Méthode de la dissertation

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Méthode de la dissertation
Méthode de la dissertation
COMMENT COMPRENDRE LE SUJET ? ANALYSEZ-­‐LE ! ET EVITEZ AINSI LE HORS-­‐SUJET Attention : quand le sujet nous rappelle un cours bien étudié, on est tellement heureux d’avoir plein de connaissances et d’échapper à la copie blanche que l’on écrit aussitôt, sans avoir analysé le sujet… et le devoir a une mauvaise note, malgré les connaissances et la qualité de l’argumentation… car la copie est globalement hors sujet. Pour éviter le hors-­‐sujet, suivez ces étapes : 1) Analyser la forme du sujet indépendamment du sens des mots. Il ne suffit pas de parler des notions contenues dans le sujet, il faut répondre à la question précise. Par exemple, avec le sujet « La culture nous rend-­‐elle libre ? », vous pouvez parler de la liberté et de la culture et être hors-­‐sujet, si vous ne faites pas attention à la forme de la question. a) Sujets commençant par « Peut-­‐on… » : 2 sens possibles : « est-­‐ce possible ? » et « est-­‐ce permis ? ». Dans ce cas, il faut d’abord se demander si c’est possible, puis si c’est permis (ou si c’est bien). e
La 3 partie peut passer du « peut-­‐on » au « doit-­‐on ». Les deux premières parties se posent la question de e
la possibilité puis la 3 de la légitimité morale ou politique de le faire. Ex. : « Peut-­‐on forcer quelqu’un à être libre ? » -­‐> les 2 premières parties : est-­‐ce possible ? la 3 partie : est-­‐ce permis, est-­‐ce bien ? Cette méthode s’applique aussi aux sujets facilement transformables en « peut-­‐on ». Ex. : « La question qui suis-­‐je admet-­‐elle une réponse exacte ? » -­‐> Peut-­‐on donner une réponse exacte à la question qui suis-­‐je ? -­‐> les 2 premières parties se demandent e
si c’est possible et la 3 si c’est bien d’un point de vue moral. b) Sujets commençant par « faut-­‐il » : 2 sens possibles : « est-­‐ce nécessaire ? » et « est-­‐ce un devoir moral ? ». Dans ce cas, il faut d’abord se demander si c’est nécessaire (d’un point de vue matériel ou logique) puis si c’est un devoir moral ou une bonne chose à faire. Ex. : « Faut-­‐il faire un effort pour être soi-­‐même ? » -­‐> est-­‐ce nécessaire de faire un effort pour être soi-­‐
même ou est-­‐ce spontané ? est-­‐ce un devoir de se libérer des influences ? Les 2 premières parties peuvent se e
demander si c’est nécessaire et la 3 si c’est bien. b) Sujets commençant par « Que… » : Attention, il ne faut surtout pas faire une liste (des choses que l’on gagne à échanger ou de ce qu’on doit à l’Etat). Essayez de reformuler la question sous forme d’alternative : « ne gagne-­‐t-­‐on que… ? Ou ne gagnons-­‐nous pas aussi… ? Mais ne risque-­‐t-­‐on pas de perdre… ? » Ex. : « Que gagne-­‐t-­‐on à échanger » -­‐> ne gagne-­‐t-­‐on que des choses matérielles dans les échanges ? Les échanges n’ont-­‐ils pas aussi pour but de créer un lien social ? Ne risquons-­‐nous pas aussi de perdre quelque chose de notre humanité en réduisant toutes les formes d’échanges aux échanges marchands ? « Que gagne-­‐t-­‐on à travailler ? » -­‐> Travailler ne sert-­‐il qu’à gagner notre vie ? Mais ne risquons-­‐nous ne perdre notre vie à la gagner ? Le travail ne devrait-­‐il pas être plutôt un moyen de développer notre humanité ? « Que doit-­‐on à l’Etat ? » -­‐> n’avons-­‐nous pas des devoirs vis-­‐à-­‐vis de l’Etat parce que nous lui devons la sécurité, etc. ? Ne devons-­‐nous que la sécurité à l’Etat ? Ne devons-­‐nous pas aussi l’unité nationale, l’incarnation de l’intérêt général, etc. ? Mais cette dette n’a-­‐t-­‐elle pas une limite = ne faut-­‐il pas limiter l’exigence de l’Etat ? Ne risquons pas de perdre toute responsabilité en attendant trop de l’Etat ? c) Sujets « x est-­‐il y ? » -­‐> Il s’agit de déterminer le sens précis d’un concept. Se demander si x est bien y ou s’il n’est pas autre chose comme z. Il faut explorer la définition proposée puis d’autres alternatives concurrentes et déterminer en 3 partie laquelle est la plus pertinente. e
Ex. : « L’art n’est-­‐il qu’un mode d’expression subjectif ? » -­‐> 1 partie : explorer en quoi l’art est un mode e
