bulletin 4eme trimestre 2014

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bulletin 4eme trimestre 2014
Gestion Financière Privée
Le Bulletin
4ème trimestre 2014 - Achevé de rédiger le 17 novembre 2014
EDITORIAL
Lavoisier au secours !
Il semble que notre gouvernement ait entrepris de
réformer le principe de base de la chimie énoncé
par LAVOISIER et décidé que désormais « rien ne
se perd, rien ne se crée, rien ne se transforme ».
refonte complète de notre organisation administrative
et bien d’autres choses encore.
Mais c’est toujours pour demain ou après-demain
ou même dans dix ans !
Il n’est guère étonnant de constater que l’application
d’une démarche aussi antivitale conduise à un déficit
inchangé, une dette en augmentation continue, une
croissance au point mort et un moral des français
en berne, sans parler de la cote du Président de la
République.
Par contre, toute affaire cessante, on invente l’usine à
gaz du compte de pénibilité et l’interdiction du travail
à mi-temps, on profite subrepticement d’une séance
de nuit à l’assemblée pour glisser un amendement
assujettissant les dividendes aux charges sociales,
que l’on retire d’ailleurs dès le lendemain sous la
pression d’un patronat en ébullition.
On proclame la nécessité de la transition énergétique
mais on supprime l’écotaxe ; on affirme sa foi dans le
progrès mais on arrête le barrage de Sivens et l’aéroport
de Nantes, cf. notre article « une terrible menace ».
Une telle situation est potentiellement instable.
On se souvient du fameux éditorial qu’avait écrit
VIANSSON PONTE dans un « Monde » de mars
1968 titrant « La France s’ennuie ».
Aujourd’hui, elle ne s’ennuie pas, elle se désespère et
en vient sourdement à souhaiter n’importe quoi, même
de nature catastrophique, pourvu que cela permette de
créer du mouvement et de sortir de sa léthargie.
On annonce la pause fiscale, le jour même où l’on
crée une surtaxe sur les résidences secondaires.
Bref, dans un tel univers une poule ne retrouverait
pas ses poussins. Ce pas de deux permanent rend
chèvre les citoyens et parfaitement dubitatif tout
investisseur rationnel.
Ce dernier, balloté entre une mutation technologique
accélérée, un environnement réglementaire et fiscal
totalement brouillon, et une situation politique de
plus en plus instable, se demande que faire et
s’accroche, à tort, à ses contrats en euros qui
prennent de la gite cf. le coin GEFIP « Les contrats
en euros : victimes désignées des bas taux ».
Pourtant, on ne peut pas dire que rien ne bouge. Tout
autour de nous le monde est en effervescence. Les
vieilles frontières géographiques, technologiques,
morales, religieuses, sont toutes en voie de
modification, d’effacement ou de transgression. Il
faut avoir le regard obscurci pour ne pas voir qu’il
ne s’agit pas d’une crise mais de la mise en place
du monde du XXIe siècle.
C’est justement le contraste entre ce monde en
gestation et notre immobilisme gouvernemental qui
angoisse l’opinion.
Pourtant à la fin des fins, il faudra bien en revenir
au principe de LAVOISIER : tout doit se transformer
ce qui implique de mettre un terme à l’économie
Teuf-Teuf cf. notre article « les leçons de la course
Londres-Brighton ».
Pourtant, le gouvernement non plus ne reste pas
inactif : il parle ! Tous les jours nous avons le droit à
des discours audacieux qui s’attaquent à nos tabous
les plus solides, les 35 heures, les seuils sociaux, le
contrat de travail, et proclament la nécessité de la
réforme et l’amour des entrepreneurs.
On nous annonce 50 milliards d’économie dans les
dépenses publiques, 30 milliards de baisse de charges
pour les entreprises, 50 mesures de simplification, la
On peut donc supposer comme l’annonçait Francis
BLANCHE dans « les barbouzes » que « nous allons
entrer dans une phase extrêmement active ! »
Hubert JOUSSET
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L’économie Teuf-Teuf
Il apparait d’abord que les mesures stupides prises au
nom des grands principes ne datent pas d’hier et ne
sont pas l’apanage de notre époque.
Les leçons de la course Londres-Brighton
Le 2 novembre dernier, s’est déroulé le fameux raid
annuel des Teuf-Teuf « Londres-Brighton » réservé aux
véhicules à pétrole construits avant le 1er janvier 1905.
