Réalisé par Annie Professeur de FLE Université d`Amity Gwalior
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Réalisé par Annie Professeur de FLE Université d`Amity Gwalior
L’ENSEIGNEMENT DES COMPÉTENCES ORALES EN GRAND GROUPE DANS LA CLASSE DE FRANÇAIS LANGUE ETRANGÈRE PROJET DE RECHERCHE STAGE PÉDAGOGIQUE DE COURTE DURÉE AU CENTRE INTERNATIONAL D’ÉTUDES PÉDAGOGIQUES (CIEP) (08 décembre – 19 décembre 2014) Réalisé par Annie Professeur de FLE Université d’Amity Gwalior 1|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie L’enseignement des compétences orales en grand groupe dans la classe de français langue étrangère MON CONTEXTE DE TRAVAIL EN INDE Professeur de FLE et de FOS à l’Université d’Amity, Gwalior, à l’état de Madhya Pradesh en Inde, je travaille avec des grands adolescents et des adultes, de niveaux A1 et A2. J’enseigne aux étudiants en ingénierie, en journalisme, en gestion, en architecture et en droit qui poursuivent leur licence ou bien leur maîtrise à l’université. On utilise le manuel Campus 1 et 2 pour tous les départements, sauf celui en gestion pour lequel, on utilise Francais.com. Ces manuels comprennent une méthode. Ici, comme ressources il y a un tableau, des marqueurs, un téléviseur et un lecteur DVD. On y a tous les moyens pour avoir un bon cours interactif comme l’Internet, le Wifi, un projecteur, des ordinateurs etc. La méthode utilisée ne suffit pas. Alors, c’est le professeur qui doit faire le contenu de l’apprentissage du français dans une manière concrète pour que les étudiants réussissent aux examens de l’université et à la fois à déclencher la parole et parler dans le contexte socioculturel à propos des activités quotidiennes. Mais, on rencontre en effet un niveau de langue inférieur auprès des enfants, une véritable absence de connaissance de la culture française et enfin un réel manque d’intérêt pour une langue apprise pendant une période de formation dans l’université. C’est pour cette raison que mon projet a pour objectif de satisfaire les besoins actuels de mes élèves afin de faciliter leur réussite scolaire mais aussi leur offrir un aperçu contemporain de la France. L’INTRODUCTION DE MON PROJET DE RECHERCHE La communication est un échange des paroles et des gestes quelle que soit la langue. Pourtant pour réussir à la bonne communication, l’échange oral joue un rôle très important. « Oral » est tout ce qui se fait ou se transmet par la voix, par opposition à l'écrit. C’est, ainsi, tout ce qui est oratoire, verbal, parlé, phonique. On parle plus qu’on écrit. On écoute plus qu’on écrit. La langue orale est un outil de communication. La langue orale respecte une norme langagière selon les situations de communication. L’oral est un véhicule de la pensée. La maîtrise de la langue orale est une exigence du marché du travail. L’Inde n’est pas un pays francophone. On ne peut pas, ainsi, apprendre à parler en imitant. Donc, c’est important d’enseigner l’oral en classe de Français Langue Étrangère. LE PROJET TUTORÉ À travers ce stage, le CIEP a essayé de mettre en pratique un concept original qui est l’idée d’un projet tutoré. Il s’agit en effet d’assigner à chaque groupe de stagiaires un tuteur (M. Stéphane Orivel, mon tuteur) et une documentaliste correspondante (Mme Sol Inglada, ma documentaliste) visant à aider l’élaboration et la concrétisation de leur travail personnel pour lequel ils étaient sélectionnés. Cette façon de travailler a été très innovatrice et fascinante dans la mesure où on pouvait rencontrer d’autres collègues enseignant le français dans un 2|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie autre état de l’Inde et connaître leurs contextes de travail et les méthodes d’enseignement adaptées à leur environnement. LA PROBLÉMATIQUE Dans une classe d’oral en Inde de 50-70 étudiants, on trouvera forcément : - des étudiants trop timides. - des étudiants qui ne sont pas du tout intéressés. - des étudiants qui s’absentent très souvent. Tout cela rend très difficile la tâche de faire parler tous les étudiants en 55 minutes. Ainsi l’objectif principal est de concevoir des stratégies et des exercices pour essayer de débloquer la parole chez les étudiants qui ont du mal à parler en français, soit parce que leur niveau est faible, soit parce qu’ils hésitent à parler devant un grand groupe, soit parce qu’ils ne veulent pas faire un effort. En plus, il y a les étudiants qui sont des faux débutants ou les étudiants