d’expression subjectif ; 2 partie : mais se demander si l’art ne communiquer pas aussi quelque chose e
d’universel ; 3 partie : déterminer quelle est donc la définition la plus pertinente. d) Sujets sous forme d’alternative (« Naît-­‐on libre ou le devient-­‐on ? » ou « La liberté, réalité ou illusion ? ») : le travail consiste à analyser les termes de l’alternative, de façon équilibrée, de sorte qu’il soit possible de prendre ensuite une position précise et réfléchie. 2) La signification des termes clefs du sujet doit être interrogée dans la dissertation. Ex. : « Faut-­‐il s’en remettre aux personnes compétentes pour diriger l’Etat ? » -­‐> il faudra se demander ce que veut dire "être compétent" en politique, ce qui signifie "s’en remettre". 1 Méthode de la dissertation
3) Repérer les différents termes clefs puis faire une liste des différents sens possibles de chacun des termes : Ex. : « La culture nous rend-­‐elle plus humains ? » Culture : 1) culture sociologique, dans laquelle on a été élevé, tradition, 2) être cultivé, avoir du savoir ; Humain : 1) développer les spécificités de la nature humaine, 2) sens moral : être bon, compatissant… 4) Ensuite combiner ces différents sens pour élaborer différentes thèses. Votre plan peut alors correspondre aux différentes thèses découvertes, en approfondissant le sens des termes clefs du sujet. Ex. : « La culture nous rend-­‐elle plus humains ? » 1) accéder à une culture au sens de tradition est nécessaire pour développer notre nature humaine (apprendre à parler, importance des contacts sociaux, etc.) ; 2) mais cette culture-­‐tradition ne nous pas nécessairement plus humains dans le sens moral, 3) par contre, être cultivé peut nous libérer des œillères de notre culture-­‐tradition et peut nous rendre plus ouvert, plus compréhensif, donc plus humain dans le sens moral. 5) Analyser le lien entre les termes clefs. Il ne faut seulement définir chacun des termes, il faut surtout s’interroger sur le lien ces termes. Ex. : « La culture nous rend-­‐elle plus humains ? » a) analyser le lien entre les différents sens possibles (cf. 4) ; b) analyser le verbe qui fait lien : « Rendre » : est-­‐ce de façon passive (nous serions façonnés par notre culture) que nous devenons plus humain ou de façon active (cela dépend d’une décision morale libre ou la vraie culture n’est pas celle dont on hérite mais celle qu’on doit conquérir). 6) Pour définir un terme du sujet : a) le définir à partir de son contraire ; b) le distinguer de termes voisins (par exemple, distinguer la joie du plaisir) ; c) chercher son sens étymologique (par exemple, désir vient de desiderare, signifiant « constater l’absence d’une constellation (sideris) » : or les étoiles symbolisant ce qui est inaccessible, le désir semble lié au manque) ; d) attention : éviter les définitions tautologiques du genre « la liberté, c’est être libre… » Mieux vaut une absence de définitions que ce genre de définitions… e) attention : les définitions doivent être reliées entre elles pour construire la problématique (cf. 4 et 5). 7) Dégager l’enjeu. Essayez de penser ou d’imaginer dans quelle situation ce sujet peut avoir un sens pertinent. Si vous restez sans idée devant un sujet, c’est souvent parce que vous n’avez pas saisi son enjeu. Se demander : en quoi la question est importante ? Dans quelle situation peut-­‐on poser une telle question ? Quels risques (politiques, moraux) y aurait-­‐il à répondre oui ou non ? 8) Chercher le présupposé du sujet, s’il y en a un. Ex. : le sujet « la raison suffit-­‐elle à définir l’homme ? », présuppose que la raison définit au moins en partie l’homme. Le question peut donc se formuler ainsi : « La raison définit l'homme, mais suffit-­‐elle à le définir ou faut-­‐il autre chose pour définir l'homme ? » COMMENT TROUVER DES IDEES ? 1) Révisez vos cours, lisez les auteurs, consultez les manuels, discutez des thèmes avec vos amis. 2) Cherchez dans vos souvenirs des événements, des exemples dans l’histoire, la fiction, en rapport avec la question posée. A partir de ces expériences, quelle serait votre réponse ? Essayez de faire le lien entre des situations concrètes que vous avez rencontrées ou lues. 3) Commencez par écrire toutes vos idées (exemples, arguments, références) sans censure et sans ordre, puis dans un second temps classez-­‐les de la plus simple à la plus complexe, en éliminant celles hors-­‐sujet. 