Portrait succint du député Léonard NYANGOMA, Président du

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Portrait succint du député Léonard NYANGOMA, Président du
Portrait succint du député Léonard NYANGOMA, Président du CNDD et candidat aux élections présidentielles
2010
Burundi Réalité
Bujumbura, Burundi, 2010-03-15 (Burundi Réalité) Untitled 2
Portrait succint du député
Léonard NYANGOMA, Président
du CNDD et candidat aux
élections présidentielles 2010
Par
Burundi Réalité
Un étudiant assidu et déterminé
Le député Léonard NYANGOMA, le dirigeant historique qui a
initie la rébellion pour la restauration de la démocratie au
Burundi, est né en 1952 à Rutundwe en commune Songa,
province Bururi. C’est là qu’il a fait ses études primaires de
1960 à 1966, avant de poursuivre l’école secondaire à
l'École Normale de Rutovu, où il a décroche le diplôme
d'enseignement D7 en 1974. De 1975 à 1979, il se lance
dans les études supérieures à l'Université du Burundi, a
l’issue desquelles il est décerné le diplôme de Licencié en
Sciences Mathématiques. Notez Mr. Nyangoma n’a jamais
doublé durant ses études ni changé de domaine pour étudier
quelque chose plus facile.
Un parcours professionnel varié et reflétant la
compétence et l’esprit d’initiative.
De 1974 à 1975, il enseigne à l'Ecole Normale de Rutovu.
De 1979 à 1988, il est professeur et préfet des études au
Lycée de Rutovu, son ancienne école où il initie le club
d’échanges et de recherches en sciences mathématiques qui
a permis à plusieurs étudiants d’acquérir des compétences
utiles tant dans la poursuite de leurs études que dans leur
vie professionnelle.
De 1980 à 1991, il est dirigeant syndical au sein de l'Union
des Travailleurs du Burundi UTB. En février 1988, le
Président Pierre BUYOYA éloigna Nyangoma des milieux
estudiantins et le désigna Secrétaire Général Adjoint de
l’Union des Travailleurs du Burundi, l’UTB, un mouvement
alors intégré au parti unique l’Uprona.
Etant sous un régime de parti unique et dirigeant d’un
Etant sous un régime de parti unique et dirigeant d’un
syndicat affilié au parti unique, Léonard Nyangoma se porta
en faux contre l’idéologie corporatiste, dictatoriale et
divisionniste du parti unique pour inculquer aux travailleurs
et à son entourage l’idéologie de l’émancipation des
travailleurs et du peuple contre l’oligarchie du pouvoir.
C’est sur ces bases idéologiques, fondement de la
démocratie, que Léonard NYANGOMA joua un rôle de
premier plan dans l’éclosion et l’émergence du mouvement
associatif burundais dans les années 1985-1992,
mouvement discrètement rebelle contre le pouvoir
dictatorial de l’époque. Conscient des rapports de force en
faveur du pouvoir du parti unique, Léonard Nyangoma
adopta la stratégie de lutter de l’intérieur contre la
dictature. Sa stratégie de lutte fut multiforme. C’est ainsi
qu’il fut un artisan acharné de la conscientisation des
travailleurs pour se libérer du joug de l’oligarchie imposée
par le parti unique ; qu’il prit les contacts et dispositions
utiles pour la création de la première ligue burundaise des
droits de l’homme, la Ligue ITEKA, ainsi que du premier
Syndicat Libre des Enseignants du Burundi (SLEB). Il
participa aussi à la création du Fonds de Solidarité des
Travailleurs de l’Enseignement au Burundi (FSTEB). Toutes
ces associations avaient comme fondement la lutte pour
l’avènement d’une société démocratique à contre courant de
l’idéologie du parti au pouvoir. En rongeant le pouvoir
Uprona de l’intérieur, les révolutionnaires autour de
l’Honorable Nyangoma et de son compagnon de route
Melchior Ndadaye finirent par avoir raison du pouvoir
Uprona.
Défiant le reflexe de se terrer dans la foule pour ne pas
l’attention du pouvoir anti-démocratique d’alors, Nyangoma
avait eu le courage, à l’instar de feu Martin NDAYAHOZE, de
dénoncer publiquement le virus de la division au Burundi
caractérisé par le tribalisme et le régionalisme. Il proposait
comme solution à ces questions, considérées jusqu’alors
comme taboues par tous les régimes militaires depuis 1965,
l’adoption populaire d’une Constitution respectueuse des
droits de l’homme pour construire un Etat de droit
démocratique.
Un artisan de la victoire du Frodebu aux élections de
1993
Membre fondateur du Parti Sahwanya-Frodebu, Léonard
NYANGOMA fut désigné en 1988 par le Comité directeur du
Parti comme Secrétaire national à la propagande,
l’implantation, le recrutement et la formation idéologique du
Frodebu.
