Journal du management, coaching et conseil en recrutement
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Janvier - Février - Mars 2002 u rd Merlane au cœu MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT, JOURNAL D'INFORMATION TION DU GROUPE MERLANE Editorial Editorial Dans un contexte géopolitique insécurisant, la montée de l'individualisme des Français au travail s'accélère, entre autre sous les effets des décrets 35 heures. Le temps de travail devient une ressource rare, en particulier pour les cadres qui ont brutalement perdu leurs repères de management. Par ailleurs, les perspectives démographiques laissent présager une pénurie d'effectifs liée aux départs des baby-boomers d'ici 4 à 5 ans. Aujourd'hui, le balancier penche largement en faveur du temps de vie hors travail au profit d'une "civilisation des loisirs", du plaisir... Par un changement radical de priorités ou plus souvent sous la pression des contrôles des services de l'Etat, nombreux sont les cadres qui réduisent fortement leur implication, en particulier les nouvelles générations qui n'acceptent pas de "sacrifier leur vie personnelle" comme leurs aînés et s'engouffrent dans l'opportunité imposée. Le principe de plaisir déborde le principe de réalité dirait le psychanalyste, mais la réalité nous rappelle toujours durement à la raison ! L'environnement économique actuel nous impose de relever des défis majeurs afin de maintenir ou de développer la compétitivité de nos entreprises. Cette compétitivité passe par la capacité stratégique à se différencier, à apporter davantage de services à nos clients en particulier dans l'industrie, à créer plus de valeur ajoutée attendue, perçue et appréciée par ceux-ci. Encore et toujours ce sont les compétences des équipes, leur réactivité, leur implication stimulée par l'animation de l'encadrement qui permettront de réussir ces challenges. Est-on en plein paradoxe ? D'un côté, un désengagement massif doublé d'un risque de pénurie, avec, peut-être l'érosion de la valeur travail comme situation structurante du développement personnel, de l’apprentissage collectif des rôles et règles sociales... de l'autre, l'attrait du loisir qui nécessite davantage de moyens et suscite donc la revendication de revenus supérieurs, des aménagements du temps de travail pas toujours compatibles avec les attentes des clients... Bien sûr, il ne s'agit pas de chercher à s'opposer à un mouvement sociologique profond de retour à une meilleure qualité de vie, de recentrage sur des valeurs familiales, de quête d'authenticité, de nature etc... Le paradoxe réside dans l'excès et le déséquilibre : le changement par décret engendre le trouble et la perturbation. Il faudra certainement 4 ou 5 ans pour retrouver un nouvel équilibre satisfaisant à la fois l’évolution des aspirations des salariés et les nécessités croissantes de compétitivité des entreprises qui les emploient. Chemin faisant, chacun devra évaluer son "investissement travail" afin de maintenir son portefeuille de compétences en adéquation avec les besoins prioritaires de son entreprise et ainsi d'éviter de se dé-qualifier, de décrocher du rythme d'évolution ou, dans la tourmente, de “tomber du bateau” ; l'entreprise, quant à elle, doit savoir fidéliser les meilleurs mais, … pas à n'importe quel prix ! Jean-Claude MERLANE Président - Directeur général du Groupe MERLANE Marks & Spencer Le marathon d’Alain Juillet En pleine crise sociale, Alain Juillet est appelé par les Britanniques pour gérer la fermeture de tous les magasins Marks & Spencer de l’hexagone. Un marathon qui aboutit à un plan social exemplaire… Lorsque vous êtes nommé P-DG de Marks & Spencer début avril, l’opinion publique est déchaînée et tout le monde est contre vous : salariés, syndicats, médias, acteurs politiques. Peut-on bâtir un projet dans ces conditions ? e projet, je l’avais déjà dans la tête. D’ailleurs, si mon scénario n’avait pas été validé par les actionnaires britanniques, je n’aurais pas accepté ce poste. Mon plan était donc déjà bien élaboré lorsque j’ai pris mes fonctions : ramener le calme pour organiser le rachat des établissements français de Marks & Spencer, en utilisant l’article 122-12 du code du travail. Ce texte exige en effet du repreneur qu’il réemploie l’ensemble des personnels et qu’il respecte les mêmes niveaux de salaires, primes d’ancienneté etc. L Quelle a été votre première décision ? ’ai planifié une tournée de tous les magasins de France, pour rencontrer l’ensemble du personnel de chaque établissement en Assemblée générale. Chaque fois je m’y suis rendu seul, mon projet sous le bras. L’urgence, c’était de faire passer le message sur le projet de reprise. C’était aussi de renouer le dialogue, J n•5 2 • MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT N°5 - Groupe MERLANE interrompu brutalement. Je voulais également connaître dans le détail les préoccupations réelles des salariés, hors des arènes médiatiques. Ma grande surprise a été d’entendre partout une demande ayant peu de choses à voir avec la langue de bois officielle : on voulait avoir le choix, entre un départ négocié et un emploi chez le repreneur. Parallèlement, j’apprenais à comprendre l’entreprise, je cherchais un ou des repreneurs, je gérais les conflits au quotidien, et je rencontrais un maximum de monde ! La brutalité de l’annonce de fermeture avait complètement ruiné la confiance de l’opinion et personne n’avait conscience de la réalité du risque de dépôt de bilan. Jusqu’au mois de juin, l’objectif prioritaire a été de restaurer cette confiance perdue. Entre les médias, les salariés, l’Etat, les syndicats…qui fallait-il convaincre en priorité ? ucun des membres du comité central d’entreprise ne croyait au projet au départ. Il fallait qu’ils m’écoutent, qu’ils me laissent le temps de prouver mes compétences, qu’ils soient convaincus de ma bonne foi. Comme je m’occupe de redressement d’entreprises depuis vingt ans, j’ai montré mes références ! Ensuite nous avons choisi ensemble un expert chargé de faire un audit financier. Il fallait mettre à plat les vraies difficultés de l’entreprise et rompre le cou aux rumeurs de bénéfices cachés. Au mois de mai, j’ai organisé une conférence de presse où j’ai exposé tous les objectifs de mon plan. Tout de suite après, j’ai entrepris une véritable tournée des ministères A pour l’expliquer. En plein débat sur la loi de modernisation sociale, j’étais du mauvais côté de la barrière. Il fallait convaincre de notre volonté de préserver 1516 emplois et de mettre en œuvre les moyens nécessaires. La réussite ne pouvait venir qu’en collaboration étroite avec la fonction publique relayée par une information ciblée vers les médias. Pour être clair, avec l’Etat contre moi, j’avais peu de chance de réussir… Fin juin, alors que le projet semble avoir été compris, vous êtes séquestré 22 heures dans votre bureau. Que s’est-il passé ? l s’est passé l’incontrôlable. Ces comportements extrêmes parfaitement imprévisibles sont plutôt le fait d’individus isolés, capables en quelques heures de galvaniser un groupe traumatisé pour le conduire à des décisions irresponsables. Les médias étant avides de "situations-choc", renforcent cette influence des extrêmes qui apprennent très vite à les utiliser. Mais tout cela fait partie du jeu. Dans ces situations-là, il faut garder la tête froide, rester cohérent, et sans céder ne pas rompre le dialogue. Depuis trois mois, je construisais une relation de confiance avec les partenaires “officiels” de la négociation, comités d’entreprise, assemblées de salariés, pouvoirs publics. Je n’allais pas tout d’un coup, céder à la pression de quelques individus ne représentant pas la majorité de l’entreprise. Notez que cela a recommencé la veille de la signature mais là il s’agissait exclusivement de faire augmenter l’indemnité de licenciement… I LES FAITS - LES FAITS - LES FAITS - LES FAITS - LES FAITS • 29 mars 2001 : la direction de Marks & Spencer annonce par e-mail (!) son projet de fermeture de tous ses magasins en France et en Europe. En France, 1516 emplois sont directement menacés. À l’annonce du plan de restructuration, l’action progresse de 7%. Après Renault, Michelin, Danone, L’opinion publique s’émeut du cynisme des marchés qui engrangent des profits records au moment même où les salariés qui ont participé à la création des profits sont remerciés. • Les salariés de Marks & Spencer se mobilisent et vont jusqu’à Londres faire entendre leur voix. • 26 octobre 2001 : Le Groupe Galeries Lafayette propose à Marks & Spencer un plan de reprise, incluant un volet social. La chaîne de distribution britannique a jusqu’au 30 novembre 2001, soit un mois avant la date de fermeture des magasins, pour finaliser la négociation avec les partenaires sociaux. • 30 novembre 2001 : à minuit moins le quart, soit un quart d’heure avant l’expiration du délai fixé par les Galeries Lafayette pour maintenir leur offre, le Comité central d’entreprise approuve le plan de reprise. À l’issue du vote, les élus du CCE et le PDG, Alain Juillet, sortent sous les applaudissements de plusieurs dizaines de salariés qui avaient choisi d’attendre le résultat de la négociation. • Dès le 3 décembre, les 1516 salariés se voient proposer trois possibilités : un emploi sur le site repris par l’une des enseignes partenaires des Galeries Lafayette (groupe H&M, Virgin Megastore, la FNAC, C&A, Surcouf), un emploi dans une enseigne du groupe Galeries Lafayette (GL, Monoprix, Box&Co) ou un licenciement indemnisé sur une base de 1,3 mois par année d’ancienneté. Ils disposent d’un mois pour prendre leurs indemnités de départ au cas où la nouvelle enseigne située dans un rayon de 15 km autour de leur précédent lieu de travail - ne leur conviendrait pas. Dans le cas contraire, l’accord prévoit que les salaires seront maintenus pendant trois ans. Un plan jugé “exemplaire” par le journal l’Humanité... Été 2001. Vous n’avez plus que quatre mois devant vous… u quotidien, nous formions une petite équipe, avec la DRH et 3 conseillers chargés d’accompagner le projet : un avocat spécialisé en droit social, une consultante en communication interne et un consultant en lobbying et communication externe. Fin août, nous avons lancé une opération “bilan de compétences” assortie d’un plan de formation, pour donner aux salariés qui le souhaitaient, les moyens de bien préparer leur “transfert” chez le repreneur ou ailleurs. 900 personnes ont pu bénéficier de cette nouvelle approche. Les formations, de 2 à 5 jours, ont démarré dès la fin septembre. C’était une innovation sociale dont les médias ont peu parlé. Parallèlement, en septembre et octobre, pour occuper les esprits et préparer la négociation, nous avons démarré les tables rondes d’étude des points clés de la reprise, avec les partenaires sociaux. À fin octobre lorsque le groupe a annoncé sa position en faveur du groupe Galeries Lafayette, les véritables négociations ont commencé. Il nous restait un mois pour obtenir l’accord du Comité central d’Entreprise et des délégués syndicaux. A Réunions pendant 10 heures, 3 fois par semaine, c’est le rythme que prend la négociation… n effet. Nous étions une soixantaine autour de la table, dont deux représentants de la direction. C’est peu dire qu’il fallait de la méthode et de la clarté. Heureusement, nous étions d’accord sur l’ordre des priorités : d’abord négocier le plan de reprise, ensuite traiter la question des conditions de départ, pour ceux qui refuseraient de rester dans le groupe. C’était aller contre le sens du vent, puisque Danone, au même moment, proposait des indemnités de départ record, mais c’était aller dans le sens de l’emploi, du collectif, et de l’avancée sociale. Là, syndicats et moi étions du même avis. E En avez-vous tiré une leçon ? u-delà de la nécessité du dialogue, c’est une question plutôt qu’une leçon. Une question sur l’évolution de l’individualisation et ses conséquences