The Leadership Institute

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2008 : L’année de tous les défis selon The leadership Institute
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Bujumbura, 2007-12-30 (Burundi Realite Agence Presse) - La fin de l’année
2007 s’annonce dans une ambiance de dénouement moral et matériel pour la
plupart des burundais face à la situation sociale, sécuritaire et économique qui
prévaut au Burundi.
L’année 2008 voit se faufiler pas mal de défis que nous allons essayer de partager
avec vous dans les lignes qui suivent:
1. La réussite ou l’échec de la coalition au pouvoir au vu des différends combien
importants qui les séparent déjà au Parlement sur la question du Palipehutu-FNL,
de l’insécurité mais aussi par rapport à leurs propres agendas politiques.
2. La cassure ou la redynamisation du CNDD FDD avec la chute annoncée des
grands dirigeants actuels de ce Parti que sont le Colonel Jérémie
NGENDAKUMANA et la clique de généraux qui l’ont mis en place. Les dérives de
ce groupe l’ont discrédité aux yeux des militants de ce Parti et de la plupart des
parlementaires de ce Parti qui ne reste plus que l’ombre de lui-même. Le Président
NKURUNZIZA, qui est le véritable chef de ce parti doit en assumer la
responsabilité de la chute ou de la relève de ce Parti, même si cela ne semble pas
être parmi ses priorités
3. La réussite des pourparlers de paix avec le Palipehutu-FNL reste compromise au
vu de l’attitude belligérante du gouvernement et du Parti CNDD FDD. La question
du processus de paix avec ce dernier mouvement rebelle semble être en manque
de leadership tant du côté de la médiation que du gouvernement.
4. La relance économique qui n’a pas été au rendez-vous en 2007 ne semble pas
non plus sur l’agenda de nos leaders politiques qui se distinguent dans la
perpétuation de l’état de guerre et la mauvaise gouvernance, sans oublier les
violations des droits de l’homme. La gestion des questions budgétaires, de la
famine qui menace dans le pays et des questions de développement sont des
questions sérieuses pour nos dirigeants en 2008.
5. La mise en place des états majors des partis politiques pour les élections de
2010 semble au rendez-vous de l’année 2008. Dans cet esprit, ce sera le moment
de faire certaines alliances et stratégies pour un bon positionnement en 2010. Mais
au Burundi, ce pourrait aussi bien être l’élaboration de stratégies museler
l’opposition et chambarder tout l’exercice démocratique en 2010, comme l’indiquent
déjà certains commentateurs politiques.
6. L’aboutissement des enquêtes en cours sur la vente du FALCON 50 présidentiel
ainsi que l’issue réservée aux tueries de Muyinga constitue aussi un défi pour la
crédibilité du pouvoir de Bujumbura.
7. Le procès politique de l’ancien leader du CNDD FDD, l’Honorable Hussein
Radjabu constitue aussi une épine dans le pied pour le pouvoir qui ne pourra
indéfiniment le garder en prison en violation de la loi et de ses droits. De plus en
plus de voix vont s’élever pour réclamer sa libération en 2008 dans le cadre du
plus de voix vont s’élever pour réclamer sa libération en 2008 dans le cadre du
respect de la loi et de la pression exercée par ses amis politiques nationaux ou
internationaux.
Ceux-ci constituent quelques-uns des défis pour le Burundi en 2008 mais dont la
liste n’est pas exhaustive.
Globalement, nous prenons au sérieux les menaces de déstabilisation des
opposants en préparation des échéances électorales de 2010 comme il ressort des
manoeuvres des services de renseignement.
D’autre part, nous tablons aussi sur le fait que les partis qui ont rejoint la coalition
gouvernementale ne vont pas faire de cadeaux au Président de la République dans
l’exercice de leurs fonctions pour lui priver de certains atouts en marge des
élections de 2010.
Enfin, dans ce contexte, nous prédisons, pour le Burundi encore plus d’instabilité et
d’insécurité pour 2008 avec le lot d’appauvrissement de la population qui
s’ensuivra.
Quant aux mandataires publics, l’approche des élections va précipiter leurs élans
de mauvaise gouvernance pour pallier à l’incertitude du lendemain qui caractérise
le Burundi.
Nous sommes conscients du pessimisme qui ressort de notre analyse et nous en
excusons devant le peuple burundais. Cependant, nous ne répondons pas de
l’utopie politique qui encourage des approches populistes. Plutôt, nous préférons
une attitude qui consiste à faire face aux défis et invitons nos leaders à prendre les
mesures nécessaires pour éviter au Burundi de sombrer dans ces prédictions
négatives.

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