4) Posez-­‐vous la question à différents niveaux : pratique, logique, éthique, politique, de la connaissance. Par exemple, le sujet « un homme libre est-­‐il un homme seul ? », on peut répondre 1) au niveau pratique : non car nous pouvons faire davantage de choses si nous nous associons pour avoir ensuite davantage de choix ; 2) au niveau de la philosophie de la connaissance : oui car on ne pense librement que si l’on se détache de l’influence des autres ; 3) au niveau politique : non, car je ne peux pas penser et vivre librement si je ne vis pas dans un pays libre et entouré de gens raisonnables, ma liberté dépend donc de celle des autres. 2 Méthode de la dissertation
5) Définissez les termes que vous utilisez et distinguez-­‐les des termes voisins (par exemple, dans un sujet sur le bonheur distinguez clairement le bonheur du plaisir, et le plaisir de la joie). Ces distinctions doivent apparaître dans le devoir ! (Par exemple, dans un devoir sur la justice, vous devez pouvoir distinguer le légal du légitime, la morale personnelle de la justice d’Etat, etc.) COMMENT FAIRE UN PLAN ? 1) Chaque partie doit proposer une réponse au sujet pris dans sa globalité. Quand le sujet met en lien 2 notions, chaque partie doit traiter des 2 notions et non d’une seule notion. Ex. : « l’art est-­‐il un moyen d’atteindre la vérité ? » Si l’une des parties parle de l’art sans interroger son lien avec la notion de vérité, elle est hors-­‐sujet. 2) Pour vérifier qu’une partie n’est pas hors-­‐sujet, formulez la thèse de la partie en une phrase complète. Quand vous lisez la question du sujet, la thèse doit apparaître comme une réponse sensée à cette question. Ex. « l’art est-­‐il un moyen d’atteindre la vérité ? » Phrase-­‐thèse proposée : « Nous verrons comment définir l’art et en quoi il se distingue de l’artisanat. » -­‐> Hors sujet : la phrase ne répond pas à la question -­‐> mauvaise note quelque soit l’argumentation. Phrase-­‐thèse proposée : « Nous verrons que l’art nous aide à mieux vivre. » -­‐> Hors sujet : la thèse ne répond pas à la question -­‐> mauvaise note quelque soit l’argumentation. Phrase-­‐thèse proposée : « l’art n’est pas un moyen d’atteindre la vérité, car au contraire, il consiste à inventer un monde imaginaire, irréel » -­‐> ok, la phrase répond à la question –> bonne note si l’argumentation est pertinente. 3) Le plan doit progresser vers une réponse et non se contredire. La première et la deuxième partie ne doivent e
ière
pas être interchangeables. La 2 partie doit prendre en compte ce qui a été dit dans la 1 , etc. sans se contredire. 4) La première partie commence par l’idée la plus commune, la plus simple ou la thèse la plus faible. La e
dernière partie doit être la meilleure, la plus complexe et la plus riche. Si votre 3 partie est nulle, autant la retirer : elle vous fera perdre des points (mais le mieux est d’en faire une bien). 5) La progression d’une partie à une autre peut se faire, par exemple : o par le passage à un autre niveau : passage d’un point de vue éthique à un point de vue politique, etc. o par le passage du « peut-­‐on » au « doit-­‐on ? » o en critiquant le présupposé de la thèse précédente. Exemple : « La question "qui suis-­‐je" admet-­‐elle une réponse exacte ? » ü Première partie (j’explore une première réponse possible) : Il semble impossible de donner une réponse scientifique, car toute connaissance est générale et se fonde sur des répétitions, or nous sommes un être singulier, unique. ü Seconde partie (sans renier la première partie, je montre qu’il y a un « mais ») : Cependant, il semble que nous soyons capables de reconnaître quelqu’un d’une manière intuitive et non rationnelle. ü Troisième partie (passage à un autre niveau, celui de la possibilité de la connaissance à une question éthique) : Mais vouloir donner une réponse exacte, n’est-­‐ce pas se donner un excuse et nier sa liberté par mauvaise foi ? En tant qu’être libre, il faut refuser de se laisser enfermer dans un schéma comportemental qui nous définirait : nous pouvons nous créer nous-­‐mêmes tout au long de notre existence. 