TRIATHLON XL- ALPE d`HUEZ 2015

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TRIATHLON XL- ALPE d`HUEZ 2015
TRIATHLON XL- ALPE d’HUEZ 2015
Nous y voilà enfin ! Ce n’est pas peu dire que ce 31 juillet revêt pour moi une saveur toute
particulière…Ce triathlon, pour ce qui se souviennent, m’avait bien refroidi l’année dernière
(au sens propre comme au figuré !), contraint à l’abandon pour cause d’hypothermie dans
une eau glaciale à moins de 12°C. Avec le recul, quand on analyse la situation, arriver en
reculant à un triathlon comme le LD de l’Alpe, fatigué et stressé (ce qui était mon cas
l’année dernière), c’était presque écrit d’avance…mais bon, après coup, j’ai beaucoup plus
appris de cette expérience que de tous les autres triathlons passés !
Pour la petite histoire, moins de 2 heures après mon abandon de l’an passé (le 1er abandon
dans sa vie, ça marque !), très déçu, frustré et très en colère contre moi, je me souviens,
comme si c’était hier, des quelques mots de Claire au téléphone qui me réconforte et me
dit : « Ce n’est pas dramatique , tu es en vie, c’est le principal…il y a plus grave dans la vie et
si tout va bien, l’an prochain on le refait…mais ensemble ! »
Sincèrement , je dois dire que cette phrase, dont je me souviendrai toute ma vie, venant de
la personne que l’on aime profondément, m’a énormément touché…c’était pour moi une
vraie déclaration d’amour, qui m’a vraiment réchauffé le cœur et fait énormément de bien
dans ces moments. D’un coup, après avoir raccroché le téléphone, j’avais de nouveau la
patate, envie de tourner la page sans attendre, regarder vers l’avant.
En début d’année, nous retenons donc très vite la date du 31 juillet 2015. Nous nous
inscrivons tard, à l’issue de Cublize, après avoir enchainé Rumilly, le Ventoux et Cublize,
histoire de voir si nous nous sentions prêts. Tous les trialpins sans exception ayant fait le LD
de l’Alpe et le Ventoux nous disant que le Ventoux était plus dur que l’Alpe, on a pas trop
hésité à vrai dire.
La semaine qui précède ce triathlon, le jeudi, nous sommes en vacances, nous faisons la
reconnaissance du parcours vélo et de la cap, en laissant la voiture à l’Alpe. Il fait très chaud,
les montées du col d’Ornon et de l’Alpe d’Huez sont usantes. Je surchauffe dans la montée,
je m’arrête plusieurs fois à l’ombre pour refroidir le moteur ! Bien que partis tôt le matin,
nous perdons bien 2 heures de temps dans le la descente de l’Alpe du Grand Serre car nous
croisons le parcours du Tour de France, sur la 18ème étape Gap-St Jean de Maurienne. Nous
pensions bifurquer sur le Valbonnais avant qu’ils ne déboulent du col de Malissol mais pas
de chance, ils étaient en avance sur l’horaire prévu ! Obligés de mettre pied à terre à
Lavaldens nous attendons patiemment que la caravane du tour soit passée et nous
repartons ! Nous avions déjà prévu de remonter à l’Alpe d’Huez en vélo le samedi, soit 2
jours plus tard, pour l’avant dernière étape pour voir passer le tour, donc nous n’attendons
pas les coureurs. Par contre, nous récupérons un bon chargement de babioles de la caravane
car nous sommes placés à un endroit stratégique !
La reconnaissance terminée, Claire, en manque de préparation vélo, stresse un peu les jours
qui précèdent ce triathlon pour la partie vélo…je la rassure, je la sais très endurante et
volontaire, je sais qu’elle y arrivera à son rythme, comme pour le Ventoux.
Le jour J est bientôt là. Je monte en CC à l’Alpe d’Huez la veille après-midi récupérer les
dossards et Claire me rejoint en voiture après le boulot vers 20H30. Nous dormons en haut
et laisserons le CC à l’Alpe. Pour éviter de se refroidir le matin en vélo, nous descendons en
voiture au départ, voiture que nous récupèrerons le soir en rentrant.
Il fait grand beau, température idéale et eau à 14°C environ…grâce aux fortes chaleurs de
ces dernières semaines. Tout se présente bien…en tout cas mieux qu’en 2014 déjà pour ce
qui est de la température !
Cette année, expérience oblige ( !), j’ai la cagoule néoprène de circonstance sur la tête et
quand nous rentrons dans l’eau, pas de sensation de glaçon comme l’an passé. Claire, qui de
son côté redoutait aussi la température de l’eau, est rassurée. Forcément, suite à ma
déconvenue de l’an passé, j’ai un peu d’appréhension et un petit nœud à l’estomac.
