NEWSLETTER EASL 2011 BERLIN N°2 → Rencontre de Georges

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NEWSLETTER EASL 2011 BERLIN N°2 → Rencontre de Georges
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NEWSLETTER EASL 2011 BERLIN N°2
→ Rencontre de Georges-Philippe Pageaux, Secrétaire de l’AFEF.
Suite à l’EASL, l’AFEF, Association française pour l’étude du foie, est une société
savante dont le but est d’encadrer les avancées thérapeutiques des pathologies du
foie. Elle propose un programme scientifique sur deux jours, les 8 et 9 avril à
destination des professionnels. L’objectif clé du séminaire sera de formuler des
recommandations à l’attention des médecins, hépatos et non spécialistes, pour
mieux manier les nouveaux traitements du VHC. En effet, l’affaire du médiator a
soulevé la question de la maîtrise des effets secondaires des molécules, et du recul
nécessaire pour connaître les impacts : tolérance et interactions des molécules,
organisation du traitement dans le temps (bithérapie conventionnelle ou lead-in
phase*), identification des résistances induites par ces nouveaux traitements.
Transposée aux laboratoires œuvrant pour l’hépatite C, cette problématique
nécessite une réflexion en amont afin d’éviter l’écueil du « potentiel Servier en
puissance » !
Le Secrétaire Général souhaite aussi amorcer le débat sur l’applicabilité des
traitements, en prenant en compte « la vraie vie ». Ce qu’il appelle « la vraie vie », ce
sont les dépendances à des produits, la difficulté de l’observance du traitement, ou
encore les réactions indésirables, les soucis du quotidien en dehors des prises en
charge de protocole. Les conflits d’intérêts économiques au cœur des
développements thérapeutiques au sein de l’industrie pharmaceutique ne seront pas
étouffés. A ce propos, les entreprises du secteur participent au financement de
l’événement, mais les participants et intervenants prennent à leur charge les frais de
voyage et d’hébergement. Une façon de manifester le positionnement indépendant
de l’AFEF. Des aphorismes proposés par des experts seront discutés en tables
rondes, puis validés en séance plénière.
*lead-in-phase : prise de médicaments séquencée et décalée dans le temps, par
paliers.
Œil du militant : Une autonomie financière constitue-t-elle un gage d’indépendance
des débats ? La réponse dans quelques jours sur le blog de SOS Hépatites !
→ Rencontre avec Echosens
Le Fibroscan est un produit né en 2001, créé par des chercheurs français, dont
Laurent Sandrin, fondateur d’Echosens. Jusqu’à 2004, il a traversé la phase de
prototype, puis il a été commercialisé dans tout l’Hexagone. Mais à quoi sert-il ? Eh
bien, c’est à la fois un outil de dépistage et de suivi (dans les protocoles d’ATU par
exemple) de manière indolore et non invasive la fibrose du foie. Il permet d’éviter la
case « biopsie », et donne un résultat immédiat. A terme, on espère un usage pour
les maladies de la peau et de la rate, bref un élargissement de son application à
d’autres organes. Points faibles ? Pas d’imagerie, une mesure de la dureté en kilos
pascal, que seul un praticien formé peut interpréter. Dans le milieu hospitalier, les
internes étant souvent de passage, il est difficile de le mettre à la disposition d’un
personnel qualifié en permanence. Des e-learning sont élaborés pour des minimodèles utilisés en prison ou en centre de désintoxication*. Ils permettent aux
professionnels une manipulation sûre et efficace.
Les CHU, hôpitaux généraux, cliniques privées, certains CSAPA et CAARUD se sont
équipés de cette machine, soit au total plus de 230 appareils en utilisation à ce jour.
Sa mise en marché devrait connaître un nouvel essor grâce à un possible
remboursement du test. D’une valeur de 32 000 Euros HT minimum, le coût de la
machine peut s’élever à 90 000 Euros. Un investissement assez rapidement amorti
car le Fibroscan est garanti 7 ans.
En termes de recherche et développement, un nouvel appareil pourra mesurer la
stéatose intra-hépatique en plus de la dureté du foie, et servir les diagnostics
d’autres maladies (obésité, diabète…). A suivre…
Œil du militant : Le processus de remboursement prend du retard, la mesure n’est
pas adaptée aux obèses et aux enfants, et les recommandations des sociétés
savantes proposent que les tests non invasifs de fibrose soient utilisés par binôme
(Fibroscan/Fibrotest).
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