Section clinique de Nice Session 2015–2016 - ACF-ECA
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Section clinique de Nice Session 2015–2016 - ACF-ECA
C'est la honte ! Institut du champ freudien sous l’égide du Département de Psychanalyse de l'Université de Paris VIII et de l’École de la Cause freudienne Association d’utilité publique http://www.sectioncliniquenice.fr Section clinique de Nice Session 2015–2016 Présentation de la Section, de ses Séminaires et du SPA Thème de la Section Clinique pour 2015-2016 Thème du SIP, du Séminaire du CPCT et du SPA 2016, la Section Clinique de Nice fête ses 20 ans L’Uforca, le Cercle, les Cahiers Cliniques Prologue de Guitrancourt, par Jacques-Alain Miller S’inscrire Les enseignants Section clinique de Nice Session 2015 – 2016 25, rue Meyerbeer - 06000 Nice Tél : 04 93 88 85 16 [email protected] 3 4 6 8 10 11 14 17 19 La Section Clinique de Nice Présentation I – L’enseignement Fondée en 1996, la Section Clinique de Nice fête en 2016 ses 20 ans. Depuis sa création, elle propose un enseignement fondamental théorique et clinique à ceux qui désirent se former à la psychanalyse. Elle s’adresse aux cliniciens au sens large : travailleurs de la « santé mentale », ainsi qu’aux psychiatres, médecins, universitaires, psychologues… , intéressés par ce savoir particulier. Elle concerne également les psychanalystes eux-mêmes, désireux de continuer à se former. Elle accueille aussi des étudiants en cours de formation. Les participants sont presque tous, par choix de notre part, des cliniciens déjà expérimentés, psychiatres ou psychologues pour la plupart, exerçant essentiellement en institution mais aussi en libéral et ayant une formation analytique personnelle. On s’inscrit à la Section Clinique à titre personnel ou dans le cadre du plan de formation de son établissement, après avoir posé sa candidature et avoir été reçu en entretien. L’inscription permet de participer à la session annuelle de la Section Clinique, S’inscrire à la Section Les inscriptions sont reçues à partir de la mi-juillet et à la rentrée. L’inscription à la Section Clinique n’est pas automatique. Toute nouvelle candidature est précédée d’un entretien avec un des enseignants. Le Collège des enseignants apprécie la candidature en fonction de cet entretien. Participer à la Section Clinique n’habilite pas à l’exercice de la psychanalyse. soit environ 60 heures réparties sur l’année universitaire. On peut aussi s’inscrire à des Séminaires : le Séminaire d’Introduction à la Psychanalyse (SIP) ou le Séminaire du CPCT. On demande à s’inscrire à la Section (qui inclut la présentation de malade) en renvoyant le bulletin d’inscription placé à la fin de cette brochure. Pour 2015-2016,la Section Clinique reprendra ses travaux le Samedi 7 novembre 2015. En début d’année, le calendrier de chaque activité de la Section Clinique sera communiqué aux inscrits. Un site web permet de se tenir informé : http://www.sectioncliniquenice.fr/ psychanalyste expérimenté, devant les membres de l’équipe soignante et un public d’étudiants. La présentation s’attache à répondre aux questions que pose le patient au service qui l’héberge, en prenant appui sur l'éclairage que le sujet peut fournir sur les signifiants de son histoire. Il s’agit d’un authentique entretien analytique, aménagé puisqu’il a lieu en public, gardant pour horizon l’assomption par le patient de sa réalité subjective. La présentation de patient met en œuvre les principes déclinés par Jacques-Alain Miller dans le Prologue de Guitrancourt à savoir que « la clinique n’est pas une science, c’est-à-dire un savoir qui se démontre ; c’est un savoir empirique, inséparable de l’histoire des idées. » • Les Séminaires de la Section sont au nombre de trois : le SIP et le Séminaire du CPCT d’abord, s’adressent aux inscrits de la Section ; le SPA, ensuite, Séminaire fermé, est réservé à des participants plus avancés, avec un recrutement spécifique. II – Les trois piliers L’enseignement de la Section Clinique de Nice repose sur trois piliers : • Les enseignements et les ateliers de la Section étant le premier, • la présentation de malade le deuxième, • les Séminaires le troisième. • Les enseignements et les ateliers réunissent les participants un samedi par mois. La journée s’ouvre avec le Séminaire théorique et les exposés des enseignants