Le Forum de Coordination pour la Lutte contre l`Antisémitisme

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Le Forum de Coordination pour la Lutte contre l`Antisémitisme
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‫‏‬2102
Le Forum de Coordination pour la Lutte contre l'Antisémitisme
Évaluation annuelle 2012 – Image d'ensemble et tendances
Le Forum de
Coordination pour
la Lutte contre
l'Antisémitisme
Website: www.antisemitism.org.il
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‫‏‬Table des Matières
Résumé des directeurs
3
La France
5
La Grande-Bretagne
6
La Belgique
7
L'Autriche
8
L'Allemagne
8
L'Italie
9
La Hongrie
10
La Pologne‫‏‬
10
La Grèce
11
La Scandinavie
12
Les Républiques Baltiques
12
La Russie
13
L'Ukraine
13
L'Australie
14
Les États Unis
15
L'Afrique du Sud
15
Le Venezuela
16
L'Argentine ‫‏‏‬
16
L'Iran, le Yémen et la Tunisie
17-18
La délégitimation
18
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Résumé des directeurs
Le rapport se base sur des données qui ont été recueillies et publiées sur le site
du Forum de Coordination pour la Lutte contre l'antisémitisme. Naturellement, le
nombre d'incidents publiés dans le rapport ne reflète pas tous les incidents qui
ont réellement eu lieu, et souvent, les données sont sensiblement différentes de
celles publiées par les différentes communautés juives. Cependant, à notre avis,
les données en général reflètent les tendances.

L'année 2012 a été caractérisée par la poursuite de la hausse du niveau de
danger physique pour les communautés juives, surtout en Europe, par des
éléments islamiques extrémistes, mais également de la part de membres de
l'extrême-droite. L'année 2012 a en fait été l'une des années les plus mortelles,
alors que six juifs ont été tués (en France, en Iran et au Yémen) et plus de 170
incidents violents se sont déroulés.

Les communautés juives de France sont au centre des activités violentes et
elles ont subi au cours de l'année plus de 20% du nombre total d'incidents,
dont une hausse de 51 pour cent du nombre d'incidents violents. Dans ce
cadre, la France a subi deux attentats : l'attentat à Toulouse (19/3) au cours
duquel 4 juifs ont été assassinés et un jeune homme a été gravement blessé ;
et un attentat au cours duquel une grenade a été lancée à Sarcelles (19/9) et où
il n'y a pas eu de victimes. Mais cet attentat a révélé une organisation de
terrorisme islamiste dans cinq villes de France.

L'aggravation en France a nettement clarifié que l'antisémitisme islamique ne
dépendait plus, pour éclater, d'un catalyseur extérieur comme une escalade du
conflit entre Israël et les arabes au Moyen-Orient, mais était devenu un
phénomène qui se nourrit de lui-même. Ainsi, l'attentat à Toulouse a été
perpétré pendant une période qui ne comprenait pas d'événements particuliers
au Moyen-Orient. De plus, non seulement les atrocités commises
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au cours de l'attentat n'ont pas généré d'examen de conscience mais elles
ont même engendré une inspiration et un sentiment d'identification qui se
sont traduits par une vague de violence, principalement envers des jeunes
juifs dans des environnements scolaires ou près de synagogues. Au cours
des six semaines suivant l'attentat, ont été recensés 148 incidents dont 90
dans les dix jours qui l'ont suivi.
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
Parallèlement aux incidents qui se sont déroulés en France, nous avons été
les témoins d'une violence musulmane dans plusieurs villes d'autres pays
européens.
Le
nombre
d'incidents
dans
les
autres
états
est
considérablement inférieur mais ils pourraient être le signe de l'expansion
de la tendance. Dans ce cadre, nous pouvons mentionner Malmö en Suède ;
les intentions d'attentat à Milan, et des incidents violents au Danemark, à
Milan et en Allemagne. Cela à l'encontre du passé ou, à Milan et en
Allemagne, l'antisémitisme n'était l'apanage que de l'extrême-droite.

Suite à la crise économique, les succès politiques de l'extrême-droite se
poursuivent. Dans ce contexte, il faut souligner cette année l'entrée du parti
néo-nazi "L'Aube Dorée" au Parlement grec avec 6,7% des voix électorales.
Le parti n'hésite pas à se servir de rhétorique antisémite provocatrice
comprenant la lecture d'un chapitre des "Protocoles des Sages de Sion"
devant le Parlement et le négativisme de l'Holocauste. Parallèlement, en
Ukraine, le parti antisémite "Svoboda" a réussi à entrer au Parlement avec
environ dix pour cent des voix.

