Amour, désir et jouissAnce - ACF-ECA
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Amour, désir et jouissAnce - ACF-ECA
Institut du Champ freudien sous l’égide du Département de Psychanalyse - Université de Paris VIII et de l’École de la Cause freudienne – Association d’utilité publique SECTION CLINIQUE DE NICE Session 2013-2014 Amour, désir et jouissance http://www.sectioncliniquenice.fr Association Uforca-Nice pour la formation permanente Prologue de Guittrancourt par Jacques-Alain Miller (1) Nulle part au monde il n’y a de diplôme de psychanalyste. Et non pas par hasard, ou par inadvertance, mais pour des raisons qui tiennent à l’essence de ce qu’est la psychanalyse. — Il est universitaire; il est systématique et gradué ; il est dispensé par des responsables qualifiés; il est sanctionné par des diplômes. On ne voit pas ce que serait l’épreuve de capacité qui déciderait du psychanalyste, alors que l’exercice de la psychanalyse est d’ordre privé, réservé à la confidence que fait le patient à un analyste du plus intime de sa cogitation. — Il n’est pas habilitant quant à l’exercice de la psychanalyse. L’impératif formulé par Freud qu’un analyste soit analysé, a été non seulement confirmé par Lacan, mais radicalisé par la thèse selon laquelle une analyse n’a d’autre fin que la production d’un analyste. La transgression de cette éthique se paie cher – et à tous les coups, du côté de celui qui la commet. Admettons que l’analyste y réponde par une opération, qui est l’interprétation, et qui porte sur ce que l’on appelle l’inconscient. Cette opération ne pourrait-elle faire la matière de l’épreuve ? – D’autant que l’interprétation n’est pas l’apanage de la psychanalyse, que toute critique des textes, des documents, des inscriptions, l’emploie aussi bien. Mais l’inconscient freudien n’est constitué que dans la relation de parole que j’ai dite, ne peut être homologué en dehors d’elle, et l’interprétation psychanalytique n’est pas probante en ellemême, mais par les effets, imprévisibles, qu’elle suscite chez celui qui la reçoit, et dans le cadre de cette relation même. On n’en sort pas. Il en résulte que c’est l’analysant qui, seul, devrait être reçu pour attester la capacité de l’analyste, si son témoignage n’était faussé par l’effet de transfert, qui s’installe aisément d’emblée. Cela fait déjà voir que le seul témoignage recevable, le seul à donner quelque assurance concernant le travail qui s’est fait, serait celui d’un analysant après transfert, mais qui voudrait encore servir la cause de la psychanalyse. Ce que je désigne là comme le témoignage de l’analysant est le nucleus de l’enseignement de la psychanalyse, pour autant que celui-ci réponde à la question de savoir ce qui peut se transmettre au public d’une expérience essentiellement privée. Ce témoignage, Jacques Lacan l’a établi, sous le nom de la passe (1967). A cet enseignement, il a donné son idéal, le mathème (2) (1974). De l’une à l’autre, il y a toute une gradation : le témoignage de la passe, encore tout grevé de la particularité du sujet, est confiné à un cercle restreint, interne au groupe analytique ; L’enseignement du mathème, qui doit être démonstratif, et pour tous – et c’est là que l’analyse rencontre l’Université. L’expérience se poursuit en France depuis quatorze ans ; elle est à l’origine de la création de plusieurs Sections cliniques (et Antennes) en France et en Europe. Il me faut dire clairement ce que cet enseignement est, et ce qu’il n’est pas. –2– — Que ce soit à Paris, à Bruxelles ou à Barcelone, que ses modalités soient étatiques ou privées, il est d’orientation lacanienne. Ceux qui le reçoivent sont définis comme des participants : ce terme est préféré à celui d’étudiant, pour souligner le haut degré d’initiative qui leur est donné - le travail à fournir ne leur sera pas extorqué : Il dépend d’eux; il sera guidé et évalué. Il n’y a pas de paradoxe à poser que les exigences les plus strictes portent sur ceux qui s’essaient à une fonction enseignante dans le Champ freudien sans