Les temps d`attente en dermatologie demeurent beaucoup trop longs
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Les temps d`attente en dermatologie demeurent beaucoup trop longs
Septembre 2013 Les temps d’attente en dermatologie demeurent beaucoup trop longs Karen Appold Editorial invité Quand on a une éruption cutanée inhabituelle ou quand un trouble cutané existant fait une poussée, la réaction logique est de prendre rendez-vous chez un dermatologue. Cependant, aux États-Unis, ce n’est pas si facile. En 2012, aux États-Unis, le temps d’attente moyen pour voir un dermatologue était de 30 jours pour un nouveau patient et de 17 jours pour un patient établi, selon une étude de profil de la pratique effectuée par l’American Academy of Dermatology (AAD). « Ces chiffres ont légèrement diminué ces dernières années, mais demeurent relativement stables depuis une décennie », explique Jack Resneck, Jr, MD, professeur agrégé et vice-président du Département de dermatologie de la Faculté de médecine de l’Université de la Californie à San Francisco, qui siège au conseil de l’AAD et a écrit sur le sujet. « Notre spécialité devrait continuer à chercher à assurer que les patients ayant des besoins urgents en dermatologie ne sont pas sujets aux délais d’attente moyens, dit le Dr Resneck. De nombreux dermatologues collaborent étroitement avec des médecins de premier recours et d’autres fournisseurs de soins pour identifier les patients qui doivent être vus par un spécialiste plus rapidement. » David Lortscher, MD, dermatologue à la clinique Rio Grande Dermatology, à Rio Rancho (NM) (www.pocketderm.com), peut témoigner des longs délais d’attente. « De nombreux patients ont de la difficulté à obtenir un rendez-vous avec moi, dit-il. Souvent, les nouveaux patients me montrent des photos de leurs éruptions cutanées sur leur téléphone portable au lieu de me les montrer en personne parce que beaucoup de choses peuvent changer au cours des six semaines pendant lesquelles ils ont dû attendre pour avoir un rendez-vous. Dans le cas des patients établis, nous tentons de les caser dans l’horaire en cas d’urgence. Mais comme il y a rarement de place, on finit par leur donner rendez-vous à midi ou en même temps qu’un autre patient. » Selon une étude menée en 2009 (Survey of Physician Appointment Wait Times) par Merritt Hawkins, une firme de recrutement, de conseil et d’étude de marché d’Irving, au Texas, les délais d’attente moyens pour avoir un rendez-vous avec un dermatologue dépassaient 14 jours dans 9 des 15 marchés métropolitains : Boston (54), Philadelphie (47), Denver (40), Houston (31), Portland (25), Dallas (18), Minneapolis (16), Washington DC (16) et Atlanta (15), et étaient de 21 jours ou plus dans 5 de ces marchés. Les villes où les temps d’attente étaient de moins de 14 jours étaient entre autres San Diego, Seattle, New York, Détroit, Miami et Los Angeles. En 2004, les temps d’attente moyens en dermatologie étaient de 14 jours ou plus dans 12 des 15 marchés métropolitains étudiés, et de 21 jours ou plus dans 9 des 15 marchés métropolitains étudiés. Pour mener cette enquête, on a téléphoné à des cliniques de dermatologie au hasard en disant vouloir prendre rendez-vous. « Les temps d’attente semblent plus longs chaque fois que nous faisons une enquête », a déclaré Cody Futch, directeur principal du recrutement chez Merritt Hawkins, en commentant les données préliminaires d’une étude menée en 2013. Pourquoi ces délais Diverses raisons expliquent ces longs temps d’attente, par exemple : • Il faut plus de dermatologues en raison du vieillissement de la population et de la croissance démographique. • L’incidence de cancers de la peau a considérablement augmenté. Le grand public est plus sensibilisé aux maladies de la peau et aux compétences particulières des dermatologues. • Le gouvernement fédéral contrôle le nombre de place de résidence en dermatologie. Le nombre de candidats acceptés est beaucoup moins élevé que le nombre de demandeurs. « C’est une spécialisation très concurrentielle et il est difficile de s’y faire une place, explique M. Futch. Le gouvernement doit réévaluer le nombre de places disponibles. » Rien n’a été fait depuis quarante ans. Les chiffres actuels ne tiennent pas compte du vieillissement de la population et de la demande croissante en interventions esthétiques. Au fil des ans, le Dr Resneck a constaté des différences persistantes entre les diverses régions géographiques quant aux délais d’attente. « Ce n’est pas simplement une question de régions rurales ou urbaines, dit-il, quoiqu’il y ait beaucoup plus de dermatologues par habitant dans les régions urbaines. Le problème est plutôt lié au nombre de dermatologues dans une région donnée, et à la demande de services dans la même région. » Que peut-on faire ? Pour améliorer les temps d’attente, Steven R. Feldman, MD, PhD, professeur de dermatologie, de pathologie et de santé publique à l'École de médecine de l’Université Wake Forest, à WinstonSalem (NC), coauteur d’une étude sur les temps d’attente publiée en 2001 dans Archives of Dermatology, propose diverses approches pour augmenter le nombre de fournisseurs, dont l’augmentation de la rémunération, la création de places de formation en dermatologie, l’importation d’un plus grand nombre de dermatologues étrangers, un recours accru aux auxiliaires médicaux, et la formation des médecins non dermatologues pour qu’ils puissent traiter les problèmes dermatologiques courants. Editorial Board/ Conseil de rédaction Regional Editors / Rédacteurs régionaux National Editor/ Rédacteur en chef Benjamin Barankin, MD Toronto, ON Charles W. Lynde, MD Markham, ON Marc Boucier, MD Moncton, NB Executive Director / Directeure générale Peter R. 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