sociales. Une large majorité de salariés a opté pour un départ avec prime plutôt qu’un emploi chez le repreneur. C’est dire le fossé qui s’est creusé entre les salariés, de plus en plus individualisés, et leurs représentants, syndicats et pouvoirs publics, qui avaient pourtant permis d’élaborer un très bon plan de reprise. Nous allons peut-être vers un système de démocratie directe, comme l’a expérimenté Christian Blanc (ex PDG du groupe Air France ndlr) en organisant un référendum auprès des salariés. Si cela se généralisait, ce serait à mon sens préjudiciable. Car au-delà de la crise syndicale à laquelle un tel système conduirait, cela reviendrait aussi à gommer des idées fortes, pourtant porteuses de progrès. Tous les acteurs devraient réfléchir ensemble à cette question… A MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT N°5 - Brèves Groupe Merlane • MERLANE INTERNATIONAL 3 questions à… Etienne Obert de Thieusies, Président de la Chambre Franco-Espagnole de Commerce et d’Industrie à Madrid MERLANE CONSULTANTS Une mission confiée par la DDTEFP du Tarn et Garonne Sensibiliser les entreprises à la gestion des personnels vieillissants Le passage à l’euro a-t-il eu des conséquences immédiates sur le développement du commerce franco-espagnol ? Les grandes entreprises avaient anticipé, étant déjà dans le "système euro" depuis plusieurs mois. Pour les petites entreprises en revanche, l’impact psychologique de la monnaie unique est évident. On voit que les décisions s’accélèrent avec la prise de conscience de la proximité du marché européen. La Chambre a-t-elle un rôle à jouer pour faciliter cet essor ? C’est même notre vocation essentielle, en particulier auprès des PME qui, en général, ne disposent pas en interne d’un service international. Recherche de partenaires, domiciliation juridique, listes commerciales, études de marché, nos services sont nombreux. Grâce au réseau des Chambres de Commerce et d'Industrie françaises nous appuyons ainsi déjà de nombreuses PME françaises. Quel est selon vous, le principal frein à lever ? Pour moi c’est le manque d’information, qui est souvent à l’origine d’une frilosité injustifiée. C’est pourquoi j’accorde une grande importance aux journées de sensibilisation que la Chambre organise régulièrement. Le mois dernier à Valence, nous avons réuni pendant deux jours des entreprises espagnoles et des partenaires comme l’ambassade de France ou l’A.F.I.I. Agence Française pour les Investissements Internationaux (ex DATAR). Nous y avons présenté en détail le marché français, ses particularités, son potentiel, sa position de plate-forme au cœur de l’Europe, mais aussi les possibilités d’aides en faveur de l’investissement. Dans ce domaine, nous nous impliquons jusqu’à la prise de rendez-vous, pour souder les premiers contacts entre tous les acteurs d’une stratégie européenne réussie… Durant l’été 2001, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) avait imaginé interpeller les entreprises sur le thème des personnels vieillissants et les incitait à lui faire parvenir des projets innovants sur la question. Mais peu d’entreprises ont eu connaissance de cette démarche. Et à l’évidence, la plupart n’étaient pas encore sensibilisés à cette problématique. À la Direction départementale du travail et de la formation professionnelle du Tarn et Garonne, il fut donc décidé qu’un état des lieux, réalisé à l’échelon local, devrait précéder l’appel à projets, de manière à déclencher chez les patrons une première prise de conscience. L’organisme confia à MERLANE Consultants le soin de réaliser cette première photographie. L’enquête, réalisée auprès d’un échantillon représentatif d’une trentaine d’entreprises, demandait aux dirigeants de mener une réflexion approfondie sur les points suivants : la pyramide des âges de leurs effectifs, les facteurs responsables du vieillissement ou de l’usure des salariés, la situation physique dans l’entreprise (aménagements de postes existants ou envisagés), les actions mises en œuvre pour la population concernée, les acteurs impliqués dans ces actions (salariés, inspection du travail...). Deux enseignements peuvent en être tirés : les chefs d’entreprise n’envisagent pas les plus de 50 ans comme une population problématique en soi. L’âge ne devient un critère décisif qu’à partir du moment où le travail peut présenter une réelle pénibilité, source d’usure physique ou mentale. D’autre part, la gestion des personnels vieillissants est directement reliée à la question de l’embauche des jeunes, sans pour autant qu’aucun dispositif spécifique, autour par exemple de la transmission des compétences, ne soit envisagé au niveau étatique. C’est l’une des pistes qui pourraient être approfondies, au-delà de cette première étape, unique en son genre. Chambre Franco-Espagnole de Commerce et d'Industrie Calle Ruiz de Alarcón, 7 - 28014 Madrid tel: +34/91.522.67.42 - fax: +34/91.523.36.42 MERLANE OUTSOURCING Législation sociale : entreprises étrangères cherchent traducteurs… Le décodage de la législation sociale française est devenu un enjeu stratégique pour les entreprises étrangères qui s’implantent dans l’hexagone. Il ne s’agit pas tant de faire face à sa complexité, mais surtout d’optimiser ces règles sans rompre brutalement avec les procédures et les usages du pays d’origine. Exemple : une société étrangère qui s’est implantée en France a appliqué son système d’intéressement aux résultats, basé sur une "prime qualité". Surprise des dirigeants : la prime suscite des remous. Le personnel n’a pas compris le principe, les partenaires sociaux eux, se sont empressés de demander des éclaircissements, sur le mode de calcul et sur les critères d’attribution. Lorsque MERLANE Outsourcing a mis à plat le principe de cette prime et sa finalité, le décodage a été rapide. Rebaptisée "prime d’objectif” (elle n’avait aucun lien avec la politique qualité), elle a été reconstruite sur le principe d’origine, mais avec des