précédent dans son genre : puisque le savoir, s’il prend son autorité de sa cohérence, ne trouve sa vérité que dans l’inconscient, c’est à dire d’un savoir où il n’y a personne pour dire « je sais », ce qui se traduit par ceci, qu’on ne dispense un enseignement qu’à condition de le soutenir d’une élaboration inédite, si modeste soit-elle. Il commence par la partie clinique de cet enseignement. La clinique n’est pas une science, c’est à dire un savoir qui se démontre ; c’est un savoir empirique, inséparable de l’histoire des idées. En l’enseignant, nous ne faisons pas que suppléer aux défaillances d’une psychiatrie à qui le progrès de la chimie fait souvent négliger son trésor classique ; nous y introduisons aussi un élément de certitude (le mathème de l’hystérie). Les présentations cliniques viennent étoffer cet enseignement. Conformément à ce qui fut fait jadis sous la direction de Lacan, nous procéderons pas à pas. Jacques-Alain Miller, le 15 août 1988 (1) Ce texte, connu sous le nom de « Prologue de Guittrancourt », tient lieu d’introduction à l’ensemble des activités de l’Institut du Champ Freudien. (2) Du grec mathema, ce qui s’apprend. La Section Clinique de Nice A r g u m ent Amour, désir, jouissance I – Présentation générale Du séminaire de Jacques Lacan (1953-1980, en cours de publication), on peut dire qu’il a assuré à lui seul la formation permanente de plusieurs générations de psychanalystes. Cet enseignement, qui restitua et renouvela le sens de l’œuvre de Freud, inspire de nombreux groupes psychanalytiques. A l’origine de la création du Département de psychanalyse, il continue d’orienter son travail. L’Institut du Champ Freudien se consacre à son développement. Le Département de psychanalyse existe depuis 1968. Il fut rénové en 1974 par Jacques Lacan qui resta son directeur scientifique jusqu’à sa mort en Septembre 1981. Il fait aujourd’hui partie de l’Université de Paris VIII. L’Institut du Champ freudien s’inscrit dans le cadre associatif. Il a pris la suite en 1987, du Cercle de clinique psychanalytique (1976). Secrétariat : 74, rue d’Assas, 75006 Paris. Cet Institut assure une mission d’enseignement supérieur et de recherche. Il a donné naissance à un ensemble de Sections, Antennes et Collèges cliniques. Le préalable, c’est la jouissance… Le vivant en est la condition ; autrement dit, un corps, ça se jouit. Substance jouissante, ce corps auquel nous avons affaire est avant tout un corps parlant, un corps issu d’un désir qui a pu le faire émerger grâce à une construction et un nouage entre symbolique, imaginaire et réel. Une part de cette jouissance est interdite à l’être parlant mais l’inscription du sujet dans l’ordre symbolique du langage lui permet d’accéder au désir. Lacan a pu dire que : « Seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir » (Lacan J., Le Séminaire, livre X, L’angoisse, Paris, Seuil, 2004, p. 209), nouant ces trois signifiants dans une formulation resserrée, voire énigmatique, que nous mettrons au travail cette année. C’est qu’en effet, au royaume du non-rapport sexuel, c’est l’amur qui règne en maître, mettant en évidence notamment que « la jouissance […] du corps de l’Autre […] n’est pas le signe de l’amour (Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 11). » II – Fonctionnement La Section Clinique de Nice ne se situe pas dans le cadre d’un groupe psychanalytique, même si ses enseignants sont d’orientation lacanienne. Elle a pour but d’assurer un enseignement fondamental de psychanalyse, tant théorique que clinique, qui s’adresse aux travailleurs de la « Santé mentale », psychiatres, médecins, psychologues..., aussi bien qu’aux psychanalystes eux-mêmes et aux universitaires intéressés par ce savoir particulier. Participer à la section clinique n’habilite pas à l’exercice de la psychanalyse. Une attestation d’études cliniques sera délivrée aux participants qui le souhaitent. L’Association Uforca-Nice pour la formation permanente, créée en 1996, assure la gestion de la Section Clinique de Nice. Uforca-Nice