment lancé la Mons rousse, parfumée à l’aide d’un miel fabriqué par le brasseur lui-même. Elle est quant à elle offerte en format de 375 ml, en conditionnement de quatre unités. Les bières Mons sont distribuées par Groupe de courtage Omni. Ce courtier distribue également quelques nouveautés dans la catégorie des sangrias, grâce à la nouvelle gamme de Pepito Sangria. Les saveurs Limonade et Punch aux fruits, auparavant disponibles en format « pouch » de 1,75 litre, sont maintenant offertes en bouteille de plastique PET avec bouchon refermable, en format de 473 ml. La teneur en alcool, 7 %, demeure la même. La gamme des boissons de malt alcoolisées Poppers accueille pour sa part une nouvelle gamme appelée Poppers Dry, au goût plus sec et plus léger, avec 5 % de teneur en alcool. Deux saveurs sont au rendez-vous : Kiwi lime et Framboise, présentées en emballages de quatre unités de 341 ml. AU CELLIER! Malgré le recul du marché en volume qui a prévalu en 2013, Vins Arista a poursuivi sa croissance sur le marché des boissons alcoolisées en épicerie, au Québec, nous dit Pascal Lepitre, 18 L’ALIMENTATION avril 2014 Bières et vins vice-président aux ventes chez Vins AristaLassonde. « Cette progression est due au grand succès des cidres que nous avons lancés fin 2011. Le marché du cidre se développe à travers le monde, y compris en Amérique du Nord. Il a connu une augmentation de 32 % aux États-Unis et de 55 % au Canada. Au Québec, le cidre a retrouvé son statut de produit de qualité et il est souvent choisi comme alternative à la bière. La forte croissance de nos gammes de vins Arte Nova et Au Quotidien, a elle aussi contribué à notre succès sur le marché. » Pascal Lepitre enchaîne : « Notre stratégie d’innovation continue à porter ses fruits. Après le lancement réussi de la Dublin’s Pub Rousse et de Pomme de cœur “crème brulée” et cuvée Prestige, nous proposons sept nouveaux produits qui arrivent sur le marché en avril 2014. » Arista poursuit en effet son développement dans diverses catégories, dont celle du cidre, avec des investissements majeurs. Ainsi, après le lancement très prometteur de la Rousse, l’extension de la gamme Dublin’s Pub se poursuit. Arista maintient son positionnement de produit alternatif à la consommation de bière. Le dernier né, Dublin’s Pub « light », présente un niveau d’alcool réduit à 4 % et une teneur de 100 calories pour une bouteille de 355 ml. Ce produit est disponible en pack de 4 x 355 ml. Le vice-président aux ventes signale que la gamme de sangria Misangrina évolue de façon L’ALIMENTATION avril 2014 19 Bières et vins fondamentale, grâce à un processus de production différent. L’objectif : assurer la mise en marché d’un produit accessible à une large part de la population avec un prix très attractif. Misangrina est désormais disponible en deux versions : Authentica rouge et Agrume rosé. Nouvelle marque du portefeuille d’Arista, Bliss propose deux gammes de prêt à boire bien différenciées, qui ciblent spécifiquement les femmes à l’aide de produits à faible teneur en sucre et en alcool, donc à faible niveau calorique. La première gamme Bliss est un cocktail avec 6,9 % d’alcool aux arômes de Merlot et framboise et de Sauvignon et melon, contenant seulement 90 calories par portion de 150 ml. La seconde gamme, effervescente, est un cocktail à 5 % d’alcool aux arômes de Poire et gingembre et de Bleuet et carambole, dont la teneur en calories est de 100 par bouteille de 355 ml. « Les vins de fruits sont très tendance et nous nous attendons à ce que les gammes Bliss remportent un franc succès, conclut Pascal Lepitre. Elles constituent en effet une alternative de prêt à boire beaucoup moins calorique que l’offre actuellement disponible sur le marché. » L’EMBARRAS DU CHOIX Une constellation de choix et de nouveautés de provenance de divers horizons, voici ce que propose Constellation Brands. Commençons avec les deux Charme Fou, un rouge et un blanc venus de France. Le premier, doté d’une robe rouge violacé, associe les cépages cabernet et syrah, alors que le second, à la parure jaunevert, marie le chardonnay au viognier. Dominique Berberi, directrice de marque, rappelle que l’an dernier, les vins français importés 20 L’ALIMENTATION avril 2014 LE VIN EN ROSE Place aux rosés, catégorie en pleine effervescence dominée par Constellation Brands avec 61 % des parts de marché, précise Dominique Berberi. « Rappelons que 30 % de l’ensemble des rosés sont achetés en épicerie et que plus de 265 000 caisses ont été vendues au cours de la période de douze mois se terminant le 14 janvier 2014. En épicerie, cette catégorie est en hausse de 3 %. » Elle mentionne l’introduction de deux vins français en format 750 ml : le Charme Fou, un merlot, et l’Instant frivole, qui marie la syrah au merlot. L’australien GreyStone Park Reserve Bin 89 rose associe plutôt grenache et syrah. L’espagnol Torrao rosé, avec cépage tempranillo, est pour sa part offert en format 1 litre. La campagne portant sur les vins rosés, qui s’amorce au printemps, est à nouveau associée à la Fondation du cancer du sein du Québec. « Jusqu’à maintenant, nous avons remis plus de 500 000 $ à cet organisme, ajoute Dominique Berberi. Nous entamons cette neuvième année avec une offensive publicitaire qui s’étale de mai à août dans plusieurs grands magazines québécois. En mai, nous déploierons une campagne d’affichage dans le réseau des salons de beauté de Montréal et de Québec, sans oublier 45 activités de dégustation et la distribution de coupons. Comme par le passé, collerettes et affiches caisses soutiendront cette campagne en magasin. » par Constellation et distribués en épicerie, représentaient 16 % des ventes en dollars, ce qui équivalait à quelque 187 780 caisses de 9 litres. « La popularité des vins français était également en hausse à la SAQ, pour atteindre 35 % des ventes en dollars des produits importés. On parle ici de plus de 3,8 millions de caisses de 9 litres », ajoute-t-elle. Histoire de susciter leur intérêt, Constellation invite d’ailleurs les consommateurs à concourir pour gagner un prix fort attractif, à savoir un séjour pour deux à Paris. Il vaut certes la peine de souligner l’augmentation de 145 % obtenue par le vin espagnol Torrao sur une période de douze mois. Depuis son lancement en septembre 2012, Constellation a vendu plus de 33 000 