En Hongrie, ce qui a prédominé est la montée des manifestations
antisémites de la part du parti Jobbik, dont les membres ont exalté
l'importance de la "pureté de la race" et ont demandé de compter les juifs du
pays, qui constituent un "risque pour la sécurité".
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
La consolidation politique de l'extrême-droite a également eu un impact
direct sur les incidents sur le terrain. Cette année, a prédominé la hausse du
nombre et de l'intensité d'incidents en Hongrie et en Ukraine (y compris des
incidents violents), de même qu'en Autriche, en Italie et dans d'autres pays.

Au Moyen-Orient, le débat antisémite s'est même consolidé encore
d'avantage. A ce sujet, nous soulignerons que deux juifs ont été assassinés
à cause de leur judaïcité, l'un au Yémen et l'autre en Iran.

Les actions de délégitimation contre Israël n'ont pas obtenu de succès dans
le domaine des boycotts ou de l'activité provocatrice face au frontières
d'Israël, et, par conséquent, n'a pas eu d'impact substantiel sur les
communautés juives. Cependant, il faut garder en mémoire que cette activité
même engendre dans une certaine mesure un sentiment selon lequel
l'activité antisémite est "permise".
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Détails de l'image d'ensemble et évaluation par régions :
La France

En 2012, la France a été caractérisée par une hausse de 21 pour cent de l'ensemble
des incidents et de 51 pour cent de l'ensemble des incidents violents, et à leur tête la
fusillade (19/3) à l'école juive de Toulouse (au cours de laquelle 4 juifs ont été tués et
un jeune homme a été gravement blessé) et l'attentat consistant au lancer d'une
grenade dans un supermarché juif (19/9) à Sarcelles (une ville dans la banlieue de
Paris).

En 2012, on dénote trois vagues d'escalade : l'attentat à Toulouse, le mois du
Ramadan et les fêtes de Tishrei.

Les incidents ont clarifié que l'antisémitisme islamique ne dépendait plus d'un
catalyseur extérieur comme une escalade du conflit entre Israël et les arabes au
Moyen-Orient pour éclater, mais était devenu un phénomène qui se nourrit de luimême. Ainsi, l'attentat à Toulouse (19/3), qui a été perpétré pendant une période qui
ne comprenait pas d'événements particuliers au Moyen-Orient (à l'encontre de
l'aggravation observée en 2009 après l'opération "Plomb Durci"), non seulement n'a
pas généré d'examen de conscience mais a même engendré une inspiration et un
sentiment d'identification qui se sont traduits par une vague de violence,
principalement envers des jeunes juifs dans des environnements scolaires ou près de
synagogues. Au cours des six semaines suivant l'attentat, ont été recensés 148
incidents (dont 90 dans les dix jours qui l'ont suivi), et cette tendance s'est également
poursuivie au cours des mois de mai et de juin.

Au cours du seul mois d'août (le mois du Ramadan), 30 incidents ont été recensés
(dont 9 incidents violents), une hausse de 150% en comparaison avec le mois d'août
2011 (également le mois du Ramadan).

Au cours des fêtes de Tishrei (septembre-octobre), 21 incidents contre les
communautés juives de France ont été recensés, dont 10 attaques violentes.
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
Suite à l'attentat de Sarcelles, un groupuscule local indépendant du Jihad a été
révélé.

Parallèlement aux organisations violentes, on a observé un climat permettant le
débat antisémite dans la population (expressions faisant l'éloge de l'assassin de
Toulouse, liberté d'action de boycott et de délégitimation d'Israël).
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La Grande-Bretagne

Selon le rapport du CST, en 2012, une hausse du nombre d'incidents antisémites a
été observée en Grande-Bretagne par rapport à l'année 2011. On a noté une hausse
importante du nombre d'incidents reportés à Londres, contre une baisse du nombre
d'incidents dans la région de Manchester.

Une hausse importante du nombre d'incidents antisémites s'est avérée lors de deux
périodes – au mois de mars, suite au meurtre des juifs à l'école "Otzar Hatorah" à
Toulouse, et pendant l'opération "Pilier de Défense" à Gaza (novembre).

