Section clinique de Nice Session 2015–2016 - ACF-ECA

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Section clinique de Nice Session 2015–2016 - ACF-ECA
C'est
la
honte !
Institut du champ freudien
sous l’égide du Département de Psychanalyse
de l'Université de Paris VIII et de l’École de la Cause freudienne
Association d’utilité publique
http://www.sectioncliniquenice.fr
Section clinique de Nice
Session 2015–2016
Présentation de la Section, de ses Séminaires et du SPA
Thème de la Section Clinique pour 2015-2016
Thème du SIP, du Séminaire du CPCT et du SPA
2016, la Section Clinique de Nice fête ses 20 ans
L’Uforca, le Cercle, les Cahiers Cliniques
Prologue de Guitrancourt, par Jacques-Alain Miller S’inscrire
Les enseignants
Section clinique de Nice
Session 2015 – 2016
25, rue Meyerbeer - 06000 Nice
Tél : 04 93 88 85 16
[email protected]
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La Section Clinique de Nice
Présentation
I – L’enseignement
Fondée en 1996, la Section Clinique de Nice
fête en 2016 ses 20 ans.
Depuis sa création, elle propose
un enseignement fondamental
théorique et clinique à ceux qui
désirent se former à la psychanalyse.
Elle s’adresse aux cliniciens au sens
large : travailleurs de la « santé mentale »,
ainsi qu’aux psychiatres, médecins,
universitaires, psychologues… ,
intéressés par ce savoir particulier.
Elle concerne également les
psychanalystes eux-mêmes, désireux
de continuer à se former. Elle accueille
aussi des étudiants en cours
de formation.
Les participants sont presque tous,
par choix de notre part, des cliniciens déjà
expérimentés, psychiatres ou psychologues
pour la plupart, exerçant essentiellement
en institution mais aussi en libéral et ayant
une formation analytique personnelle.
On s’inscrit à la Section Clinique à titre
personnel ou dans le cadre du plan de
formation de son établissement, après avoir
posé sa candidature et avoir été reçu en
entretien. L’inscription permet de participer
à la session annuelle de la Section Clinique,
S’inscrire à la Section Les inscriptions sont reçues à partir
de la mi-juillet et à la rentrée. L’inscription
à la Section Clinique n’est pas automatique.
Toute nouvelle candidature est précédée
d’un entretien avec un des enseignants.
Le Collège des enseignants apprécie la
candidature en fonction de cet entretien.
Participer à la Section Clinique n’habilite
pas à l’exercice de la psychanalyse.
soit environ 60 heures réparties sur l’année
universitaire. On peut aussi s’inscrire à des
Séminaires : le Séminaire d’Introduction à la Psychanalyse (SIP) ou le Séminaire du CPCT.
On demande à s’inscrire à la Section
(qui inclut la présentation de malade)
en renvoyant le bulletin d’inscription placé
à la fin de cette brochure.
Pour 2015-2016,la Section Clinique
reprendra ses travaux le Samedi
7 novembre 2015. En début d’année,
le calendrier de chaque activité de la Section
Clinique sera communiqué aux inscrits.
Un site web permet de se tenir informé :
http://www.sectioncliniquenice.fr/
psychanalyste expérimenté, devant les membres
de l’équipe soignante et un public d’étudiants.
La présentation s’attache à répondre aux
questions que pose le patient au service qui
l’héberge, en prenant appui sur l'éclairage que
le sujet peut fournir sur les signifiants de son
histoire. Il s’agit d’un authentique entretien
analytique, aménagé puisqu’il a lieu en public,
gardant pour horizon l’assomption par le
patient de sa réalité subjective. La présentation
de patient met en œuvre les principes déclinés
par Jacques-Alain Miller dans le Prologue
de Guitrancourt à savoir que « la clinique
n’est pas une science, c’est-à-dire un savoir
qui se démontre ; c’est un savoir empirique,
inséparable de l’histoire des idées. »
• Les Séminaires de la Section sont
au nombre de trois : le SIP et le Séminaire
du CPCT d’abord, s’adressent aux inscrits
de la Section ; le SPA, ensuite, Séminaire fermé,
est réservé à des participants plus avancés,
avec un recrutement spécifique.
II – Les trois piliers
L’enseignement de la Section Clinique
de Nice repose sur trois piliers :
• Les enseignements et les ateliers
de la Section étant le premier,
• la présentation de malade le deuxième,
• les Séminaires le troisième.
• Les enseignements et les ateliers
réunissent les participants un samedi par
mois. La journée s’ouvre avec le Séminaire
théorique et les exposés des enseignants
de la Section traitant du thème de l’année.