Il apparait ensuite que l’affaire du panneau rouge a été
fort bien actualisée par nos syndicalistes, accompagnés
désormais du panneau vert de nos écologistes.
Le prix historique a été brillamment gagné par Robert
PANHARD, Président de l’Automobile Club de France,
qui pilotait la Panhard-Levassor première voiture du
monde construite en série par son arrière-grand-père
en 1892.
C’est la raison pour laquelle notre économie avance
au rythme des Teuf-Teuf sans risque de surchauffe,
au nom du sacro-saint principe de précaution et de
l’égalitarisme républicain.
Première leçon de cette aventure : il y avait 483
participants, preuve de l’étonnante qualité de ces
véhicules pionniers de l’automobile. Leur vitesse
maximale atteignait 25 km/heure, mais à cette
allure les moteurs chauffaient vite et les chauffeurs
risquaient gros. La vitesse moyenne était donc plus
proche de 15 km/heure.
Il apparait enfin que notre ministre de l’économie
ainsi que notre parlement seraient bien inspirés
de faire preuve du même pragmatisme que les
parlementaires britanniques de 1905, en supprimant
les réglementations qui freinent le monde des affaires et
pourquoi pas en permettant aux automobilistes sur les
autoroutes, comme en Allemagne, d’atteindre plus vite
leur destination.
On peut toujours rêver !
Qu’attendent nos écologistes pour obtenir enfin la
limitation de vitesse sur nos routes à ces niveaux
raisonnables ? Le nombre des accidents en serait
singulièrement réduit, ainsi que la consommation
d’essence et la pollution.
Une terrible menace !
Après le canard brennou, l’écrevisse
rouge de Louisiane
Une question demeure : pourquoi cette date de 1905 ?
Parce que c’est à cette date que fut abrogée la
loi parfaitement malthusienne votée quelques années
auparavant par le parlement britannique pour limiter le
développement des véhicules à pétrole jugés bruyants,
polluants et particulièrement dangereux en raison de
leur vitesse excessive.
Il y a quelques années, dans ce bulletin, nous avions
attiré l’attention de nos lecteurs sur la remarquable
étude réalisée aux frais du contribuable pour analyser
les circuits d’hivernage du canard brennou.
Mais, comme le dit notre Président dans sa dernière
intervention télévisuelle : « ça ne coûte pas cher, car
c’est l’Etat qui paye ».
Selon cette loi, lesdits véhicules ne pouvaient circuler
que précédés par un piéton agitant un panneau rouge,
pour prévenir tous les autres utilisateurs de la chaussée
de l’arrivée imminente du monstre à moteur.
Les trois années de recherches approfondies menées à
grand renfort d’ULM et de GPS avaient permis d’aboutir
à un résultat proprement stupéfiant : le canard brennou
hivernait soit sur son étang soit sur un étang voisin de
moins de cinq kilomètres.
Bien entendu cette mesure incroyable avait été prise
au nom du peuple souverain derrière lequel, comme
toujours, s’avançait à peine masquée, toute une série
de lobbys.
Celui des chemins de fer qui redoutait le développement
des déplacements individuels, celui du charbon qui
voyait son poids économique se réduire au profit de
celui du pétrole, enfin et surtout tout le monde gravitant
autour de la traction hippomobile, éleveurs, charretiers,
cochers, bourreliers et autres maréchaux-ferrants qui
commençaient à craindre pour leur avenir.
Evidemment cette barrière imbécile fut assez rapidement
violée et les parlementaires britanniques, toujours
pragmatiques, y mirent fin en 1905 ; d’où le règlement
de la course.
Cette histoire est édifiante et son caractère exemplaire
et symbolique doit nous interpeller.
Aujourd’hui il y a récidive, sur un sujet plus grave. J’ai
reçu récemment une lettre à en-tête de la République
signée de la sous-préfète de Le Blanc (Indre) pour :
« attirer mon attention sur les dangers que représente
l’espèce exotique envahissante, l’écrevisse rouge de
Louisiane, qui consomme une grande partie du frai
des poissons et de la végétation des étangs. Cette
espèce intrusive cause ainsi de nombreux déséquilibres
écologiques et par voie de conséquence impacte les
activités piscicoles et cynégétiques ».
On tremble pour notre patrimoine régional ! Heureusement
les autorités de l’Etat veillent et m’assurent : « qu’elles
attachent une grande importance à la lutte contre la
prolifération de l’espèce » à laquelle elles me proposent
de m’associer.