Les incidents antisémites ont compris des agressions violentes, l'une d'elle a même
été catégorie comme violence extrême ; la profanation et des dégâts infligés à des
biens juifs ; un comportement offensant – harcèlements verbaux, graffiti offensants,
lettres de haine, slogans insultants sur des terrains de football et autres.

Au cours de l'année, s'est déroulé le procès du couple Khan, un couple de
musulmans ressortissants de la Grande-Bretagne qui avaient été arrêtés en 2011 en
suspicion d'avoir planifié un attentat dans des cibles juives et israéliennes à
Manchester. Le couple, qui n'agissait pour le compte d'aucune organisation terroriste,
a été inculpé et condamné à de longues peines d'emprisonnement.

La Grande-Bretagne continue à constituer l'un de principaux pôles d'action en
Europe dans les domaines de l'antisémitisme, de l'antisionisme et de l'attitude antiisraélienne. En Grande-Bretagne, se déroule une vaste activité sur toutes les scènes
extrémistes – la scène islamique, d'extrême-gauche, et d'extrême-droite. De plus, on
y observe un antisémitisme latent enraciné dans une partie de l'élite et des médias.
La Grande-Bretagne continue à constituer le pole d'activités de délégitimation
d'Israël.
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La Belgique

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De règle générale, le niveau d'antisémitisme en Belgique est faible, mais le nombre
d'incidents antisémites a augmenté de près de 45%, alors que l'essentiel des
incidents ont été reportés peu de temps après l'attentat à Toulouse et en ont été
inspirés. Parmi les principaux incidents violents : l'attaque d'un conducteur de bus qui
transportait des jeunes filles juives (11/5), l'agression d'un homme juif (23/4) et la
tentative par un crâne-rasé d'écraser la foule à la sortie d'un Beit Midrash (maison
d'étude de la Torah).

En Belgique, on note une radicalisation islamiste également dans la politique. Ainsi,
dans deux municipalités des alentours de Bruxelles, ont été élus des représentants
du parti "Islam" (Islam extrémiste) qui, quelques jours seulement avant leur élection,
avaient exprimé leur soutien à l'application de la loi de la charia dans leurs
municipalités.

De plus, dans le domaine politique, il est à noter que lors de la campagne des
élections municipales (14/10), une vague de diffamations antisémites sans précédent
contre des candidats juifs, liée à leur judaïcité, a eu lieu.

Il est à noter que la hausse des incidents n'a pas uniquement été générée par les
éléments musulmans mais a également inclus des crânes-rasés. Cependant, selon
notre opinion, il existe en Belgique, la France est considérée comme un modèle.
L'Autriche

Selon le dirigeant de la communauté juive de Vienne, le nombre d'incidents
antisémites en Autriche a doublé au cours de cette année. La majorité des incidents
ont été perpétrés par des organisations d'extrême-droite.
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11

Au cours de l'année, deux incidents de confrontation se sont déroulés entre la
communauté juive et l'extrême-droite dirigée par Strache, cela suite à la publication
d'une et d'une expression à caractère antisémite caricature antisémite sur son site.
L'Allemagne

Selon le Secrétaire d'État, Krömer, au cours des trois premiers mois de l'année 2012,
90 incidents à caractère antisémite se sont déroulés à Berlin, par rapport à 89
incidents au cours de toute l'année 2011.

Au mois d'août, une agression particulièrement violente d'un rabbin à Berlin a été
perpétrée par un musulman. L'essentiel des incidents a été des profanations de
tombes juives et des graffitis antisémites.

Au cours de l'année dernière, des manifestations antisémites se sont exprimées en
Allemagne sur la base de délégitimation d'Israël avec une connexion inhabituelle
entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche. Parallèlement, de la propagande
antisémite et anti-israélienne a été propagée par le mouvement néo-nazi
AUTONOME NATIONALISTEN NORD THURINGEN, et la branche du parti NPD
dans la ville de JENA a exprimé son identification avec la propagande appelant au
boycott de produits israéliens soutenue par le maire de la ville et l'organisation de
gauche PAC CHRISTI.
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L'Italie
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
Une hausse importante (de près de 100%) du nombre d'incidents antisémites en
2012 en comparaison avec l'année 2011, a été notée, principalement de la
propagande, des graffitis et la profanation de cimetières/ synagogues/ mémoriaux.