D'une durée de deux heures, le Séminaire
théorique se prolonge par une discussion en
deux groupes, pendant une heure, qui permet
aux participants de débattre et de poser leurs
questions. Les ateliers de la Section, nombreux,
se déroulent l’après-midi. Ils visent, au plus
près de l’expérience des participants, à les
amener à construire les cas dont ils ont la
responsabilité et à se forger les outils conceptuels éclairant « l’impossible à supporter»
de la clinique.
• La présentation de malade de la Section
Clinique de Nice est accueillie dans deux
services hospitaliers de psychiatrie du
département à raison d’une séance par mois.
La « présentation » est un entretien suivi
de la construction du cas du patient ayant
accepté de répondre aux questions d’un
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Le Séminaire d’Introduction à la Psychanalyse
(le SIP) est dédié aux personnes qui veulent
découvrir la psychanalyse et ses bases.
Il est donc particulièrement conçu pour des
étudiants (en psychologie, en médecine,
en internat de psychiatrie...) Avec un nouveau
format, il se déroule cette année à raison d’une
séance d’une heure trente toutes les trois
semaines, un soir de semaine. Il explore
un thème qu’il se choisit pour l’année, certaines
soirées pouvant être l’occasion d’entendre
l’exposé d’un psychanalyste invité parmi les
enseignants de la Section clinique. Une partie
de la soirée est réservée aux interventions
et questions des participants.
On demande à s’inscrire au SIP en renvoyant
le bulletin d’inscription placé à la fin de cette
brochure.
Le Séminaire du CPCT d’Antibes
(Centre Psychanalytique de Consultation
et de Traitement) permet de se former à la clinique structurale, d’apprendre à en interroger
les classifications (névrose, psychose),
de s’exercer au repérage de la structure.
Chaque séance débute par l'exposé d'un
psychanalyste invité, avant de laisser place aux
exposés des participants, qui se voient proposer
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de contribuer au Séminaire par la présentation
de cas cliniques issus de leur pratique. Le Séminaire se déroule à Antibes, une soirée par mois.
On demande à s’inscrire au Séminaire du CPCT
en renvoyant le bulletin d’inscription placé à la
fin de cette brochure.
Le Séminaire de Psychanalyse Appliquée
(le SPA) est réservé à des participants qui ont
déjà suivi pendant plusieurs années la Section
Clinique. Il accueille chaque année huit à douze
participants avancés dans leur parcours, qui
généralement démarrent une pratique clinique.
Les candidats retenus se voient proposer deux
années de formation, en petit groupe, à raison
de trois heures par mois.
Le programme du SPA comporte trois volets :
– études de cas à partir d’observations
présentées par les participants eux-mêmes
en fonction de leur expérience ;
– réflexion sur la psychanalyse appliquée
à la thérapeutique ou au travail en institution ;
– discussion sur les témoignages de cliniciens
invités qui font état de leur pratique et de
l’élucidation de celle-ci.
Les demandes d’admission au SPA sont
soumises à l’approbation du Collège enseignant.
Elles se font par demande directe, au moyen
d’un mail adressé au coordinateur de la Section
Clinique de Nice (pas de bulletin d’inscription
dans cette brochure).
SPA et CPCT
Le SPA ouvre la possibilité à certains
d’aborder la clinique en devenant
consultants au CPCT. Le Centre Psychanalytique de Consultation et de Traitement
d’Antibes reçoit des adolescents et leur
entourage. Son fontionnement est articulé
à celui de la Section Clinique de Nice.
C’est la honte !
Le Malaise actuel de la Civilisation est un enjeu
majeur pour la psychanalyse. Nous devons
saisir comment le réel affecte aujourd’hui les
subjectivités. « Nous sommes au point où le
discours dominant enjoint de n’avoir plus honte
de sa jouissance. De son désir, (oui), mais pas
de sa jouissance », constate J.-A. Miller.
Avec le déclin du Père, nous ne sommes plus
portés par des valeurs culturelles communes
ni par une tradition héritée. Les identités
s’éparpillent. La jouissance est un impératif.
« La montée au zénith de l’objet a » a pris le
pas sur les repères symboliques et les idéaux.
Trouver un sens à l’existence devient problématique pour le sujet, à l’époque contemporaine.
Livré à sa solitude il peut chercher dans les
communautés de jouissance une identité en
prêt à porter et une boussole — ou sombrer
dans un ennui mortel.
Avec le triomphe du discours capitaliste, l’évaluateur et le bureaucrate remplacent le maître.
L’asservissement à leur pouvoir, anonyme
et souvent invisible, est d’autant plus féroce.
