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Hussein Radjabu devant ses juges
afriquecentrale.info
Bujumbura, 2007-12-05 (afriquecentrale.info) - Le
procès de l'ancien patron du parti présidentiel du
Burundi, Hussein Radjabu, en prison depuis avril et
accusé notamment de complot contre la sûreté de l'Etat,
va débuter mercredi devant la Cour suprême du Burundi
à Bujumbura, a-t-on mardi appris de source judiciaire.
"Le procès du député Hussein Radjabu va débuter
demain devant la Cour suprême du Burundi. M. Radjabu
sera jugé pour complot contre la sûreté intérieure de
l'Etat et outrage au chef de l'Etat", a annoncé mardi le
porte-parole de cette cour, Elie Ntungwanayo.
Au Burundi, le crime de complot contre la sûreté
intérieure de l'Etat est passible de la prison à vie, selon
la même source.
"Nous sommes heureux de voir enfin le procès de notre client fixé devant une
juridiction, ça va être pour nous l'occasion de démontrer qu'il n'a été emprisonné
que pour des motifs politiques", a expliqué l'avocat de M. Radjabu, Me Prosper
Niyoyankana.
M. Radjabu a été arrêté le 27 avril. Selon le procureur général du Burundi,
Jean-Bosco Ndikumana, il est notamment accusé d'avoir "recruté des (ex-rebelles)
démobilisés pour pouvoir peut-être perturber l'ordre public".
"Les fameux témoignages de l'accusation ont été obtenus sous la torture comme
nous allons le démontrer (...) le pouvoir a voulu tout simplement mettre à l'ombre M.
Radjabu, qui constituait un danger parce qu'il est très populaire parmi les membres
du parti CNDD-FDD", a affirmé Me Niyoyankana.
La police burundaise a prévu de déployer plusieurs centaines de policiers autour du
palais de Justice de Bujumbura.
Le CNDD-FDD, au pouvoir depuis les élections générales de 2005 au Burundi,
traverse une grave crise depuis janvier 2007, qui a débouché le 7 février sur
l'éviction de la tête du parti de M. Radjabu.
Depuis cette date, le parti s'est scindé en deux ce qui a obligé le président
burundais, Pierre Nkurunziza, à former un gouvernement de consensus avec les
deux principaux partis de l'opposition en octobre, après plusieurs mois de paralysie
de l'Assemblée nationale où il n'a plus de majorité.
Le Burundi, pays pauvre d'Afrique centrale, peine à sortir de 14 ans de guerre civile.

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