De plus, ont été recensés plusieurs incidents de menaces et d'agressions verbales à
contexte antisémite. Par exemple : agression verbale d'un père et de son fils, alors
qu'ils sortaient d'une synagogue, par des néo-nazis à Milan ; des slogans antisémites
sur les terrains de football et une menace proférée par un instituteur sur sa page
Facebook d'abattre des juifs dans la synagogue de Turin.

Cette année, a prédominé une hausse du niveau de menaces de la part de l'Islam
radical : l'Unité de Lutte contre le Terrorisme a arrêté (mars 2012) un jeune homme
âgé de 21 ans, d'origine marocaine, qui détenait des plans des environs de la
synagogue centrale de Milan ainsi que des documentations sur les arrangements de
la sécurité sur place. Le jeune homme est suspecté d'avoir planifié plusieurs attentats
terroristes, dont un à l'encontre de la synagogue de Milan.

Le parti néo-nazi grec "l'Aube Dorée" a ouvert une branche en Italie (21 décembre) et
a annoncé son désir de participer aux élections générales prochaines.
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La Hongrie

En Hongrie, on a dénoté une hausse visible du nombre et du niveau d'incidents
antisémites qui ont également compris, cette année, des incidents violents en plus
de profanations de cimetières/ mémoriaux, de slogans antisémites et de drapeaux
israéliens brûlés. Les incidents violents envers des juifs ont constitué en l'agression
du président de la branche de la communauté juive de Budapest, alors qu'il sortait de
la synagogue, ainsi que l'agression d'un vieillard âgé de 70 ans.

L'antisémitisme en Hongrie est traditionnel et classique alors que l'extrême-droite est
responsable de la plupart des activités antisémites, et que les éléments dominants
qui dictent et incitent la plupart des activités sont les dirigeants de Jobbik et les
sympathisants du parti, y compris des éléments appartenant à la Nouvelle Garde
Hongroise.

Cette année, a également prédominé la hausse de la virulence des expressions
émises par Jobbik, qui ont compris des études pour examiner la présence de juifs au
sein du parti et la demande de recenser tous les juifs du pays, car ils constituent un
danger pour la sécurité. Il sera souligné que le gouvernement hongrois et de
nombreux politiciens ont sévèrement condamné les propos du député.
La Pologne

Cette année, tout comme l'année précédente, une hausse relativement élevée (environ
40 incidents reportés) du niveau de l'antisémitisme en Pologne a été dénotée. Cela,
bien que la communauté juive du pays soit petite (environ 2000 juifs).

Les incidents antisémites en Pologne ont surtout compris la profanation de cimetières
et de monuments à la mémoire de victimes de l'Holocauste, des graffitis et de la
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propagande antisémite disséminée dans tous les médias à caractère religieux ou
nationaliste. De plus, en Pologne, prédomine un "antisémitisme de terrains de football"
qui comprend des affiches, des slogans et des "chansons" antisémites.
La Grèce
 Pour la première fois, le parti néo-nazi "l'Aube Dorée" est entré au parlement grec
(obtenant environ 7 pour cent des voix électorales), alors que celui-ci prend en fait la
place de "LAOS", le parti néo-fasciste qui n'a pas réussi cette fois à obtenir le
pourcentage requis pour entrer au parlement. "L'Aube Dorée" est encore plus
extrémiste que "LAOS" tant dans sa rhétorique que par ses actes.

"L'Aube Dorée" a adopté une formule similaire à celle des partis d'extrême-droite en
Europe : une rhétorique contre les immigrants et les minorités et l'exploitation de la
crise économique en Europe. Malgré son succès aux élections, "l'Aube Dorée" n'est
pas rentrée dans le gouvernement. Le site internet du parti publie des articles
antisémites virulents comprenant une attitude positive en faveur des "Protocoles des
Sages de Sion", qui ont été lus au Parlement grec.

Le niveau des incidents antisémites est resté similaire à celui de l'année dernière, et a
principalement compris la profanation de cimetières / mémoriaux et le négativisme de
l'Holocauste par les dirigeants de l'extrême-droite.
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14
La Scandinavie

Les caractéristiques antisémites, le niveau et le nombre d'incidents antisémites qui ont
été reportés en 2012 en Scandinavie (Suède, Norvège, Danemark et Finlande),
ressemblent à ceux de l'année 2011. Le nombre d'incidents reportés a été relativement
bas. Cependant, il faut prendre en considération le fait qu'une grande partie des
incidents n'ont pas du tout été reportés.