Depuis 1988, Léonard NYANGOMA s’était attelé à mettre en
place un vaste réseau de structures du Parti Frodebu, de la
base au sommet, ainsi que des organisations de masses
démocratiques et des agences de développement. Sa
position à l’UTB en 1988 fut pour lui une opportunité
puisqu’il en profita pour accélérer la mise en place des
structures de son vrai parti d’adhésion, le Front pour la
Démocratie au Burundi, Frodebu, qui, à cette époque,
opérait encore dans la clandestinité. Il en profita
notamment pour faire nommer certains militants
compétents du Frodebu à la direction provinciale de l’UTB.
Et c’est dans ces conditions et par ses soins que Melchior
NDADAYE, Président du Frodebu, fut nommé premier
secrétaire provincial de l’UTB à Gitega.
Léonard NYANGOMA fut aussi un artisan-clé et le stratège
de la campagne électorale du Frodebu en 1993. Ce travail
rondement mené, dans un esprit d’équipe, couplé au
charisme de son compagnon de lutte, le leader du Frodebu,
Melchior NDADAYE, contribua fortement à la victoire
éclatante aux élections présidentielle et législative de juin
1993. Léonard NYANGOMA fut élu comme Représentant du
peuple (Parlementaire) dans la circonscription de Bururi à
l’issue de ces élections.
Le 10 juillet 1993, lors de l’investiture du Président Melchior
NDADAYE, Léonard NYANGOMA fut nommé ministre de la
Fonction publique, du Travail et du Rapatriement des
Réfugiés dans le gouvernement d’ouverture de NDADAYE.
Un double rescapé
Léonard Nyangoma est un rescapé du génocide de 1972 qui
a emporté plusieurs centaines de citoyens hutus burundais.
Alors qu’il est élève à Rutovu, ses cinq grands frères sont
assassinés dans les massacres organisés par le pouvoir en
place dirigé à l’époque par le dictateur militaire tutsi Michel
Micombero.
Léonard Nyangoma est aussi le rescapé du coup d’Etat
sanglant du 21 octobre 1993 opéré par l’armée et qui a
coûté la vie au président démocratiquement élu, Melchior
Ndadaye et beaucoup de ses collaborateurs déclenchant la
guerre civile qui a emporté d’autres centaines de milliers de
Burundais, majoritairement hutus, de 1993 - 2009.
Alors que les militaires putschistes opèrent des opérations
de chasse à l’homme, Nyangoma échappe de justesse à ses
bourreaux et se réfugie à l’Ambassade de France à
Bujumbura aux cotés des autres membres du
gouvernement rescapés
Le Bureau politique du Frodebu, réuni au Club du Lac
Tanganyika, désigna Léonard NYANGOMA comme
organisateur de la résistance populaire. Afin de lui donner
les moyens de cette mission combien difficile, Léonard
NYANGOMA fut nommé ministre d’Etat chargé de l’Intérieur
et de la Sécurité publique dans le gouvernement du
Président Cyprien NTARYAMIRA.
L’initiateur de la lutte armée pour restaurer la
démocratie
Après la mort du Président NTARYAMIRA, certains membres
du Bureau politique optèrent de se soumettre au diktat de
l’armée et de ceux qui la contrôlaient. L’ancien ministre
Léonard NYANGOMA, quant à lui, décida de renforcer et
d’accélérer l’organisation d’un front populaire de résistance
contre l’armée putschiste pour la libération du peuple en
créant, en septembre 1994, le Conseil National pour la
Défense de la Démocratie, CNDD en sigle, et sa branche
armée, les Forces pour la Défense de la Démocratie, FDD en
sigle. Il est donc le père incontestable de la lutte de
libération contre l’oligarchie militariste qui avait décapité la
démocratie ; et contre la capitulation et la trahison des
successeurs de Ndadaye. Cela lui a valu l’admiration,
l’adhésion et le soutien du peuple burundais dans sa grande
majorité, mais aussi la hargne, la haine et la persécution de
ceux qui avaient accaparé l’Etat et qu’il avait décidé de
combattre.
Le CNDD se fixait pour objectif primordial la défense des
acquis des élections de juin 1993 en rétablissant le peuple
dans ses droits inaliénables, notamment celui de se choisir
ses dirigeants pour ensuite s’atteler à consolider la
démocratie, la justice sociale et le développement dans un
pays réconcilié avec lui-même.
A partir de cette période, la guerre prend une autre forme
: d’un coté, on a l’armée gouvernementale à la solde des
putschistes, de l’autre, les FDD qui se battent contre cette
armée pour rétablir la légalité constitutionnelle.
De 1995 à 1996, la
guerre s’intensifie.