En réaction à la sortie de scène du Père, notre
époque est aussi celle du retour de la religion,
vers laquelle de nombreux sujets déboussolés
se tournent - parfois de façon radicale. Ceux-là
se soumettent à une figure de l’Autre absolu,
tyrannique, à des règles universelles aliénantes,
parfois au prix même de leur vie. Le terroriste
est une figure de notre temps. Faute de reconnaissance par la voie du symbolique, certains
choisissent le passage à l’acte : ils veulent marquer l’histoire, se faire un nom en se sacrifiant
au nom d’une cause. Ce qui se déchaine, au
fond, c’est la haine. Sur fond de déception et de
méconnaissance, la haine (de soi ou de l’autre)
s’adresse à l’Un et vise la rupture, l’anéantissement de la relation.
L’impératif de jouissance aux commandes
propage aussi une demande d’hyper-normativité,
conforme aux exigences du surmoi obscène.
À tenir l’Autre pour « un sous-développé » (ou à
l’inverse pour un infidèle, un impie…) grande est
Cette année
nous conduira
à revisiter
la tentation de lui imposer notre mode de jouissance. Lacan avait annoncé dans Télévision
la montée prévisible du racisme et de la ségrégation, comme conséquence de « l’égarement
de notre jouissance ».
Par ailleurs, le surmoi actuel impose de
« tout dire » et « tout montrer ». Le sujet peut
se réduire à un pur regard par le trou de la
serrure, ainsi renvoyé à un « statut de rebut
honteux ». « L’impudeur de l’un fait le viol
de la pudeur de l’autre », dit Lacan.
Au fond, une nouvelle clinique s’ouvre
à nous : celle de la croyance, de la soumission,
de l’emprise ; autant de « déclinaisons de
la dépendance », car notre époque est celle
de l’addiction généralisée et de ce que nous
appelons les « pathologies du surmoi ».
des signifiants
qui surgissent
Comment la psychanalyse permet-elle à des
sujets de sortir de dispositifs aliénants, de systèmes de jouissance désubjectivants, d’idéaux
universalisants, pour qu’ils puissent trouver
l’appui de leur symptôme, élaborer un récit sur
ce qui cloche, afin de s’orienter dans le monde
d’une façon singulière ?
dans
l'actualité
comme dans
la clinique…
Cette année de travail nous conduira à revisiter
des signifiants qui surgissent dans l’actualité
comme dans la clinique : le héros, le sacrifice,
mais aussi la pudeur ou l’honneur, figures
imaginaires que notre temps oppose à la honte,
à la culpabilité et à la haine. Nous verrons
comment, dans la plainte que les sujets
déboussolés nous adressent, « la culpabilité
comme la honte sont des modes de traitement
du réel qu’il faut savoir respecter » et comment
« plutôt que déculpabiliser, la psychanalyse
divise sur le chemin vers la responsabilité
du sujet. »
Masaccio,
Adam et Eve chassés du Paradis
Fragment de la Fresque
de Florence
Thème de la session 2015 –2016
Présentation
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Thème du Séminaire d’Introduction
à la Psychanalyse (SIP)
Présentation
« Qu’est-ce qu’un symptôme ? »
Le symptôme est un des facteurs d’appel
de toute consultation. Il fait signe de souffrance
et peut prendre toutes les formes possibles,
au point de plonger le médecin dans une
certaine perplexité quand la cause organique
lui échappe. L’être humain, du fait d’être parlant,
se trouve en effet sujet à des symptômes
du corps qui répondent à une autre logique
que celle du savoir médical. Dans sa rencontre
avec les hystériques, Freud s’est intéressé aux
symptômes qui défiaient la médecine, à la fois
par leur origine anorganique et par la particularité de leurs manifestations. La psychanalyse est
née de cette rencontre. Il démontrait ainsi que
la cause de ces symptômes se trouvait sur une
Autre scène que celle de l’organicité, celle
de l’inconscient, d’où la difficulté à les traiter,
à les faire céder. Dans ses Conférences
d’Introduction à la Psychanalyse, il a pu faire
entendre la complexité de la constitution
du symptôme dans l’inconscient. En effet, d’une
part le symptôme est une sorte de message
caché, voilé par les défenses, dont le sens
peut se déchiffrer par l’expérience de la parole,
c’est-à-dire par l’analyse de ce qui s’entend
dans ce qui se dit. D’autre part, la difficulté
majeure dans le traitement du symptôme
‑ qui fait d’ailleurs son insistance, sa répétition
et son changement d’expression formelle ‑,
c’est qu’il véhicule inconsciemment une
satisfaction paradoxale, qui soulève des conflits
chez le sujet avec sa conscience (son moi),
sa morale, et son environnement. C’est
pourquoi Freud soutenait que le Malaise dans
la Civilisation - qu’il s’éprouve comme
symptôme, inhibition ou angoisse - ne se traite
qu’au cas par cas, dans le cadre de l’analyse.