caisses de ce vin blanc en format 1 litre (cépage airén). Il a gagné ses épaulettes et mérité une introduction en format 4 litres. Dans le réseau de l’alimentation au détail, les vins importés format 4 litres ont incidemment gagné en popularité : 16,5 % d’augmentation des ventes et 500 000 caisses vendues. Passons de ce côté-ci de l’Atlantique, pour voguer en direction du sud pour faire halte dans les vignes argentines. Les vins de cette catégorie sont sous-développés en épicerie, avec seulement 6 % des ventes des vins importés. Constellation, qui détient 70 % des parts de ce marché en alimentation au détail, a donc revu et corrigé la nouvelle gamme Zone 32, afin de lui insuffler plus de dynamisme. Le rouge qui réunit les cépages syrah et bonarda est désormais offert en format de 750 ml au lieu de 1 litre. Il a aussi un nouveau comparse blanc, un chardonnay, également disponible en 750 ml. Traversons le continent jusqu’au Pacifique. Puisque le format de 750 ml du cabernet sauvignon Bières et vins Bodacious arrive en tête de palmarès des produits chiliens vendus en épicerie, Constellation a décidé de le lancer en format de 3 litres. Sa popularité est aussi en hausse constante, principalement à la SAQ. Le concours printanier assorti à ce lancement offre une dizaine de chèquescadeaux de 500 $ chez Rona. américaine, puisque le marché des vins en provenance du sud de notre frontière demeure lui aussi sous-développé dans nos épiceries. Dans le réseau de l’alimentation, il occupe seulement 2,2 % des parts de marché des vins importés, contre 14 % à la SAQ. LES AOC Cap vers les États-Unis. Le Great Reef est un américain à la robe de couleur rouge cerise, qui assemble shiraz et rubis cabernet. En 2013, Constellation a porté attention à la production La présence accrue de vins d’appellation (AOC) en épicerie a, depuis dix ans, grandement contribué à l’amélioration de la perception de la qualité des vins disponibles dans ce réseau. La gamme des AOC a, en 2013, généré des ventes de plus de 124 000 caisses. L’Excentris et le Morgan Hill ont tous deux bénéficié rapidement d’un grand succès. Le premier ayant été mis en vedette l’automne dernier, c’est au tour du Morgan Hill de profiter d’un traitement de faveur avec, entre autres, quatre semaines d’apparitions télévisées, de commandites et de présence sur le Web. L’Excentris de Californie est un cabernet sauvignon et le Morgan Hill néo-zélandais, un sauvignon blanc. Cet été, Constellation propose un concours barbecue qui permettra la distribution de plus de 5 000 $ en prix. Les produits mis en vedette sont les américains GreatReef et Excentris, ainsi que les australiens SilverThorne et GreyStone Park. À tout seigneur tout honneur. Pour clore ce tour d’horizon en beauté, quelques mots sur le Wallaroo Trail, l’australien préféré des Québécois, qui arrive bon premier en épicerie. Vin australien numéro 2 au pays, avec 600 000 caisses vendues annuellement, il représente 65 % des ventes de vins australiens en épicerie. Mais pas question de se reposer sur de tels lauriers. Pour soutenir une popularité qui ne se dément pas, Constellation a prévu un ensemble d’interventions dans les médias, en affichage électronique et en épicerie. Selon les données Ventes SAQ des 12 derniers mois se terminant au 15 janvier 2014, pour les caisses de 9 litres, c’est le Wallaroo Trail Bin 212 rouge qui caracole au premier rang avec plus de 91 000 caisses vendues, suivi par le Wallaroo Trail Bin 313 blanc, dont on a écoulé plus de 70 000 caisses. Le rouge Bin 717 occupe la quatrième place du palmarès avec près de 43 500 caisses. Un trio gagnant, indéniablement. 22 L’ALIMENTATION avril 2014 DOSSIER Breuvages À DONNER SOIF ! L’ÉTÉ EST DÉJÀ À NOS PORTES. QUE CE SOIT AU RAYON DES PRODUITS RÉFRIGÉRÉS OU DIRECTEMENT EN TABLETTE, IL Y A TOUT CE QU’IL FAUT POUR SE RAFRAÎCHIR ET REFAIRE LE PLEIN DE LIQUIDE! par Denyse Perreault L caractérise principalement par le recours aux aliments aussi naturels et biologiques que possible et que les deux fondateurs s’approvisionnent, autant que faire se peut, auprès des agriculteurs canadiens. es diverses gammes de breuvages signées A. Lassonde se sont enrichies de nouveautés en début d’année. Ainsi, la famille Oasis SmoOthie accueille une combinaison de saveurs qui associe la framboise, la cerise et la grenade avec le yogourt grec. Ce mélange de fruits rouges et de yogourt grec, 100 % jus et purée, fournit deux portions de fruits et 3 g de protéines. Il ne contient pas de gras (0 %) ni de sucre ajouté. À consommer tant à l’heure du petit-déjeuner qu’au moment de la collation. La nouveauté du côté d’Oasis Pause Santé est la saveur Fraise et rhubarbe, 100 % jus, qui offre elle aussi deux portions de fruits et une dizaine de vitamines et minéraux. Line Leclair, directrice marketing, mentionne également l’introduction du Punch aux fruits tropicaux, d’Explosion de cerises et de Pêche-Mangue, sous la marque Del Monte, toutes trois sucrées avec du stevia. « Ces punchs, dans lesquels on trouve 70 % moins de sucre que dans nos cocktails de jus de fruits réguliers, ne contiennent pas de sucre ajouté, d’aspartame ni de sucralose, ce qui répond aux attentes de nombreuses personnes, résume-t-elle. Ils n’ont pas non plus d’arôme ou de colorant artificiels et ils comptent seulement 30 calories par portion. Ils sont disponibles en emballages de huit unités de 200 ml. » N’oublions pas de mentionner le nouveau look de la marque Fruité, dont Lassonde a modifié le logo et l’étiquette. On a aussi réduit de moitié la teneur en sucre de trois nouveautés, en ayant là encore recours au stevia. Les saveurs choisies sont Pêche, Pomme Lime et Punch aux fruits. AGRUMES ET CERISE En avril 2013, Ocean Spray International s’est penché sur le segment de marché de la saveur des agrumes en commercialisant un mélange de jus à 100 % Agrume mangue ananas. Selon les données récoltées par Nielsen, le segment des agrumes se veut trois fois plus important que celui de la saveur pamplemousse. Le fabricant a également ajouté sur les tablettes le cocktail Canneberge et Cerise, en version régulière et diète. « Les consommateurs apprécient autant le jus de la cerise que celui du bleuet, commente Peter Brisbois, directeur national de la catégorie. Ce n’est pas rien quand on sait que le jus de bleuet d’Ocean Spray a connu une