Retour au Bois d`Arfeuille

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Retour au Bois d`Arfeuille
LE PROGRÈS JEUDI 1ER DÉCEMBRE 2016
38 SPORTS LYON ET RÉGION
AT HL É TI S M E S A INTÉLYON 2016
Retour au Bois d’Arfeuille
Roanne
Villefranche
D3
42
D8
Montbrison
St-Chamond
St-Etienne
A47
Lyon
Givors
N8
8
N7
Pélussin
Firminy Doizieux
A7
98
D4
A6
6
N82
LOIRE
St-André
RHÔNE
RHÔN
la-Côte
A4
N7
A72
n Alain Souzy et John Cuzin, responsables du parcours la SaintéLyon dans le passage du Bois d’Arfeuille le plus redouté par les coureurs. Photo Richard MOUILLAUD
Après une infidélité en 2015, la SaintéLyon va renouer dans la nuit de
samedi à dimanche avec l’effroyable
Bois d’Arfeuille. Placée juste après, la
montée inédite du “Rampeau” pimente un peu plus le secteur.
«V
ous êtes là pour la SaintéLyon ? Elle revient, alors ? »
Son gros chien montre les dents à la vue
des coureurs, mais l’an passé, la course
a manqué à cet habitant de la Bullière.
À la sortie de Sainte-Catherine, c’est
dans ce hameau que le sentier menant
vers le Bois d’Arfeuille prend sa source.
Découvert et introduit en 1974, le secteur n’a été évité que deux fois par le
trail nocturne : en 1993 à la demande
des coureurs d’un sponsor, et en 2015 à
l’initiative du flécheur de l’épreuve,
Alain Souzy. Ce membre du club du
CTL, co-organisateur de l’événement
avec la société ExtraSports, avait détourné le parcours sur la gauche juste
avant la Bullière, direction la longue
montée vers le “Signal” de Saint-André-la-Côte pour hisser la course à son
plus haut historique (934 mètres d’altitude). Mais « promis juré ! », disait-il :
l’incartade ne durerait pas. Il a tenu parole : « Impossible de ne pas y venir
deux années de suite. Le Bois d’Arfeuille, c’est l’Histoire de la SaintéLyon. »
Traversée à mi-parcours dans le sens de
la descente, cette zone fantomatique
(appelée “Derrière l’Inde” sur les cartes
d’état-major) fait cauchemarder. La mise en scène n’y est pas pour rien. On y
pénètre après 1 200 mètres d’approche
dans une obscurité totale. Un virage à
droite et c’est la bascule vers un goulot à
plus de 30 % miné de grosses pierres.
Un vrai coupe-gorge lors des éditions
neigeuses 2010 et 2011 qui ont beaucoup œuvré pour son épouvantable réputation. « Mais j’ai toujours pensé que
c’était usurpé. Il n’y a jamais eu plus de
blessés ici qu’ailleurs », affirme Alain
Souzy. 300 mètres à peine sur une
épreuve de 72 kilomètres, on a vu pire,
effectivement, comme épouvantail…
L’édition 2016 ne devrait pas aider à
restaurer son image. Car le flécheur a
déniché un nouvel obstacle : la montée
du “Rampeau” située sitôt franchi le
piège d’Arfeuille. « J’ai longtemps cru
que ce n’était pas possible d’envoyer les
coureurs là-dedans. Et puis cet hiver,
un jour où je devais être mal luné, j’ai
dance pour cumuler aujourd’hui près
de 65 % de chemins en pleine nature.
Au “Rampeau”, quelques heures de
tronçonneuses ont été nécessaires
pour dégager un chemin droit dans la
pente à travers les arbres. Après les
sueurs froides d’Arfeuille, voilà qui promet un coup de chaud avec un gain d’altitude de 190 mètres sur à peine 600
mètres pour
atteindre
Saint-AndréImpossible de ne pas y venir deux
la-Côte puis le
années de suite. Le Bois d’Arfeuille,
très mauvais
c’est l’Histoire de la SaintéLyon ~
Bois des MarAlain Souzy (Flécheur de la SaintéLyon) ches.
Dans l’affaire, la course
décidé d’y aller. Mais dans ma tête c’est gagne en violence ce qu’elle perd en déexpérimental », raconte Alain Souzy nivelé (1 730 m au lieu de 1 900 m l’an
qui s’arrache les cheveux toute l’année passé). D’autant qu’en début de course,
pour grignoter des kilomètres de sen- l’entrée dans les monts du Lyonnais à
tiers.
Sorbiers a aussi été corsée pour étirer
Il y a 15 ans, la route représentait 65 % les 7 000 engagés. Jamais sans doute, la
du parcours. À force de quadriller les SaintéLyon n’avait été si pimentée. En
monts du Lyonnais, il a inversé la ten- attendant 2017: « On me tanne pour
revenir au “Signal”, confie Souzy. A
priori, cela condamne Arfeuille. À
moins de faire un détour… »
} Pas de boue, mais des pierres et des
flaques
WEB +
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du Bois d’Arfeuille et de la montée du Rampeau.
www.leprogres.fr
L’édition 2016 de la SaintéLyon promet d’être rapide. Selon les prévisions
météo, les quelque 17 000 participants aux différentes formules de l’événement seront épargnés par la pluie et la neige. Seule perdure la crainte de
gelées alors que le thermomètre est annoncé aux alentours de zéro durant la
nuit. Côté parcours, les pluies abondantes des dernières semaines n’ont pas
créé d’importants champs de boue. Les coureurs devraient plutôt rencontrer une alternance de grandes flaques d’eau (notamment sur le GR7 à
l’approche de Sainte-Catherine) et de chemins très caillouteux en raison du
ravinement. « Dans certaines descentes, comme au Bois d’Arfeuille, c’est
dégueulasse (sic), prévient Alain Souzy. Des panneaux “danger” seront
installés. Mais sinon, je m’attendais à plus de boue. »
Benjamin Steen
PROGRAMME
n SaintéLyon
2016 3 et
4 décembre
SaintéLyon solo et relais 72km
(St-Etienne - Lyon) : départ à
0h00.
Saintexpress 44km (Ste-Catherine - Lyon) : départ à 23h00.
SaintéSprint (Soucieu-Lyon)
Saintétic 12km (ChamonostLyon) : départ à 23h00.
RHO - 1

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