Crustacés de nos régions ou d`ailleurs… - Bourgogne

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Crustacés de nos régions ou d`ailleurs… - Bourgogne
Crustacés de nos régions ou d’ailleurs…
Enquête sur les écrevisses
Les écrevisses appartiennent à la classe des crustacés. Invertébrés aquatiques d'eau
douce, elles sont recouvertes d’une carapace appelée « squelette externe ». Leur aspect général
rappel celui d’un petit homard. Plus de 450 espèces peuplent tous les continents du monde sauf
l’Afrique. Parmi les 9 espèces présentes en France, 6 sont actuellement connues en Bourgogne.
2 espèces sont natives et 4 ont été introduites par l’Homme, ce qui pose de sérieux problèmes
de compétition aux espèces françaises. Parmi les espèces introduites, 3 viennent du continent
américain et une de l’Est de l’Europe.
On mène l’enquête !
Rentrez vos observations d'Ecrevisses sur E-Observations et participez à l'inventaire
régional de la Nature !
L'écrevisse à pattes blanches
D’origine européenne, les Ecrevisses à pattes blanches sont en déclin depuis quelques
dizaines d’années. En effet, le braconnage, la pêche intensive, l’invasion d’autres Ecrevisses,
la peste des écrevisses, le fait qu’elles ne se reproduisent qu’une fois par an et que le taux de
mortalité des juvéniles soit élevé, font que celle-ci est menacée. Elle vit de 10 à 12 ans en
général. Elle peuple de préférence les eaux plutôt froides et non polluées et se nourrit, à l’âge
adulte, majoritairement de végétaux terrestres ou aquatiques et de charogne.
L'écrevisse à pattes rouges
Tout comme l’écrevisse à pattes blanches, l’écrevisse à pattes rouges est elle aussi en
voie d’extinction en Bourgogne. Elle est considérée comme la plus présente naturellement. Elle
fait partie de l’une des trois espèces autochtones de France métropolitaine. Elle vit
principalement dans des rivières et plans d’eau de bonne qualité riche en dioxygène (notamment
en France, dans les ruisseaux et les étangs du Parc naturel régional des Vosges du Nord). C’est
une espèce omnivore qui se fait malheureusement de plus en plus rare.
L'écrevisse à pattes grêles
Introduite en France dans les années 1960, elle est originaire d’Europe centrale, et même
si celle-ci est arrivée en France par la main de l’homme, elle est considérée comme faisant partie
de la faune française. On la retrouve surtout dans des étangs privés, et certaines fois dans des
grands bassins hydrographiques car elle supporte relativement bien des eaux particulièrement
chaudes (26-27°C). Elle est protégée depuis plusieurs années du fait du fort niveau
d’importation effectué des années plus tôt à des fins alimentaires et pour l'aquaculture alors
même que les espèces locales étaient en forte régression.
L'écrevisse de Louisiane
Cette écrevisse est dite « exotique» ; arrivée en Europe il y a peu de temps, elle a une
résistance thermique impressionnante et s’adapte facilement à de nouveaux environnements.
Elle est même certaines fois qualifiée d’espèce « invasive » car des résultats nous montrent
qu’en dix ans seulement de présence sur un site, elle est capable de faire disparaître 99 % de la
végétation aquatique, 70 % des insectes et mollusques et plus de 80 % des amphibiens.
Originaire du Mexique, elle peut être de couleur rouge-grise jusqu’à rouge vive et cette
omnivore est donc facilement reconnaissable. C'est l'espèce la moins exigeante en termes
d'habitats et creuse des terriers.
L'écrevisse du Pacifique, de Californie
Espèce en concurrence avec les espèces autochtones, l’écrevisse du Pacifique ou plus
communément appelée écrevisse de Californie est porteuse de la peste des écrevisses et, est
donc un facteur majeur dans la disparition des espèces métropolitaines. Originaire, comme son
nom l’indique du côté Ouest des Etats-Unis, cette espèce a été introduite en France dans les
années 1970. Elle s’adapte a de nombreux milieux comme les ruisseaux, rivières, plans d’eaux,
... Beaucoup moins exigeante que les espèces autochtones, elle se répand rapidement.
L'écrevisse américaine
Tout droit arrivée de la côte américaine, cette écrevisse fait partie des espèces exotiques
la plus connue, puisque contrairement à ses consœurs, celle-ci a été introduite il y a plus de 100
ans en France. Elle aussi porteuse saine de la peste des écrevisses, contribue également à la
disparition des écrevisses autochtones. Elle s’adapte à de nombreux milieux de vie et c’est pour
cela qu’elle est si répandue (elles supportent une grande amplitude thermique ainsi qu’une eau
de qualité médiocre). Se reproduisant plusieurs fois par an à l’inverse des métropolitaines, elle
se développe plus rapidement et tous ces éléments font qu’elle est considérée comme nuisible
et leur pêche est autorisée dans toute la France.
Pour mieux les reconnaitre le guide d’identification des écrevisses en France
métropolitaine
:
http://www.bourgogne-nature.fr/fichiers/guide-d-identification-desecrevisses-en-france-metropolitaine_1376296060.pdf