Mémoire et concentration de l`attention

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Mémoire et concentration de l`attention
Janvier 2016
Mémoire et concentration de l’attention
Sylvie Mireault, naturopathe-herboriste
Selon le Larousse, l’attention est la « capacité de concentrer volontairement son esprit sur un objet déterminé ; cette
concentration elle-même », comme dans l’exemple malheureusement aujourd’hui trop fréquent : « Il est incapable de
fixer son attention.»
On assiste présentement à une croissance rapide des cas de Troubles de Déficit de l’Attention et d’Hyperactivité.
3 à 5 % des enfants présentent un TDAH et les garçons ont trois fois plus de risques d’en souffrir. Si le problème
n’est pas pris en charge, il peut en résulter une perte d’estime de soi, des désordres psychologiques, tels que
l’anxiété, la dépression et les troubles de comportement (agressivité, délinquance, etc.)
Les trois catégories de TDAH, classifiées selon le type de symptômes, sont les suivantes : 1) TDAH avec
inattention seule (difficulté à se concentrer ou à demeurer concentré sur une tâche ou sur une activité), 2) TDAH
démontrant une impulsivité excessive et 3) TDAH avec combinaison d’inattention et d’hyperactivité.
On se souviendra qu’il était déjà mentionné dans l’article du mois de décembre que 75 % des enfants perturbés
par un trouble de déficit d’attention (ou/et d’hyperactivité !) souffrent également d’hyper-perméabilité
intestinale, très probablement liée à la consommation de gluten et/ou de produits laitiers. De plus, une
alimentation riche en sucre, colorants et excitants, outre son rôle évident dans l'exacerbation de l'hyperactivité,
favoriserait la prolifération de parasites comme les oxyures et le Candida Albicans.
Effectivement, pour entretenir un cerveau en santé, on portera une attention particulière à l’équilibre et à la qualité
des apports lipidiques, en réduisant les graisses animales et en consommant régulièrement des huiles riches en
acide alpha-linolénique (ou Oméga 3), comme l’huile de lin, de chanvre, de canola, et moins d’huiles riches en
acide linoléique (Oméga 6), comme l’huile de tournesol et l’huile de soya, qui peuvent déséquilibrer le ratio idéal
entre Omégas 3 et 6 étant de 4 pour 1.
Enfin, on s’assurera que les apports en antioxydants soient suffisants, en commençant par les légumes et les fruits
et, si besoin, en complétant avec des complexes de vitamines (bêta-carotène, B6, B9, B12, choline, C et E) et de
minéraux (calcium, magnésium, zinc).
On notera également que le vieillissement cérébral dépend des 3 facteurs suivants :
- l’état nutritionnel de l’organisme qui influence la qualité des tissus et des
membranes cellulaires, en particulier les lipides qui constituent 70% du cerveau.
Académie Herboliste – 6657 rue St-Hubert – Montréal (Qc) H2S 2M5 – 514-274-4240
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- l’état de résistance et de réaction au stress oxydatif et aux radicaux libres
- l’état de vascularisation et d’oxygénation, le cerveau étant l’organe qui consomme le plus d’oxygène. Beaucoup
de phénomènes du vieillissement cérébral sont en fait des affections de l’oxygénation du cerveau, c’est-à-dire des
problèmes vasculaires.
Marcher quotidiennement 20 minutes, si possible dans la nature, contribue à une meilleure « vascularisationoxygénation ». On recommande aussi de pratiquer 3 fois par jour la cohérence cardiaque, qui consiste à inspirer
profondément pendant 5 secondes et d’expirer doucement pendant 5 secondes, cela pendant 5 minutes.
Enfin, plusieurs plantes et suppléments peuvent améliorer les fonctions cognitives déficientes :
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Le ginkgo biloba, une des meilleures substances antioxydantes,
oxygénantes et toniques aux plans cérébral et circulatoire.
La co-enzyme Q10 qui exerce également une action antioxydante sur
les vaisseaux sanguins et par voie de conséquence sur le cerveau.
La prégnénolone, conseillée en cas de vieillissement cérébral et de
troubles importants de la mémoire et de la concentration.
La phosphatidylcholine qui émulsifie les graisses présentes dans le foie
et s'avère essentielle à la qualité et à la fluidité des membranes
cellulaires.
La phosphatidylsérine, principal phospholipide du cerveau, souvent déficient chez les personnes
âgées. Elle accroit sensiblement la mémoire et on l’associe à la vitamine E, au ginkgo biloba et à
la phosphatidylcholine pour traiter la maladie d’Alzheimer.
Il faut aussi se rappeler que les liens entre l’attention et la mémoire sont nombreux et complexes. Un évènement
auquel on porte attention sera évidemment mieux mémorisé ! Ainsi, pour pouvoir se souvenir d’un élément
quelconque (une personne, un objet, un numéro de téléphone, etc.), on doit le fixer dans notre mémoire, un peu
comme sur le disque dur d’un ordinateur ! Il est préférable en effet de le « sauvegarder » délibérément, (« save
as ») en faisant intervenir notre attention dans le processus…
Ceux et celles qui entraînent leur mémoire savent qu’on peut obtenir de bien meilleurs résultats en « étiquetant »
nos souvenirs. (Aussi étrange que cela puisse paraître, on se souviendra plus facilement du nom « Sylvie
Mireault », si on lui ajoute la note mentale « comme le peintre Miró » !). C'est ce que l'on appelle un "moyen
mnémotechnique. L’effort supplémentaire que cet étiquetage impose à la mémoire, facilite en fait sa
remémoration, pour peu que l’on sache dans quel « dossier » ce souvenir a été enregistré (par exemple, @ « l’Infoverte de l’Académie Herboliste »).
À nous de prendre nos bonnes résolutions du début d’année et de garder la tête haute, en pleine possession de
nos moyens.
On peut en apprendre plus en suivant le cours grand public : « Stimulez mémoire
et concentration naturellement », avec Laetitia Luzi, herboriste, qui aura lieu le
mercredi 3 février 2016 de 18h à 21h à l’Académie Herboriste (514-274-4240).
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