de la Section traitant du thème de l’année. D'une durée de deux heures, le Séminaire théorique se prolonge par une discussion en deux groupes, pendant une heure, qui permet aux participants de débattre et de poser leurs questions. Les ateliers de la Section, nombreux, se déroulent l’après-midi. Ils visent, au plus près de l’expérience des participants, à les amener à construire les cas dont ils ont la responsabilité et à se forger les outils conceptuels éclairant « l’impossible à supporter» de la clinique. • La présentation de malade de la Section Clinique de Nice est accueillie dans deux services hospitaliers de psychiatrie du département à raison d’une séance par mois. La « présentation » est un entretien suivi de la construction du cas du patient ayant accepté de répondre aux questions d’un 4 Le Séminaire d’Introduction à la Psychanalyse (le SIP) est dédié aux personnes qui veulent découvrir la psychanalyse et ses bases. Il est donc particulièrement conçu pour des étudiants (en psychologie, en médecine, en internat de psychiatrie...) Avec un nouveau format, il se déroule cette année à raison d’une séance d’une heure trente toutes les trois semaines, un soir de semaine. Il explore un thème qu’il se choisit pour l’année, certaines soirées pouvant être l’occasion d’entendre l’exposé d’un psychanalyste invité parmi les enseignants de la Section clinique. Une partie de la soirée est réservée aux interventions et questions des participants. On demande à s’inscrire au SIP en renvoyant le bulletin d’inscription placé à la fin de cette brochure. Le Séminaire du CPCT d’Antibes (Centre Psychanalytique de Consultation et de Traitement) permet de se former à la clinique structurale, d’apprendre à en interroger les classifications (névrose, psychose), de s’exercer au repérage de la structure. Chaque séance débute par l'exposé d'un psychanalyste invité, avant de laisser place aux exposés des participants, qui se voient proposer 5 de contribuer au Séminaire par la présentation de cas cliniques issus de leur pratique. Le Séminaire se déroule à Antibes, une soirée par mois. On demande à s’inscrire au Séminaire du CPCT en renvoyant le bulletin d’inscription placé à la fin de cette brochure. Le Séminaire de Psychanalyse Appliquée (le SPA) est réservé à des participants qui ont déjà suivi pendant plusieurs années la Section Clinique. Il accueille chaque année huit à douze participants avancés dans leur parcours, qui généralement démarrent une pratique clinique. Les candidats retenus se voient proposer deux années de formation, en petit groupe, à raison de trois heures par mois. Le programme du SPA comporte trois volets : – études de cas à partir d’observations présentées par les participants eux-mêmes en fonction de leur expérience ; – réflexion sur la psychanalyse appliquée à la thérapeutique ou au travail en institution ; – discussion sur les témoignages de cliniciens invités qui font état de leur pratique et de l’élucidation de celle-ci. Les demandes d’admission au SPA sont soumises à l’approbation du Collège enseignant. Elles se font par demande directe, au moyen d’un mail adressé au coordinateur de la Section Clinique de Nice (pas de bulletin d’inscription dans cette brochure). SPA et CPCT Le SPA ouvre la possibilité à certains d’aborder la clinique en devenant consultants au CPCT. Le Centre Psychanalytique de Consultation et de Traitement d’Antibes reçoit des adolescents et leur entourage. Son fontionnement est articulé à celui de la Section Clinique de Nice. C’est la honte ! Le Malaise actuel de la Civilisation est un enjeu majeur pour la psychanalyse. Nous devons saisir comment le réel affecte aujourd’hui les subjectivités. « Nous sommes au point où le discours dominant enjoint de n’avoir plus honte de sa jouissance. De son désir, (oui), mais pas de sa jouissance », constate J.