est affiliée à l’Union pour la Formation Continue en Clinique Analytique, UFORCA, comme l’ensemble des Sections, Antennes et Collèges cliniques du Champ Freudien. Les frais d’inscription des salariés désireux de participer pourront être pris en charge par leurs institutions dans le cadre de leur plan de formation permanente. On peut aussi s’inscrire à titre personnel. Il y a de l’Un. Et il y a l’Autre. L’inconscient est au travail de l’Un faisant le lit de la solitude, de l’autisme de la jouissance. Quelles conséquences s’en dégageront pour que puissent se lire cette disjonction entre le désir et l’amour, mais également, entre l’amour et la jouissance ? La relever nous conduira à décliner ce ternaire côté homme et côté femme. Là où la dissymétrie, la différence, des modes de jouissance et du rapport à l’amour et au désir, est la règle. A l’heure de l’affaiblissement de l’ordre symbolique, des bouleversements dans le réel, nous interrogerons la façon dont les êtres parlants au XXIe siècle s’embrouillent et se débrouillent avec ce qui ne sert à rien, soit la dite jouissance. Car, au-delà du malentendu, du ratage qui leur permet de se reproduire, comme l’énonce encore Lacan, comment l’amour vient-il faire solution, suppléance faudrait-il dire, entre les sexes ? Etudier les nouages entre l’amour, le désir et la jouissance nous ouvrira la voie vers une (re)définition du nonrapport sexuel que nous tenterons de lire à partir des coordonnées de notre clinique contemporaine. III - Historique En 1996, le Champ freudien était en ébullition. C’est en effet au mois de juillet que se réunissait à Angers, sous le nom de « Conciliabule » une rencontre qui allait –3– faire date. Elle devait en effet traiter des « Effets de surprise dans les psychoses ». A partir des travaux des sections cliniques du Champ freudien, une communauté de travail se mettait à l’ouvrage. Trois réunions allaient se succéder, autour de ce que « La Conversation d’Arcachon » de juillet 1997 appelait « Les inclassables ». Jacques-Alain Miller avait ainsi lancé, vingt ans après la création de la Section clinique de Paris par le Docteur Lacan, un aggiornamento de la clinique, à l’interface entre expérience et théorie, qui le conduirait l’année suivante à proposer la notion de « Psychose ordinaire ». C’est en 1996 que se forma le projet d’une Antenne clinique à Nice, et c’est celle-ci, depuis peu en état de marche, qui accueillit la troisième rencontre, en Septembre 1998, connue sous le nom de « Convention d’Antibes » et ayant donné lieu à un livre : « La psychose ordinaire » (Editions Agalma). C’est dire que cette création à l’extrémité sud-est de la France s’est inscrite dans un véritable tourbillon. D’emblée, les thèmes qui furent choisis pour nos sessions annuelles de formation permanente, témoignèrent de la tension entre la nécessité de fournir au public des cliniciens intéressés par l’orientation lacanienne à la fois les repères essentiels de la doctrine freudienne et de l’enseignement de Lacan, et celle de témoigner des avancées, des nouveautés, de l’actualité de la pratique. On traita donc aussi bien des structures freudiennes classiques, « Psychoses », « Névroses », « Perversions », que des « Nouveaux symptômes », des « Modalités contemporaines de la jouissance », du « Lien social », de « La vie sexuelle », de « L’angoisse », et des « Affects et passions », « Du Père, et au-delà », de « La psychanalyse au XXIe siècle », « Des figures de la féminité », « Du désir et du Fantasme »… L’enseignement repose à la fois sur des présentations de malades dans des services de psychiatrie amis, des séminaires théoriques et une multitude d’atelier visant à partir du plus près de l’expérience des participants pour les amener à construire les cas dont ils ont la responsabilité et à se forger les outils conceptuels éclairant l’impossible à supporter de la clinique. Les participants sont presque tous, par choix de notre part, des cliniciens déjà expérimentés, psychiatres ou psychologues pour la plupart, exerçant