6) Vous pouvez vous aider de plans-­‐types selon le modèle DAROU : -­‐ Dialectique : 1) Oui ; 2) mais ; 3) donc. -­‐ Approfondissement : 1) oui, si l’on définit x ainsi ; 2) mais… si l’on définition x ainsi ; 3) donc x doit être défini ainsi. -­‐ Réfutation : 1) exploration de la thèse A ; 2) réfutation de la thèse A ; affirmation de la thèse B. -­‐ Ok sous x conditions : 1) oui ; 2) mais ; 3) accord de A et B sous x condition. -­‐ Un peu mais pas trop : 1) oui ; 2) mais ; 3) ok si pas trop de B. COMMENT REDIGER L’INTRODUCTION ? 3 Méthode de la dissertation
Ne pas commencer par « de tout temps… » ou « de nos jours » et éviter les approximations du genre « à l’époque ». 1. IL FAUT COMMENCER PAR DEFINIR LES TERMES Ces définition ne sont pas définitives, elles peuvent être critiquées au cours du développement. Il ne faut pas juxtaposer les définitions. Les définitions doivent être le début d’un raisonnement et non un fourret-­‐tout. 2. IL FAUT CONSTRUIRE UNE PROBLEMATIQUE. a) La méthode
La problématique n’est pas la question du sujet. Il faut montrer en quoi la question du sujet pose un problème philosophique à résoudre. Vous pouvez construire la problématique en opposant deux réponses contradictoires à la question posée : 1) Formulez une première réponse par un argument (la réponse la plus simpliste). 2) Formulez une deuxième réponse qui contredit la première. 3) Formulez en une phrase de la contradiction entre la réponse 1 et la réponse 2. Pour que la contradiction soit valable, il faut que les deux réponses semblent justifiées ; sinon, vous avez déjà répondu à la question et ce n’est plus la peine de lire la suite… 4) Reformulez alors la question sous la forme d’une alternative. b) Exemple d’une problématique : « La technique est-­‐elle synonyme d’esclavage ? » (Formulation d’une première réponse :) Il est difficile de réaliser la révolution qu’apportèrent des objets comme les machines à laver dans notre quotidien. Auparavant, nous étions contraints d’employer notre temps à laver le linge à la main. Maintenant, nous pouvons regarder l’électricité faire ce travail. Nous avons alors du temps libre pour étudier, apprendre la musique. La technique libère donc l’homme des tâches pénibles et lui permet d’avoir du temps libre. Elle permet à l’homme de mieux maîtriser le monde pour satisfaire ses besoins et choisir son mode de vie. (Formulation d’une deuxième réponse contredisant la première :) Pourtant, non seulement les retombées de la technique ont saccagé le paysage, détruit les espèces, pollué l’atmosphère, mais la technique a induit une nouvelle manière de vivre. Au travail, l’ouvrier doit s’adapter au rythme de la machine ; nous passons de plus en plus d’heures dans nos voitures ; la communication est parfois rendue difficile par l’irruption de la télévision, de l’ordinateur, des Smartphones et des Ipods. (Formulation en une phrase de la contradiction :) D’un côté, la technique libère du temps libre pour l’homme ; d’un autre côté, nous devenons de plus en plus dépendant de cette technique et celle-­‐ci induit à notre insu un mode et un rythme de vie. (Reformulation sous la forme d’une alternative :) Faut-­‐il alors considérer la technique comme une source de libération ou bien au contraire comme une nouvelle forme, plus subtile, d’esclavage ? 3. IL FAUT ANNONCER LA PLAN a) La méthode : Ne faites jamais d’annonce de plan du type : « oui puis non ». C’est trop schématique et cela donne l’impression que vous dîtes une chose puis son contraire. Il doit y avoir une progression entre la première partie et la deuxième partie (les deux parties ne doivent pas être interchangeables). Evitez les connecteurs chronologiques ("ensuite", "puis") dans l’annonce de plan, mais utilisez plutôt des connecteurs logiques ("or", "cependant", "car", "en effet", etc.). b) Exemple : « La technique est-­‐elle synonyme d’esclavage ? » La pire annonce de plan (à ne pas faire) : « Nous allons voir dans un premier la réponse « non » à la