-A. Miller. Avec le déclin du Père, nous ne sommes plus portés par des valeurs culturelles communes ni par une tradition héritée. Les identités s’éparpillent. La jouissance est un impératif. « La montée au zénith de l’objet a » a pris le pas sur les repères symboliques et les idéaux. Trouver un sens à l’existence devient problématique pour le sujet, à l’époque contemporaine. Livré à sa solitude il peut chercher dans les communautés de jouissance une identité en prêt à porter et une boussole — ou sombrer dans un ennui mortel. Avec le triomphe du discours capitaliste, l’évaluateur et le bureaucrate remplacent le maître. L’asservissement à leur pouvoir, anonyme et souvent invisible, est d’autant plus féroce. En réaction à la sortie de scène du Père, notre époque est aussi celle du retour de la religion, vers laquelle de nombreux sujets déboussolés se tournent - parfois de façon radicale. Ceux-là se soumettent à une figure de l’Autre absolu, tyrannique, à des règles universelles aliénantes, parfois au prix même de leur vie. Le terroriste est une figure de notre temps. Faute de reconnaissance par la voie du symbolique, certains choisissent le passage à l’acte : ils veulent marquer l’histoire, se faire un nom en se sacrifiant au nom d’une cause. Ce qui se déchaine, au fond, c’est la haine. Sur fond de déception et de méconnaissance, la haine (de soi ou de l’autre) s’adresse à l’Un et vise la rupture, l’anéantissement de la relation. L’impératif de jouissance aux commandes propage aussi une demande d’hyper-normativité, conforme aux exigences du surmoi obscène. À tenir l’Autre pour « un sous-développé » (ou à l’inverse pour un infidèle, un impie…) grande est Cette année nous conduira à revisiter la tentation de lui imposer notre mode de jouissance. Lacan avait annoncé dans Télévision la montée prévisible du racisme et de la ségrégation, comme conséquence de « l’égarement de notre jouissance ». Par ailleurs, le surmoi actuel impose de « tout dire » et « tout montrer ». Le sujet peut se réduire à un pur regard par le trou de la serrure, ainsi renvoyé à un « statut de rebut honteux ». « L’impudeur de l’un fait le viol de la pudeur de l’autre », dit Lacan. Au fond, une nouvelle clinique s’ouvre à nous : celle de la croyance, de la soumission, de l’emprise ; autant de « déclinaisons de la dépendance », car notre époque est celle de l’addiction généralisée et de ce que nous appelons les « pathologies du surmoi ». des signifiants qui surgissent Comment la psychanalyse permet-elle à des sujets de sortir de dispositifs aliénants, de systèmes de jouissance désubjectivants, d’idéaux universalisants, pour qu’ils puissent trouver l’appui de leur symptôme, élaborer un récit sur ce qui cloche, afin de s’orienter dans le monde d’une façon singulière ? dans l'actualité comme dans la clinique… Cette année de travail nous conduira à revisiter des signifiants qui surgissent dans l’actualité comme dans la clinique : le héros, le sacrifice, mais aussi la pudeur ou l’honneur, figures imaginaires que notre temps oppose à la honte, à la culpabilité et à la haine. Nous verrons comment, dans la plainte que les sujets déboussolés nous adressent, « la culpabilité comme la honte sont des modes de traitement du réel qu’il faut savoir respecter » et comment « plutôt que déculpabiliser, la psychanalyse divise sur le chemin vers la responsabilité du sujet. » Masaccio, Adam et Eve chassés du Paradis Fragment de la Fresque de Florence Thème de la session 2015 –2016 Présentation 6 7 Thème du Séminaire d’Introduction à la Psychanalyse (SIP) Présentation « Qu’est-ce qu’un symptôme ? » Le symptôme est un des facteurs d’appel de toute consultation. Il fait signe de souffrance et peut prendre toutes les formes possibles, au point de plonger le médecin dans une certaine perplexité quand la cause organique lui échappe. L’être humain, du fait d’être parlant, se trouve en effet sujet à des symptômes du corps qui répondent à une autre logique que celle du savoir médical. Dans sa rencontre avec les hystériques, Freud s’est intéressé aux symptômes qui défiaient la médecine, à la fois par leur origine anorganique et par la particularité de leurs manifestations. La psychanalyse est née de cette rencontre. Il démontrait ainsi que la cause de ces symptômes se trouvait sur une Autre scène que celle de l’organicité, celle de l’inconscient, d’où la difficulté à les traiter, à les faire céder. Dans ses Conférences d’Introduction à la Psychanalyse, il a pu faire entendre la complexité de la constitution du symptôme dans l’inconscient. En effet, d’une part le symptôme est une sorte de message caché, voilé par les défenses, dont le sens peut se déchiffrer par l’expérience de la parole, c’est-à-dire par l’analyse de ce qui s’entend dans ce qui se dit. D’autre part, la difficulté majeure dans le traitement du symptôme ‑ qui