En Scandinavie, les organisations d'extrême-gauche mènent la campagne antiisraélienne. Cela s'exprime par des appels lancés de temps en temps, y compris par les
principaux médias, d'instaurer un boycott universitaire contre Israël et de boycotter
également des produits en provenance d'Israël. Le phénomène est particulièrement
prédominant en Norvège, où différents organismes exigent de boycotter Israël dans
différents domaines.

En Suède - La ville de Malmö continue à constituer l'un des centres les plus virulents
d'antisémitisme contre les juifs de l'Europe de l'Ouest, à cause de crimes de la haine
antisémites, certains violents, de la part de la vaste communauté musulmane de la ville.
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Les Républiques Baltiques

L'essentiel des activités antisémites dans ces pays a eu pour origine l'extrême-droite
et les néo-nazis.

Faisant partie du réveil de l'attitude nationaliste dans la période postcommuniste,
une activité pour la commémoration et la louange des forces nationalistes qui furent
responsables du meurtre de juifs au cours de la Seconde Guerre Mondiale est
organisée dans ces pays.

En Lituanie et en Lettonie, des incidents violents se sont déroulés ; en Estonie, le
niveau d'antisémitisme est relativement peu élevé en comparaison à ces deux pays
et quelques cas isolés y ont été recensées.
La Russie

Au cours de l'année 2012, une baisse du nombre d'incidents antisémites reportés en
Russie a été notée par rapport à l'année 2011 (20 incidents contre 38). Des
manifestations d'antisémitisme se sont exprimées par des incidents violents, des
graffiti, des dégâts et la profanation de sites identifiés avec les juifs (comme des
synagogues et des locaux de la communauté juive). De plus, l'antisémitisme
continue à constituer un élément de l'idéologie de politiciens et de personnalités
publiques nationalistes.

Parmi les incidents prédominants : le jet de cocktails Molotov sur une synagogue de
Saint Petersburg (mars), et une explosion à proximité d'une synagogue à Derbent
situé dans la République du Daghestan au nord du Caucase (octobre).

Au cours des dernières années, une partie importante des activités violentes de
l'extrême-droite et des néo-nazis sont dirigées contre des immigrants et d'autres
minorités ethniques en Russie.
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16
L'Ukraine

En 2012 également, la violence antisémite a prédominé dans les rues de l'Ukraine.
Au cours d'incidents violents, des blessures ont été infligées à 4 juifs (à Kiev, à Uman
et à Bérégovoy). L'un d'eux a été grièvement blessé au cours d'une agression alors
qu'il rentrait chez lui de la soirée du Seder (avril). Le nombre d'incidents qui ont été
reportés a été similaire au nombre d'incidents recensés en 2011 (une trentaine
d'incidents).

L'essentiel des incidents antisémites a été la profanation de synagogues, de
cimetières et de monuments à la mémoire de victimes de l'Holocauste ; des graffitis ;
et de nombreux harcèlements de juifs venus en visite à Uman. Incidents antisémites
prédominants : jet de cocktail Molotov vers une synagogue à Krementchoug
(janvier) ; action d'un restaurant à Lvov qui distribuait aux clients des chapeaux avec
des mèches latérales pour se moquer des juifs orthodoxes, alors que le menu ne
comprenait pas les prix afin que les clients les négocient avec les serveurs ; des
policiers de Kiev, venus s'occuper d'une bande de personnes ivres qui avaient

prononcé des slogans grossièrement antisémites, se sont joint à eux pour crier des
slogans antisémites.

L'essentiel des activités antisémites en Ukraine, activités violentes inclues, ont pour
origine la scène de l'extrême-droite et néo-nazie.

Au cours des dernières élections en Ukraine (octobre 2012), le parti d'extrême-droite
Svoboda a obtenu plus de 12% des voix électorales. C'est la première fois que le
parti nationaliste à caractère fortement antisémite parvient à obtenir le pourcentage
de voix minimum et cela éveille une certaine inquiétude parmi les juifs ukrainiens. Les
dirigeants du parti attaquent fréquemment les juifs et leur chef a même déclaré qu'il
fallait «libérer l'Ukraine du contrôle des russes et des juifs».
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L'Australie

Selon les données dont nous disposons, il y a eu une baisse importante du nombre
d'incidents antisémites au cours de la dernière année par rapport à l'année
précédente. La plupart des incidents antisémites étaient des harcèlements verbaux et
des graffiti ou des mails à caractère antisémite, sans incidents violents.

