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La culture sous toutes ses coutures
31 JUILLET
1-2-3 AOÛT
2014
Faut des bizarros
incandescents :
Des culturels, des politiques même
des révolutionnaires de l’artistique.
Audacieux comme buffalo, lâchez les
vannes de l’engagement ! Esperanzah! 10
ans plus tard c’est beau, comme pompier
en calendrier, nos lendemains épanouis !
Cette saveur, tant de style : de la néo tout
ce que tu veux à ne savoir comment réagir.
Ça calcule, jusqu’à se coller la fièvre des
idées des uns aux pyramides de chiffres
des autres. C’est qu’il s’en prépare des
Esperanzah!, à tous continents.
Créatifs comme dix mille gosses
boudeurs qu’on est en devenir. Le paon
en asphyxie, nom d’un bénévole (au
hasard parmi dix mille bisous bisous).
Qui échappera à la photo de groupe ?
C’est nous, les indiens, qu’avons la plume
d’ange. Même le Hip-hop et la musique
de scène prennent l’herbe fraîche et la
mamelle laitière (surtout ne pas louper la
comtesse bio country). À la petite maison
esperanzienne dans la Lucerne, paroles
et actes à tous périmètres planétaires.
Ça ambitionne l’élan fédérant la chimère
ouverte. Dix mille mains à l’ouvrage des
lendemains de derrière nous-mêmes.
C’est nous les meneurs de loups qu’ils
disent (aussi du bois, faire danser le
peuple, les transgenres, les toilettes sèches
et le chant du durable (d.u.r.a.b.l.e.).
Ah ! la beauté des Jésus du monde trouble,
de l’après des empires du futur au no futur,
au bilboquet de l’entre deux concerts. Oh
ouiiiii ! Le masque de Zorro avec Toto au
milieu de la dépression. Always rock’n’roll
Monsieur Madame Tout-le-monde. On
gesticule nos révoltes de bizarros qui s’y
croient. Même les pas doués aux chants, aux
cris, aux sentiments dialectiques, les déçus
de l’intégration, autogestion sinon (aïe aïe
aïe, ils le disent tous). Tous présents, na !
Les autres plus qu’à s’accrocher à
l’élastique (je ne te dis pas de quoi ni d’où)
et ce n’est qu’un prélude, c’est le premier
jour avant l’énergie du jour d’après.
Boum ! Le petit coeur du paon fait
bouououm. Qu’en dire ? Ouille,
ouille, ouille. Ouiiiiiii !!!
souffle
Un air de
rébellion
sur Esperanzah!
• Xiane •
K : C’est votre premier festival en Belgique,
qu’en avez-vous pensé ?
Outernational : Le concept du festival est très chouette
car il propose des alternatives et des idées pour un
autre monde.
K : En parlant de cela, la musique peut-elle contribuer à
changer la société ou du moins les mentalités ? Considérez-vous votre musique comme une arme ?
O : La musique peut changer les esprits c’est clair, mais pas la société.
Il faut plus que de la musique pour ça. La musique est très importante
pour véhiculer des idées, donner de nouvelles perspectives et en cela,
ça peut être une arme mais elle ne suffit pas à changer la société.
K : Pourtant vos textes sont plutôt engagés ?
O : Oui, nos textes sont très radicaux mais pour changer les choses
il faut des gens, des actes radicaux.
K : Votre musique est aux confins de styles très divers, comment la définissez vous ?
O : Oui, notre musique se compose de pleins d’influences, elle peut inclure
divers sonorités : latino, reggae, hip hop, ... Nous on appelle ça du future rock.
AGENDA
de coup de
e sacré
en monstr
Little X Monkeys et sa pétillante chanteuse... Notre illustrateur
a flashé sur sa voix « soul-funk avec à la fois de l’énergie mais
aussi de la subtilité. Et de la douceur, oui c’est ça de la douceur ».
Bref il est amoureux. Du coup, chacun dans l’équipe y va de son petit
commentaire. Xiane l’a trouvée particulièrement enthousiaste « comme
on l’est quand on a tellement envie ». Et puis on parle quand même un
peu musique : « c’est de la country, ou plutôt de la folk » bein ouais les
gars, ça s’appelle du bluegrass. C’est sa première fois à Esperanzah!, et
sa première radio sur une chaîne nationale aussi semble-t-il. Il faut dire
que le groupe n’a que 2 années au compteur. Nous, en tout cas, on ne
serait pas contre repartir avec eux faire une ptite virée en Amérique...
Et puis y a eu The Broken Circle Bluegrass Band. Assez vite les corps
se sont déhanchés et les « yiihaaaaaa » ont commencé à résonner.
Arrivent ensuite les sautillements, les mains qui claquent et les ovations.
