Selenium french.pmd
Transcription
Selenium french.pmd
FEUILLET d’information LE SÉLÉNIUM En bref Le sélénium est un minéral qui est nécessaire à l’organisme en petites quantités. L’organisme se sert du sélénium pour fabriquer des enzymes et des hormones, détoxifier des substances nuisibles et renforcer le système immunitaire. Les personnes vivant avec le VIH/sida (PVVIH/sida) semblent avoir des besoins accrus en sélénium comparativement aux personnes séronégatives. À quelles fins les PVVIH/ sida utilisent-elles ce supplément? 1. Pour aider à maintenir le niveau des antioxydants protecteurs dans le corps Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules contre des substances chimiques nocives. Les vitamines C et E et le zinc en sont des exemples. En plus d’absorber des antioxydants à partir des aliments, l’organisme a la faculté de fabriquer lui-même des enzymes antioxydantes. Pour ce faire, il a recours aux vitamines du complexe B et à plusieurs minéraux dont le cuivre, le manganèse, le zinc et le sélénium. Il semble que l’organisme des PVVIH/sida ne produise pas suffisamment d’enzymes antioxydantes. Ce problème serait dû au fait que les besoins du corps en antioxydants sont élevés, alors que les carences nutritionnelles sont fréquentes pour une des raisons suivantes : • fatigue ou faiblesse • perte de l’appétit (parfois un effet secondaire des médicaments) • diarrhée • le VIH vole du sélénium au corps pour fabriquer d’autres virus • mauvaises habitudes alimentaires Étant donné l’importance du rôle que joue le sélénium dans la fabrication des enzymes antioxydantes, plusieurs PVVIH/sida prennent des suppléments de ce minéral. Pour en savoir plus sur les antioxydants, consultez le feuillet de CATIE à ce sujet à l’adresse : www.catie.ca/ supple-f.nsf 2. Pour aider à renforcer le système immunitaire Les suppléments de sélénium semblent stimuler le fonctionnement des cellules immunitaires, du moins dans le cadre d’expériences de laboratoire. Les chercheurs qui suivent les PVVIH/sida à long terme ont trouvé que les patients présentant un taux sanguin de sélénium inférieur à la normale couraient un risque accru de décès comparativement aux PVVIH/sida ayant un taux de sélénium normal. Ainsi, il se peut qu’une supplémentation en sélénium puisse prolonger la survie lorsqu’elle est associée à une multithérapie anti-VIH. Nous avons souligné ici le rôle que pourrait jouer le sélénium dans la lutte contre le VIH/ CATIE FEUILLET d’information Le sélénium, page 1 sur 4 sida, mais il est possible que ce minéral contribue aussi à maintenir la santé du cerveau, du système cardiovasculaire, de la thyroïde et de la prostate. Présentation et mode d’emploi Les aliments suivants sont de bonnes sources de sélénium : • • • • • • • fruits de mer (crabe, pétoncles) poisson (flétan, saumon, dorade) avoine chou frisé bette à cardes foie rognons Le blé nord-américain, et donc les pains et les céréales qui en dérivent, est censé être une bonne source de sélénium. Il est possible, cependant, que la teneur en sélénium du sol diminue. Les suppléments de sélénium sont disponibles sous deux formes : • biologique – sélénocystéine, citrate de sélénium, levures et varech riches en sélénium • non biologique – sélénite de sodium, séléniate de sodium Il est probable que les formes non biologiques de sélénium sont mieux absorbées que les formes biologiques. Cependant, les chercheurs préfèrent souvent en utiliser les formes biologiques parce qu’elles sont moins toxiques à court terme. La dose habituellement recommandée aux adultes séropositifs est de 200 microgrammes (mcg) par jour; il n’est pas nécessaire d’en prendre davantage. Avertissements et préoccupations Si on prend le sélénium à raison de plus de 900 mcg par jour sur une période prolongée, des effets toxiques risquent de se produire. Les symptômes de la toxicité comprennent des cheveux et des ongles cassants, des pertes de cheveux et des lésions cutanées. Si les doses sont plus élevées encore, il y a risque de dommages aux os, au foie, au coeur et à d’autres organes. Crédits Auteur : Joel Brame, Sean R. Hosein Traducteur : Alain Boutilier Création : Novembre 2001 Design : Renata Lipovitch Références Allard JP, Aghdassi E, Chau J, et al. Effects of vitamin E and C supplementation on oxidative stress and viral load in HIV-infected subjects. AIDS 1998;12(13):1653-1659. Baeten JM, Mostad SB, Hughes MP, et al. Selenium deficiency is associated with shedding of HIV-1-infected cells in the female genital tract. Journal of Acquired Immune Deficiency Syndromes 2001;26:360-364. Baum MK, Miguez-Burbano MJ, Campa A and Shor-Posner G. Selenium and interleukins in person infected with human immunodeficiency virus type 1. Journal of Infectious Diseases 2000;182(Supplement 1):s69-s73. Campa A, Shor-Posner G, Indacochea F, et al. Mortality risk in selenium-deficient HIV-positive children. Journal of Acquired Immune Deficiency Syndromes 1999;20:508-513. Cronin JR. Dietary selenium: elemental nutrition for muscles, immunity, well-being, and cancer prevention. Journal of Alternative and Complementary Therapies 2000 (December):342-346. Delmas-Beauvieux MC, Peuchant E, Couchouron A, et al. The enzymatic antioxidant system in blood and glutathione status in human immunodeficiency virus (HIV)-infected patients: effects of supplementation with selenium or beta-carotene. American Journal of Clinical Nutrition 1996 Jul;64(1):101-7. Dröge W and Breitkreutz R. Glutathione and immune function. Proceedings of the