croissance à deux chiffres au cours des dernières années. » Les saveurs présentes sur la carte des smoothies sont Vert-xtrême, riche en éléments comme la spiruline, la luzerne et le varech. C-xtrême est un concentré de vitamine C tandis que le produit Énergie xtrême fournit une explosion d’énergie. N’oublions pas Mûres, mûres de Boysen et cassis, Mangue et fruit de la passion, Framboises et cerises, Noix de coco et ananas, ainsi que le Smoothie protéiné au chocolat et à la banane. Les smoothies sont proposés en formats de 325 ml, 900 ml ou 946 ml. POUR LES GENS ACTIFS UN PETIT PLUS… Depuis juin 2013, Nestlé propose des rehausseurs liquides pour l’eau, aromatisés naturellement, sous le nom de marque Nesfruta. Les saveurs introduites lors du lancement de la marque étaient au nombre de quatre : il y avait l’assemblage Orange, pêche et mangue, les duos Fraise banane et Bleuet pomme grenade ainsi que le solo Framboise. Noix de coco ananas et Limonade, les deux saveurs lancées en 2014, sont également faites avec des jus de fruits. Jeanette Calzada, directrice du marketing pour les breuvages rafraîchissants chez Nestlé, rappelle que c’est l’intérêt grandissant pour la consommation d’eau qui a incité Nestlé à introduire de tels rehausseurs liquides. « Ajouter une petite touche de saveur à l’eau encourage souvent les gens à boire un verre d’eau ou deux de plus au quotidien », fait-elle valoir. Nestlé a également choisi de miser sur la popularité du thé en lançant un rehausseur d’eau à saveur citron de marque Nestea, qui contient de véritables feuilles de thé. Ces rehausseurs sont disponibles en format de 52 ml. UN GOÛT TOUT NATUREL Fruit de la passion et du travail de deux Vancouvérois, Randal Ius et Gregor Robertson, la marque de produits naturels Happy Planet propose des soupes réfrigérées, ainsi que des jus, réfrigérés ou non, deux citronnades et un assortiment de smoothies. Ursula Klein, chef de marque chez Happy Planet Foods, rappelle que la marque se Le portfolio de l’entreprise Les Aliments Unique Foods est bien garni. En 2014, elle lance, sur le marché canadien, l’eau AQUAhydrate, qui s’avère intéressante pour les athlètes de haut niveau désireux de se réhydrater rapidement lors de la pratique de leur discipline. Le nom du produit appelé Hype Original a été modifié pour HYPE UP. On a revu la formule en y ajoutant un zeste de menthe. Discrète au point de vue goût, la menthe favorise la digestion. La marque HYPE accueille quant à elle HYPE X2 MFP ZÉRO. « Les produits à calorie Zéro sont en demande et nous apportons à cette clientèle grandissante un produit qu’elle saura apprécier », explique André Gilbert, directeur des ventes pour le Québec. Les produits de marque ACTIVATE contiennent des vitamines qui sont à 100 % de leur efficacité puisqu’elles sont libérées par le client lui-même juste avant la consommation. Les vitamines sont en effet tenues à l’écart du liquide, dans le capuchon qui coiffe la bouteille. Il suffit d’effectuer une torsion et de secouer avant d’ouvrir pour que les vitamines se répandent dans le liquide. L’entreprise propose aussi sa propre marque Unique Ice et Unique Pom, en diverses saveurs qui privilégient les fruits. La première offre Citron, lime, menthe, Menthe lechee, Orange mangue, Baie d’açaï, bleuet et pomme grenade ainsi que Limonade, tandis que la seconde met la pomme grenade en vedette, en solo ou de concert avec les canneberges ou les bleuets. L’ALIMENTATION avril 2014 23 DOSSIER Grignotines et hors-d’œuvre PETITES BOUCHÉES LES GRIGNOTINES PEUVENT ÊTRE DE PETITS PLAISIRS GOURMANDS, MAIS DOIVENT FAIRE PARTIE D’UNE ALIMENTATION ÉQUILIBRÉE. HEUREUSE CONSTATATION, IL Y A DU NOUVEAU AU RAYON DE CES GÂTERIES! par Josianne Haspeck D ans la catégorie des grignotines, les noix gagnent en popularité auprès du consommateur en raison de sa sensibilisation à leur contenu élevé en protéines, en fibres et en antioxydants. L’important lancement de Jardi, effectué ce mois-ci, n’y est certainement pas étranger. Une soixantaine de produits différents ont été mis en marché, annonce Asmaa Kadiri, directrice marketing. Il s’agit de mélanges de fruits séchés, de noix, de graines ou de croustilles, salés ou non. L’entreprise propose notamment des arachides au miel, des bâtons de sésame, des croustilles de graine de lin, des abricots séchés et des baies de goji en passant par le kiwi et la mangue en 24 L’ALIMENTATION avril 2014 Grignotines et hors-d’œuvre tranches, des graines de quinoa et de tournesol, ainsi que des mélanges de fruits et de noix. « Nous avions déjà des produits en supermarché, mais nous voulions nous retrouver dans la section des fruits et légumes. Nous avons décidé de mettre en marché autant de produits pour plaire aux détaillants qui ont trois meubles Jardi à remplir. Chaque meuble peut présenter 24 produits. Ça évite ainsi la redondance », explique-t-elle. Elle précise que les noix sont rôties dans l’huile de canola et que les mélanges sont préparés au Québec. Chez Aliments Krispy Kernels, le Mélange de noix non salées Krispy Kernels a également été commercialisé, en janvier dernier, pour répondre à la tendance de faible teneur en sel. En sachet refermable de 250 g et en format dépanneur de 80 g, il renferme des amandes, des noix de cajou, des pistaches et des pacanes. Autre tendance remarquée dans cette catégorie : la fusion des saveurs. Un mélange Fou d’arachides, comprenant des arachides enrobées de yogourt, des arachides salées et non salées, des friandises au beurre d’arachide et des bretzels, a été mis sur le marché. Un assortiment de fruits séchés et de noix, Ananas-noix de coco, complète les lancements pour cette marque. DES NOUVEAUTÉS CROUSTILLANTES La chef de marque d’Aliments Krispy Kernels, Julie Rivest, ajoute qu’au même moment, de nouvelles croustilles aux légumes Viva ont été commercialisées afin de redynamiser le produit. Cette version des Viva est offerte sous forme de bâtonnets de cinq légumes plutôt que quatre. On retrouve les épinards, les tomates, les pommes de terre, les brocolis et les carottes. « La coupe en bâtonnets facilite l’emploi de la trempette », souligne-t-elle. La chef de marque indique qu’il n’est pas exclu que les croustilles Yum Yum reviennent sur le marché avec leur apparence vintage compte tenu du succès obtenu par les saveurs nature et barbecue vendues en