Ce sont de tels symptômes qui conduisent
souvent à rencontrer un analyste avec cette
question : « Qu’est-ce que ça veut dire ? »
Avec la psychanalyse, le symptôme ne prend
forme analytique que lorsqu’au-delà de la
plainte, le sujet se sent concerné par la parole
qu’il adresse à l’analyste. Formation de l’inconscient, métaphore, substitution d’un sens
à un autre, élucubration de savoir, le symptôme
s’interprète dans l’expérience analytique.
Lacan, fidèle à la lecture freudienne du symptôme, l’aborde sur son versant signifiant et le
considère comme une modalité inconsciente de
jouissance. Tout au long de son enseignement,
il va l’interroger et en préciser la fonction en
allant au-delà de Freud. À partir de l’effet de
la parole sur le symptôme, l’analyse détermine
la quête d’une vérité, qui révèlera sa dimension
de fiction face à un réel impossible à supporter.
Aujourd’hui, certaines approches promettent
la cession des symptômes en un temps record,
par des voies standardisées, qui ne tiennent plus
compte du nœud inconscient qui les constitue.
On les réduit à de simples troubles observables
qu’il s’agit de faire disparaître pour parvenir à
un prétendu contrôle de soi, qui ne souffrirait
plus d’aucun manque. De telles promesses sont
homogènes avec le discours ambiant de notre
époque. Elles prônent l’accès au bonheur par
le biais de la consommation d’objets à profusion,
laissant le sujet livré au gavage ou au risque
du laisser-tomber. La psychanalyse ne promet
pas de telles illusions. Elle permet, en quelque
sorte, une certaine dédramatisation du manque,
puisqu’elle fait de celui-ci une boussole
essentielle pour pouvoir s’orienter de son désir.
Dans cette optique, une psychanalyse poussée
jusqu’à un certain point rend possible de faire
avec les restes symptomatiques – ce que
Lacan appelle le sinthome – qui autrement continueraient à parasiter l’existence du sujet et son
lien social, altérant, sans relâche, ses capacités
à aimer, désirer et jouir.
Voilà les questions que nous mettrons au travail
au cours de cette année en cheminant pas à pas
dans la complexité du symptôme tel que nous
le rencontrons aujourd’hui.
le héros,
le sacrifice,
mais aussi
la pudeur
ou l'honneur,
figures
imaginaires
que notre
temps…
Bibliographie du Séminaire d'introduction à la Psychanalyse
Freud S., Conférences d’introduction à la psychanalyse, Paris,
Collection Folio Essais, Gallimard, 2010. Cf. notamment les conférences n° 17 et 23. Psychopathologie de la vie quotidienne, Petite
bibliothèque Payot. Inhibition, symptôme et angoisse, P.U.F, 1951.
Lacan J., Le Séminaire, livre V, Les formations de l’inconscient,
Paris, Seuil, mai 1998. Le Séminaire, livre XXIII, Le sinthome, Paris,
Seuil, 2005. – Le Symptôme, Conférence à Genève, 1975.
Miller J.-A. « Lire un symptôme », Revue Mental, n°26, juin 2011.
« Le partenaire-symptôme », Cours 1997-98. Le symptômeCharlatan, Champ freudien, Seuil, 1998. « Nouveaux Symptômes »,
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Aflalo A., Qu’est-ce qu’un symptôme ?,
http://www.causefreudienne.net/quest-ce-que-linconscient/
Thème du Séminaire du CPCT d’Antibes
Présentation
« Clinique de la rupture »
Exil, séparation, crise, passage à l’acte,
débranchement, déclenchement
Ce Séminaire de psychanalyse est ouvert à tous
les publics exerçant avec des adolescents ou
des adultes. Séminaire de six séances théoriques articulées à des études de cas issues
de la clinique du CPCT, le Séminaire du CPCT
d’Antibes a lieu un jeudi soir par mois,
de 20h30 à 22h, à la Maison des Associations
d’Antibes Renseignements : [email protected]
Thème du Séminaire de Psychanalyse
Appliquée (SPA)
Présentation
« Clinique : modèle structural ou modèle
continuiste »
Réservé à un petit groupe d’anciens inscrits
de la Section Clinique, admis sur demande
soumise au Collège enseignant (conditions
d’inscription : voir p. 5), le SPA se réunit une
fois par mois pendant huit mois. La séance
se divise en trois scansions d’une heure :
la première heure est consacrée à la théorie
analytique, la seconde porte sur l’élucidation
des pratiques et la troisième permet la rencontre
des participants avec des analystes ayant une
expérience de la pratique en institution
entendue au sens large. La partie théorique
(dite « dogmatique ») s’intéresse à la conduite
de la cure et particulièrement dans le cadre
de l’analyse appliquée à la thérapeutique.