qui se sont inscrits en même temps à la fac et à l’Alliance française, c’est-à-dire les étudiants avec un niveau beaucoup plus élevé que les autres. En outre, tous les autres qui sont entre ces deux premiers groupes. Pour faire parler la cible, en dehors des manuels, c’est difficile de faire imaginer la France contemporaine car on ne trouve facilement ni des documents authentiques français ni des outils pédagogiques tous derniers pour l’enseignement de la langue française en Inde. De plus, j’enseigne un public qui a déjà acquis des compétences langagières en au moins deux langues et pour ces apprenants la langue de communication est souvent l’anglais ou bien le hindi. Il en résulte que les élèves ont mal de prononciation et de trouver le bon mot. Parfois, ils traduisent directement de la langue la plus utilisée par eux, le résultat étant un mauvais choix de vocabulaire. Alors, ce qu’ils disent n’est pas souvent compréhensible. Ceci mène à la perte du but d’un bon échange communicatif. Alors, la plupart des étudiants visent à pratiquer la grammaire du français selon les règles. Il n’y a pas une vraie passion pour apprendre la langue étrangère chez tous. En fait, il y a un très peu d’étudiants qui s’efforcent d’avoir la compétence langagière. En revanche, l’enseignante n’arrive pas à encourager tous les étudiants d’une classe particulière pour pratiquer l’orale en parlant à cause de différents niveaux et de nombreux étudiants. En plus, j’avais un avis plutôt négatif sur l’expérience d’enseigner à un grand groupe. J’ai toujours senti une baisse d’efficacité en grand groupe qui vient en partie du fait que le grand groupe ne favorise pas la discussion, que ce soit avec les autres étudiants ou avec l’enseignant. L’efficacité moindre du travail en grand groupe vient également du fait que s’adresser à chacun d’étudiants individuellement n’était pas envisageable. J’ai essayé plusieurs fois de réunir les élèves en ilots de quatre à cinq personnes de façon permanente, mais j’ai trouvé que cette méthode multipliait les occasions de bavardages et de 3|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie dissipations et j’ai été souvent découragée. Après maints essais infructueux, je ne formais des groupes qu’occasionnellement, même si j’essayais de le faire le plus souvent possible. J’ai essayé de parvenir à un certain équilibre entre discipline et participation, travail individuel et collectif. Cependant, j’en voyais aussi toutes les limites, sans vraiment savoir si celle si provenaient de la structure de la classe, ou étaient inhérentes au fait même d’enseigner. En plus, mes classes sont constituées d’une soixantaine d’adolescents au fort caractère, intelligents et animés. Par conséquent, le sujet de mon projet centre sur l’enseignement des compétences orales en grand groupe dans la classe de FLE. L’objectif principal est d’aider les étudiants à atteindre la compétence linguistique ainsi que la compétence de communication en français pour que maints étudiants en grand groupe dans la classe de FLE aient la compétence langagière. LE PLAN DE CE PROJET : 1. Proposer des choses : comment favoriser l’oral en classe ? Comment augmenter le temps de parole de chaque élève dans la classe ? 2. Ajouter des activités : exemples des activités motivantes 3. Modifier l’évaluation : des propositions 1. Comment favoriser l’oral en classe ? Comment augmenter le temps de parole de chaque élève dans la classe ? a. Mettre les apprenants en activité : faire faire L’idée est d’augmenter le temps de parole de chaque élève dans la classe et de favoriser l’oral en classe de FLE. Il faut de toute manière favoriser une autonomisation de l’apprentissage. Le thème de l’autonomie est un des objectifs primordiaux de l’enseignement. Le but principal de l’enseignant n’est pas de transmettre seulement des connaissances mais bien de développer l’autonomie des élèves. C’est un apprentissage qui peut être considéré comme un outil pour l’acquisition d’autres apprentissages. Les élèves doivent développer leurs capacités à apprendre et leurs aptitudes à la découverte lorsqu’ils acceptent la responsabilité de leur propre apprentissage. L’enseignant transfère progressivement la responsabilité de l’apprentissage aux élèves et les encourage à réfléchir à leur apprentissage et à partager leur expérience avec d’autres apprenants. L’enseignant élève systématiquement le degré de conscience qu’a l’apprenant du processus d’enseignement / apprentissage dans lequel il est engagé. Il faut inviter les apprenants à participer à l’expérimentation de démarches méthodologiques différentes. Il faut obtenir des apprenants qu’ils identifient leur propre style. 