critères et des règles adaptés. Il est inutile d’essayer d’appliquer en l’état un dispositif pré-établi. Le plus efficace est de comprendre sa finalité stratégique et les objectifs poursuivis, avant de rechercher la plus fine interprétation de “l’esprit" de la règle. MERLANE SANTE ARTT : au tour des praticiens hospitaliers Le cadrage national présentant les dispositions générales de l’ARTT du corps médical hospitalier, signé en octobre dernier, frise l’ambiguïté : son application peut dépendre, outre de son interprétation, d’un certain "attentisme" du personnel médical ! Au delà des négociations qui courent depuis le premier protocole du 13 mars 2001, le cadrage de cet hiver a le mérite de fixer les marges de manœuvre possibles avec cependant une grande incertitude quant aux moyens. En effet, cet ARTT est d’un genre nouveau pour le secteur santé, puisqu’il s’adresse aujourd’hui à ceux qui ne comptent pas leurs heures et qui "rognent" sur leurs congés pour compenser avant tout le manque de personnel. Mais il est d’un genre particulier aussi car il propose de travailler moins pour un volume d’activité identique, quasiment à effectif constant. En effet, les 3500 postes prévus spécialement à cet effet ne représenteront que 1 à 2 postes au mieux par centre hospitalier (hors CHU), sans prendre en compte les nombreux postes vacants déjà problématiques. En Midi-Pyrénées, au delà des négociations en cours dans certains établissements, la mission nationale d’appui (MNA) en liaison avec l’ARH, a choisi le secteur sanitaire Nord Aveyron comme "site de simulation" ARTT médical et, plus particulièrement le CH de Rodez, pour lequel la conduite de l’opération pilote a été confiée à l’équipe de Merlane Santé. Le Groupe MERLANE est fort d’une expérience dans plusieurs établissements hospitaliers (Hôpitaux de Chartres, CH La Charte, CH Tourcoing…) pour l’ARTT du personnel non médical, et d’une mission identique à l’Hôpital de St Yrieix La Perche. MERLANE Santé intervient au CH de Rodez, en coordination avec l’ARH, pour une restitution des scenarii prévue à la fin du mois de juin. L’intervention repose avant tout sur l’explication du cadrage national auprès des praticiens et son analyse, ainsi que les possibilités offertes, avec un raisonnement à effectif constant. Elle s’appuie impérativement sur leur adhésion, élément déterminant pour l’exploitation des données et les projections attendues. Elle se base ensuite sur l’étude des plannings et agendas des praticiens hospitaliers en termes d’activité de jour, puis de gardes et astreintes opérationnelles ou de sécurité. L’étude de l’activité 2002 peut à ce stade servir de base de raisonnement pour extrapoler sur l’année 2003, en tenant compte des 40 demi-journées forfaitaires de congés ARTT, des nouvelles contraintes de repos et des 48 heures de travail hebdomadaires maximum lissées sur 4 mois. Toutefois, cette seule équation mathématique n’est bien évidemment pas "la" solution. Elle doit s’entourer d’imagination et permettre par le jeu de collaborations ou de synergies externes, tout autant que par la mutualisation des moyens en interne, de parvenir à des solutions qui trouveront leur pleine expression à partir de 2003. Merlane Santé propose dans cet esprit de raisonner en terme d’entité sanitaire juxtaposant les potentialités sectorielles et recherchant, dans l’intérêt des malades, mais aussi dans celui des acteurs de santé, des solutions adaptées et évolutives. Renseignements : Dr Henry-Jacques Buissiere, Merryl Phliponeau Gremiaux, [email protected] 3 4 • MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT N°5 - MERLANE Consultants "Etre humain…" En organisant ses cycles de conférences, MERLANE Consultants souhaite partager avec les chefs d’entreprises les études et les recherches qui nourrisent sa réflexion. C’est dans ce cadre que Serge Sampoux a animé récemment un petit-déjeuner consacré à la place du désir dans l’entreprise. Sur son bureau, Saint-John Perse chez La Pléiade ; au mur, le regard de Picasso qui peint. Et cette phrase de Paul Valery : "l’accés à la découverte passe par un mélange rare de concentration et de désir". On pourrait se croire dans l’antre de quelque universitaire érudit, pourtant, nous sommes dans le bureau d’un ingénieur. Serge Sampoux, chef de projet Colombus à Astrium, chargé du système informatique du module européen de la future station spatiale internationale. Membre du Cercle de la Concentration, créé par Edgar Morin et Jean-Louis Le Moigne, il se décrit lui-même comme "un ingénieur à la marge". Le péché mignon de ce scientifique, c’est la réflexion sur l’entreprise. Il a déjà écrit plusieurs ouvrages sur ce thème, qu’il garde pour l’instant dans ses tiroirs et qu’il publiera peut-être. Depuis 10 ans, à chacune de ses conférences, il a le don de rendre captivante sa profonde quête de sens. Il ne s’agit surtout pas de donner des leçons, ni de tirer des plans sur la comète. La créativité, la place du désir, le rôle de la gestion des compétences ou d’un système d’information, sont ses thèmes de prédilection. Pour exercer au plus haut niveau son esprit critique… L’entreprise, totalement opposée à l’idée même du désir… “ On a longtemps cru qu’une fois que l’homme franchissait les portes de l’usine, il oubliait son corps, il refoulait son imagination et se mettait à fonctionner comme une machine. C’est une vision cartésienne, qui oppose le monde du travail et le monde du loisir. L’entreprise a élu la rationnalité parce qu’elle est le meilleur moyen de prévoir et de contrôler. A l’inverse, le monde du loisir prend appui sur les sensations, les affections, les affectivités, les passions et les pensées, en un mot sur le corps ou plutôt, sur une vie incarnée. Puis on a redécouvert que cette opposition était artificielle, que l’homme n’était pas schizophrène au point de couper sa vie en deux. Evidemment, l’homme n’est performant que s’il combine son corps et son esprit, son désir et son