Le but du séminaire est de circonscrire,
entre théorie et pratique, les outils conceptuels
indispensables à la conduite d’un traitement.
Pour la partie consacrée à l’élucidation des
pratiques (dite « casuistique »), chaque
participant propose une intervention au cours
de l’année. Enfin, la partie relative à la dimension
institutionnelle (dite « pragmatique ») met
à contribution des « extimes » : invités de la
Section Clinique ou de l’ACF, ainsi que des
collègues qui viennent transmettre aux
participants le point vif de leur expérience dans
la rencontre entre psychanalyse et institution.
Le temps limité nous fait opter pour une formule
vive, qui met l’accent sur le travail des participants davantage que sur un enseignement, celui-ci étant assuré par la Section clinique. Cette
année le thème travail sera « Clinique : modèle
structural ou modèle continuiste ».
L’inscription au Séminaire peut permettre
une participation comme consultant
au CPCT d’Antibes (Centre Psychanalytique
de Consultation et de Traitement). •
Le CPCT d'Antibes
Au Centre Psychanalytique de Consultations et de Traitement d’Antibes, des
psychiatres, des psychologues cliniciens,
des psychanalystes, inscrits dans le réseau
sanitaire et social, proposent un lieu de
parole pour des adolescents (12 à 25 ans)
dont le malaise rend difficile, voire impossible, leur vie quotidienne et celle de leur
entourage.
Les consultations et traitements sont gratuits et limités dans le temps. Ils peuvent
être conduits en français, mais aussi en
anglais, en italien et en espagnol.
Le CPCT est placé sous l’égide de l’une des
principales associations psychanalytiques
françaises, l’Ecole de la Cause freudienne,
reconnue d’Utilité Publique.
Centre Psychanalytique de Consultations
et de Traitement ,13 avenue Niquet,
Antibes, A proximité de la Médiathèque,
Parking Frères Olivier
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oppose
à la honte,
à la culpabilité
et à la
haine.
Nous verrons
comment
« la culpabilité
comme
sont la honte
des modes
de traitement
du réel .
11
«
La Cause freudienne, n°38, février 1998. « Les exigences du symptôme », La Cause freudienne, n°48, mai 2001. « Savoir y faire avec
son symptôme », La Cause freudienne, n°62, mars 2006. « Citoyen
Symptôme », La Cause freudienne, n°66, mai 2007. « La lettre du
symptôme », Mental, n° 29, février 2013. « L’enfant, le symptôme
et la famille », La petite girafe, n°9, juillet 1998. « Droit de cité du
symptôme », La petite girafe, n°26, octobre 2007. « Le marché
des symptômes », Quarto, n°80-81, janvier 2004. « Evaluation,
Symptôme, Angoisse », Quarto, n°85, novembre 2005. « Malaise,
Symptôme, utilité de la psychanalyse », Quarto, n°105, septembre
2013. « Sujet, symptôme et toxicomanies », Rivages, Bulletin
de l’Association de la Cause Freudienne (ACF) Esterel-Côte d’Azur,
n°1, 1998. « Du père au symptôme », Rivages, ACF EsterelCôte d’Azur, n°13, juin 2006. « La mesure psychanalytique du
symptôme », Confluents, A.C.F. Ile de France, 2001. La Conversation clinique de Marseille (documents préparatoires), Symptôme
et caractère, Presse de France, Gap, novembre 1999.« La fonction
du symptôme », Le poinçon, A.C.F. Massif Central - Clermont
-Ferrand, Colloque 1999. « Le symptôme en psychanalyse »,
La voie domitienne, A.C.F. Voie Domitienne, n°1.
2016, la Section Clinique fête ses 20 ans 1996, année d’ébullition
C’est en 1996 que se forme le projet d’une
Antenne clinique à Nice. En 1996 – il y aura
vingt ans cette année – Jacques-Alain Miller
vient en effet de lancer, vingt ans après la
création de la Section clinique de Paris par
le Docteur Lacan, un aggiornamento de la
clinique, à l’interface entre expérience et
théorie. Le Champ freudien est en ébullition
pour préparer une réunion qui doit se réunir
à Angers au mois de juillet 1996 sur le thème
des « Effets de surprise dans les psychoses ».
Sous le nom de Conciliabule d’Angers cette
rencontre allait faire date. A partir des travaux
des Sections Cliniques du Champ freudien
une communauté de travail se mettait à l’ouvrage. Trois réunions allaient se succéder :
après Le Conciliabule d’Angers, vint ce que
La Conversation d’Arcachon de juillet 1997
appela « Les inclassables », qui conduisirent
à ce que Jacques-Alain Miller propose l’année
suivante la notion de « Psychose ordinaire ».