fait d’ailleurs son insistance, sa répétition et son changement d’expression formelle ‑, c’est qu’il véhicule inconsciemment une satisfaction paradoxale, qui soulève des conflits chez le sujet avec sa conscience (son moi), sa morale, et son environnement. C’est pourquoi Freud soutenait que le Malaise dans la Civilisation - qu’il s’éprouve comme symptôme, inhibition ou angoisse - ne se traite qu’au cas par cas, dans le cadre de l’analyse. Ce sont de tels symptômes qui conduisent souvent à rencontrer un analyste avec cette question : « Qu’est-ce que ça veut dire ? » Avec la psychanalyse, le symptôme ne prend forme analytique que lorsqu’au-delà de la plainte, le sujet se sent concerné par la parole qu’il adresse à l’analyste. Formation de l’inconscient, métaphore, substitution d’un sens à un autre, élucubration de savoir, le symptôme s’interprète dans l’expérience analytique. Lacan, fidèle à la lecture freudienne du symptôme, l’aborde sur son versant signifiant et le considère comme une modalité inconsciente de jouissance. Tout au long de son enseignement, il va l’interroger et en préciser la fonction en allant au-delà de Freud. À partir de l’effet de la parole sur le symptôme, l’analyse détermine la quête d’une vérité, qui révèlera sa dimension de fiction face à un réel impossible à supporter. Aujourd’hui, certaines approches promettent la cession des symptômes en un temps record, par des voies standardisées, qui ne tiennent plus compte du nœud inconscient qui les constitue. On les réduit à de simples troubles observables qu’il s’agit de faire disparaître pour parvenir à un prétendu contrôle de soi, qui ne souffrirait plus d’aucun manque. De telles promesses sont homogènes avec le discours ambiant de notre époque. Elles prônent l’accès au bonheur par le biais de la consommation d’objets à profusion, laissant le sujet livré au gavage ou au risque du laisser-tomber. La psychanalyse ne promet pas de telles illusions. Elle permet, en quelque sorte, une certaine dédramatisation du manque, puisqu’elle fait de celui-ci une boussole essentielle pour pouvoir s’orienter de son désir. Dans cette optique, une psychanalyse poussée jusqu’à un certain point rend possible de faire avec les restes symptomatiques – ce que Lacan appelle le sinthome – qui autrement continueraient à parasiter l’existence du sujet et son lien social, altérant, sans relâche, ses capacités à aimer, désirer et jouir. Voilà les questions que nous mettrons au travail au cours de cette année en cheminant pas à pas dans la complexité du symptôme tel que nous le rencontrons aujourd’hui. le héros, le sacrifice, mais aussi la pudeur ou l'honneur, figures imaginaires que notre temps… Bibliographie du Séminaire d'introduction à la Psychanalyse Freud S., Conférences d’introduction à la psychanalyse, Paris, Collection Folio Essais, Gallimard, 2010. Cf. notamment les conférences n° 17 et 23. Psychopathologie de la vie quotidienne, Petite bibliothèque Payot. Inhibition, symptôme et angoisse, P.U.F, 1951. Lacan J., Le Séminaire, livre V, Les formations de l’inconscient, Paris, Seuil, mai 1998. Le Séminaire, livre XXIII, Le sinthome, Paris, Seuil, 2005. – Le Symptôme, Conférence à Genève, 1975. Miller J.-A. « Lire un symptôme », Revue Mental, n°26, juin 2011. « Le partenaire-symptôme », Cours 1997-98. Le symptômeCharlatan, Champ freudien, Seuil, 1998. « Nouveaux Symptômes », 8 9 Aflalo A., Qu’est-ce qu’un symptôme ?, http://www.causefreudienne.net/quest-ce-que-linconscient/ Thème du Séminaire du CPCT d’Antibes Présentation « Clinique de la rupture » Exil, séparation, crise, passage à l’acte, débranchement, déclenchement Ce Séminaire de psychanalyse est ouvert à tous les publics exerçant avec des adolescents ou des adultes. Séminaire de six séances théoriques articulées à des études de cas issues de la clinique du CPCT, le Séminaire du CPCT d’Antibes a lieu un jeudi soir par mois, de 20h30 à 22h, à la Maison des Associations d’Antibes Renseignements : [email protected] Thème du Séminaire de Psychanalyse Appliquée (SPA) Présentation « Clinique : modèle structural ou modèle continuiste » Réservé à un petit groupe d’anciens inscrits de la Section Clinique, admis sur demande soumise au Collège enseignant (conditions d’inscription : voir p. 5), le SPA se réunit une fois par mois pendant huit mois. La séance se divise en trois