Dans le parc à vélo, nous retrouvons Jean-Pascal « le Kid » juste à côté de nous, déjà en
combinaison, prêt à en découdre ! En fait il ne se souvenait plus qu’on était de la partie, il
est agréablement surpris.
9H30 : le départ est donné, à notre grande surprise alors qu’on est encore assez loin de la
ligne de départ (dans l’eau) et que certains ne sont pas encore pas rentrés dans l’eau !
Du coup, le départ se fait tranquille, progressivement et même si on perd un peu de temps,
ce n’est pas du tout la pagaille comme parfois.
La natation se passe bien, rien à voir avec l’an passé, je suis bien, concentré et vigilant. Avec
la cagoule, on est bien on se sent dans un cocon, dans sa bulle…les bruits sont atténués, ce
n’est pas désagréable du tout ! On sort de l’eau quasi ensemble avec Claire, je l’ai vu
régulièrement dans l’eau à proximité, facilement reconnaissable avec son bonnet rose,
faisant pas mal de zigzag ! je me disais aussi…elle aurait dû sortir au moins 5 minutes devant
en temps normal (dommage, je pensais que c’était moi qui avait nagé plus vite que
d’habitude )
Par contre, beaucoup plus efficace dans les transitions (je sais vous vous dites que ce n’est
pas difficile – et vous aurez raison), Claire part 3 minutes devant. Elle avance la bougre…Je
ne la rejoins qu’à l’entrée de Séchilienne. Je pars devant dans les premiers lacets de l’Alpe du
Grand Serre et je m’arrête au bout de 3 kms sur le bord de la route pour dire bonjour et
discuter un peu avec les parents de Claire, venus nous encourager. Claire passe 5’ après et
au bout de quelques minutes, je me décide quand même à repartir, j’avais oublié que j’étais
sur une course et qu’il restait encore quelques kms à faire ! Je rejoins Claire, petits
encouragements mutuels et quelques lacets plus loin Jean-Pascal, sorti 10’ plus tôt de la
natation.
Le vélo se passe bien, la température est agréable, sans être trop chaude et les paysages
magnifiques. Un des paysages « carte postale » qui me reste dans la tête est la route
« balcon » avant de bifurquer à gauche et remonter le Valbonnais. Pendant quelques kms, le
parcours nous offre une vue imprenable sur le plateau de la Matheysine, avec face à soi
l’Obiou et au loin le Grand Veymont et le Mont Aiguille. Le col d’Ornon passe bien et ensuite
on attaque l’Alpe.
Les parents de Claire sont à nouveau là pour nous encourager au pied de la montée et nous
voilà parti pour cette montée. Le Tour de France état déjà fini, rien à voir au niveau
ambiance dans la montée…c’est beaucoup plus calme. Il ne reste que les traces de peinture
au sol.
Après une montée tranquille et agréable (les 2 premiers kms jusqu’à La Garde restent quand
même terribles – on a l’impression d’être planté sur la route quasi à l’arrêt après la descente
du col d’Ornon, très roulante), changement de décor pour la course à pied ! Les jambes sont
lourdes, ces 3 boucles identiques sont monotones et finalement assez difficiles. Les montées
pour moi se font souvent en marchant, j’en ai plein les bottes comme on dit. Je croise Claire
à chaque tour qui est à un peu plus d’un tour derrière. Je suis super content pour elle, elle
est bien et déterminée, même si c’est dur.
J’en finis enfin au bout de 9H. Je rejoins les parents de Claire 200m avant l’arrivée et nous
attendons l’arrivée de Claire qui vient de partir sur le 3ème et dernier tour. Entre temps,
Jean-Pascal nous passe devant aussi pour en terminer en 9H31.
Claire arrive, vite je cours vers l’arrivée l’accueillir, je la vois accélérer pour être en dessous
des 9H50 ! Elle a du monde pour l’accueillir à l’arrivée : ses parents, sa grand –mère, son
oncle, le maire de Séchilienne sa ville natale (et oui !). Bilan on est super content tous les 2,
notre « contrat » de l’an passé est rempli, on a passé une très très bonne journée.
Prochain tri Embrun le 15 août (je rigole…ce sera en tant que supporter des trialpins).
Ensuite pour nous de sûr (puisque nous sommes inscrits), le 23 août le tri des Gorges de
l’Ardèche, le marathon de Venise le 25 octobre, la SaintéLyon début décembre, pour le
reste on verra en fonction de nos envies 
Marc
Résultats TRIALP (966 partants)