Nutrition Society 2000;59:595-600. Elbim C, Pillet S, Prevost MH, et al. Redox and activation status of monocytes from human immunodeficiency virusinfected patients: relationship with viral load. Journal of Virology 1999;73(6):4561-4566. Gladyshev VN, Stadtman TC, Hatfield DL and Jeang K-T. Levels of major selenoproteins in T cells decrease during HIV infection and low molecular mass selenium compounds increase. Proceedings of the National Academy of Sciences USA 1999;96:853-839. CATIE FEUILLET d’information Le sélénium, page 2 sur 4 Jahoor F, Jackson A, Gazzard B, et al. Erythrocyte glutathione deficiency in symptom-free HIV infection is associated with decreased synthesis rate. American Journal of Physiology 1999;276 (Endocrinology and Metabolism):E205-E211. Jiménez-Expósito MJ, García-Lorda P, Alonso-Villaverde C, et al. Effect of malabsorption on nutritional status and resting energy expenditure in HIV-infected patients. AIDS 1998;12(15):1965-1972. Kotler DP. Characterization of intestinal disease associated with human immunodeficiency virus infection and response to antiretroviral therapy. Journal of Infectious Diseases 1999;179(Supplement 3):s454-s456. Lachgar A, Sojic N, Arbault S, et al. Amplification of the inflammatory cellular redox state by human immunodeficiency virus type-1-immunosuppressive Tat and gp160 proteins. Journal of Virology 73(2):1999:1447-1452. Look MP, Rockstroh JK, Rao GS, et al. Serum selenium, plasma glutathione (GSH) and erythrocyte glutathione peroxidase (GSHPx)-levels in asymptomatic versus symptomatic human immunodeficiency virus-1 (HIV-1)-infection. European Journal of Clinical Nutrition 1997;51(4):266-72. Malorni W, Rivabene R, R, Lucia BM, et al. The role of oxidative imbalance in progression to AIDS: effect of the thiol supplier N-acetylcysteine. AIDS Research and Human Retroviruses 1998;14(17):1589-1596. Marz RB. Medical Nutrition from Marz, 2nd ed. Portland: OmniPress, 1999. McKenzie RC, Rafferty TS and Beckett GJ. Selenium: an essential element for immune function. Immunology Today 1998;19(8):342-5. Murray M. Encyclopedia of Nutritional Supplements. Rocklin: Prima Health, 1996. Patrick L. Nutrients and HIV: part one – beta carotene and selenium. Alternative Medicine Review 1999 Dec;4(6):403-13. Powell SR. The antioxidant properties of zinc. Journal of Nutrition 2000;130:s1447-s1454. Rayman MP. The importance of selenium to human health. Lancet 2000;356:233-241. Tang AM, Graham NMH, Semba RD and Saah AJ. Association between serum vitamin A and E levels and HIV-1 disease progression. AIDS 1997;11(5):613-620 Yarasheski KE, Zachwieja JJ, Gischler J, et al. Increased plasma Gln and Leu Ra and inappropriately low muscle protein synthesis rate in AIDS wasting. American Journal of Physiology 1998;275 (Endocrinology and Metabolism):E577-E583. Déni de responsabilité Toute décision concernant un traitement médical particulier devrait toujours se prendre en consultation avec un professionnel ou une professionnelle de la santé qualifié(e) qui a une expérience des maladies liées au VIH et des traitements en question. Le Réseau canadien d’info-traitements sida (CATIE) fournit, de bonne foi, des ressources d’information aux personnes vivant avec le VIH/sida qui, en collaboration avec leurs prestataires de soins, désirent prendre en mains leurs soins de santé. Les renseignements produits ou diffusés par CATIE ne doivent toutefois pas être considérés comme des conseils médicaux. Nous ne recommandons ni appuyons aucun traitement en particulier et nous encourageons nos clients à consulter autant de ressources que possible. Nous encourageons vivement nos clients à consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé qualifié(e) avant de prendre toute décision d’ordre médical ou d’utiliser un traitement, quel qu’il soit. Nous ne pouvons garantir l’exactitude ou l’intégralité des renseignements publiés ou diffusés par CATIE, ni de ceux auxquels CATIE permet l’accès. Toute personne mettant en application ces renseignements le fait à ses propres risques. Ni CATIE ni Santé Canada ni leurs personnels, directeurs, agents ou bénévoles n’assume aucune responsabilité des dommages susceptibles de résulter de l’usage de ces renseignements. Les opinions exprimées dans le présent document ou dans tout document publié ou diffusé par CATIE, ou auquel CATIE permet l’accès, sont celles des auteurs et ne reflètent pas les politiques ou les opinions de CATIE ou de Santé Canada. Les opinions exprimées dans le présent document sontcelles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les points de vue officiels de Santé Canada. La reproduction de ce document Ce document est protégé par le droit d’auteur. Il peut être réimprimé et distribué à des fins non commerciales sans permission, mais toute modification de son contenu doit être autorisée. Le message suivant doit apparaître sur toute réimpression de ce document : Ces renseignements ont été fournis par le Réseau canadien d’info-traitements sida (CATIE). Pour plus d’information, appelez-nous au 1.800.263. 1638. CATIE FEUILLET d’information Le sélénium, page 3 sur 4 Communiquez avec nous par téléphone 1.800.263.1638 416.203.7122 par télécopieur 416.203.8284 par courriel [email protected] via le World Wide Web http://www.catie.ca par la poste 505-555, rue Richmond Ouest Case 1104 Toronto, Ontario M5V 3B1 Canada Financé par Santé Canada dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le VIH/sida. CATIE FEUILLET d’information Le sélénium, page 4 sur 4