En même temps, se poursuit une activité intense de la part des organisations de
délégitimation dont les expressions se multiplient. Ainsi, par exemple, une
manifestation du mouvement BDS a été organisée pour la première fois à Brisbane
(25 août), une importante manifestation de BDS s'est déroulée à Melbourne (18 mai)
et une manifestation du BDS a eu lieu pendant l'inauguration du Festival des Films à
Melbourne (28 août). Des organisations anti-israéliennes et pro-palestiniennes ont
également été organisées face à des événements de la communauté juive.

Selon le "Conseil Exécutif du Judaïsme Australien" (Executive Council of Australian
Jewry), l'organisme regroupant toutes les organisations juives d'Australie, l'activité de
boycott contre Israël, et principalement les actions réalisées devant des magasins de
Max Brenner, ont incité une forte hausse du nombre de manifestations et d'incidents
antisémites, pas seulement en Australie, et cela dans le contexte de l'utilisation de
réseaux sociaux et de sites de partage de dossiers.
Les États Unis

Cette année également a été caractérisée par un niveau élevé d'antisémitisme aux
États-Unis, tant sur le plan du nombre d'incidents antisémites que sur le plan de
leur gravité.

Les incidents prédominants sont des incidents violents dont des agressions
physiques, des agressions à l'arme blanche, le jet de cocktails Molotov sur une
synagogue, des tentatives d'écrasement et autres. Cela, parallèlement à la
profanation et au vandalisme de sites juifs, de destruction de biens, et à l'inscription
de graffiti insultants.
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L'Afrique du Sud
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
Cette année, a été dénotée une baisse du nombre d'incidents antisémites par rapport
à l'année dernière. L'essentiel des incidents a été des graffiti et des cas de
harcèlement verbal sans incidents violents.

La tendance de délégitimation d'Israël par des éléments du gouvernement de
l'Afrique du Sud se poursuit avec le soutien de l'Église et des unions professionnelles.
Ainsi, la décision du gouvernement de l'Afrique du Sud d'imposer un boycott d'articles
provenant de colonies et d'annuler la délégation de maires et de hauts fonctionnaires
du Comté de Kwazulu-Natal en Israël par l'organisation BDS de l'Afrique du Sud
(août).
‫‏‬
Le Venezuela

Au Venezuela le taux élevé d'antisémitisme se maintient. En 2012 également, la
communauté juive de ce pays a subi des expressions d'incitation antisémite avec le
soutien du régime et des sympathisants du président Chavez. Dans ce contexte, de
nombreuses expressions antisémites ont été entendues au cours de la propagande
électorale envers les juifs, Israël et le candidat à la présidence Henrique Capriles
Radonski. De plus, des slogans insultants et des croix gammées ont été tagués sur
des locaux juifs.

L'incident au cours duquel la synagogue centrale de Caracas, Maripérez (novembre)
a été attaquée, a prédominé par sa gravité - une foule en colère a scandé des
slogans contre Israël et brûlé son drapeau, puis tiré des pétards dans la synagogue.
La foule criait dans les rues «les juifs sont des assassins, sales juifs, arrêtez de tuer
des innocents». Début 2009, pendant l'opération "Plomb Durci", cette synagogue
avait été attaquée avec une grande violence.
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L'Argentine

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L'année 2012 a été caractérisée par une certaine hausse du niveau d'antisémitisme
en comparaison avec l'année 2011. L'essentiel des incidents a été des graffiti.
L'incident antisémite prédominant : le cimetière juif de La Matanza à Buenos Aires a
été brutalement vandalisé (novembre), les nouveaux bureaux du cimetière ont été
détruits, des ordinateurs ont été arrachés de leurs places et des téléphones ont été
cassés.