emballage d’antan et en édition limitée durant la période des Fêtes. À l’automne dernier, Kellogg a quant à elle lancé des Croustilles de maïs soufflé Special K déclinées en deux saveurs : Beurre, ainsi que Sucrées et salées. Cette nouveauté plaira par sa texture croquante et ses 80 calories par portion de 20 croustilles, estime l’entreprise. Les Croustilles de maïs soufflé Special K faites de maïs sont éclatées et non frites. Selon Kellogg, le maïs soufflé reste la collation de prédilection, comme l’a confirmé un sondage mené par Angus Reid, qui indique que « près de 60 % des Canadiens affirment que le maïs est leur collation favorite pour les soirées cinéma ». Du côté d’Aliments Old Dutch, un nouvel assortiment de croustilles visant les consommateurs qui aiment prendre l’apéro au restaurant a été mis en marché en mars dernier. Les saveurs de ces crousilles Hors d’œuvre épais ondulés Double Dutch s’inspirent donc de ces plats partagés entre amis à l’heure de l’apéro : Ailes buffalo et trempette au fromage bleu, Mini hamburgers au fromage et bacon, Oignons à profusion, ainsi que Calmar et sauce tzatziki. L’entreprise a également lancé une nouvelle saveur de croustilles cuites à la marmite Dutch Crunch : Épices pour bifteck de Montréal. Précédemment, en vue des Jeux olympiques de Sotchi, des tortillas de maïs Old Dutch Restaurante Rouge et blanc avec sel de mer ont été commercialisées. Celles-ci sont sans gluten et faites avec des saveurs et des colorants naturels. « De la poudre de betterave sert à donner la couleur rouge avec un goût délicat du légume pour réaliser une parfaite combinaison », indique Scott Kelemen, directeur national de marketing. Quant à Groupe Leclerc, l’année 2014 a commencé en force avec l’arrivée sur les tablettes de cinq nouveaux produits Go Pure, ces barres faites à 100 % d’ingrédients naturels, sans aucun gras trans, sans colorant ni saveur artificielle. Il s’agit de cinq barres de dix grains anciens chacune. Parmi elles, quatre sont semi-enrobées de chocolat. Il est question de Canneberges–grenade, Cassis–vanille, Chocolat noir–framboises et Raisins avec cannelle. La barre Grains anciens Graines de tournesol–miel complète la déclinaison de 11 produits Go Pure. « Il s’agit d’une marque d’avenir pour nous. Ce sont des produits bons pour la santé et au goût. On travaille beaucoup pour l’élargir », fait savoir Marie-Josée Massicotte, directrice des communications. Au sein de la variété de biscuits Vital, le fabricant a revu toute l’image de la gamme en plus de lancer deux nouveautés. Vendus en boîte de 10 sachets d’un biscuit de 27 g, ces biscuits sont déclinés en deux nouvelles saveurs : Duo de chocolat et Mocha, un biscuit aux brisures de chocolat bonifié d’un petit goût de café. Ces produits certifiés Contrôle allergène certifié (CAC) s’ajoutent aux trois nouveautés Praeventia également CAC. Cette fois-ci les emballages contiennent huit sachets de deux biscuits. Avoine et chocolat 70 % cacao, Chocolat blanc et framboises, ainsi que Vanille française sont les trois saveurs qui viennent enrichir la gamme complètement revampée. Groupe Leclerc a relancé l’assortiment de biscuits indulgents Momento. Les recettes ont été revues pour offrir des biscuits tout beurre et revenir avec cinq nouvelles saveurs : Gâteau vanillechocolat, Fondant chocolat, Gâteau aux carottes, Tarte au sucre et Gâteau aux brisures de chocolat. ACTUALITÉS GINO CHOUINARD S'ASSOCIE À CHOCOLATS FAVORIS Après l'annonce de l'ouverture de deux nouvelles succursales à Boucherville et Trois-Rivières, l'entreprise Chocolats Favoris annonçait le 4 mars dernier que Gino Chouinard, l'animateur de l'émission matinale Salut, Bonjour! à TVA, devenait propriétaire de la boutique de Boucherville et ambassadeur de la marque. Depuis 1979 et jusqu’à récemment, Chocolats Favoris n’avait pignon sur rue que dans la région de Québec. Le célèbre animateur est d’ailleurs tombé sous le charme de cette chocolaterie d’exception lorsqu’il travaillait à Québec. Toutes les occasions étaient bonnes pour aller déguster un délice chocolaté comme leur crème glacée enrobée de véritable chocolat. «Je suis un gars passionné qui a toujours eu la fibre entrepreneuriale, mais j’attendais LA bonne occasion pour me lancer. L’ouverture de mon propre Chocolats Favoris à quelques pas de chez moi me permet de combiner ces deux aspects de ma personnalité et de partager mon coup de coeur avec les résidents de Boucherville et des environs », expliquait Gino Chouinard. Chocolats Favoris comptera dorénavant sept chocolateries. 28 PRIX DEPUIS SON LANCEMENT Aliments Ultima, leader canadien dans le domaine de la fabrication et de la mise en marché de yogourts, s’est vu décerner un autre prix prestigieux confirmant de nouveau le succès des efforts marketing de l’entreprise pour la mise en marché de iögo. En effet, lors d’un gala tenu à Toronto le 19 février dernier, Aliments Ultima (DentsuBos) s’est mérité un CASSIES Or dans la catégorie « Événements, événements saisonniers et court terme » pour la campagne publicitaire de lancement du nouveau yogourt. Les prix CASSIES récompensent annuellement les agences de publicités et les annonceurs pour les campagnes ayant démontré leur efficacité sur les résultats d'affaires. Ce prix s’ajoute à une longue liste de 28 récompenses différentes déjà reçues depuis le lancement de iögo en août 2012. Du plaisir à grignoter! L’ALIMENTATION avril 2014 25 En coulisse IDEN TIFICATION DES POISSONS POUR NE PAS EN PERDRE SON LATIN ! THON À NAGEOIRES JAUNES PLUTÔT QUE THON ROUGE, PLIE PLUTÔT QUE SOLE, DES MÉDIAS MONTRÉALAIS ONT MIS AU JOUR UNE PROBLÉMATIQUE QUI LAISSE PERPLEXE : L’IDENTIFICATION TROMPEUSE DES ESPÈCES DE POISSONS. QUELQUES PISTES DE SOLUTION. par Josianne Haspeck S e fier à ce qui est écrit sur la caisse de livraison, voilà la règle d’or à suivre pour les gérants et commis des poissonneries de supermarché, selon Luis Manuel Gomez, gérant de catégories (poisson et fruits de mer) chez Sobeys Québec. Desservie par Les Pêcheries Norref, l’un des plus importants distributeurs indépendants de poissons et de fruits de mer au Québec, Sobeys Québec peut s’assurer de la traçabilité de chaque poisson. « Chaque caisse affiche une étiquette qui indique la provenance, le nom du produit et la date de production. À cela s’ajoute l’étiquette de Norref assurant