devoir. Pendant ces trente dernières années, l’état d’abord, la plus grande entreprise du pays, mais aussi les grands groupes, les PME, ont intégré dans leur stratégie la notion d’homme fait de chair et de sang, avec un corps et un esprit indissociables. D’où la transformation du service du personnel en DRH, la communication qui devient essentielle, le confort qui n’est plus un luxe, les nouvelles pratiques sociales, l’importance des comités d’entreprise… ” Dans émotion il y a “motion”, le mouvement… “ Le premier désir de l’être humain, c’est d’être désiré. Ce désir se déploie sur une très grande échelle qui définit toute la variété de l’homme, du plus bas niveau qui est le désir d’être admiré, au plus haut, qui est le désir d’amour pur. On ne dira jamais assez comment il est possible pour l’entreprise de tirer profit de cette spécificité. Il s’agit de mettre l’homme en confiance, de le rassurer, de le faire rêver, de lui dire et redire l’importance de sa tâche, de sa fonction, de sa participation. Bien sûr, il ne faut pas tomber dans les louanges flatteuses. Il ne faut pas non plus pratiquer le jeu benêt de la carotte et du bâton. Ce petit jeu, au sens péjoratif du terme, est symptomatique d’une politique fondée sur la motivation. C’est le degré zéro de la psychologie de l’homme, ramené au rang de l’animal. Si l’on ne considérait plus la motivation mais le désir, on en viendrait à développer de nouvelles valeurs : la confiance, le respect, la prise de risque, jusqu’à la connivence, l’estime, le droit à l’erreur. Nous sommes très loin d’une prime ou d’une promotion, sans pour autant qu’il faille s’affranchir des récompenses, au contraire. Mais cette récompense viendrait avant, elle serait le nid du désir et non pas sa finalité. Le désir d’exister découle directement du désir d’être désiré, mais au lieu d’être centré sur le moi, il est ancré sur le monde. L’homme veut faire sa place, il veut comprendre et dire son mot. C’est selon moi une prétention infinie de croire que seules quelques personnes sont capables de cerner les enjeux et de tracer les lignes directrices de l’entreprise. Très souvent, la vérité vient d’en-bas, il faut être à l’écoute. Mais très souvent, trop souvent, la relation entre un supérieur et un subordonné est biaisée. Le supérieur veut avoir le dernier mot. Il écoute par politesse, objecte par compétence et synthétise, comme manifestation de son pouvoir. Il faut imaginer des réunions d’un autre type dans lesquelles le manager s’efface et prend en compte. Alors, autour de lui, des êtres humains auront enfin l’impression d’exister… ” Serge Sampoux (extraits) MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT N°5 - MERLANE International • Compétences Boiron: le principe actif Q’est-ce qui vous a conduit à engager ce plan de gestion par les compétences ? Pascal Blasco, directeur général adjoint de Boiron Espagne, responsable du projet : cette décision résulte à la fois d’une vision sociale propre à l’entreprise Boiron, d’une vision globale du marché de l’homéopathie en Espagne et du franchissement d’un seuil stratégique en 2000 : notre effectif venait d’atteindre 100 personnes. Depuis que nous nous sommes implantés ici en 1984, nous avons participé au développement de l’homéopathie en Espagne par l’information et la formation auprès des médecins et des pharmaciens. L’automédication étant encore très marginale en Espagne, c’est la qualité de la prescription qui fait tout, associée à un réseau de distribution performant. Avec la croissance régulière de l’activité, l’entreprise a grandi, il était devenu nécessaire de structurer nos valeurs, nos compétences et nos savoir-faire. L’objectif étant d’une part, de garder malgré notre taille croissante, une grande visibilité sur la gestion des hommes et des équipes, d’autre part, d’identifier nos chaînes de valeur et les compétences clés dont elles dépendent. Un an après le lancement du projet, le dispositif est en place. Avez-vous évalué le bénéfice ? Les bénéfices sont apparus dès la mise en place des premiers groupes de travail, par le fait d’envisager ensemble l’avenir de l’entreprise, d’élargir son champ de vision. Pour la méthodologie et l’analyse stratégique, nous avons eu l’appui du Groupe MERLANE, parce que nous avons trouvé là un interlocuteur en phase avec notre approche sociale et avec notre souci de pragmatisme. Deux chaînes de valeurs positionnent clairement l’entreprise : production et distribution, information et formation. Pour réfléchir aux moyens de développer les compétences clés liées à ces deux grands métiers, plus de la moitié des collaborateurs a participé à des groupes de travail. Grâce à cet investissement, nous avons adopté un langage commun, nous sommes plus que jamais fédérés par des valeurs et par des outils qui développent le travail en équipe, la part de l’animation et du management, une communication nouvelle. D’après votre analyse, quelles sont les conditions nécessaires pour "basculer" dans une gestion par les compétences ? Selon moi, le fait que le projet soit porté par la direction générale a été décisif. La seconde condition est de se donner du temps pour faire. Nous avons préféré bâtir le programme sur une année, pour l’animer en parallèle avec les affaires courantes d’une part, d’autre part pour prendre le temps d’aborder en concertation toutes les questions posées. Il fallait ces douze mois pour s’approprier le projet et l’ancrer en profondeur dans les valeurs de Boiron Espagne… En franchissant le cap symbolique de 100 salariés, Boiron Espagne a mis en place une stratégie de gestion des ressources humaines par les compétences. En 1796, dans son "Essai sur un nouveau principe*…", Samuel Hahnemann décrit pour la première fois les principes de l’homéopathie. Depuis les années 30, les laboratoires de Jean et Henri Boiron développent avec les plus grands spécialistes français la fabrication de médicaments homéopathiques. Avec le regroupement de leurs établissements lyonnais et parisiens, naît en 1967 l’entreprise Boiron. "Que chaque médecin, dans le monde entier, puisse connaître les médicaments homéopathiques et les utiliser dans sa pratique quotidienne", tel est le projet du groupe Boiron, aujourd’hui présent dans 50 pays. Dans la lignée de ses aînés, Christian Boiron est réputé pour sa vision sociale et ses convictions en faveur de l’épanouissement personnel des salariés. L’entreprise a été d’ailleurs régulièrement citée, visitée même, par différents ministres et hauts fonctionnaires, au titre d’une gestion des ressources humaines exemplaire. Plus d’infos sur l’homéopathie : www.boiron.com Plus d’informations sur Boiron en France : www.boiron.fr *" Sur un nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu’à nos jours ". 