L`intérim se spécialise pour résister

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L`intérim se spécialise pour résister
Luxembourg, R.H. | Publié le 19.03.2013
Marché de l’emploi
L’intérim se spécialise pour résister
Fedil Employment Services vient de présenter ses axes de travail pour les prochains mois. La
formation est l’un des leviers choisis pour permettre au secteur de l’intérim de retrouver des
couleurs.
Par : Thierry Raizer / Publié par paperJam.lu
Le travail intérimaire est pénalisé par la conjoncture économique et des conditions météo
difficiles.
Alors qu’un débat d’orientation politique en matière d’emploi est prévu à la chambre le 15
mai, suivi par un débat sur la compétitivité de l’économie luxembourgeoise, le patronat, par
l’intermédiaire de «Fedil employment services» (FES), vient de présenter un état des lieux du
secteur intérimaire au Luxembourg.
Celle qui s’appelait auparavant l’Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire
(ULEDI) comptabilisait 6.171 travailleurs intérimaires au troisième trimestre 2012, occupés
dans plusieurs secteurs dont la construction et l’industrie, grands demandeurs de ce type de
contrat de travail. D’où l’influence des conditions climatiques conjuguées à la météo
économique morose dans la baisse des heures prestées en janvier 2013 (-14,37%) par la
vingtaine de sociétés membres de la fédération et représentant les principales agences du
pays. «Le secteur du travail intérimaire est le précurseur de l’évolution générale de
l’économie note Marc Kieffer, secrétaire général de la FES. Le problème général qui se pose
est que nous ne disposons pas non plus de visibilité sur les prochains mois.»
Pour faire face à ce contexte difficile, le secteur, qui emploie 55% de frontaliers français (pour
33% de résidents luxembourgeois, 9% de frontaliers belges et 3% de frontaliers allemands)
s’est spécialisé. Depuis août 2012, les agences intérimaires peuvent en effet proposer des
services de recrutement afin d’élargir leur clientèle potentielle.
Priorité à la formation
La Fédération entend par ailleurs investir dans la formation pour les travailleurs intérimaires
qui étaient 1.776 à avoir bénéficié du Fonds de formation sectoriel pour l’intérim (FSI) en
2011. «Le fonds a été mis en place en octobre 2009 et la participation a été inscrite en tant
qu’obligation générale dans la convention collective, ajoute M. Kieffer. Toute entreprise doit
donc verser 0,6% de sa masse salariale au fonds. » Les patrons peuvent ensuite se faire
rembourser leur investissement en formation lorsque celles-ci sont effectuées. «Ce sont les
entreprises qui vont déterminer les participants aux formations et le type de formations». En
2012, ces sessions concernaient en premier lieu des techniques de métier ainsi que des notions
de qualité et de sécurité.
Plus généralement, la FES veut aussi contribuer à la remise sur le marché du travail de
chômeurs via une collaboration accrue avec l’Adem. Régulièrement citée par les responsables
politiques comme un défi pour les prochains mois, la remise au travail des personnes moins
qualifiées pourrait en effet passer par des solutions comme l’intérim.

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