la traçabilité du produit. La facture et le bon de livraison doivent correspondre à l’information sur la caisse », indique-t-il. caisse, le cahier de charges et le soutien des représentants jouent un rôle important pour éviter les erreurs. Selon lui, le mauvais étiquetage des poissons vendus en restaurants et en poissonneries qu’a révélé certaines enquêtes est dû avant tout à des erreurs humaines plutôt qu’à de la fraude. Autre possibilité : une mauvaise identification ancrée dans les mœurs. « Ma grandmère a toujours appelé la spare de la dorade rose, affirme-t-il, mais l’ACIA ne nous permet pas d’appeler l’espèce en question autrement que par le mot spare. Si un consommateur demande de la dorade rose et qu’on lui vend de la spare, le consommateur n’est pas nécessairement biaisé. Il y a une sorte de dialogue de commerce avec le client et il faut s’ajuster à cela. » Comme grossiste, la Poissonnerie La Mer dessert trois tonnes de poissons chaque semaine dans les restaurants. Pour le directeur des opérations, François-Xavier Dehedin, la solution est simple. Pour bien reconnaître et identifier les espèces de poissons afin de les vendre au bon prix, il faut les acheter entiers. La tête et la peau du poisson aident à identifier l’espèce pour celui qui s’y connaît. Le directeur des opérations de La Mer accorde une attention particulière au lien de confiance qui unit le poissonnier à son fournisseur. « Il faut dès la réception qu’on sache ce qu’on nous livre en lisant nos factures et en s’assurant que c’est bien ce qui nous est livré. Si c’est du pangasius, on le vend comme du pangasius, si c’est de la sole, c’est de la sole. Ce n’est pas simplement un poisson blanc », précise-t-il. COMMENT ÉVITER LES ERREURS? QUOI SAVOIR? Pour le gérant ou le commis, le nom scientifique en latin prime puisqu’il s’agit de l’appellation internationale sur laquelle la nomenclature commune est basée. Pour éviter de perdre le consommateur, il vaut mieux utiliser le nom commun de l’espèce, conformément à la Liste des poissons de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). « Par exemple, le filet de turbot et le flétan noir identifient la même espèce au Canada (NDLR : selon cette liste), mais pas en Europe. En Europe, le filet de turbot identifie une espèce peu courante au Canada et qui est vendu plus cher », signale François-Xavier Dehedin, ajoutant que le poisson portant ce nom en Europe se vend sous l’appellation turbot européen lorsqu’il est vendu ici. Selon François-Xavier Dehedin, la formation peut s’avérer un allier de taille pour éviter les erreurs et jouer un rôle dans la connaissance du produit. Il estime que parmi les informations à connaître pour un commis, le nom du poisson importe le plus. Au Québec, une espèce peut avoir deux noms communs en français, un nom en anglais et son nom scientifique. Chez Sobeys, les commis peuvent être guidés par un cahier de charges qui les informe de tout ce qui concerne l’espèce en question. Les représentants de Pêcheries Norref sont également à leur disposition pour répondre à leurs questions. Conscient du fort roulement de personnel dans les départements de poissonnerie des supermarchés, M. Gomez estime que l’étiquette sur la 26 L’ALIMENTATION avril 2014 « Il faut un affichage complet et de la transparence sur les fournisseurs. Le commis doit savoir le nom exact du produit et la provenance. Pour le client, c’est aussi important de savoir si le poisson est arrivé frais ou congelé », dit-il. Chez Sobeys, un communiqué interne est régulièrement envoyé pour faire état de ce qui se passe sur le marché, comme les rappels et les promotions à venir. « La date d’arrivage devrait être sue. Si le commis ne trouve pas l’information en raison d’une étiquette effritée lors du transport par exemple, il peut contacter le représentant du fournisseur qui pourra le retracer », fait savoir M. Gomez. Directrice des ventes aux Pêcheries Norref, Line Archambault confirme que toute l’information qu’un commis doit savoir pour répondre aux questions les plus susceptibles de lui être posées par les consommateurs avertis se trouve sur la caisse. « Le fournisseur est responsable de la nomenclature. En ce qui nous concerne, nous pouvons remonter jusqu’à la source avec notre système de traçabilité, soit la zone de pêche ou de production », indique-t-elle. La provenance est une information clé puisqu’elle peut expliquer le prix. « Des langoustines de Chine ou d’Islande, ce n’est pas le même prix parce que ce n’est pas le même produit », indique M. Dehedin. Les consommateurs sont de plus en plus sensibilisés à l’achat d’espèces de poisson issues de la pêche durable, ce qui n’est pas étranger aux efforts des grands distributeurs alimentaires pour s’approvisionner en produits de la mer plus durables. Afficher cette information peut donc être pertinent. L’entreprise Norref indique sur son système de facturation les produits marins issus de la pêche durable à l’aide du logo des certifications comme Ocean Wise, SeaChoice, Marine Stewardship Council, Aquaculture Stewardship Council et, même, Aliments du Québec. Maintenant, vous savez pêcher! Portrait BIEN DE CHEZ NOUS ALIMENTS BIOLOGIQUES : LES QUÉBÉCOIS EN VEULENT DAVANTAGE! ANDRÉ MARCHAND POISSONNIER DE PÈRE EN FILS C’EST LE DIGNE FILS DE SON PÈRE, RENÉ, QUI FONDA LA CÉLÈBRE POISSONNERIE DE L’AVENUE VICTORIA À SAINT-LAMBERT, IL Y A 45 ANS CETTE ANNÉE. UNE VÉRITABLE INSTITUTION AU QUÉBEC. par Françoise Pitt R ené Marchand, aujourd’hui à la retraite, n’est pas peu fier que l’entreprise qu’il a mise sur pied reste dans la famille. Son fils à la barre et ses deux petits-fils y travaillant déjà assurent la relève. La pêche sera bonne. Pour les deuxième et troisième générations de la descendance, et pour tous les gourmets qui se régalent des exclusivités que la barque des Marchand ramène à la poissonnerie. les périodes plus achalandées, comme à Noël et au temps des huîtres. Puis, en 1980, il s’y installe à temps complet. Depuis, la poissonnerie a subi trois agrandissements majeurs. LA NOTORIÉTÉ ET L’EXCELLENCE René et son épouse Élise ont travaillé d’arrachepied pour donner ses lettres de noblesse à la poissonnerie. André et son épouse Johanne persévèrent dans la lignée d’excellence, avec leurs deux fils, Toby et Jérémy. « Nous sommes privilégiés de pouvoir maintenir cette institution