« Me gustas tu Esperanzah!, me gustas tu » nous lance la chanteuse.
Un beau compliment pour nous et un bel hommage à celui qui leur
succèdera dans quelques minutes en bas et pour lequel les festivaliers
commencent à déserter la cour...
Et puis, et puis,... Manu Chao... et des échos en demi-teintes !
« On l’a déjà vu 7 fois. D’un point de vue scénique, on s’attend toujours
à ce que ce soit chouette et ça l’était. Mais d’autres ont pensé comme
nous qu’il était temps qu’il fasse un nouvel album. On avait parfois
l’impression qu’il tournait en boucle. Là où il nous convainc toujours,
c’est à travers ses messages. Des messages forts, engagés,
appropriés ».
un ticket e
iqu
pour l’afr
Il est 19h30. Le site se remplit
petit à petit mais le plus gros de
la foule reste à venir. Ou plutôt il
est là, aux portes du festival, prêt
à échanger son ticket contre un
beau bracelet, le « Saint Graal » qui lui
ouvrira les portes de la Fête Promise.
Mais va falloir attendre, parce que 5.000
festivaliers qui arrivent en même temps,
ça prédit une longue file.
L’organisation appelle alors du renfort.
Ils sont une bonne dizaine, un peu
surprenants de prime abord. Puis
vient l’énergie, les voix, les chansons, ...
Et en un clin d’oeil, ils nous emmènent
découvrir les rites traditionnels du Togo
– leur culture, leur fierté – à travers des
danses dont ils ont le secret et le sourire de
l’Afrique qu’ils n’ont pas oublié d’emmener
avec eux. Avec la Compagnie du Tahougan,
c’est sûr ça va passer plus vite !
côté cour
15:45 The Summer Rebellion
18:15 Jah9
21:00 Alborosie
00:00 Dimmi
01:15 Jukebox Champions
côté jardin
17:00
DakhaBrakha
19:30 MORIARTY & Christine
Salem 22:30 Plaza Francia :
Catherine Ringer
(des Rita Mitsouko)
chante Müller & Makaro
(de Gotan Project)
Cinéma
17:00 Un homme est un Homme
19:15
Journey to Jah
e
uvert
scène déco
16:30 In Lakesh
19:00 Sysmo
22:00 Mocambo
e
Arts de ru
Sysmo
15:00 - 15:45 / 20:45 - 21:30
C
himerarium
15:30 - 16:00 / 17:15 - 17:45
18:15 - 18:45 / 20:15 - 20:45
21:15 - 21:45 / 22:45 - 23:15
Le farfadet
15:30 - 16:30 / 17:30 - 18:30
Les Wawa’s
15:45 - 16:45 / 15:15 - 18:15
20:15 - 21:15
Aparté 16:00 - 20:00 El Gabinete Poético 16:00 - 22:00
Les Tatoumages 16:00 - 22:00 Périples immobiles 16:00 - 22:00 Circular Paranoïa 18:30 - 18:45 Le Voyage fe Gaëllord
19:00 - 20:00
Mystérieuses coiffures
16:15 - 17:15 / 19:00 - 20:00
21:30 - 22:30
Au bord... 19:45 - 20:00
: http://kult.48fm.com
Il y a beaucoup de rage dans cette album ?
O : Oui la rage c’est bien mais après il faut
des solutions parce que la situation
de notre monde est terrible.
Points de distribution : Entrée, Point Info, Espace assoc’s, Radio Bistro, camping haut, camping bas • Édité par
K : Parlez-nous de votre dernier album ?
O : «Todos somos illegales» est un album conceptuel de
18 chansons. Même s’il est sorti il y a quelques temps, il n’a
jamais été aussi d’actualité avec ce qui se passe aux frontières.
Des gens meurent ou sont emprisonnés seulement parce
qu’ils rêvent d’une vie meilleure. C’est totalement rétrograde,
tout comme la domination masculine, l’esclavagisme
moderne, le capitalisme ou l’impérialisme d’ailleurs.
« Todos somos illegales » dénonce ces inégalités face aux
ressources, aux possibilités. Dans ce système, il n’y pas
de place pour nos rêves et les gens perdent espoir.
Illustrations : Hélène Jean-Bon (http://jean-bon.com) et Patrice Okapi (patriceokapi.tumblr.com) • Rédaction : Xiane, Aude Wéry, Martha Regueiro • Mise en page : Colienne Roberti
K : Oui mais qu’est ce que vous entendez excatement par ce terme ?
O : C’est l’énergie, l’intensité, la force, la puissance qui se dégagent
de nos chansons. Nous repoussons sans cesse les limites et il est
difficile de nous catégoriser. Le future rock c’est surtout un feeling.
Plus qu’une notion, c’est surtout une philosophie de la sonorité.