Les effets de l`alcool - Prévention du risque alcool

Transcription

Les effets de l`alcool - Prévention du risque alcool
Les effets de l'alcool
Comment l'alcool est-il géré par notre organisme ? Quels sont les effets de l'alcool sur la
santé ? Quels sont les risques en cas d'abus ? Quand les idées sont floues, c'est qu'il
est temps de faire le point !
- L'alcool passe directement dans le sang
L'alcoolémie, c'est le taux d'alcool présent dans l'organisme. Elle s'exprime en gramme d'alcool
par litre de sang. Par exemple, un taux de 0,5 signifie une présence de 0,50 g d'alcool par litre
de sang. C'est le foie qui prend en charge l'essentiel de l'élimination de l'alcool en le
transformant pour plus de 90 %. Le reste est évacué par les poumons (dans l'haleine), les reins
(par l'urine) et la peau (par la sueur). Il faut savoir que la capacité du foie à éliminer l'alcool est
limitée à 2,4 g/l de sang par jour en moyenne. Au-delà de 3 g/l, il peut y avoir coma et, au-delà
de 5 g/l, il y a risque mortel. En principe, chaque verre fait monter l'alcoolémie de 0,15 à 0,20
g/l. Mais en réalité, cela dépend des personnes, suivant leur sexe, leur poids et leur âge.
- Les effets de l'alcool: dès le premier verre !
Entre 0,16 g/l et 0,50 g/l (de 1 à 3 unités d'alcool), les automatismes sont diminués et les gestes
mal coordonnés. On perd progressivement sa vigilance. A 2,4 g/l, on atteint la quantité
maximale d’alcool que peut éliminer le foie… on est déjà largement dans la zone rouge ! A
partir de 3 g/l, c’est le coma éthylique et à 5 g/l… c’est la mort.
- Seul le temps dégrise
Dans tous les cas, rien ne peut accélérer le travail d'élimination du foie : ni l'exercice physique,
le froid ou la chaleur, ni même l'absorption d'aliments ou de médicaments. Seul le temps
permet de faire baisser l'alcoolémie et la capacité d'élimination varie d'un individu à l'autre. Un
individu en bonne santé élimine en moyenne 0,15 g d'alcool par heure. Résultat, si un verre
s'avale en quelques secondes, il faut 90 minutes au minimum pour l'éliminer ! Sans oublier que,
consommé à jeun, l'alcool se diffuse plus rapidement dans l'organisme que lorsqu'il est pris au
cours d'un repas et manifeste donc ses effets plus vite.
1/3
Les effets de l'alcool
- Surconsommation: attention !
La consommation abusive d’alcool - c’est-à-dire une consommation quotidienne de plus de 2
unités d'alcool pour les femmes et de plus de 3 unités d'alcool pour les hommes ou une
consommation occasionnelle de plus de 4 unités d'alcool - est la première étape vers la
dépendance. On s’habitue à boire régulièrement d’importantes quantités d’alcool, pour se sentir
bien, s’amuser… puis l’organisme manifeste des réactions inconnues jusqu’alors :
tremblements, nausées… Le comportement peut changer et devenir inégal : on peut par
exemple passer rapidement de l’euphorie à la déprime. A long terme, l'usage abusif de
boissons alcoolisées peut entraîner un processus de détérioration générale de l'organisme et
du psychisme.
L'alcool passe directement dans le sang. Par conséquent, les principaux organes vitaux sont
touchés et risquent, en cas de consommation abusive et répétée, de développer des maladies :
le cœur (troubles cardio-vasculaires), l'estomac et l'appareil digestif (ulcères, cancers,
hépatites), le foie (cirrhose) et le cerveau (destruction des neurones).
- La muqueuse gastro-intestinale est à l'évidence la voie majeure d'absorption. Depuis
quelques années, on sait que l'alcool joue un rôle dans les cancers
du tube digestif, de
l'œsophage, de la bouche, du larynx et du pharynx,
surtout quand il est associé au tabac, mais aussi
du cancer du sein
.
- Le foie, qui transforme l'alcool, peut être lui aussi gravement touché. Par les hépatites d'a
bord. Et, lors d'une consommation quotidienne importante (et modérée dans certaines
conditions), par le risque de
cirrhose
, maladie sournoise qui ne se fait annoncer par aucun trouble, ne se déclare jamais avant l'âge
de 40 ans pour les hommes, et 30 ans pour les femmes, mais qui se conclut par la mort de 7
malades sur 10 ...
2/3
Les effets de l'alcool
- L'appareil cardio-vasculaire, s’il semble protégé par un usage très modéré, peut être
altéré lors de cas d’alcoolisme chronique, qui entraîne :
hypertension artérielle, fragilité
capillaire, qui n'est pas seulement responsable de la couperose du visage ou du nez, mais peut
aller jusqu'à :
accidents vasculaires cérébraux
,
myocardites éthyliques
, inflammations de la paroi du cœur.
3/3

Documents pareils