5 6 • MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT N°5 - MERLANE Outsourcing Comment optimiser la formation de mon “entreprise” ? Soumises à des obligations réglementaires lourdes, beaucoup d’entreprises s’enferment dans la gestion de la formation au risque d'en oublier sa finalité. Le cloisonnement, dans certains cas, entre DRH et service formation vient encore accentuer la déconnexion par rapport aux enjeux stratégiques. Le service Formation externalisée de MERLANE Outsourcing nous rappelle quatre règles d’or qui redonnent du sens à un plan de formation… Raisonner en termes d’investissement Cibler les besoins Avant même d’établir un quelconque plan de formation, il est nécessaire d’identifier clairement les compétences stratégiques pour l’entreprise. Une SII qui vient de décrocher un important contrat avec un laboratoire aura pour priorité immédiate de former ses informaticiens aux métiers de la santé, afin qu’ils soient capables de développer des systèmes adaptés au client. En revanche, une société de service pourra se donner pour priorité de développer les compétences managériales de ses cadres. D’autre part, le plan de formation n’est pas la panacée. Des séances de coaching plus individualisées ou une série de séminaires peuvent se révéler mieux adaptées aux besoins de l’entreprise. Définir des objectifs précis et mesurables La formation n’échappe pas à la règle. Le chef d’entreprise doit pouvoir mesurer son retour sur investissement. Cela suppose d’avoir fixé en amont des objectifs précis et mesurables. Que doivent savoir faire mes salariés au terme d’une session? Maîtriser des logiciels de bureautique ou avoir acquis des notions de programmation? Mettre en place les conditions de la réussite Pas de formation réussie sans l’adhésion des "formés". Dans la mesure où les plans de formation sont le plus souvent définis par la hiérarchie, il est indispensable d’expliquer les finalités de la démarche, afin que le salarié puisse s’approprier sa formation. Une pédagogie bien comprise commence par là... Faire de la formation un enjeu stratégique Le plan de formation efficace est celui qui met l’accent sur les compétences distinctives à développer, celles-là mêmes qui offrent à l’entreprise son avantage concurrentiel. Mis en cohérence avec la stratégie de l'entreprise, le plan de formation est un outil précieux de développement des emplois et des compétences clés. Il peut en outre contribuer à fidéliser les éléments les plus talentueux en leur donnant (en complément de la rémunération, des perspectives d'évolutions et de l'image de l'entreprise) la possibilité de développer leurs compétences et de maintenir leur employabilité. Dénicher les bons prestataires Dans certains secteurs comme la communication, la bureautique ou le management, l’offre de formation est pléthorique. Et le meilleur côtoie le pire. Les entreprises qui ont choisi d’externaliser la formation possèdent dans ce cas un avantage indéniable : leur partenaire, qui a une vision transversale du marché, va être capable de faire le tri parmi les fournisseurs ou au contraire de dénicher la perle rare dans des secteurs (santé, chimie...) où l’offre est plus mince. MERLANE Outsourcing possède ainsi une véritable base de données de formateurs, sans cesse réactualisée. La préférence est donnée aux prestataires créatifs qui savent mettre leur pédagogie en parfaite adéquation avec les besoins de l’entreprise. D’autre part, la possibilité pour les consultants de MERLANE Outsourcing de fédérer leurs entreprises clientes en groupements d’acheteurs optimise les coûts de formation. Repenser la pédagogie pour l’adapter à l’entreprise Trop souvent, les entreprises systématisent la formule du stage classique. La loi ne les pousse pas, il est vrai, à innover, dans la mesure où la référence en termes de gestion fiscale reste le groupe de stagiaires réunis physiquement dans une salle, en présence d'un formateur. Cependant, l’innovation en matière pédagogique reste possible dans le cadre de la loi. Sont à privilégier les systèmes modulaires, qui articulent le face à face pédagogique, l'autoformation, le benchmarking, l'expérimentation en situation réelle, le travail avec des experts… En mettant le stagiaire en situation nouvelle dans l’entreprise, on développe des comportements qui sont impossibles à transmettre dans un contexte scolaire. L’e-learning offre dans ce domaine des possibilités intéressantes. Il accélère la mise à jour des contenus, permet d’économiser du temps et de l’argent, offre une souplesse appréciable. Même si, pour l'heure, les prestataires se contentent de mettre en ligne des formations traditionnelles, sans utiliser toutes les ressources de l’interactivité, la tendance est au développement de dispositifs de formation mixant e-learning et méthodes classiques. Les entreprises elles, face à l’enjeu d’une gestion stratégique de la formation, attendent de plus en plus de proximité, de conseil et d’accompagnement… MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT N°5 - MERLANE Santé • Au chevet du bloc opératoire… Une enquête réalisée en 1992 par la CNAMTS auprès des établissements de santé pratiquant la