Le 25 juillet 1996, le Major Buyoya revient au pouvoir par
coup d’Etat et chasse Ntibantunganya Sylvestre du fauteuil
présidentiel.
Par la suite la guerre continue, mais diminue d’intensité
dans la capitale Bujumbura.
Nyangoma au cœur des négociations de paix.
La même année 1996, le CNDD entame des négociations
indirectes avec le pouvoir du Major Buyoya sous la
médiation de la communauté Saint Egidio à Rome en Italie.
Ces négociations seront par la suite transférées à Arusha
en Tanzanie sous la médiation de l’ancien président
Tanzanien Julius Nyerere. Le président Nelson Mandela lui
succédera après sa mort.
Ces négociations ont progressivement inclus tous les
protagonistes de la question politique burundaise.
En août 2000, ces négociations ont abouti par la signature
des accords dits „ d’Arusha. « sous l’égide des
représentants de la communauté internationale dont Nelson
Mandela en personne et le président des Etats-Unis, Bill
Clinton.
L’application de ces accords a permis entre autres la
réforme des forces de sécurité à savoir la police et l’armée.
Aujourd’hui, ces forces sont représentatives de toutes les
composantes de la population burundaise, chose que
Léonard Nyangoma avait souhaitée depuis longtemps.
Cet accord a aussi permis le retour de la démocratie au
Burundi avec les élections de 2005.
La voix du peuple
En 2005, Léonard Nyangoma est élu représentant du
peuple dans la circonscription de la province Bururi.
Depuis cette période, il n’a jamais cessé de jouer son rôle
d’élu du peuple en proposant des textes de lois allant dans
le sens de la démocratie et du bien être de la population.
En tant qu’opposant politique, il a joué son rôle en faisant
des critiques et débats constructifs. Il a joué un rôle
d’avant-garde dans la lutte contre les abus et dérapages du
pouvoir.
Dans ses diverses conférences, il a dénoncé la mauvaise
gouvernance concernant notamment l’absence de
programme clair de gouvernement.
Dans le domaine de la sécurité, il a décrié la politique de
refus de désarmement de la population civile ainsi que les
diverses violations des droits de l’homme souvent
matérialisées par des vols à mains armées, des viols et
d’autres sortes de crimes qui sont restés impunis.
Au niveau économique, il a été le premier homme politique à
dénoncer la vente illégale de l’avion Falcon 50, la vente ou
la privatisation hâtive des sociétés stratégiques de l’Etat, la
corruption qui est devenue monnaie courante dans le pays,
le recours aux marchés de gré à gré sans procédure légale,
ce qui porte préjudice à l’économie nationale.
Il est aussi un des rares députés à réclamer la conduite des
affaires de l’état en direct communications avec le
peuple burundais: durant toute la législature le député
Nyangoma s’est battu pour l’usage de la langue nationale le
Kirundi parlée par plus de 95 &percnt de la population. De
plus en plus, malgré la résistance du pouvoir, les
parlementaires s’expriment en Kirundi. Nyangoma a inscrit
dans son programme que sous le gouvernement CNDD tous
les textes législatifs seront écrits en Kirundi.
UN homme porteur d’espoir pour la solution des
problèmes auxquels les Burundais font face
Ceux qui connaissent Nyangoma relèvent avec admiration
que c’est un homme sans haine ni rancune et constant dans
ses idées positives. Des gens, Nyangoma retient surtout ce
qu’ils ont fait de bon. Mais il corrige fermement les erreurs
et n’accepte rien sans l’examiner. Il est fidèle en amitié,
sait plaisanter avec mesure et finesse et communique en
animateur dynamique. Il travaille beaucoup, aime écouter et
observer, recherche la critique positive et répond le plutôt
possible aux messages qui lui sont adressés.
Incontestablement, Honorable Léonard Nyangoma fait partie
de ces rares dirigeants qui, comme le prince Louis
Rwagasore et le président Melchior Ndadaye, ont marqué
pour le meilleur l’histoire du Burundi. Ils ont en commun un
seul principe : Ne pas se servir ; servir le peuple Burundais
et ne jamais s’en servir.
Pour Nyangoma, le Burundi est un pays riche de
potentialités pour se développer, mais il lui faut un bon
programme, des hommes et femmes intègres, patriotes et
responsables. Il a présenté ce programme en 111 points
essentiels pour relever le Burundi de la situation actuelle de
misère et d’insécurité lors du congres du parti CNDD qui
vient de se tenir les 13 et 14 mars 2010. Les détails de ce
programme seront publiés sur BR très bientôt.
Leonard Nyangoma apparait comme l’homme qui détient les
idées et le caractère nécessaires pour guider les Burundais a
la solution des problèmes auxquels ils font face.
La Rédaction de BR

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