essentiellement en institution mais aussi en libéral, et ayant une formation analytique personnelle. Certains nous accompagnent depuis dix ans, ou plus, ce qui a permis de constituer un noyau dur, le Cercle de Nice, où l’on tâche d’aller plus loin, c’est-à-dire du côté de la recherche et de l’innovation. Là encore, c’est le réseau national du Cercle-Uforca qui permet la confrontation des travaux. Un séminaire mensuel d’introduction à la psychanalyse permet d’accueillir un auditoire plus large, comptant notamment des étudiants. IV - Publications Certains travaux trouvent leur trace dans « Les Cahiers cliniques de Nice ». La Section clinique a édité en 2012 un « tiré-à-part », la conférence de Lacan Le phénomène lacanien, prononcée au Centre Universitaire Méditerranéen de la Promenade des Anglais, en 1974 (texte établi par Jacques-Alain Miller). Ce volume est disponible en librairie. Un site électronique permet de se tenir informé. V - Le Séminaire de Psychanalyse Appliquée (SPA) Ce séminaire est réservé à d’anciens inscrits de la section clinique dont la demande est soumise à une approbation du collège enseignant. Il se réunit une fois par mois pendant 8 mois. La séance se divise en trois scansions d’une heure. La première heure est consacrée à l’élaboration à partir de la théorie analytique, la seconde porte sur l’élucidation des pratiques et la troisième permet la rencontre entre les participants et des analystes ayant une expérience dans le champ de la pratique institutionnelle entendue au sens large. La partie théorique (dite « dogmatique ») s’intéresse à la conduite de la cure et particulièrement dans le cadre de l’analyse appliquée à la thérapeutique. Le but du séminaire est de circonscrire, entre théorie et pratique, les outils conceptuels indispensables à la conduite d’un traitement. Pour la partie consacrée à l’élucidation des pratiques (dite « casuistique »), chaque participant devra proposer au cours de l’année une intervention. Enfin, la partie relative à la dimension institutionnelle (dite « pragmatique ») mettra à contribution les invités de la section ainsi que les collègues qui viendront transmettre aux participants le point vif de leur expérience dans la rencontre entre psychanalyse et institution. Le temps limité nous fait opter pour une formule qui met l’accent sur le travail des participants davantage que sur un enseignement. Celui-ci est considéré assuré par la section clinique. Les thèmes abordés, les concepts nécessaires pour éclairer la pratique, seront donc ceux évoqués par le travail commun dégagé des impératifs d’un programme à suivre. L’inscription au SPA peut permettre de participer comme consultant au CPCT d’Antibes. VI – S éminaire d’Introduction à la Psychanalyse (SIP) Ce séminaire s’adresse essentiellement aux personnes qui veulent découvrir la psychanalyse et ses bases. Il se déroule à raison d’une séance de 2 heures chaque mois. Il portera en 2013-2014 sur La Phobie. L’ensemble des enseignats de la section y interviendront, sous la responsabilité de Jessica Choukroun-Schenowitz et de Christine De Georges. Argument : Phobie, or not phobie ? Après les deux dernières années, où le séminaire d’introduction à la psychanalyse s’est intéressé à l’hystérie puis à la névrose obsessionnelle, c’est la phobie qui va nous occuper cette année. Le triptyque paraissait avoir sa logique, en suivant la terminologie freudienne. Nous verrons cependant que –4– Lacan ne fait pas de la phobie une entité clinique, à l’égal de l’hystérie et de la névrose obsessionnelle. De la névrose d’angoisse décrite par Freud en 1893 à l’analyse du petit Hans, la phobie va révéler son statut particulier. Avec sa reprise de l’analyse du petit Hans, Lacan va nous permettre de différencier la peur, l’angoisse, et la phobie. Il nous aidera à cerner le moment d’apparition de celle-ci, comme celui où doit se faire le passage crucial entre le leurre imaginaire narcissique du petit sujet pour son Autre, et sa position subjective en tant qu’être sexué aux prises avec