scansions d’une heure : la première heure est consacrée à la théorie analytique, la seconde porte sur l’élucidation des pratiques et la troisième permet la rencontre des participants avec des analystes ayant une expérience de la pratique en institution entendue au sens large. La partie théorique (dite « dogmatique ») s’intéresse à la conduite de la cure et particulièrement dans le cadre de l’analyse appliquée à la thérapeutique. Le but du séminaire est de circonscrire, entre théorie et pratique, les outils conceptuels indispensables à la conduite d’un traitement. Pour la partie consacrée à l’élucidation des pratiques (dite « casuistique »), chaque participant propose une intervention au cours de l’année. Enfin, la partie relative à la dimension institutionnelle (dite « pragmatique ») met à contribution des « extimes » : invités de la Section Clinique ou de l’ACF, ainsi que des collègues qui viennent transmettre aux participants le point vif de leur expérience dans la rencontre entre psychanalyse et institution. Le temps limité nous fait opter pour une formule vive, qui met l’accent sur le travail des participants davantage que sur un enseignement, celui-ci étant assuré par la Section clinique. Cette année le thème travail sera « Clinique : modèle structural ou modèle continuiste ». L’inscription au Séminaire peut permettre une participation comme consultant au CPCT d’Antibes (Centre Psychanalytique de Consultation et de Traitement). • Le CPCT d'Antibes Au Centre Psychanalytique de Consultations et de Traitement d’Antibes, des psychiatres, des psychologues cliniciens, des psychanalystes, inscrits dans le réseau sanitaire et social, proposent un lieu de parole pour des adolescents (12 à 25 ans) dont le malaise rend difficile, voire impossible, leur vie quotidienne et celle de leur entourage. Les consultations et traitements sont gratuits et limités dans le temps. Ils peuvent être conduits en français, mais aussi en anglais, en italien et en espagnol. Le CPCT est placé sous l’égide de l’une des principales associations psychanalytiques françaises, l’Ecole de la Cause freudienne, reconnue d’Utilité Publique. Centre Psychanalytique de Consultations et de Traitement ,13 avenue Niquet, Antibes, A proximité de la Médiathèque, Parking Frères Olivier 10 oppose à la honte, à la culpabilité et à la haine. Nous verrons comment « la culpabilité comme sont la honte des modes de traitement du réel . 11 « La Cause freudienne, n°38, février 1998. « Les exigences du symptôme », La Cause freudienne, n°48, mai 2001. « Savoir y faire avec son symptôme », La Cause freudienne, n°62, mars 2006. « Citoyen Symptôme », La Cause freudienne, n°66, mai 2007. « La lettre du symptôme », Mental, n° 29, février 2013. « L’enfant, le symptôme et la famille », La petite girafe, n°9, juillet 1998. « Droit de cité du symptôme », La petite girafe, n°26, octobre 2007. « Le marché des symptômes », Quarto, n°80-81, janvier 2004. « Evaluation, Symptôme, Angoisse », Quarto, n°85, novembre 2005. « Malaise, Symptôme, utilité de la psychanalyse », Quarto, n°105, septembre 2013. « Sujet, symptôme et toxicomanies », Rivages, Bulletin de l’Association de la Cause Freudienne (ACF) Esterel-Côte d’Azur, n°1, 1998. « Du père au symptôme », Rivages, ACF EsterelCôte d’Azur, n°13, juin 2006. « La mesure psychanalytique du symptôme », Confluents, A.C.F. Ile de France, 2001. La Conversation clinique de Marseille (documents préparatoires), Symptôme et caractère, Presse de France, Gap, novembre 1999.« La fonction du symptôme », Le poinçon, A.C.F. Massif Central - Clermont -Ferrand, Colloque 1999. « Le symptôme en psychanalyse », La voie domitienne, A.C.F. Voie Domitienne, n°1. 2016, la Section Clinique fête ses 20 ans 1996, année d’ébullition C’est en 1996 que se forme le projet d’une Antenne clinique à Nice. En 1996 – il y aura vingt ans cette année – Jacques-Alain Miller vient en effet de lancer, vingt ans après la création de la Section clinique de Paris par le Docteur Lacan, un aggiornamento de la clinique, à l’interface entre expérience et théorie. Le Champ freudien est en ébullition pour préparer une réunion qui doit se réunir à Angers au mois de juillet 1996 sur le thème des « Effets de surprise dans les psychoses ». Sous le nom de Conciliabule d’Angers cette rencontre allait faire date. A partir des travaux des Sections