Soutien aux magistrats tunisiens
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Soutien aux magistrats tunisiens
> Archivage > Communiqués de presse Soutien aux magistrats tunisiens dimanche 8 octobre 2006 Le Syndicat de la magistrature exprime sa solidarité au juge Wassila Kaabi, membre du bureau exécutif de l’association des magistrats tunisiens (AMT), qui s’est vue interdite de quitter le territoire tunisien pour se rendre à un congrès de l’union internationale des magistrats à Budapest le 27 septembre 2006. Les magistrats tunisiens ne disposent pas du droit de libre circulation puisqu’ils sont tenus de demander une autorisation au ministre de la justice qui refuse systématiquement à ceux d’entres eux suspectés d’être indépendants. Cette nouvelle violation des droits fondamentaux s’inscrit dans volonté du pouvoir politique tunisien de réduire au silence les défenseurs des droits de l’homme et de placer la justice sous tutelle. Le Syndicat de la magistrature rappelle notamment que : ● ● ● ● ● ● Le juge Mokhtar Yahyaoui, révoqué en 2001, s’était également vu interdire de sortir du territoire à plusieurs reprises. Au cours de l’année 2005, l’association des magistrats tunisiens était la cible du pouvoir pour avoir osé revendiquer un statut protecteur de l’indépendance de la justice. Les membres du bureau exécutif ont fait l’objet de mutations disciplinaires visant à paralyser toute action. Le 1er mars 2005, Me ABBOU était interpellé à Tunis et incarcéré. Il lui était reproché d’avoir publié sur un site internet un article dans lequel il comparait les conditions carcérales en Tunisie à celles dans la prison d’Abu Ghraïb en Irak. Au cours de l’année 2006, les pressions et les mesures de persécution se multipliaient à l’encontre des avocats. Le 9 mai 2006, les avocats du barreau de Tunis étaient réviolemmentprimés par les forces de l’ordre lors d’une manifestation contre un projet de loi visant à placer le recrutement et la formation des avocats sous la tutelle de l’état. Le 27 mai 2006, le pouvoir empêchait par la force la Ligue tunisienne des droits de l’homme de tenir son 6ème congrès. Témoin de cet événement, le syndicat de la Magistrature a dénoncé ces violations des droits fondamentaux graves et réitérées commises par le pouvoir exécutif aux différentes instances internationales. Le Syndicat de la magistrature réaffirme son soutien au combat pour la défense des droits de l’homme en Tunisie et pour l’indépendance