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LE COIN GEFIP
A cet effet, elles travaillent très étroitement avec
l’université de Poitiers pour la conduite de différentes
études dont l’intérêt n’échappera à personne :
- tests de différents prototypes de nasses
- régime alimentaire de l’animal
- activité de la bestiole en fonction des saisons
Les contrats en euros :
victimes désignées des bas taux !
Le Gouverneur de la Banque de France vient d’asséner
aux assureurs une mise en garde à la fois très
inhabituelle mais très ferme : baissez les taux de vos
contrats en euros pour 2014 !
Enfin, en 2013, une étude déclarée « fondamentale »
sur la prédation de l’écrevisse par certains poissons
et la combinaison optimale des méthodes de lutte a
été lancée sous l’appellation de « carnacrevisse ». La
sous-préfète ajoute que l’ensemble de ces travaux seront
valorisés à travers des publications scientifiques au niveau
international ; excusez du peu !
L’exercice 2014 étant déjà bien avancé, les résultats
des fonds généraux des compagnies d’assurances
devenaient plus prévisibles et l’on commençait à
envisager un taux de 2,5% en moyenne pour cette
catégorie de produits financiers.
Certaines compagnies avaient relancé des campagnes
racoleuses de collecte s’appuyant sur les techniques
habituelles de promesses de taux bonifiés pour les
deux prochains exercices, avec un objectif évident :
rafler les capitaux en sommeil dans les livrets A
lesquels ne rapportent plus désormais que 1% ! Et
cela marche très fort, en témoignent les statistiques
de souscriptions dont se félicitent en chœur nos
assureurs, prompts à promettre le beurre (la sécurité :
c’est écrit sur le produit = assurance !), l’argent du
beurre (des taux 2,5 fois supérieurs à ceux du livret A,
plus du double du rendement de l’OAT à 10 ans) et la
fermière (une liquidité à tout instant).
Pour faire bref, l’écrevisse a été retrouvée dans 100
étangs de Brenne sur 400 analysés. Bravo, il était temps
d’agir ! Mais cette histoire édifiante ne s’arrête pas là.
En effet, cette redoutable prédatrice présente la double
caractéristique d’être très grosse, de la taille d’une
langoustine, et d’avoir une chair délicieuse.
Ces aspects positifs de l’espèce n’avaient pas échappé
à un jeune entrepreneur audacieux qui avait conçu le
projet de proposer aux propriétaires d’étangs infestés,
de pêcher ces écrevisses à ses frais pour les vendre à
prix élevé à des restaurateurs désireux de valoriser sur
leur carte ce met succulent.
Mais tout cela est bien factice car les rendements
du livret A comme ceux des contrats en euros sont
totalement éloignés des réalités des vrais prix de
marché.
Seul problème, l’écrevisse comme la plupart des
crustacés doit être consommée fraîche, c’est-à-dire
plongée dans l’eau bouillante peu de temps avant d’être
servie.
Notre entrepreneur avait donc prévu un service de
livraison rapide, réalisé avec des camions à vivier
intégré. Avec une dizaine d’employés et trois ou quatre
camions son petit business connaissait un début de
succès très prometteur.
Servir du 1% sur le livret A, l’archétype du placement
de très court terme, alors que l’inflation en France est
désormais à 0,3%, que la BCE accueille les dépôts
bancaires avec des taux négatifs et que l’Etat Français
emprunte à court terme également à taux négatifs,
c’est clairement subventionner l’épargne de manière
irresponsable ; d’autant que celle-ci ne fait qu’augmenter
ce qui ne fait que déprimer la demande intérieure
française, donc étouffer la croissance domestique, creuser
le déficit budgétaire et aggraver l’endettement du pays.
Bref, zéro pointé, pour nos argentiers étatistes.
Mais c’était sans compter avec la vigilance de l’Etat. Les
préfets du Cher et de l’Indre eurent tôt fait d’interdire
purement et simplement cette activité lucrative et utile,
au nom du sacro-saint principe de précaution. Car,
selon eux, cet animal très vivace et agressif risquait
à l’occasion d’une erreur de manipulation, voire d’un
accident de la circulation, de s’échapper des viviers et
de contaminer de nouvelles zones humides. Horreur !
L’écrevisse de Louisiane est donc condamnée à être
détruite sur place, sous la haute surveillance des agents
administratifs préposés à cette tâche.