Cliniques du Champ freudien une communauté de travail se mettait à l’ouvrage. Trois réunions allaient se succéder : après Le Conciliabule d’Angers, vint ce que La Conversation d’Arcachon de juillet 1997 appela « Les inclassables », qui conduisirent à ce que Jacques-Alain Miller propose l’année suivante la notion de « Psychose ordinaire ». La Section Clinique de Nice venait de se mettre en ordre de marche lorsqu’il lui fut demandé en septembre 1998 d’accueillir la troisième rencontre, connue sous le nom de Convention d’Antibes et qui a donné lieu à la publication d’un livre réunissant ces travaux princeps sur La psychose ordinaire (Editions Agalma). C’est dire que cette création à l’extrémité Sud-Est de la France s’est inscrite dans un véritable tourbillon. D’emblée les thèmes qui furent choisis pour les sessions annuelles de la Section Clinique témoignèrent de la tension entre la nécessité, d’une part, de fournir aux cliniciens intéressés par l’orientation lacanienne les repères essentiels de la doctrine freudienne et de l’enseignement de Lacan, et celle, d’autre part, de témoigner des avancées, des nouveautés et de l’actualité de la pratique. Au fil de ses vingt années d’existence, la Section Clinique de Nice traita donc aussi bien des structures freudiennes classiques, « Psychoses », « Névroses », « Perversions », que des « Nouveaux symptômes », des « Modalités contemporaines de la jouissance », du « Lien social », de « La vie sexuelle », de « L’angoisse », et des « Affects et passions », « Du Père, et au-delà », de « La psychanalyse au XXIe siècle » ou encore des « Figures de la féminité" »… Clinique de Nice. Cette dernière est affiliée à l’UFORCA, l’Union pour la Formation Continue en Clinique Analytique, comme l’ensemble des Sections, Antennes et Collèges cliniques du Champ freudien. Site web de l’UFORCA : http://www.lacan-universite.fr/le-bulletin/ L’Institut du Champ freudien Certains participants à la Section plus expérimentés, qui nous accompagnent depuis une dizaine d’années, constituent le Cercle de Nice, ou Cercle-Uforca, groupe qui oriente ses travaux vers la recherche. La Section Clinique de Nice fait partie du Réseau national du Cercle-Uforca qui permet la confrontation des travaux et leur coordination ainsi qu’une réflexion permanente sur l’enseignement dispensé. Outre un site web qui présente de nombreux travaux (adresse ci-dessus), l’Uforca organise chaque année les Rencontres Uforca, portant sur un thème clinique retenu pour son importance et pour son actualité. Ces rencontres sont l’occasion d’échanges et de mises en commun des travaux des différents Collèges, Antennes et Sections Cliniques. Sur le plan institutionnel, la Section Clinique de Nice est liée au Département de Psychanalyse de l’Université de Paris VIII créé par Jacques Lacan. Fondé en 1968, ce dernier fut rénové en 1974 par Jacques Lacan, qui resta son directeur scientifique jusqu’à sa mort en septembre 1981. L’enseignement de Jacques Lacan, dispensé dans le Séminaire qu’il a tenu pendant près de trente ans (1953-1980, en cours de publication), a assuré à lui seul la formation permanente de plusieurs générations de psychanalystes. Cet enseignement, qui restitua et renouvela le sens de l’œuvre de Freud, continue d’inspirer de nombreux groupes psychanalytiques. L’enseignement de Jacques Lacan fut à l’origine de la création du Département de psychanalyse de Paris VIII et des Sections Cliniques qui lui sont rattachées et continue d’orienter leur travail. L’Institut du Champ freudien, qui a pris la suite en 1987 du Cercle de clinique psychanalytique (1976), se consacre au développement de cet enseignement. S’inscrivant dans le cadre associatif, il assure une mission d’enseignement supérieur et de recherche. Il a donné naissance à un ensemble de Sections, Antennes et Collèges cliniques. (Institut du Champ freudien, Secrétariat 74, rue d’Assas, 75006 Paris) Le Cercle L'enseignement proposé à la Section Clinique de Nice est situé dans l’orientation lacanienne. L’Association Uforca-Nice pour la formation permanente assure la gestion de la Section 12 Les travaux théoriques et cliniques produits par la Section Clinique donnent lieu à la publication une fois par an des Cahiers cliniques de Nice. Chaque année un volume des Cahiers est remis aux participants de la session. Lorsque Lacan est