4|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie Donc, pour favoriser l’autonomisation d’un apprentissage, il faut que les apprenants soient encouragés à faire des plusieurs choses vis-à-vis leur apprentissage. Ça pourrait être fait à partir de : - Lire la consigne d’un exercice : FAIRE lire la consigne par des apprenants et vérifier la compréhension. - Corriger une erreur : FAIRE corriger une erreur par les apprenants, tout d’abord autocorrection, ou bien en paires ou bien en classe entière. Par exemple : pour l’activité suivante, au lieu de lire/ donner la consigne soi-même, on peut faire lire la consigne par l’un des apprenants en classe, puis vérifier la compréhension et après la réalisation de cette activité, on put faire corriger des erreurs en paires, ou bien en groupe. Objectif : Amener les apprenants à exprimer leurs goûts et préférences et ceux d’autrui. Déroulement et modalités: C’est une activité d’exploitation du vocabulaire étudié en classe. Demandez à chaque apprenant de dire ce qu’il aime et n’aime pas. Le suivant fera de même, mais devra répéter l’une des deux phrases du prédécesseur, et ainsi de suite. Cette activité peut durer quelques minutes. Consigne donnée en classe : En formulant les phrases, il faudra varier la structure, en modifiant le verbe (aimer, aimer bien, adorer, ne pas aimer, ne pas aimer du tout, détester, avoir horreur de,…) et veiller aux articles et aux genres des noms. Exemples : 1ère personne : « J'aime les fruits, je n'aime pas les légumes. » 2ème personne : «Il/Elle aime les fruits. Moi, j'aime la musique, je déteste la politique. » 3ème personne : « Il/Elle aime les fruits. Il/Elle déteste la politique. Moi, j'adore le Taj Mahal, je n'aime pas la pollution. » b. Favoriser les activités de groupe Les activités de groupe ne sont pas bonnes tout le temps. C’est pour diversifier mais il ne faut pas les faire toujours. Dans les grands groupes, l’enseignement ne peut pas s’occuper individuellement de chaque apprenant. Les groupes de pairs ou bien de 4-5 étudiants permettent de parler plus librement et l’échange entre les camarades est plus riche. Les participants d’un sous-groupe sont confrontés à la tâche, alors que dans un grand groupe certains se dérobent. L’enseignant doit intervenir un minimum, veiller au bon déroulement de l’activité, en profiter pour observer et connaître mieux ses élèves et décider des améliorations : « en plus, il peut décider que dans un autre groupe il travaillerait mieux, alors que dans le groupe on est catalogué. » - - Objectif des activités de groupe : c’est augmenter le temps de parole / faire coopérer les élèves / faire travailler les élèves ensemble pour augmenter les interactions parmi les élèves et entre l’enseignant et les élèves. Par ailleurs, ça donne une opportunité à encourager les étudiants à parler et participer en classe. Trois possibilités : faire l’exercice, mettre en commun et corriger 5|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie - Mettre en commun en groupe peut remplacer la correction NE PAS METTRE EN PLACE TOUTES LES ACTIVITES ET TOUTES LES CORRECTIONS EN GROUPE. A DETERMINER EN FONCTION DES OBJECTIFS DES ACTIVITES Individuellement 1. Consigne 2. Mise en place 3. Mise commun correction - en / Chaque élève répond à l’écrit Echange de copies (correction entre élèves) en groupe en groupe classe Groupe de 5 : mise en commun : se mettre d’accord sur les bonnes réponses Correction au tableau avec tous les élèves 2 exemples de mises en place : 1. Exercice structural : o mise en place individuelle o mise en commun en groupe o correction en classe ou bien o mise en place en groupe o mise en commun en groupe o correction en classe 2. Compréhension orale : o mise en place individuelle o mise en commun en groupe o correction en classe c. Mettre en place des activités à l’oral (attention à l’objectif de l’exercice) Certaines activités de la méthode peuvent être mises en place à l’oral. Ça dépend de l’objectif de l’exercice. - Exercice de grammaire : les conjugaisons des verbes Actes de paroles : Dire ce qu’on aime, on n’aime pas ; dire comment on se sent, exprimer ses sentiments, ses émotions Phonétique : Lettres de l’alphabet, dictées de