dans la tradition familiale », indique André Marchand. Le nouveau patron de Poissonnerie René Marchand se voit plutôt comme un mentor, réitérant sa fierté d’entretenir la notoriété de l’entreprise. « J’ai ce métier dans les tripes, avoue-t-il. L’important demeure d’assurer la satisfaction du client en perpétuant l’offre de produits de haute qualité. » Primordial aussi de transférer l’expérience et le savoir-faire des Marchand aux employés, au nombre d’une douzaine, qui sont pour la plupart formés sur place. Ainsi sont-ils en mesure de conseiller et d’orienter la clientèle sur des produits qu’ils connaissent bien. « On sent chez eux la fierté de travailler chez nous », se réjouit-il. LE NEC PLUS ULTRA DE LA MER PETIT POISSON DEVIENDRA GRAND Tout a commencé avec Adrien, le père de René, qui travaillait chez Hatton Fish, dans le VieuxMontréal, fournisseur de détaillants et de quelques restaurants de Montréal. Le poisson y arrivait par bateau, dans de grosses caisses de bois. René fit ses premières armes dans cette poissonnerie avec son père et y resta quelques années. Il passa ensuite près de quinze ans chez Pêcheurs Unis au Marché Central de Montréal. C’est en 1969 qu’il décida d’ouvrir Poissonnerie René Marchand. L’entreprise n’a cessé depuis de se distinguer par l’exceptionnelle qualité, la fraîcheur et la variété des produits offerts. « À l’époque, mon père faisait figure de pionnier, car les petites poissonneries étaient quasi inexistantes, souligne André Marchand. Il n’y avait pas alors de machine à glace, de sorte qu’elle nous était livrée par camion. » André Marchand a appris très jeune à apprécier le poisson. Étudiant, il aidait son père les weekends, pendant l’été et Saviez-vous qu’un sondage mené pour le compte de la Filière biologique du Québec démontre que la consommation de produits biologiques fait de plus en plus partie des mœurs alimentaires des Québécois? Pour aider les consommateurs à s’y retrouver, l’utilisation des nouveaux repères Aliments du Québec-Bio et Aliments préparés au Québec-Bio est tout indiquée. Certes, la réputation de cette poissonnerie n’est plus à faire. On y vient de partout pour s’approvisionner en délices de la mer, dont moult exclusivités telles les grosses langoustines d’Islande, les crevettes sauvages du Mexique, les pétoncles frais du Maine, le vivaneau et l’espadon frais de Nouvelle-Zélande, la morue fraîche et l’aiglefin d’Islande, les saumons biologiques d’Écosse, d’Irlande et de Norvège, le jumbo crabe des neiges de Gaspésie, l’esturgeon et l’anguille fumés de Kamouraska, le saumon fumé de Monsieur Émile. Une cuisine sur place permet de concocter une belle variété de mets prêts-à-manger : pâtés au saumon, accras de morue, beignets de crabe, etc. « Nos produits raffinés et exclusifs, l’accueil et le service sans faille sont notre marque de commerce depuis toujours », conclut André Marchand. C’est ce qui a fait notre renommée. » René Marchand peut prendre un repos bien mérité. Sans aucun doute, son fils et ses petits-fils assureront la pérennité du nom Marchand dans l’histoire de la poissonnerie au Québec. DU BIO PARTOUT SVP! Traditionnellement, ce sont les magasins spécialisés et les épiceries fines qui ont offert la plus grande diversité de produits biologiques aux consommateurs québécois. Mais les temps changent et le bassin de personnes qui s’intéressent au bio s’élargit! La porte est donc grande ouverte aux détaillants qui veulent prendre des initiatives pour profiter d’une demande en effervescence. Effectivement, 56 % des consommateurs de produits bio en consomment maintenant sur une base hebdomadaire. La régularité d’achat devient un facteur de motivation important pour les détaillants. Positionnement concurrentiel amélioré, souci de fraîcheur des aliments, politiques de prix plus compétitives, utilisation de promotions et de rabais font maintenant partie des pratiques de plusieurs magasins à grande surface envers les produits biologiques. DOUBLE DÉFI Deux défis sont toutefois à relever pour les détaillants : obtenir un approvisionnement régulier provenant en majeure partie des entreprises biologiques québécoises et faire en sorte que les produits bio aient une bonne visibilité en magasin. Du côté de l’approvisionnement, la situation a évolué positivement au cours des six dernières années, avec des augmentations significatives de la production agricole biologique québécoise. Ainsi, en 2012, avec ses 1 356 entreprises de production, de transformation ou de conditionnement et courtage, le secteur biologique québécois mettait en marché près de 5 600 produits, ce qui représente une hausse de 40 % comparativement à 2010. Et, en ce qui concerne le besoin de visibilité, l’utilisation des logos Aliments du QuébecBio et Aliments préparés au Québec-Bio saura sans aucun doute faciliter le repérage des produits et en stimuler les ventes. L’ALIMENTATION avril 2014 27 Petites surfaces REL ATION EMPLOYEUR-EMPLOYÉ ATTIRER POUR MIEUX RETENIR LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DEMANDE BEAUCOUP D’ÉNERGIE ET D’ARGENT. DES ACTIONS SIMPLES PEUVENT AVOIR UN EFFET POSITIF SUR LE RECRUTEMENT DE PERSONNEL, MAIS SURTOUT SUR SA FIDÉLISATION ENVERS L’ENTREPRISE. par Josianne Haspeck V enant tout juste de publier son premier livre, Fidéliser ses employés, la professeure titulaire à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG-UQÀM), Lucie Morin, résume l’ABC de l’attraction et de la rétention de l’employé à quatre mots : vérité, respect, justice et attention. « Mon livre suggère 18 actions faciles basées sur des données probantes de la recherche, souligne-t-elle. L’un des premiers conseils est d’être vrai. Il est plus néfaste de dorer l’image de l’entreprise plutôt que d’être réaliste et vrai en indiquant, par exemple, les bons et les mauvais côtés de l’emploi. Il est plus facile de garder les gens à leur poste ensuite. » De cette façon, le nouvel employé n’a pas de mauvaises surprises une fois en poste, une raison fréquente pourquoi les gens quittent dans les six mois suivant leur embauche. Le taux de rétention est significativement supérieur chez les gens qui ont une vision réaliste du poste convoité. En ce sens, il faut que l’employeur tienne ses promesses. S’il assure au futur employé qu’il fera preuve de souplesse au niveau de l’horaire lorsqu’il sera en période d’examen, s’il s’agit d’un étudiant par exemple, il ne faut pas refuser sa demande lorsque la situation se présente. « Les employeurs font souvent des promesses pour attirer, mais ils oublient de les tenir après l’embauche. La rétention n’est pas déconnectée de la fidélisation », fait remarquer Mme Morin. Autre exemple : si la philosophie de l’entreprise est de satisfaire le client et que l’employé remarque qu’un produit non offert est en demande et le suggère à l’employeur, il faut que celui-ci soit cohérent en accueillant la suggestion plutôt qu’en faisant savoir à l’employé de se contenter de faire son travail. Être juste est un autre aspect important. L’âge, le sexe et la culture n’ont rien à voir avec la perception de l’injustice, selon la professeure et auteure. 