chirurgie dressait un état des lieux assez sombre de l’offre de soins : elle se révélait pléthorique - 2,3 interventions par salle et par jour dans le privé ; 1,5 dans le public - et qualitativement mal adaptée : 80% des interventions relevant d’un niveau technique de moindre importance étaient ainsi réalisées dans des SOC (secteurs opératoires classiques) sophistiqués. En 1993, une nouvelle réglementation a donc imposé aux structures réalisant des actes chirurgicaux la mise en place d’une charte de bloc ainsi que d’un conseil de bloc, chargé de son application. Il s’agissait pour les établissements d’optimiser les moyens humains et matériels mis à disposition, dans le respect bien sûr de la réglementation. Dix ans plus tard, la mise en place concrète de cette charte ne répond pas toujours à l’objectif que lui avait assigné le législateur. C’est en tout cas ce que révèle le récent sondage réalisé par Georgette Péchou, cadre IBODE, consultante de MERLANE Santé, auprès de 190 blocs opératoires. Si certains établissements montrent une volonté réelle de s’organiser, beaucoup en revanche ne conçoivent pas encore la charte comme un projet à part entière, inscrit dans une démarche qualitative. En fait, l’obtention de l’accréditation représente pour 15% des établissements la motivation essentielle dans la mise en place de la charte. Dans 41% des cas, c’est l’infirmière du bloc opératoire, manager du bloc au quotidien, qui est à l’origine de sa mise en place. Dans un tiers des cas, c’est le directeur administratif qui en est l’initiateur. Quant au conseil de bloc, il est le plus souvent (75% des conseils) composé d’une équipe pluridisciplinaire qui arbitre les éventuels conflits, valide la programmation opératoire, les protocoles, organise rationnellement le fonctionnement du bloc et rédige le rapport d’activité annuel. Dans les faits, la présidence du conseil revient souvent au cadre IBODE (l’infirmière de bloc opératoire), seul capable d’appréhender toutes les spécificités du bloc. Se décentrer pour prendre en compte l’univers du patient Reste que la mise en place d’une charte et d’un conseil de bloc, tels que la réglementation les impose n’est pas une condition suffisante pour garantir la qualité des soins. Il s’agit avant tout d’un outil qui doit trouver sa place à l’intérieur d’une véritable démarche qualité, partant des besoins du patient pour trouver les moyens de les satisfaire. "Or il est quasi impossible d'être dans deux univers en même temps : celui du prestataire et celui du patient. L’univers du prestataire de soins (par exemple l’équipe opératoire) est un service voulu et réalisé ; l’univers du patient est un service attendu et perçu" explique Georgette Péchou. C’est ici que l’aide apportée par un consultant, capable d’analyser les pratiques et de les mettre en relation avec les besoins du patient, peut être décisive. La démarche proposée par Merlane Santé se développe en trois temps distincts : l’organisation du bloc est d’abord “décortiquée” en termes de ressources humaines et matérielles. Le bloc représente souvent un poste budgétaire important, dans la mesure où il est gros consommateur de personnel, d’équipements médicaux et de produits pharmaceutiques. Dans un second temps, un relevé d’activité est effectué, de manière à acquérir une photographie objective du bloc et de son fonctionnement. Ce relevé conduit naturellement à une réflexion sur l’efficience de la planification opératoire et sur la programmation au quotidien. Il reste enfin à trouver un consensus sur la nouvelle organisation à mettre en place et à la formaliser. Si le conseil de bloc n’a pas encore été créé, il s’avère indispensable, à ce stade, de le constituer. Le consultant accompagne alors cette création et participe aux premières réunions. Depuis 1993, une réglementation impose aux établissements de soins pratiquant des actes chirurgicaux de se doter d’une charte et d’un conseil de bloc. Un outil intéressant, s’il est intégré à une véritable démarche qualitative. 7 8 • MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT N°5 - Vie du Groupe MERLANE TELEX • Yves CACHIA, Consultant Associé, a été diplômé “Auditeur / Formateur ISO 9001 Version 2000" le 31 octobre 2001 par le BVQI et l’International Auditor and Training Certification Association (IATCA). Yves CACHIA accompagne les clients de MERLANE Consultants à la mise en œuvre d’une démarche qualité depuis une dizaine d’années. EMBARQUEMENT IMMEDIAT • Société Française de Coaching Michel FONADE est devenu membre titulaire de la Société Française de Coaching en décembre 2001. Créée en 1997, la Société Française de Coaching regroupe des professionnels qui exercent en profession libérale ou en cabinet conseil. Certains adhérents qui se sont engagés à respecter la déontologie de l’association et qui ont accepté l’évaluation de leur compétence par le jury d’un comité de titularisation sont devenus membres titulaires. Seuls ces membres peuvent se prévaloir du label SFCoach®. La Société Française de Coaching a comme objectifs de donner une définition rigoureuse au métier du "Coaching", de faire connaître et promouvoir ce métier, ses méthodes et ses pratiques, d’en définir et d’en faire vivre le cadre déontologique. Elle se veut également un lieu de recherche, de confrontation et de rencontres entre ses membres, dans un souci de partage et d’amélioration de leurs pratiques. • Le MEDEF a lancé depuis quelques années un ambitieux projet, "Objectif Compétences", qui vise à renouveler les modes de gestion des ressources humaines des entreprises. Le MEDEF met en place aujourd’hui des Observatoires régionaux des pratiques des entreprises en matière de gestion par les compétences. MERLANE Consultants fait partie des cabinets de conseil signataires d’une charte de partenariat et membre de l’Observatoire régional des compétences professionnelles de Midi-Pyrénées qui s’est réuni pour la première fois en décembre 2001. • Cycle de formation