venu à Nice La Section Clinique de Nice a réédité en 2012 la conférence intitulée Le phénomène lacanien, prononcée en 1974 par Jacques Lacan au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice dont l’amphithéâtre – l’un des plus beaux du monde – est situé sur la Promenade des Anglais. Ce livre, dont le texte a été établi par Jacques-Alain Miller, est toujours disponible. On peut se le procurer en prenant contact avec le Coordinateur de la Section Clinique. Les Ateliers de la Section Clinique Un samedi par mois, à la suite du Séminaire Théorique, qui se déroule le matin, de nombreux ateliers prennent place l'après-midi. de 15h à 16h – « L’Atelier des nouveaux » propose aux nouveaux inscrits d’étudier à plusieurs un texte de Lacan. – L’Atelier « Enfants » est centré sur l’élaboration de la clinique avec les enfants. – L’ Atelier « Lecture de textes » propose de lire et déplier un texte de Freud ou de Lacan. de 16h à 17h Le réseau Uforca Les Cahiers Cliniques de Nice – Dans L’Atelier « Pratique en institution », il est demandé de s’inscrire pour l’année et d'exposer une vignette sur la singularité de sa pratique en institution. 13 – Avec L’Atelier « élucidation des pratiques » l’exposé d’un cas issu de sa pratique par l’un des participants ouvre une discussion sur la pratique clinique en cabinet ou en institution. – « L’Atelier de construction de cas », atelier fermé, accueille 15 personnes ayant une pratique clinique, pour construire à plusieurs un cas de sa pratique présenté par un participant. de 17h à 18h30 Conclusion de la journée. Avec la conférence d’un enseignant ou d’un invité, la performance d’un artiste... Prologue de Guitrancourt Nulle part au monde il n’y a de diplôme de psychanalyste. Et non pas par hasard, ou par inadvertance, mais pour des raisons qui tiennent à l’essence de ce qu’est la psychanalyse. On ne voit pas ce que serait l’épreuve de capacité qui déciderait du psychanalyste, alors que l’exercice de la psychanalyse est d’ordre privé, réservé à la confidence que fait le patient à un analyste du plus intime de sa cogitation. Admettons que l’analyste y réponde par une opération, qui est l’interprétation, et qui porte sur ce que l’on appelle l’inconscient. Cette opération ne pourrait-elle faire la matière de l’épreuve ? D’autant que l’interprétation n’est pas l’apanage de la psychanalyse, que toute critique des textes, des documents, des inscriptions, l’emploie aussi bien. Mais l’inconscient freudien n’est constitué que dans la relation de parole que j’ai dite, ne peut être homologué en dehors d’elle, et l’interprétation psychanalytique n’est pas probante en elle-même, mais par les effets, imprévisibles, qu’elle suscite chez celui qui la reçoit, et dans le cadre de cette relation même. On n’en sort pas. Il en résulte que c’est l’analysant qui, seul, devrait être reçu pour attester la capacité de l’analyste, si son témoignage n’était faussé par l’effet de transfert, qui s’installe aisément d’emblée. Cela fait déjà voir que le seul témoignage recevable, le seul à donner quelque assurance concernant le travail qui s’est fait, serait celui d’un analysant après transfert, mais qui voudrait encore servir la cause de la psychanalyse. Ce que je désigne là comme le témoignage de l’analysant est le nucleus de l’enseignement de la psychanalyse, pour autant que celui-ci réponde à la question de savoir ce qui peut se transmettre au public d’une expérience essentiellement privée. Ce témoignage, Jacques Lacan l’a établi sous le nom de la passe (1967). A cet enseignement, il a donné son idéal, le mathème (1974). De l’une à l’autre, il y a toute une gradation : Le témoignage de la passe, encore tout grevé de la particularité du sujet, est confiné à un cercle restreint, interne au groupe analytique ; L’enseignement du mathème, qui doit être démonstratif, et pour tous - et c’est là que l’analyse rencontre l’Université. L’expérience se poursuit en France depuis quatorze ans ; elle est à l’origine de la création de plusieurs Sections cliniques (et Antennes) en France et en Europe. Il me faut dire clairement ce que cet enseignement est, et ce qu’il n’est pas. – Il est universitaire ; il est systématique et gradué ; il est dispensé par des responsables qualifiés ; il est sanctionné par des diplômes ; – Il n’est pas habilitant quant à l’exercice de la