La Section Clinique de Nice venait
de se mettre en ordre de marche
lorsqu’il lui fut demandé en septembre
1998 d’accueillir la troisième rencontre,
connue sous le nom de Convention
d’Antibes et qui a donné lieu
à la publication d’un livre réunissant
ces travaux princeps sur La psychose
ordinaire (Editions Agalma).
C’est dire que cette création à l’extrémité
Sud-Est de la France s’est inscrite dans
un véritable tourbillon. D’emblée les thèmes
qui furent choisis pour les sessions annuelles
de la Section Clinique témoignèrent de
la tension entre la nécessité, d’une part,
de fournir aux cliniciens intéressés par l’orientation lacanienne les repères essentiels de
la doctrine freudienne et de l’enseignement
de Lacan, et celle, d’autre part, de témoigner
des avancées, des nouveautés et de l’actualité de la pratique.
Au fil de ses vingt années d’existence,
la Section Clinique de Nice traita donc aussi
bien des structures freudiennes classiques,
« Psychoses », « Névroses », « Perversions »,
que des « Nouveaux symptômes », des « Modalités contemporaines de la jouissance », du « Lien
social », de « La vie sexuelle », de « L’angoisse »,
et des « Affects et passions », « Du Père, et
au-delà », de « La psychanalyse au XXIe siècle »
ou encore des « Figures de la féminité" »…
Clinique de Nice. Cette dernière est affiliée
à l’UFORCA, l’Union pour la Formation Continue
en Clinique Analytique, comme l’ensemble
des Sections, Antennes et Collèges cliniques
du Champ freudien. Site web de l’UFORCA :
http://www.lacan-universite.fr/le-bulletin/
L’Institut du Champ freudien
Certains participants à la Section plus
expérimentés, qui nous accompagnent depuis
une dizaine d’années, constituent le Cercle
de Nice, ou Cercle-Uforca, groupe qui oriente
ses travaux vers la recherche. La Section
Clinique de Nice fait partie du Réseau national
du Cercle-Uforca qui permet la confrontation
des travaux et leur coordination ainsi qu’une
réflexion permanente sur l’enseignement
dispensé. Outre un site web qui présente
de nombreux travaux (adresse ci-dessus),
l’Uforca organise chaque année les
Rencontres Uforca, portant sur un thème
clinique retenu pour son importance et pour
son actualité. Ces rencontres sont l’occasion
d’échanges et de mises en commun des
travaux des différents Collèges, Antennes
et Sections Cliniques.
Sur le plan institutionnel, la Section Clinique
de Nice est liée au Département de Psychanalyse de l’Université de Paris VIII créé par
Jacques Lacan. Fondé en 1968, ce dernier fut
rénové en 1974 par Jacques Lacan, qui resta
son directeur scientifique jusqu’à sa mort
en septembre 1981. L’enseignement de
Jacques Lacan, dispensé dans le Séminaire qu’il
a tenu pendant près de trente ans (1953-1980,
en cours de publication), a assuré à lui seul la
formation permanente de plusieurs générations
de psychanalystes. Cet enseignement, qui
restitua et renouvela le sens de l’œuvre de
Freud, continue d’inspirer de nombreux groupes
psychanalytiques.
L’enseignement de Jacques Lacan fut
à l’origine de la création du Département
de psychanalyse de Paris VIII et des
Sections Cliniques qui lui sont rattachées
et continue d’orienter leur travail.
L’Institut du Champ freudien, qui a pris
la suite en 1987 du Cercle de clinique
psychanalytique (1976), se consacre
au développement de cet enseignement.
S’inscrivant dans le cadre associatif,
il assure une mission d’enseignement
supérieur et de recherche. Il a donné
naissance à un ensemble de Sections,
Antennes et Collèges cliniques.
(Institut du Champ freudien, Secrétariat 74,
rue d’Assas, 75006 Paris)
Le Cercle
L'enseignement proposé à la Section Clinique
de Nice est situé dans l’orientation lacanienne.
L’Association Uforca-Nice pour la formation
permanente assure la gestion de la Section
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Les travaux théoriques et cliniques
produits par la Section Clinique donnent
lieu à la publication une fois par an des
Cahiers cliniques de Nice. Chaque année
un volume des Cahiers est remis aux
participants de la session.
Lorsque Lacan est venu à Nice La Section Clinique de Nice a réédité
en 2012 la conférence intitulée
Le phénomène lacanien, prononcée
en 1974 par Jacques Lacan au
Centre Universitaire Méditerranéen de Nice
dont l’amphithéâtre – l’un des plus beaux
du monde – est situé sur la Promenade
des Anglais. Ce livre, dont le texte a été
établi par Jacques-Alain Miller, est toujours disponible. On peut se le procurer
en prenant contact avec le Coordinateur
de la Section Clinique.