28 L’ALIMENTATION avril 2014 « La justice est le facteur le plus important comme raison évoquée pour quitter un employeur. Pour réduire le sentiment d’injustice, il faut être à l’écoute de ses employés et connaître les décisions qui les affectent le plus. L’établissement de l’horaire est-il effectué en fonction de l’ancienneté des employés ou par favoritisme? L’information donnée quand on prend une décision compte aussi. Elle permet de l’expliquer, ce qui augmente le sentiment de justice des employés. « En termes de rétention, l’une des premières choses à faire pour le gestionnaire, c’est d’être juste avec ses Petites surfaces ACTUALITÉS employés. Gérer la justice coûte moins cher que de ne pas la gérer », ajoute-t-elle. ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE ET PRODUCTION FROMAGÈRE Associée fondatrice de VIACONSEIL, Joëlle Vincent estime qu’il faut impliquer les employés dans les décisions qui les concernent et reconnaître leur travail. « Les gens font le choix de travailler au sein de l’entreprise. Oui, ils sont là pour le salaire, mais ils pourraient travailler chez le voisin aussi », estime-t-elle. Le Conseil des industriels laitiers du Canada (CILQ) rendait publiques le 27 février dernier les recommandations qu'il formule au gouvernement fédéral, qui s'est engagé à compenser l'industrie fromagère canadienne à la suite de l'Accord de libre-échange Canada/Union Européenne autorisant l'importation au Canada de 17 700 nouvelles tonnes de fromages. Ces recommandations visent à permettre à l'industrie fromagère canadienne et québécoise de mieux se positionner pour faire face à cette concurrence éventuelle. Parmi ces recommandations, le CILQ propose que le nouveau quota tarifaire pour le fromage importé d'Europe entre en vigueur au même rythme que l'entrée du bœuf et du porc en Europe, c'est-à-dire sur une période d'au minimum 7 ans à partir de la date de mise en vigueur de l'entente; que les produits importés soient soumis aux mêmes normes et règles que celles s'appliquant aux entreprises fromagères canadiennes et que les normes canadiennes soient appariées aux normes européennes; que les produits importés fassent l'objet de vérifications aux frontières équivalant aux contrôles effectués sur les produits canadiens. D'autres recommandations visent à fournir un apport structurant aux fromageries d'ici en proposant, par exemple, un appui au développement du Centre d'expertise fromagère au Québec; une aide aux entreprises pour leur adhésion à des programmes qualité ou de production durable; une adhésion gratuite à des fromageries à Aliments du Québec et un appui stratégique et financier au Concours Sélection Caseus. La consultante en ressources humaines convient que les candidats à un poste sont souvent attirés avec la rémunération et les avantages sociaux, mais que, dans les faits, il ne s’agit pas de facteurs ou de leviers pour la mobilisation du personnel. Si l’employeur offre une rémunération semblable au marché, il peut passer aux autres aspects pour bâtir la mobilisation de son personnel. « Au contraire, le salaire peut être un élément de démobilisation. Il peut créer de la frustration envers les autres personnes à l’interne. Si un employé vit de la frustration par rapport à sa rémunération, il ne peut pas être satisfait et ça vient jouer sur son moral », indique Mme Vincent. Elle précise que de rémunérer plus ou trop a le même effet de démotivation. La clé, c’est l’équilibre. Lucie Morin estime que l’environnement de travail et la relation employeuremployé comptent beaucoup plus dans la fidélisation du personnel que le salaire et les avantages sociaux. « Environ 90 % des gestionnaires croient que la cause première de départ tient au salaire, environ 90 % des employés invoquent une autre raison », écrit-elle dans son livre praticopratique. « Le plaisir d’aller travailler compte davantage. Les jeunes recherchent la flexibilité. Si l’employeur est à l’écoute de ses employés, essaie de les accommoder quand c’est possible, est clair dans ses directives, énumère bien ses attentes, donne de la reconnaissance quand c’est le temps et favorise une bonne atmosphère de travail, les employés ne voudront pas quitter l’entreprise », mentionne Mme Vincent. Évidemment, la formation joue également un rôle dans la rétention de personnel. C’est ce que Mme Morin appelle « l’auto-efficacité ». Il s’agit de la confiance que la personne a à réaliser ses tâches de travail avec succès. La formation de base vient nourrir ce sentiment de confiance L’employeur devrait donner du temps pour encourager ses employés à suivre par exemple les formations offertes sur le Web par le Comité sectoriel de la main-d’œuvre du commerce de l’alimentation (CSMOCA), selon elle. « L’employeur est en droit de vérifier si l’employé a été diligent dans sa formation. L’employé pourrait avoir une évaluation après sa formation ou expliquer ce qu’il a appris à quelqu’un d’autre. Si la formation est accompagnée du soutien de l’employeur et que ce dernier est ouvert à répondre aux questions, l’employé fera moins d’erreurs. Ça augmente sa productivité et ça réduit les pertes. Tout ça est relié à la satisfaction du client », constate-t-elle. INDEX DES ANNONCEURS Aliments du Québec.........................10 Aliments Fontaine Santé inc............32 Aliments Ultima inc.............................5 Arneg Canada inc. ..............................3 Brasseurs du Monde .......................20 Braseurs du Nord inc. (Les) .............19 Cascades Groupe Tissu....................12 Conseil des initiatives