psychanalyse. L’impératif formulé par Freud qu’un analyste soit analysé, a été non seulement confirmé par Lacan, mais radicalisé par la thèse selon laquelle une analyse n’a d’autre fin que la production d’un analyste. La transgression de cette éthique se paie cher - et à tous les coups, du côté de celui qui la commet. – Que ce soit à Paris, à Bruxelles ou à Barcelone, que ses modalités soient étatiques ou privées, il est d’orientation lacanienne. Ceux qui le reçoivent sont définis comme des participants : Ce terme est préféré à celui d’étudiant, pour souligner le haut degré d’initiative qui leur est donné - le travail à fournir ne leur sera pas extorqué : Il dépend d’eux; il sera guidé et évalué. Il n’y a pas de paradoxe à poser que les exigences les plus strictes portent sur ceux qui s’essaient à une fonction enseignante dans le Champ freudien sans précédent dans son genre : Puisque le savoir, s’il prend son autorité de sa cohérence, ne trouve sa vérité que dans l’inconscient, c’est à dire d’un savoir où il n’y a personne pour dire “je sais”, ce qui se traduit par ceci, qu’on ne dispense un enseignement qu’à condition de le soutenir d’une élaboration inédite, si modeste soit-elle. Il commence par la partie clinique de cet enseignement. La clinique n’est pas une science, c’est-à-dire un savoir qui se démontre; c’est un savoir empirique, inséparable de l’histoire des idées. En l’enseignant, nous ne faisons pas que suppléer aux défaillances d’une psychiatrie à qui le progrès de la chimie fait souvent négliger son trésor classique; nous y introduisons aussi un élément de certitude (le mathème de l’hystérie). Les présentations cliniques viennent étoffer cet enseignement. Conformément à ce qui fut fait jadis sous la direction de Lacan, nous procéderons pas à pas. Conformément à ce qui fut fait jadis sous la direction de Lacan, nous procéderons pas à pas. Jacques-Alain Miller, le 15 août 1988 14 15 Demande d’inscription à la section clinique 2015–2016 Demande d’inscription au SIP, Séminaire d’Introduction à la Psychanalyse 16 17 Demande d’inscription au Séminaire du CPCT d'Antibes Nom Prénom Coût de la formation 300 euros à titre personnel et pour la FMC (formation médicale continue), 600 euros au titre de la formation permanente, 150 euros pour les moins de 26 ans et les demandeurs d’emploi Date et lieu de naissance Profession Diplômes Adresse de travail Adresse personnelle Code postal Localité Téléphone Fax Courriel Si votre inscription est prise en charge par une institution : Raison sociale et Nom du responsable de la formation permanente Adresse Code postal Localité Téléphone Fax Le Signature SÉMINAIRE D'INTRODUCTION À LA PSYCHANALYSE Nom Prénom Coût de l’Inscription 50 euros par chèque libellé à l’ordre de « UFORCA-NICE », 100 euros dans le cadre de la Formation permanente, 30 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi, Gratuit pour les - de 26 ans inscrits à la session 2015-2016 « C’est la honte ! » Adresse personnelle Code postal Localité Téléphone Fax Courriel Le SÉMINAIRE DU CPCT Nom Prénom Signature Coût de l’Inscription 50 euros par chèque libellé à l’ordre de « UFORCA-NICE », 100 euros dans le cadre de la Formation permanente, 30 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi, Gratuit pour les - de 26 ans inscrits à la session 2015-2016 « C’est la honte ! » Adresse personnelle Code postal Localité Téléphone Fax Chèque et bulletin à adresser à Uforca-Nice 25 rue Meyerbeer 06000 Nice avant le 7 novembre 2015 section clinique 2015–2016 Courriel Le Signature 18 19 Institut du Champ freudien Section clinique de Nice Direction Jacques-Alain Miller Coordination Philippe De Georges Enseignants Rémy Baup, Chantal Bonneau, François Bony, Christine De Georges, Philippe De Georges, Armelle Gaydon, David Halfon, Gilbert Jannot, Franck Rollier Enseignants-associés Jessica Choukroun-Schenowitz, Alain Courbis, Michèle Harroch, Philippe Lienhard, Salvatore Maugeri, Nathalie Seban Coordinateur de la Section Clinique de Nice [email protected] Section Clinique de Nice UFORCA-NICE 25, rue Meyerbeer - 06000 Nice Tél : 04 93 88 85 16 http://www.sectioncliniquenice.fr/ Liens Ecole de la Cause freudienne www.causefreudienne.org Association Mondiale de Psychanalyse http://www.wapol.org/fr/Template.asp Conception Graphique Lorène Gaydon et Dimitri Charrel [email protected]