Les Ateliers de la Section Clinique
Un samedi par mois, à la suite du Séminaire Théorique, qui se déroule le matin,
de nombreux ateliers prennent place l'après-midi.
de 15h à 16h
– « L’Atelier des nouveaux » propose aux
nouveaux inscrits d’étudier à plusieurs un
texte de Lacan.
– L’Atelier « Enfants » est centré sur l’élaboration de la clinique avec les enfants.
– L’ Atelier « Lecture de textes » propose
de lire et déplier un texte de Freud ou de
Lacan.
de 16h à 17h
Le réseau Uforca
Les Cahiers Cliniques de Nice – Dans L’Atelier « Pratique en institution »,
il est demandé de s’inscrire pour l’année
et d'exposer une vignette sur la singularité
de sa pratique en institution.
13 – Avec L’Atelier « élucidation des
pratiques » l’exposé d’un cas issu de sa
pratique par l’un des participants ouvre une
discussion sur la pratique clinique
en cabinet ou en institution.
– « L’Atelier de construction de cas »,
atelier fermé, accueille 15 personnes ayant
une pratique clinique, pour construire à
plusieurs un cas de sa
pratique présenté par un participant.
de 17h à 18h30
Conclusion de la journée.
Avec la conférence d’un enseignant ou
d’un invité, la performance d’un artiste...
Prologue de Guitrancourt
Nulle part au monde il n’y a de diplôme de
psychanalyste. Et non pas par hasard, ou par
inadvertance, mais pour des raisons qui tiennent
à l’essence de ce qu’est la psychanalyse. On ne
voit pas ce que serait l’épreuve de capacité
qui déciderait du psychanalyste, alors que
l’exercice de la psychanalyse est d’ordre privé,
réservé à la confidence que fait le patient à un
analyste du plus intime de sa cogitation.
Admettons que l’analyste y réponde par une
opération, qui est l’interprétation, et qui porte
sur ce que l’on appelle l’inconscient. Cette
opération ne pourrait-elle faire la matière de
l’épreuve ? D’autant que l’interprétation n’est pas
l’apanage de la psychanalyse, que toute critique
des textes, des documents, des inscriptions,
l’emploie aussi bien. Mais l’inconscient freudien
n’est constitué que dans la relation de parole
que j’ai dite, ne peut être homologué en dehors
d’elle, et l’interprétation psychanalytique
n’est pas probante en elle-même, mais par les
effets, imprévisibles, qu’elle suscite chez
celui qui la reçoit, et dans le cadre de cette
relation même. On n’en sort pas.
Il en résulte que c’est l’analysant qui, seul, devrait
être reçu pour attester la capacité de l’analyste,
si son témoignage n’était faussé par l’effet
de transfert, qui s’installe aisément d’emblée.
Cela fait déjà voir que le seul témoignage
recevable, le seul à donner quelque assurance
concernant le travail qui s’est fait, serait celui
d’un analysant après transfert, mais qui voudrait
encore servir la cause de la psychanalyse.
Ce que je désigne là comme le témoignage
de l’analysant est le nucleus de l’enseignement
de la psychanalyse, pour autant que celui-ci
réponde à la question de savoir ce qui peut se
transmettre au public d’une expérience
essentiellement privée.
Ce témoignage, Jacques Lacan l’a établi sous
le nom de la passe (1967). A cet enseignement,
il a donné son idéal, le mathème (1974).
De l’une à l’autre, il y a toute une gradation :
Le témoignage de la passe, encore tout grevé
de la particularité du sujet, est confiné à un
cercle restreint, interne au groupe analytique ;
L’enseignement du mathème, qui doit être démonstratif, et pour tous - et c’est là que
l’analyse rencontre l’Université.
L’expérience se poursuit en France depuis
quatorze ans ; elle est à l’origine de la création
de plusieurs Sections cliniques (et Antennes)
en France et en Europe.
Il me faut dire clairement ce que cet enseignement
est, et ce qu’il n’est pas.
– Il est universitaire ; il est systématique et gradué ;
il est dispensé par des responsables qualifiés ;
il est sanctionné par des diplômes ;
– Il n’est pas habilitant quant à l’exercice de
la psychanalyse. L’impératif formulé par Freud
qu’un analyste soit analysé, a été non seulement
confirmé par Lacan, mais radicalisé par la
thèse selon laquelle une analyse n’a d’autre fin
que la production d’un analyste. La transgression
de cette éthique se paie cher - et à tous les
coups, du côté de celui qui la commet.
