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Guerre en RDC : Le gouvernement congolais refuse que l'Inde renforce les troupes de la Monuc
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Guerre en RDC : Le gouvernement
congolais refuse que l'Inde renforce les
troupes de la Monuc
par
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Kinshasa, 26/11/2008
Les casques bleus indiens dans le contingent
des soldats de la Monuc ne sont plus acceptés par le gouvernement
congolais qui réitère sa dénonciation et son reproche à ces éléments
déployés au front de l’Est pour leur accointance avec les rebelles du
CNDP de Laurent Nkunda Le gouvernement de la République
démocratique du Congo a annoncé mercredi son refus de voir des
troupes indiennes renforcer la Monuc, pendant que l’Inde est pourtant
le principal contributeur du contingent des Casques bleus de la
Monuc. Le gouvernement congolais reproche à ces soldats indiens de
la Monuc notamment d'avoir commis des "exactions" en RDC. Les
autorités congolaises ont transmis le week-end dernier à la Monuc une
lettre adressée au Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon,
correspondance dans laquelle il est écrit : "Nous récusons les troupes
indiennes", a indiqué à l'AFP le porte-parole du gouvernement, M.
Lambert Mende, ministre de la Communication et de la presse.
Le ministre Mende a précisé qu'il faisait référence au renforcement de
3.000 casques bleus pour la Monuc, tel que décidé la semaine dernière
par le Conseil de sécurité de l'ONU, en raison de la reprise des
combats entre la rébellion de Laurent Nkunda et l'armée congolaise
depuis fin août dans la province du Nord-Kivu. "Le gouvernement
congolais, comme tout autre gouvernement dans le monde, a
parfaitement le droit de récuser, pour des raisons de souveraineté et
d'Etat, le déploiement sur son territoire des troupes d'un pays", a
ajouté M. Mende.
Interrogé sur les raisons de ce refus, le porte-parole du gouvernement
congolais a répondu: "Nous n'avons pas d'explications à fournir à qui
que ce soit". Dans la lettre qui a été lue à l'AFP, le gouvernement
explique qu'"au regard des nombreuses exactions fort malheureuses
commises par certaines troupes au sein de la Monuc, la population
comprendrait mal que des contingents de même origine viennent
renforcer les effectifs de la Monuc".
Le document ne précise pas la nature des "exactions" mentionnées,
mais des Casques bleus, dont des Indiens, sont soupçonnés par l'ONU
d'abus sexuels. Les autorités congolaises "ont été très déçues que la
Monuc ne les ait pas soutenues dans leurs offensives", a, par ailleurs,
expliqué à l'AFP M. Xavier Zeebroek, directeur du Groupe
d'information sur la paix et la sécurité (GRIP).
Selon plusieurs sources diplomatiques, les autorités congolaises refuse
de nouvelles troupes indiennes car elles les soupçonnent également
"de collusion" avec M. Nkunda. En mars, un colonel indien stationné
dans le Nord-Kivu avait publiquement affiché son soutien au chef
rebelle, le qualifiant de "frère" qui "combat pour une noble cause".
Dans sa lettre, le gouvernement congolais "demande" en outre qu'"à
l'occasion d'un nouveau déploiement à l'Est de la République (dans le
cadre des rotations de troupes), les unités particulièrement ciblées par
l'opinion nationale soient affectées ailleurs qu'au Kivu". A la lecture
de ce document, "la brigade indienne doit quitter le Nord-Kivu", a
estimé un expert à Kinshasa. La position du gouvernement congolais
va assurément embarrasser profondément l'ONU. Avec environ 4.400
militaires en RDC, tous déployés dans le Nord-Kivu, l'Inde est en effet
le principal contributeur de la Monuc. Elle s'est portée volontaire à
hauteur d'environ 1.200 hommes pour renforcer la mission de paix,
selon des sources diplomatiques. C'est aussi l'Inde qui fournit la
totalité des hélicoptères de combat de la Monuc. Si les brigades
indiennes partent ou que les Indiens ne peuvent pas venir, "l'ONU
n'arrivera pas à trouver des remplaçants", prévient l'expert de la région.
La Monuc a confirmé qu'une lettre des autorités congolaises avait été
transmise au siège de l'ONU à New York, mais elle n'en a pas précisé
le contenu. "Le Secrétaire général fera part de l'inquiétude du
gouvernement congolais au Conseil de sécurité qui prendra une
décision", a simplement commenté mercredi le porte-parole de la
Monuc, Manodje Mounoubai.
La Monuc, qui est déployée depuis 2001 en RDC au sortir de cinq
années de guerre (1998-2003), est la plus importante mission actuelle
de paix de l'ONU, avec 17.000 Casques bleus. Le 20 novembre, le
Conseil de sécurité de l'ONU avait décidé d'envoyer 3.000 troupes
supplémentaires en RDC. Ni la nationalité de ces troupes ni leur date
d'arrivée n'ont encore été officiellement arrêtées.
Kinshasa rejette le dernier rapport de HRW
Les autorités de la République démocratique du Congo ont sévèrement
critiqué mercredi le dernier rapport de l'organisation Human Rights
Watch (HRW) dénonçant la répression mise à charge du président
Joseph Kabila contre son opposition. "C'est un rapport politisé et truffé
d'approximations", a rétorqué le ministre congolais de la
Communication et des Médias, M. Lambert Mende Omalanga.
La veille, HRW avait publié un rapport dénonçant la "répression
brutale" qui aurait été menée par le président Joseph Kabila contre son
opposition à Kinshasa et dans l'ouest de la RDC.
Près de 500 opposants y auraient été délibérément tués ou exécutés
sommairement et un millier de personnes arrêtées par les services de
sécurité depuis l'élection du président Joseph Kabila il y a deux ans,
selon l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New
York.
"Nous avons accueilli ce rapport avec une grande déception parce qu'il
jette l'opprobre et le discrédit sur les institutions issues des élections
de 2006", a réagi le ministre Lambert Mende Omalanga, porte-parole
du gouvernement congolais. Son but est de "peindre en noir la
situation des droits de l'Homme à l'ouest (de la RDC) pour occulter ce
qui se passe à l'Est du pays", a-t-il assuré, s'étonnant de cette
publication avant la tenue vendredi d'une session extraordinaire du
Conseil des droits de l'Homme de l'ONU consacrée à la RDC. "Il nous
paraît clair et nous pensons que la volonté de cette ONG, envers
laquelle nous avions jusque là beaucoup de respect, est de convaincre
les bailleurs pour bénéficier de nouveaux crédits (...)", a affirmé M.
Mende.

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