lettres, phonèmes, liaisons, lettres muettes, virelangues Français parlé (vocabulaire/ lexique) : synonymes, antonymes, paronymes, expressions avec avoir et être Cinéma : films, courts métrages, analyse des films Chansons : populaires et traditionnelles 6|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie - Jeux de grammaire Jeux d’orthographe Jeux de lettres et jeux de langue Par exemple : - Exercice de grammaire : exercice n°3, pp. 59, Campus 1 Phase Déroulement 1. Consigne - Demander aux élèves de poser les stylos - Faire ouvrir les livres pp.59 - Demander à un élève de lire la consigne de l’exercice n° 3 - Vérifier la compréhension de la consigne 2. Mise en place - Faire faire en groupe 3. Correction - Faire faire en groupe / en classe C’est un exercice pour faire à l’écrit. Néanmoins, on peut le faire faire à l’oral visant l’objectif de l’exercice qui est bien pris en charge. 2. Exemples d’activités motivantes Ce sont des activités qui ne sont pas des activités de livre mais les activités supplémentaires pour favoriser l’oral. a. Jeux de rôle Exemple 1 : Niveau : A2, B1, B2 Modalités : en petits groupes Objectif : Entraîner les apprenants à interagir en tenant compte de tous les paramètres de la situation de communication donnée. Déroulement : Une situation de communication est donnée aux apprenants, qu’ils doivent développer en la scénarisant. Exemples # Vous êtes invité(e) à une soirée, mais vous ne pouvez pas/ ne voulez pas y aller. # Vous avez trouvé un portefeuille dans la rue avec l’adresse du propriétaire. Animé(e) d’un bon sentiment, vous décidez de le lui rapporter. Une fois une face de la personne, celle-ci prétend que son portefeuille contenait une somme d’argent importante qui n’y est plus. # Vous êtes invité(e) à une soirée chez des gens ; vous y rencontrez une personne que vous détestez (votre ex-mari/ ex-femme, par exemple). 7|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie Remarques/ Conseils : - Il est important de donner comme consigne aux apprenants de bien tenir compte de tous les paramètres de la situation : # Qui êtes-vous ? # A qui parlez-vous ? # Quelle est la relation entre les interactants ? # Quand et où se passe l’échange ? # Quelle incidence peut avoir le contexte relationnel (professionnel, amical, amoureux …) ? Ainsi dans le premier exemple, décider de ne pas aller à une soirée à laquelle on est invité et trouver une excuse de dernière minute n’a pas la même importance selon le statut des personnes chez qui on est invité et le type de relation entretenu avec eux. - Pour toute situation qui met en scène des apprenants en conversation téléphonique, veiller à ce qu’ils ne se voient pas. (Source : CORMANSKI, Alex, Techniques dramatiques : activités d’expression orale, Paris : Hachette, pp. 67) b. Jeux Exemple 2 : Objets à trouver Niveau : A1, A2 Modalités : en classe entière Objectif : Apprendre à poser des questions fermées. Déroulement : Poser des questions fermées à vos élèves pour leur faire deviner : # ce que vous avez dans votre poche dans laquelle vous avez glissé plusieurs objets qu’on met normalement dans une poche (clés, canif ou couteau de poche, mouchoir, peigne, rouge à lèvres, pièces de monnaie ou porte-monnaie, etc.) sans oublier d’y glisser un ou deux objets qu’on ne s’attend généralement pas à trouver dans une poche comme un morceau de savon, un tube de dentifrice, une cravate, une chaussette, etc. # ce que vous avez dans votre porte-documents ou dans votre serviette ou bien dans le tiroir de votre bureau en y mettant toujours un ou deux objets insolites. Remarques/ Conseils : - Pour commencer, contentez-vous de mettre un seul objet dans la poche et fixez la règle suivante « vous posez d’abord des questions fermées sur la forme, la couleur, la matière, l’usage, la taille de l’objet avant de donner son nom ». Vous procédez en faisant un tour de salle afin que tous les élèves puissent participer au questionnement et qu’ils écoutent les 8|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie autres élèves pour éviter de poser plusieurs fois la même question. Vous montrez les objets au fur et à mesure que les élèves les devinent. - Dès que les élèves ont compris les règles du jeu, vous demandez à l’un d’entre eux de prendre votre place en faisant deviner à la classe ce qu’il a dans sa poche, dans son cartable u dans son sac à dos. (Source : WEISS, François, Jouer, communiquer, apprendre, Paris : Hachette, pp. 