question : l’homme n’est pas esclave de la technique ; celle-­‐ci est au contraire un outil de libération. Nous verrons ensuite dans la deuxième partie, la réponse « oui » : la technique peut engendrer des conséquences néfastes. Nous verrons ensuite que la réponse est ni « oui », ni « non », mais un peu des deux : la technique est à la fois libératrice et synonyme d’esclavage. » Une annonce de plan convenable : « Nous verrons dans un premier moment, en quoi la technique peut être considérée comme une condition nécessaire à la liberté de l’homme. Cependant, nous verrons que si la technique libère l’homme de certaines nécessités, elle crée en même temps de nouvelles formes d’esclavage, plus difficiles peut-­‐être à percevoir. C’est pourquoi il nous faudra définir, dans un troisième temps, les conditions mêmes d’un usage légitime de la technique. » 4 Méthode de la dissertation
COMMENT REDIGER ? Il faut que l’on puisse distinguer visuellement au moins 2 grandes parties, séparées par une ligne vide. Chaque partie doit comporter 2 paragraphes minimum. Chaque paragraphe doit correspondre à un argument différent (chaque partie doit donc au moins comporter deux arguments). Les parties doivent être liées par des transitions. La transition fait le bilan en une phrase de la partie précédente, et montre par une question pourquoi ce bilan est encore insuffisant. Utilisez des connecteurs logiques, et non pas chronologiques (évitez « ensuite », « puis », mais préférez « cependant », « or » etc.). FAUT-­‐IL CITER DES AUTEURS (OU PEUT-­‐ON RESTER INCULTE ET IGNORANT) ? Il faut que le correcteur puisse voir que vous avez fait un an de philosophie. Par conséquent, vous devez faire preuve d’une certaine culture philosophique. Cependant, il vaut mieux une argumentation rigoureuse sans citation d’auteur, que des citations d’auteurs sans réflexion personnelle. Le top du top, c’est d’intégrer les citations au sein de votre réflexion personnelle, de vous approprier les auteurs dans votre propre réflexion. Ne débutez pas un paragraphe par « selon machin… » Commencez par formuler l’argument avec vos propres mots. La référence philosophique vient ensuite comme soutien à votre réflexion personnelle, en présentant une pensée qui va dans le même sens. Il est nécessaire d’expliquer vos citations. Ce sont les raisonnements des auteurs qui doivent être utilisés, et non pas leur simple opinion. (Par exemple, il ne suffit pas de dire que, selon Aristote, l’homme est naturellement sociable, il faut encore dire sur quels arguments Aristote s’appuie pour l’affirmer.) Le raisonnement doit être valable même si le nom de l’auteur n’apparaissait pas. FAUT-­‐IL UTILISER DES EXEMPLES (OU PARLER DANS LE VIDE) ? Il faut utiliser des exemples, mais un seul exemple par argument. Une conclusion générale doit être tirée de votre exemple : n’en restez pas au niveau du cas particulier. COMMENT REDIGER LA CONCLUSION ? La conclusion doit être une réponse précise à la question posée. Evitez toute conclusion relativiste : pas de résumé de doctrines, ni une synthèse des opinions des autres, mais une réponse personnelle venant en conclusion d’une réflexion. La conclusion est un résumé du chemin parcouru : elle permet au correcteur d’avoir une vue d’ensemble de la cohérence du devoir. La conclusion ne doit évoquer aucune nouvelle idée : cette idée doit être dans le développement. Evitez les ouvertures, sauf si vous avez vraiment une idée géniale, mais c’est très rarement réussi. EST-­‐CE QU’IL FAUT SAVOIR ECRIRE CORRECTEMENT POUR AVOIR LE BAC ? Le contenu est plus important que les fautes d’orthographes, mais bon… Demandez-­‐vous surtout si les phrases sont claires, compréhensibles, suffisamment courtes. COMMENT GERER SON TEMPS ? Etapes 1 2 3 4 5 6 7 Durée de l’étape 15 min max. 20 min 40 min 15 min 2h05 15 min 10 min Temps total écoulé 0-­‐15 min max. 0h15-­‐0h35 0h35-­‐1h15 1h15-­‐1h30 1h30-­‐3h35 3h35-­‐3h50 3h50-­‐4h Description de l’étape Choix du sujet Analyse du sujet et problématisation Elaboration d’un plan détaillé Rédaction de l’introduction au brouillon Rédaction du développement Rédaction de la conclusion Relecture du devoir 5