la question du désir. C’est l’angoisse, affect du réel, signe de l’irruption du sexuel, qui est convoquée par la phobie. La fonction de la phobie est alors de substituer à l’objet de l’angoisse, un signifiant qui cristallise la peur. Lacan fera de la phobie, un carrefour structural, une plaque tournante engageant le sujet vers l’hystérie, l’obsession ou la perversion. C’est dire que le traitement de la phobie est déterminant et son enjeu fondamental, par delà la sédation du symptôme. L’éclosion d’une phobie transitoire n’est pas rare chez l’enfant, qui par ce moyen économique parvient à traiter son angoisse au moment de la résolution de l’Œdipe. Chez l’adulte, l’angoisse ou les moments phobiques peuvent surgir quand le fantasme du névrosé vacille, notamment pendant l’analyse. Mais la phobie peut aussi se décliner dans la psychose, lorsque le passage de la dimension imaginaire de ce que le sujet croit être pour l’Autre, à la question de ce que l’Autre lui veut, est en impasse. La phobie, comme carrefour structurel, prend alors une autre ampleur. Le discours contemporain s’est emparé aussi du signifiant, pour parler des phobies sociales et scolaires, dont il faudra parler. Les phobies massives décrites à l’heure actuelle flirtent à l’occasion avec la dimension paranoïaque. Alors, phobie or not phobie ? Nous nous attacherons à relever les diverses manifestations des dites « phobies », leurs causes, leurs fonctions et leurs usages selon le temps et la structure dans lesquels elles s’inscrivent. Nous verrons comment, déclinant les destins de l’angoisse, la phobie touche au plus près au réel du sujet parlant. VII - S éminaire à Antibes Depuis quelques années se déroule à Antibes un Séminaire qui porte sur la clinique différentielle des psychoses. L’année 2013-2014 marque un changement profond. Il s’agira en effet désormais d’un séminaire organisé par le CPCT d’Antibes (Centre Psychanalytique de Consultation et de Traitement), en partenariat avec la section clinique qui en assurera la logistique. Séminaire du CPCT sous l’égide de la section clinique de Nice 6 séances de 20 h 30 à 23 heures Responsables : Franck ROLLIER, Chantal BONNEAU, Nathalie SEBAN Les pratiques psychothérapiques gratuites : leur intérêt, leur prix Argument : La gratuité tient une place importante dans l’histoire de la psychanalyse, à titre d’expérience, alors même que le paiement direct des séances par l’analysant en est l’un des principes fondamentaux. Freud s’y est essayé, avec l’idée de limiter les résistances du patient et de faciliter l’accès de la cure aux plus démunis, ce dont il fera un compte rendu critique. La première guerre mondiale et l’afflux des traumatisés seront l’occasion d’étendre l’influence de la psychanalyse et d’ouvrir des Instituts d’accès gratuit à Berlin, Vienne et Budapest. Cependant, l’absence de paiement n’est pas toujours sans conséquences ; la reprise de son analyse par l’Homme aux loups, sans qu’un paiement lui soit demandé, alors qu’il était ruiné, démontrera après-coup les dangers de ce que Lacan nomme un « renversement du don d’argent ». Aujourd’hui, les CPCT et quelques autres institutions, soutiennent la possibilité d’une pratique gratuite orientée par la psychanalyse lacanienne, à condition qu’elle soit limitée dans le temps. Cette expérience qui a un intérêt clinique, politique et social, nous invite à interroger le bien fondé et les limites de ce principe de gratuité. Dans le champ de la psychiatrie, la gratuité des soins est en France la règle, y compris pour une psychothérapie conduite par un psychiatre, tant dans le service public qu’en cabinet privé, grâce à la prise en charge de l’Assurance maladie. Cette pratique s’origine dans les œuvres charitables de la chrétienté ; plus récemment, ce sont l’essor de la psychiatrie et les luttes sociales qui ont permis la création des dispensaires d’hygiène mentale en 1937. Nous examinerons dans le détail les effets et les conséquences de la gratuité tant dans les thérapies et analyses d’enfants que dans les