52) Exemple 3 : Le portrait Niveau : A1, A2, B1 Modalités : en classe entière Objectif : Cette activité de questionnement vous permettra de travailler sur les métiers et les professions et dont l’objectif principal est d’apprendre à cibler les questions pour arriver à obtenir la bonne réponse le plus rapidement possible. Déroulement : Vous amorcez l’exercice de la façon suivante : « Voilà, je pense à quelqu’un. J’écris son nom sur cette feuille de papier. Vous allez me poser, à tour de rôle, une question pour découvrir de qui il s’agit. Attention, je ne peux répondre que par oui ou par non à vos questions. » Vous pouvez aussi amorcer cet exercice en disant que vous pensez à un personnage historique, à un sportif ou à une sportive, à un acteur ou à une actrice, à un chanteur ou à une chanteuse, à un livre, à un film, à une voiture, à un sport, à un passe-temps… Remarques/ Conseils : - Dès que les élèves ont trouvé la bonne réponse, vous leur montrez le papier… pour leur prouver que vous n’avez pas triché en changeant la réponse en cours de route. (Source : WEISS, François, Jouer, communiquer, apprendre, Paris : Hachette, pp. 58) c. Brise-glace Exemple 4 : - Disposer la classe entière en cercle (ou en plusieurs cercles), en position debout. Le premier apprenant est invité à dire son nom et faire une geste qui le représente. Le deuxième apprenant est invité à répéter le nom du premier apprenant en imitant sa geste, puis, dire son nom et faire son propre geste. Le troisième apprenant répète les noms de ces deux apprenants en imitant leurs gestes, puis, dire son propre nom et faire son propre geste. Le quatrième apprenant intervient en fonction du déroulement de la situation. Le dernier apprenant va dire les noms et faire les gestes de tous les apprenants. 9|Page Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie En faisant ça, tous les étudiants disent leurs noms, interagissent et connaissent les noms des étudiants de la classe. (Source : écrit par moi) 3. Evaluation Le système actuel d’évaluation n’est pas assez motivant parce que l’oral ne constitue que 25% actuellement. Autrement dit, le pourcentage pour l’oral est assez bas. Donc, c’est important de faire une proposition de modifier l’évaluation. L’intérêt principal pour suggérer une modification dans le système d’évaluation est de motiver les élèves à parler et en même temps à participer dans la classe. a. L’évaluation actuelle Actuellement, le système d’évaluation est constitué des composants suivants: - Mi-semestre examen : à l’écrit (20 points) - Fin semestre examen : à l’écrit (40 points) - Projet avec un exposé : à l’écrit et à l’oral (20 points) - Vive : à l’oral (15 points) - L’assiduité / La fréquentation (5 points) b. Les propositions Pour favoriser l’oral en classe, je propose un système d’évaluation qui est constitué des composants suivants : - Mi-semestre examen : à l’écrit (15 points) - Fin semestre examen : à l’écrit (30 points) - Projet avec un exposé : à l’écrit et à l’oral (20 points) - Vive : à l’oral (20 points) - Participation en classe : les activités de classe (visant tous les quatre compétences surtout la production orale) et les dissertations, et la soumission des devoirs (10 points) - L’assiduité / La fréquentation (5 points) Donc, le pourcentage pour l’oral augmente de 25% à 40%. D’ailleurs, si l’on met en place la participation en classe comme un des composantes d’évaluation, les étudiants seront motivés à parler dans la classe pour avoir une bonne note. En même temps, il serait essentiel pour eux d'être impliqués avec intérêt dans la langue au cours du semestre. 10 | P a g e Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie LA CONCLUSION En assurant les cours d’oral à l’Université d’Amity je me posais souvent la question « Comment faire parler tous les étudiants, surtout les faibles et les peu motivés ? » Le stage au CIEP a répondu en grande partie à ma question et j’ai pu trouver au CRID plusieurs ouvrages qui proposent toutes sortes d’exercices pour les cours d’oral. De là j’ai pu concevoir des stratégies pour apprendre aux étudiants « comment parler ». On pourrait souvent faire les mêmes exercices avec les étudiants des différents niveaux tout en modifiant légèrement les activités et les thèmes. Les activités que nous venons de voir à titre d’exemple visent à favoriser l’expression orale en français au sein d’un grand groupe, mais le déroulement ainsi que les consignes peuvent être modifié selon le niveau et les besoins des apprenants. Lorsqu’il s’agit d’un groupe hétérogène d’apprenants adultes, il est essentiel de déterminer les besoins principaux de la classe et porter son attention sur ceux qui ont des difficultés d’acquisition, dues à leur formation ultérieure, afin que la prise de parole soit équitable. Par ailleurs, il est important d’expliquer aux apprenants la nécessité et les avantages de travailler en groupe, en variant à chaque fois les membres du groupe. Cela pourrait favoriser une ouverture d’esprit chez l’apprenant, qui est à l’écoute de divers points de vue, parfois contradictoires aux siens. 