pour le progrès en alimentation (CIPA) ....8 Emballages Carrousel inc. ................11 Financement agricole Canada ........13 Fulcrum Media inc. ..........................28 General Mills Canada inc. ...............24 Importations & distributions Iris inc. ............14 et 29 Ketchum Manufacturing inc. ...........15 Kraft Canada inc..................................2 Marques Constellation Québec ..................................21 et 22 Produits Alimentaires Viau (Les).......9 Reliance Protectron inc. ....................4 Stanley Solutions de sécurité ...........6 Vins Arista...........................................18 Mme Vincent confirme qu’il faut indiquer clairement au candidat ce que sont les attentes, les rôles, les tâches reliées à l’emploi. Lui offrir une formation, des ressources, du temps pour réussir à bien faire son travail permettra du coup au nouvel employé de se sentir compétent dans son poste. Quand on sait que le départ d’un employé peut coûter 50 % du revenu annuel qu’il aurait coûté s’il était resté au sein de l’entreprise, on convient que le roulement de personnel est onéreux. Joëlle Vincent indique qu’un employé qui travaille temps plein à 12 $ de l’heure, s’il quitte après quatre mois de service, coûte entre 10 000 $ et 12 000 $ à l’entreprise en temps de recherche, d’entrevue, de formation, en pertes de clientèle, entre autres. « Ce n’est pas que la rétention du personnel qui compte, mais l’engagement de chacun des employés, soutient-elle. La masse critique d’employés engagés donne des résultats organisationnels quatre fois plus élevés que les entreprises semblables qui, elles, ont des employés désengagés. Un employé engagé donne plus de 100 % d’efforts pour le bien de l’entreprise, tandis que d’autres ne donnent que le strict nécessaire pour ne pas perdre leur emploi ou sont complètement désengagés, ce qui affecte non seulement la qualité de vie du milieu de travail, mais la réputation de l’entreprise. » L’ALIMENTATION avril 2014 29 NOUVEAUTÉS UN NOUVEAU PRODUIT À FAIRE CONNAÎTRE ? COÛT : 600 $ | TÉLÉPHONE : 514 271-6922 SOIS SUBLIME ! BlissMC, c’est un moment de pur bonheur. C’est ce moment d’extase où tout devient beau, où tout est parfait. C’est un état de grâce qu’il faut prendre le temps d’apprécier pour en savourer toute la douceur. BlissMC, c’est prendre le temps de se récompenser après une longue journée. Et à seulement 90 calories, vous pouvez profiter de ce moment de sérénité sans la moindre culpabilité. Disponible en épicerie et dépanneur, partout au Québec. RENSEIGNEMENTS : VOTRE REPRÉSENTANT A. 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RENSEIGNEMENTS : SERVICE À LA CLIENTÈLE, 450 979-8400 OU www.boreale.com 30 L’ALIMENTATION avril 2014 RENSEIGNEMENTS : www.cookina.co OU 514 819-9768 INSPIRÉ PAR LA PASSION DES FRANÇAIS Charme Fou est unique, charmeur et rassembleur. Issu d’une pratique viticole consciencieuse, ce vin a une personnalité qui saura plaire aux consommateurs. Charme Fou blanc est fruité, frais et équilibré avec des arômes d’abricot et de fleurs blanches. Charme Fou rouge est un vin léger aux parfums de petits fruits mûrs et aux tanins enrobés. Charme Fou rosé possède une acidité rafraîchissante, des notes fruitées et une rondeur surprenante. Laissez-vous séduire… RENSEIGNEMENTS : VOTRE REPRÉSENTANT MARQUES CONSTELLATION NOUVEAUTÉS UN NOUVEAU PRODUIT À FAIRE CONNAÎTRE ? COÛT : 600 $ | TÉLÉPHONE : 514 271-6922 FIER DE L’HÉRITAGE DE LA NATURE La région dans laquelle sont situées nos vignes réunit les conditions idéales pour l’épanouissement du raisin : un climat frais la nuit et chaud le jour. Cet écart de température permet à la vigne de donner naissance à ce vin aux arômes riches et enveloppants. Affichant des arômes de fruits rouges confits, de moka et de cacao, Great Reef possède un profil très tendance qui plaît aux amateurs de vin. NOUVEAU FORMAT DE 4 BOUTEILLES ! RENSEIGNEMENTS : VOTRE REPRÉSENTANT MARQUES CONSTELLATION Les cidres McKeown sont authentiques et rafraîchissants, faits à 100 % de pommes McIntosh fraîches de leurs vergers à Rougemont. Les pommes sont récoltées à l’automne lorsqu’elles ont atteint leur pleine maturité. Elles sont alors pressées et le jus frais est fermenté pour vous offrir un cidre au nez fruité bien défini et aux saveurs de pommes vertes fraîches. Simplement savoureux. 4 saveurs offertes en paquet de 4 bouteilles : Draft (pomme), Canneberge, Poire et Miel. PETITES DOUCEURS TOSCANES Découvrez les nouvelles tendances en provenance d’Italie en profitant de notre savoir-faire et notre passion à l’égard des produits artisanaux et traditionnels de la Toscane. Nous vous présentons les biscuits de marque Giannini : Cantuccini Anis, Cantuccini Amandes, Biscotti Uvetta e Vinsanto. RENSEIGNEMENTS : SERVICE À LA CLIENTÈLE, 450 979-8400 OU www.boreale.com RENSEIGNEMENTS : ANTONIETTA MATERA, 514 324-5935 OU www.irisimport.com IÖGO GREKO. QUE DU BON. Le yogourt iÖGO Greko offre une texture consistante et un goût savoureux. Avec le double de protéines*, il est faible en gras et ne contient pas de gélatine ni de colorant ou arôme artificiels. Pas étonnant que même nos vaches emboîtent le pas! iÖGO. Propriété de coopératives laitières d’ici. * Par rapport à nos yogourts réguliers. LEADER DU MARCHÉ FLORISSANT DES MICROBRASSERIES QUÉBÉCOISES Brasseurs du Monde produit d’excellentes bières pour tous les goûts : Gammes Sympathique (accessible à tous), Connaisseurs, Passion, Festive et Grands Connaisseurs. Trois distinctions au World Beer Awards à Londres dont deux médailles d’or en moins de trois ans en affaires. Nos spécialistes émérites maîtrisent bien ce marché. Vous jouirez d’un approvisionnement garanti, d’un service impeccable avec nos représentants et de bonnes marges de profit. RENSEIGNEMENTS : www.brasseursdumonde.com RENSEIGNEMENTS : ALIMENTS ULTIMA, 450 651-3737 HUMMUS COCKTAIL HUMM ! UN NOUVEAU FORMAT FAMILIAL DE 375 G Donnez plus de saveur à vos partys avec Humm! le hummus cocktail de Fontaine Santé. Nappé d’huile d’olive et agrémenté d’une garniture spécifiquement élaborée pour accroître le plaisir gustatif, Humm! est offert en 4 saveurs festives et délicieuses. Source de fibres, sans cholestérol, sans gras trans, sans agents de conservation et sans gluten. RENSEIGNEMENTS : www.fontainesante.com L’ALIMENTATION avril 2014 31