Le rapprochement des liens entre les communautés Shiite et S'unit se poursuit en
tout ce qui concerne l'activité contre la communauté juive en Argentine.
L'Iran

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Au cours de l'année 2012, l'Iran a continué sa ligne d'antisémitisme gouvernementale,
patronnée et soutenue par le régime. Au cours de cette année, des expressions
virulentes et variées d'antisémitisme ont été reportées, telles que: la diffusion de
séries et de films antisémites avec des contenus virulents à la télévision, la
publication d'articles antisémites et de littérature antisémite, la distribution de
caricatures antisémites, le négativisme de l'Holocauste, l'opération d'un site internet
en perse diffusant de la propagande pronazie, la diffusion d'une théorie de
conspiration selon laquelle les juifs étaient le "cerveau" derrière les attentats du 9/11.
Comme les années précédentes, le président Ahmedinejad mène par ses
déclarations la propagande antisémite (comme: «rayer Israël de la carte»).

Le meurtre à contexte antisémite d'une femme juive à Ispahan (novembre) a
prédominé par sa gravité. Début janvier 2013, un jeune juif a été assassiné et la
meurtrière a été libérée, à priori sur la base du fait qu'elle avait tué un juif. Ces
incidents ont accru l'inquiétude pour la sécurité personnelle des juifs d'Iran.
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21
Le Yémen
Le 22 mai 2012, un juif répondant au nom de Aharon Zindani a été poignardé à mort
dans le marché de Sana' a. Le contexte du meurtre est probablement antisémite. Il ne
s'agit pas du premier meurtre de juifs au Yémen au cours des dernières années – en
décembre 2008, Moshe Nahari de la ville de Rayda avait été assassiné. Le dernier
meurtre intensifie les craintes des juifs du Yemen pour leur sécurité personnelle, crainte
qui s'est éveillée l'année dernière suite à l'agitation qui règne dans le pays.
La Tunisie
Depuis le changement de régime en Tunisie, des expressions antisémites s'élèvent de
temps en temps, et dans certaines circonstances, ces expressions vont même jusqu'aux
slogans "mort aux juifs" (entre autre, lors de manifestations islamiques, au cours de
l'accueil d'Ismaïl Henyah pendant sa visite en Tunisie). De plus, il y a certains signes
selon lesquels des éléments extrémistes ont eu l'intention d'agresser des juifs.
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DÉLÉGITIMATION
Au cours de l'année dernière, les activités du BDS se sont intensifiées et elles
s'expriment dans plusieurs domaines :

Intensification des manifestations contre KKL (Fonds National Juif) en Europe
(Allemagne, Suisse, France) ainsi qu'en Afrique du Sud, dans le cadre de la
campagne "STOP THE JNF".

Focalisation des activités contre des commerces concrets appartenant à des juifs,
comme "Mehadrine". L'organisation BDS France a publié un appel à participer à une
campagne de boycott contre la compagnie "Mehadrine" qui commercialise des
produits agricoles israéliens en Europe dans le cadre de l'événement de la semaine
de l'Apartheid qui s'est déroulée dans le sud de la France.

Manifestations devant des magasins appartenant à des juifs, comme Max Brenner et
Ahava, dans le cadre desquelles des signes antisémites se sont également exprimés.
L'utilisation d'une rhétorique antisémite a prédominé au cours des manifestations, tant
provenant d'un nouvel antisémitisme (c'est-à-dire la comparaison entre le sionisme et
le nazisme) que par le biais de l'adoption de thèmes antisémites classiques.

Les unions professionnelles sont les organismes les plus actifs au sujet de la
délégitimation d'Israël. Ils appellent au boycott de produits provenant des territoires et
au boycott d'Israël dans tous les domaines. De plus, il est à souligner également des
expressions de délégitimation de la part de l'Église cette année (Afrique du Sud,
Suède).

Le nouvel antisémitisme est très fréquent dans des campus et selon un sondage, plus
de deux tiers des étudiants (68 pour cent) ont été témoins d'incidents antisémites
provenant d'un antisémitisme classique et de l'antisionisme.

La gauche mène ces campagnes dans les campus et cela s'exprime autant par les
étudiants que par les conférenciers. Les organisations d'extrême-gauche ont même
collaboré avec des organisations musulmanes anti-israéliennes extrémistes et ont
pour habitude de comparer Israël à l'Allemagne nazie.
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
Suite à l'échec d'une série d'incidents internationaux organisés par des organisations
de délégitimation au cours de l'année, dont les plus prédominants ont été la marche
internationale vers Jérusalem (30 mars), la flottille (15 avril) et la Semaine de
l'Apartheid
(mars),
ces
événements
n'ont
pas
engendré
d'aggravation
de
l'antisémitisme car ils n'ont pas réussi à avoir un impact important sur les opinions
publiques.
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