11 | P a g e Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie REMERCIEMENTS Je remercie vivement l’Institut de France en Inde pour nous avoir accordé cette opportunité de suivre ce stage à courte durée. Un grand merci à toute l’équipe de CIEP de nous avoir si chaleureusement accueillis et d’avoir été là à tout moment pour nous aider. Je tiens surtout à remercier Mme Manuela Ferreira-Pinto, responsable du département de langue française au CIEP, Mme Céline Malorey, chargé de notre programme, qui a toujours pu résoudre tous nos petits problèmes et pour tout ce qu’ils ont fait pour rendre notre séjour et notre formation très agréables. Aussi, j’en suis très reconnaissante pour l’excellent tuteur qui m’avait eue, Monsieur Stéphane Orivel, chargé de programmes au département langue française, toujours souriant, très patient et gentil, qui m’a piloté avec finesse, étape par étape jusqu’à la réalisation de mon travail final! Après avoir écouté toutes mes idées, il m’a fourni les démarches à suivre et m’a beaucoup guidé. En plus, je tiens à remercier ma documentaliste Madame Sol Inglada, qui après avoir écoutée mes sujets, a fournit toutes les ressources en ligne et les pistes de suggestions existantes. Par ailleurs, je suis extrêmement reconnaissante à l’Ambassade de France pour nous avoir donné l’occasion de prendre part à ce stage de formation qui nous a permis de voir l’enseignement du FLE sous un nouveau jour, tout en nous aidant à mettre à jour nos connaissances en didactique. 12 | P a g e Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie BIBLIOGRAPHIE ANDRÉ, Bernard (dir.), 1989, Autonomie et enseignement-apprentissage des langues étrangères, Paris : Didier ANDRÉ, Bernard, Motiver pour enseigner-analyse transactionnelle et pédagogie, Paris : Hachette COHEN, Elizabeth G., Le travail du groupe : Stratégies d’enseignement pour la classe hétérogène, Les éditions de la Chenelière CORMANSKI, Alex, Techniques dramatiques : activités d’expression orale, Paris : Hachette GIRARDET Jacky et PÉCHEUR Jacques, Campus 1, Paris : CLE International GIRARDET Jacky et PÉCHEUR Jacques, Campus 1, Paris : CLE International MEIRIEU Philippe, 1996(6), Itinéraire des pédagogies de groupe, Lyon, Chronique social MEIRIEU Philippe, 1993(5), Outils pour apprendre en groupe, Lyon, Chronique social PENDANX, Michèle, 1998, Les activités d’apprentissage en classe de langue, Paris : Hachette, coll. F PENFORNIS, Jean-Luc, Français.com, Paris : CLE International WEISS, François, Jouer, communiquer, apprendre, Paris : Hachette Revue Diagonales – Le français dans le monde DE PERETTI A., 1987, les grands groupes et la pédagogie, Dialogues et Cultures, n◦ 30, pp. 32-45 VEISS J., 1987, Compréhension et expressions orales dans les grands groupes : une expérience au niveau universitaire, in Dialogues et Cultures, n◦ 30, pp. 70-74 Sites réticulaires ARCAND, Diane, L’apprentissage coopératif, Site réticulaire : http://www.tact.fse.ulaval.ca/fr/html/coop/2app_coo/t_base.htm Consulté le 10 décembre 2014 CHAMPAGNE M., L’enseignement aux grands groupes, Réseau de valorisation de l’enseignement – Université Laval – Québec, 1996. Site réticulaire : https:moodle.umons.ac.be/pluginfile.php/18403/mod_folder/content/1/Champagne_enseigne ments-aux-grands-groupes_Reseau-de-valorisation.pdf Consulté le 15 décembre 2014 13 | P a g e Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie TABLE DE MATIÈRES Mon Contexte de travail en Inde 2 L’introduction de mon projet de recherche 2 Le projet tutoré 2 Problématique 3 Comment favoriser l’oral et comment augmenter le temps de parole? 4 Les exemples d’activités motivantes 7 L’évaluation: une proposition de modification 10 Conclusion 11 Remerciements 12 Bibliographie 13 14 | P a g e Tuteur : M. Stéphane ORIVEL Projet d’Annie