Servir au titre de 2014 du 2,5%, voire plus, à partir du fonds
général d’une compagnie d’assurance, c’est-à-dire à partir
d’un portefeuille constitué essentiellement d’obligations,
cela relève d’une véritable acrobatie financière dès lors
que les obligations d’états de la zone euro ne rapportent
guère plus de 1,5% en moyenne ; plus on collecte des
capitaux nouveaux, plus on dilue le rendement facial
moyen de ce portefeuille obligataire constitué au fil du
temps, plus cela nécessite alors de chercher des titres
proposant des rendements supérieurs, d’où une prise de
risque accrue dans la gestion financière par allongement
de la duration et dégradation de la qualité des émetteurs
ainsi sélectionnés ; bref, le profil de risque du fonds
général se détériore et cela au moment le plus inopportun,
Nous prendrons donc toute notre part fiscale de cette
lutte titanesque. L’écrevisse rouge de Louisiane ne
passera pas et … l’emploi non plus !
Quant aux activités piscicoles ainsi activement défendues,
elles s’éteignent lentement grâce à la prolifération des
cormorans et des hérons, espèces protégées au nom
de l’écologie.
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au plus bas du plus bas d’un cycle trentenaire hyper
favorable aux obligations.
Ces capitaux opportunistes, cherchant à profiter de
rendements anormaux, seront prompts à repartir dès
qu’ils pourront trouver mieux ailleurs. Le scénario
est écrit d’avance dès lors que le cycle des taux
d’intérêt viendra à se retourner. Tout le monde le
sait, mais le marketing débridé et la concupiscence
ambiante n’en ont cure.
avant un délai minimum de 8 ans ; exit donc la liquidité
à tout moment, l’assuré sera en risque sur son capital
comme d’ailleurs il doit l’être dès lors qu’il recherche un
rendement supérieur au taux sans risque !
En pratique, les assureurs vont désormais
promouvoir une gestion assez proche de celle que
nous poursuivons depuis près de trente ans avec
notre FCP GEFIP PATRIMONIAL.
Le graphique ci-après illustre notre longue expérience
en la matière (gestion diversifiée, plutôt prudente,
assortie d’une liquidité immédiate) et la supériorité
de notre approche vis-à-vis des contrats en euros.
Précisément, c’est bien cela qui inquiète notre sage
Gouverneur, et il a parfaitement raison.
Pour l’investisseur lucide, la conclusion est simple :
les heures glorieuses des contrats en euros sont
révolues ; autant éviter de s’engager sur huit ans pour
de si maigres rendements ; il faut donc arbitrer ; les
assureurs fourbissent leurs armes marketing, avec la
complicité (bénédiction) de Bercy en lançant la nouvelle
génération de contrats désignés sous le vocable « euro
croissance» ce qui, en réalité, cache une gestion
diversifiée sans garantie en capital, tout au moins pas
Dès lors, GEFIP PATRIMONIAL, ainsi que son clone
GEFIP PATRIMOINE, ont vocation à se substituer à
des contrats en euros.
Nos deux FCP peuvent être détenus soit en direct, soit
via votre actuel contrat d’assurance-vie.
N’hésitez pas à nous contacter pour compléter ces
informations.
(e) : estimation pour 2014 - GEFIP PATRIMONIAL +7% ; contrats en euros +2,5%
GEFIP - Gestion Financière Privée
Société de Gestion de Portefeuilles agréée par l’AMF (n° GP90043). Nous proposons à des personnes physiques des services de gestion privée,
dans le cadre d’un mandat de gestion par recours à nos propres fonds de placement : Gefip PATRIMONIAL, Gefip DYNAMIQUE et Gefip EUROLAND.
Hubert JOUSSET
Directeur Général Délégué
74 ans - HEC (65)
Cofondateur d’Associés en Finance
Eric MICHELET
Président Directeur Général
60 ans - HEC (78)
Maîtrise de mathématiques (77)
Jérôme MAGNIN
Directeur Général Délégué
47 ans - Ingénieur Epita (90)
Mastère Ingénierie Financière
EM Lyon (91)
Antonin DES ROTOURS
Associé Gérant
44 ans - SFAF
Arnaud PUISEUX
Associé Gérant
48 ans - MSG Dauphine 1989
Master Gestion Patrimoine
Clermont Ferrand 2008
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