– Que ce soit à Paris, à Bruxelles ou à Barcelone,
que ses modalités soient étatiques ou privées,
il est d’orientation lacanienne. Ceux qui le
reçoivent sont définis comme des participants :
Ce terme est préféré à celui d’étudiant, pour
souligner le haut degré d’initiative qui leur est
donné - le travail à fournir ne leur sera pas
extorqué : Il dépend d’eux; il sera guidé et évalué.
Il n’y a pas de paradoxe à poser que les
exigences les plus strictes portent sur ceux qui
s’essaient à une fonction enseignante dans
le Champ freudien sans précédent dans son
genre : Puisque le savoir, s’il prend son autorité
de sa cohérence, ne trouve sa vérité que
dans l’inconscient, c’est à dire d’un savoir où il n’y
a personne pour dire “je sais”, ce qui se traduit
par ceci, qu’on ne dispense un enseignement
qu’à condition de le soutenir d’une élaboration
inédite, si modeste soit-elle.
Il commence par la partie clinique de cet
enseignement. La clinique n’est pas une science,
c’est-à-dire un savoir qui se démontre; c’est
un savoir empirique, inséparable de l’histoire
des idées. En l’enseignant, nous ne faisons
pas que suppléer aux défaillances d’une
psychiatrie à qui le progrès de la chimie fait
souvent négliger son trésor classique; nous y
introduisons aussi un élément de certitude
(le mathème de l’hystérie). Les présentations
cliniques viennent étoffer cet enseignement.
Conformément à ce qui fut fait jadis sous la
direction de Lacan, nous procéderons pas à pas.
Conformément
à ce qui fut
fait jadis
sous
la direction
de Lacan,
nous procéderons
pas à
pas.
Jacques-Alain Miller, le 15 août 1988
14
15
Demande
d’inscription à la section
clinique
2015–2016
Demande
d’inscription
au SIP, Séminaire
d’Introduction
à la Psychanalyse
16
17
Demande
d’inscription
au Séminaire
du CPCT
d'Antibes
Nom
Prénom
Coût de la formation
300 euros à titre personnel et pour la FMC
(formation médicale continue),
600 euros au titre de la formation permanente,
150 euros pour les moins de 26 ans
et les demandeurs d’emploi
Date et lieu de naissance
Profession
Diplômes
Adresse de travail
Adresse personnelle
Code postal
Localité
Téléphone
Fax
Courriel
Si votre inscription est prise en charge par une institution :
Raison sociale et Nom du responsable de la formation permanente
Adresse
Code postal
Localité
Téléphone
Fax
Le
Signature
SÉMINAIRE D'INTRODUCTION
À LA PSYCHANALYSE
Nom
Prénom
Coût de l’Inscription
50 euros par chèque libellé à l’ordre de « UFORCA-NICE »,
100 euros dans le cadre de la Formation permanente,
30 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi,
Gratuit pour les - de 26 ans inscrits à la session 2015-2016
« C’est la honte ! »
Adresse personnelle
Code postal
Localité
Téléphone
Fax
Courriel
Le
SÉMINAIRE
DU CPCT
Nom
Prénom
Signature
Coût de l’Inscription
50 euros par chèque libellé à l’ordre de « UFORCA-NICE »,
100 euros dans le cadre de la Formation permanente,
30 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi,
Gratuit pour les - de 26 ans inscrits à la session 2015-2016
« C’est la honte ! »
Adresse personnelle
Code postal
Localité
Téléphone
Fax
Chèque et bulletin à adresser à Uforca-Nice 25 rue Meyerbeer 06000 Nice avant le 7 novembre 2015
section clinique
2015–2016
Courriel
Le
Signature
18
19
Institut du Champ freudien
Section clinique de Nice
Direction
Jacques-Alain Miller
Coordination
Philippe De Georges
Enseignants
Rémy Baup, Chantal Bonneau, François Bony,
Christine De Georges, Philippe De Georges,
Armelle Gaydon, David Halfon, Gilbert Jannot,
Franck Rollier
Enseignants-associés
Jessica Choukroun-Schenowitz, Alain Courbis,
Michèle Harroch, Philippe Lienhard,
Salvatore Maugeri, Nathalie Seban
Coordinateur de la Section Clinique de Nice
[email protected]
Section Clinique de Nice
UFORCA-NICE
25, rue Meyerbeer - 06000 Nice
Tél : 04 93 88 85 16
http://www.sectioncliniquenice.fr/
Liens
Ecole de la Cause freudienne www.causefreudienne.org
Association Mondiale de Psychanalyse http://www.wapol.org/fr/Template.asp
Conception Graphique Lorène Gaydon et Dimitri Charrel
[email protected]

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