La Direction de l’Enseignement et de la Formation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Rodez-VillefrancheEspalion a fait appel à MERLANE Consultants pour organiser et animer un cycle de formation continue relatif à la gestion des Ressources Humaines. Ce cycle réunit tous les mois depuis la fin de l’année 2000 une douzaine de participants souhaitant approfondir leurs pratiques en matière de GRH. Une nouvelle session démarrera au cours du premier trimestre 2002. • MERLANE Consultants et Le TOLOSAN ont décidé de partager leur savoir-faire et de proposer une offre commune. LE TOLOSAN est un complexe hôtelier, de séminaires et de conférences, basé à Boussens (35’ de Toulouse-Blagnac). Ce site accueille les clients de MERLANE Consultants, en formation “outdoor”. Les animations clés en mains proposées par Bernard CAYZAC, Directeur du TOLOSAN (randonnées 4x4, rafting, canyoning, spéléologie, canoë-kayak, escalade, karting, montgolfière, sports d’hiver…) font partie des programmes de team-building proposés par MERLANE Consultants. • Le Groupe Merlane et CATALYSE, société de conseil en Management des Ressources Humaines implantée à Annecy, Lyon et Paris, développent leur collaboration sur des missions de formation au management et de coaching. CATALYSE a été créée en 1991 par Daniel CORTESI, son Directeur Général actuel. La société accompagne les directions générales et opérationnelles dans : - la réussite des projets de changement - la gestion des compétences de l’entreprise - le développement de la performance des équipes - le développement de la performance des managers. Le Groupe MERLANE entame une nouvelle campagne de pub à l’aéroport Toulouse-Blagnac, où il s’affichera du 6 mars au 2 avril et reprendra du 15 mai au 11 juin… LES PETITS DEJEUNERS 2002 AGENDA 24-25 AVRIL 2002 : EUROFORUM "Licenciements économiques : peut-on encore licencier pour motif économique ?" Conférence les 24 et 25 avril 2002, à l’Hôtel Ibis-Clichy, Paris 17ème. Jean-Claude MERLANE y animera un atelier pratique le 25 avril, de 14h15 à 16h15 sur le sujet : Gestion stratégique des ressources humaines : une solution pour recentrer les compétences sur la création de valeur et développer l’employabilité. Les autres professionnels et experts invités par EUROFORUM : • Didier MORFOISSE, Directeur des Ressources Humaines, SIEMENS France, • Luc VALENTIN, Conseiller aux Affaires Sociales, NATEXIS BANQUES POPULAIRES, • Catherine PONE, Chef du Service Droit et Réglementation du Travail, RENAULT, • Karima SYLVENT-MADI, Responsable Mission Fonds National pour l’Emploi, Direction Générale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle… Pour obtenir le programme complet : www.euroforum.fr. 24 JANVIER 2002 : MANAGEMENT PAR LES COMPÉTENCES Stéphane CHOLOT, DRH de 3A (Allaince Agro-Alimmentaire) et Jean-Claude MERLANE ont témoigné sur le thème Management par les compétences, le 24 janvier 2002, à l’occasion d’une rencontre du Club Dirigeants d’ADOUR COMPETITIVITE, à Pau. • Mardi 5 février 2002 – Paris La gestion stratégique par les compétences. Conférence co-animée par Alain DUMONT, Directeur de l’Education et de la Formation du MEDEF et JeanClaude MERLANE, Président Directeur Général du Groupe MERLANE. • Jeudi 7 février 2002 – Toulouse Le désir, source de motivation. Conférence animée par Serge SAMPOUX et François PEREZ, Consultant Associé. • Mardi 19 mars 2002 – Paris Les outils de la performance managériale. Conférence animée par Bob LARCHER, Consultant, avec la participation de Steven DILLINGHAM, Presentation Training & Consulting. Les petits-déjeuners de 2002 à Toulouse et Paris ont lieu respectivement au Crowne Plaza, Place du Capitole et au Pavillon Ledoyen, Carré des Champs Elysées de 8h30 à 10h30. Autres dates à retenir Toulouse jeudi 6 juin jeudi 13 juin jeudi 26 sept jeudi 24 oct jeudi 21 nov Paris mardi 18 juin mardi 24 sept mardi 19 nov GROUPE MERLANE SIÈGE SOCIAL- TOULOUSE FRANCE Actys 3 - BP 575 - 31317 LABEGE Cedex Tel. : (33) 5 61 00 91 91 Fax : (33) 5 61 39 23 16 e-mail : [email protected] www. merlane.com CARNET • Philippe CORBÉ a rejoint MERLANE Consultants depuis le 11 janvier 2002. Il a complété son diplôme d’Ingénieur en Génie Mécanique par un Mastère en Techniques Aéronautiques et Spatiales à SUP AERO et par un M.B.A. spécialisé dans le Transport Aérien à l’Université Autonome de Madrid. Philippe CORBÉ a été pendant 6 ans responsable de la Qualité de différentes structures dont l’Aéroport de Toulouse-Blagnac. Il a poursuit son parcours professionnel en Espagne dans une société de services qui accompagne ses clients à la certification ISO 9000. Il vient renforcer le Pôle Organisation de MERLANE Consultants et mettre au profit du Groupe MERLANE sa connaissance de la culture espagnole. • L’équipe du Service Formation Externalisé de MERLANE Outsourcing a accueilli Adeline FAURE le 4 février 2002. Diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse, Option "Métiers du conseil en management", elle a occupé le poste de Chargé de Mission à l’ASFO Grand Sud, à Cahors, durant 6 mois après avoir complété sa formation initiale par un stage de fin d’études à AIRBUS France, au service Ressources Humaines. MERLANE Outsourcing ayant pris en charge la gestion du Service Formation d’un quotidien régional, Adeline FAURE travaillera aux côtés de Jean-Michel MATHIEU, en appui, sur ce projet. BUREAU PARIS - ILE DE FRANCE 20 rue du 4 Septembre - 75002 PARIS Tel. : (33) 1 53 05 95 92 Fax : (33) 1 47 42 74 83 ESPAÑA DELEGACION MADRID C/Serrano 85, 4°D - 28006 MADRID Tel. : (34) 91 563 00 47 Fax : (34) 91 561 32 16 MERLANE AU CŒUR DU MANAGEMENT est une publication du Groupe MERLANE Directeur de la publication : Jean-Claude Merlane Rédacteur en chef : Henry-Jacques Bussière Conception et réalisation : Explorer Consulting Company • Rédaction : Isabelle Gervais • Crédit photos : Michel Dulherm • Fabrication : Passion Graphic - AGP Commission paritaire : en cours ISSN : en cours