psychothérapies d’adultes, pratiquées en CMP ou en cabinet, ainsi que les mesures qui peuvent parfois être mises en place pour en tempérer les effets. La gratuité existe-t-elle vraiment et qui en fait les frais ? Au service de quel pouvoir, de quelle(s) jouissance(s) se met-elle ? Qu’est -ce qui vient en place du paiement ainsi épargné au patient ? Quelles conséquences at-elle sur la position du clinicien, parfois bénévole, et sur le transfert ? A quelles conditions et pour quels patients cette pratique peut-elle se justifier, voire être indiquée ? Autant de questions que nous mettrons au travail dans ce séminaire de recherche sur les effets cliniques de la gratuité, dimension classique mais peu étudiée de la pratique psychothérapique et qui pour la psychanalyse constitue un paradoxe. –5– DEMANDE D’INSCRIPTION au SIP, Séminaire d’Introduction à la Psychanalyse Session 2013-2014 : Phobie, or not Phobie ? PrénomNom Adresse personnelle Code postalVille TéléphoneCourriel Inscription : — Inscription à titre personnel : 50 euros. — Etudiants et demandeurs d’emploi : 30 euros. — Formation Permanente : 100 euros. — Gratuit pour les étudiants de moins de 26 ans déjà inscrits à la session 2013-2014. Chèque (à l’ordre d’UFORCA-NICE) et bulletin à adresser à : Uforca-Nice 25 rue Meyerbeer – 06000 Nice Demande d’inscription au Séminaire du CPCT d’Antibes en partenariat avec la Section clinique PrénomNom Adresse personnelle Code postalVille TéléphoneCourriel Inscription : — Inscription à titre personnel : 50 euros. — Etudiants et demandeurs d’emploi : 30 euros. — Formation Permanente (payée par l’employeur) : 100 euros. — Gratuit pour les étudiants de moins de 26 ans inscrits à la session 2013-2014. Chèque (à l’ordre d’UFORCA-NICE) et bulletin à adresser à : Uforca-Nice 25 rue Meyerbeer – 06000 Nice DEMANDE D’INSCRIPTION à la session 2013-2014 Amour, désir et jouissance À retourner à UFORCA-NICE, 25 rue Meyerbeer – 06000 NICE PrénomNom Date et lieu de naissance Profession Diplômes Lieu(x) de travail Adresse personnelle Code postalLocalité TéléphoneFax Adresse e-mail Si votre inscription est prise en charge par une institution : Raison sociale Nom du responsable de la formation permanente Adresse Code postalLocalité TéléphoneFax Coût de la formation : 300 euros à titre personnel et pour la FMC (Formation Médical Continue). 600 euros au titre de la formation permanente. 150 euros (pour les étudiants de moins de 26 ans et les demandeurs d’emploi). Le : Signature : Association Uforca-Nice pour la formation permanente VII – C onditions générales d’admission et d’inscription à la session 2012-2013 Il n’est exigé aucune condition d’âge ou de nationalité.Il est recommandé d’être au moins du niveau de la deuxième année d’études supérieures. Ceci constitue pour chaque participant la base de son implication dans les activités de la section, dont l’enseignement lie dialectiquement théorie et pratique. Des demandes de dérogations peuvent être faites auprès de la commission d’organisation. Une expérience clinique personnelle est souhaitée.Les admissions ne sont prononcées qu’après un entretien du candidat avec un des enseignants. Les candidatures sont examinées par la commission. Institut du Champ freudien Association Uforca-Nice pour la formation permanente Section clinique de Nice Direction Jacques-Alain Miller Coordination Philippe De Georges Enseignants Rémy Baup, Chantal Bonneau, François Bony Christine De Georges, Philippe De Georges, Armelle Gaydon, David Halfon, Gilbert Jannot et Franck Rollier. Enseignants-associés Jessica Choukroun-Schenowitz, Alain Courbis, Jean-François Degrave, Philippe Lienhard, Salvatore Maugeri, Nathalie Seban.. Secrétariat 25 rue Meyerbeer – 06000 Nice Tél. 04 93 88 85 16 http://www.sectioncliniquenice.fr Cette brochure de présentation du programme 2013-2014 de formation permanente est un supplément aux « Cahiers cliniques de Nice » et aux « Minutes du Cercle de Nice » édités par la Section clinique de Nice dans le cadre des publications du Champ freudien.